Hypercontrôle
Hypercontrôle
Voilà, je me lance sur un sujet qui me concerne : l'hypercontrôle. Je viens de lire quelques article sur le sujet, y compris sur un aspect de la personnalité qui lui est proche, à savoir le perfectionnisme.
Je ne peux rentrer dans le vif du sujet sans me confier un peu. Je considère en permanence que je ne contrôle pas assez la situation. Imaginez plutôt le mélange suivant : un besoin de tout contrôler largement assaisonné d'une hyperactivité, que l'on accompagnera bien sûr d'un trouble de l'attention. Qu'obtient-on ? Moi, ok ... Mais sinon, une constante oscillation entre des mesures visant à augmenter le contrôle et des moments où je lâche prise ... pour ensuite culpabiliser d'avoir perdu le contrôle et me mettre un coup de pied au cul ...
En ce moment, je reste fidèle à de sérieuses résolutions de tout planifier, ça passe par la gestion des différents temps de vie (repas, sommeil, travail ...) à l'élaboration au préalable de plannings de menus afin de juste acheter ce dont j'ai besoin, ni plus, ni moins. Mais il arrive toujours des moments où je lâche prise, où je vais m'adonner à une activité chronophage, dans ces moments là, j'ai coutume de dire que je "sors du temps" ! (C'est grave Docteur ? ) En fait, tout ça est clairement du perfectionnisme, qui m'empêche d'être satisfait de moi-même, c'est dès lors très compliqué de relativiser ...
Bien, je pense avoir exposé la situation dans les grandes lignes, je vais cesser de parler de moi pour préciser les questions que je souhaite soulever. Peut-on vivre dans l'hypercontrôle et en faire un atout ? Y a-t-il ici certains d'entre vous qui se reconnaissent dans cette description ? Tout témoignage est bon à prendre ! Dans ce cas, comment gérer vous les inconvénients évoqués ? Merci de m'avoir lu.
Je ne peux rentrer dans le vif du sujet sans me confier un peu. Je considère en permanence que je ne contrôle pas assez la situation. Imaginez plutôt le mélange suivant : un besoin de tout contrôler largement assaisonné d'une hyperactivité, que l'on accompagnera bien sûr d'un trouble de l'attention. Qu'obtient-on ? Moi, ok ... Mais sinon, une constante oscillation entre des mesures visant à augmenter le contrôle et des moments où je lâche prise ... pour ensuite culpabiliser d'avoir perdu le contrôle et me mettre un coup de pied au cul ...
En ce moment, je reste fidèle à de sérieuses résolutions de tout planifier, ça passe par la gestion des différents temps de vie (repas, sommeil, travail ...) à l'élaboration au préalable de plannings de menus afin de juste acheter ce dont j'ai besoin, ni plus, ni moins. Mais il arrive toujours des moments où je lâche prise, où je vais m'adonner à une activité chronophage, dans ces moments là, j'ai coutume de dire que je "sors du temps" ! (C'est grave Docteur ? ) En fait, tout ça est clairement du perfectionnisme, qui m'empêche d'être satisfait de moi-même, c'est dès lors très compliqué de relativiser ...
Bien, je pense avoir exposé la situation dans les grandes lignes, je vais cesser de parler de moi pour préciser les questions que je souhaite soulever. Peut-on vivre dans l'hypercontrôle et en faire un atout ? Y a-t-il ici certains d'entre vous qui se reconnaissent dans cette description ? Tout témoignage est bon à prendre ! Dans ce cas, comment gérer vous les inconvénients évoqués ? Merci de m'avoir lu.
- Kayeza
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Re: Hypercontrôle
À te lire, j'ai l'impression que ces moments de "lâcher-prise" sont plutôt de la décompensation due à une tension trop forte le reste du temps. Pas étonnant que tu aies besoin de lâcher la vapeur, ça doit être une vraie cocotte-minute dans ta tête...Asimov a écrit :Mais il arrive toujours des moments où je lâche prise, où je vais m'adonner à une activité chronophage, dans ces moments là, j'ai coutume de dire que je "sors du temps" ! (C'est grave Docteur ? )
Si je me permets de dire ça, c'est parce que je comprends bien ce que tu exposes là. Personnellement, j'ai peu à peu appris le lâcher-prise (le vrai, voir ici pour la discussion sur ce sujet), peu à peu appris à faire confiance pour ne plus avoir ce besoin de contrôle qui bouffe tant d'énergie, et plus ça va, plus j'avance vers la détente. C'est une progression qu'on ne peut pas contrôler (ça tombe bien, hein...) mais incroyablement gratifiante Je te la souhaite en tout cas !
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Re: Hypercontrôle
J'ai en effet déjà parcouru ce sujet. Je me demande en fait comment faire pour concilier un certain contrôle dans ma vie (important, car me permettant de ne pas laisser trop de place aux conséquences néfastes de mon hyperactivité) avec l'art du lâcher prise dénué de culpabilité ...
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Re: Hypercontrôle
J'ai envie de dire que c'est une question de mesure, que ça s'apprend avec le temps, et avec une bonne dose d'essai-erreur... Tu es jeune, tu es impatient, c'est normal. Tu peux passer par des excès de contrôle puis des "excès de lâcher-prise" (entre guillemets, parce que le vrai lâcher-prise, on ne peut jamais en avoir trop...), et plus ça va aller, plus tu vas t'éloigner des excès et en arriver à un équilibre, ton équilibre à toi.
Si pour l'instant, si c'est l'hypercontrôle qui est le plus problématique, essaie peut-être de le relativiser. Par exemple en observant objectivement (autant que possible) si ces fameuses "conséquences néfastes" dont tu parles sont vraiment aussi graves que ça. C'est une des techniques que j'appliquais en méditation pour contrer la peur (et, arrête-moi si je me trompe, mais le besoin de contrôle est bien basé sur la peur, celle de mal faire, par exemple) : "ok, j'ai peur, mais de quoi en fait ? que serait la pire chose qui pourrait arriver ? quelles sont les chances réelles que cette chose horrible se réalise vraiment ?" et puis, pour mettre un peu de positif, au lieu d'envisager le pire : "quelle serait la meilleure chose qui pourrait arriver suite à cet acte ?".
Si pour l'instant, si c'est l'hypercontrôle qui est le plus problématique, essaie peut-être de le relativiser. Par exemple en observant objectivement (autant que possible) si ces fameuses "conséquences néfastes" dont tu parles sont vraiment aussi graves que ça. C'est une des techniques que j'appliquais en méditation pour contrer la peur (et, arrête-moi si je me trompe, mais le besoin de contrôle est bien basé sur la peur, celle de mal faire, par exemple) : "ok, j'ai peur, mais de quoi en fait ? que serait la pire chose qui pourrait arriver ? quelles sont les chances réelles que cette chose horrible se réalise vraiment ?" et puis, pour mettre un peu de positif, au lieu d'envisager le pire : "quelle serait la meilleure chose qui pourrait arriver suite à cet acte ?".
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Re: Hypercontrôle
Hélas, j'ai des réponses à toutes tes questions ...
De perdre totalement le contrôle, de me remettre à procrastiner et à être coulé !Kayeza a écrit : ok, j'ai peur, mais de quoi en fait ?
M'enfoncer toujours davantage dans la paresse et revivre des passages de ma vie pas glorieux !Kayeza a écrit : que serait la pire chose qui pourrait arriver ?
Je visualise ce danger comme un ennemi qui me guette à chaque décrochage ! Dès que ça arrive, je le fuis, en me remotivant !Kayeza a écrit :quelles sont les chances réelles que cette chose horrible se réalise vraiment ?
Absolument rien !Kayeza a écrit :et puis, pour mettre un peu de positif, au lieu d'envisager le pire : "quelle serait la meilleure chose qui pourrait arriver suite à cet acte ?".
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Re: Hypercontrôle
Ouh là, je me méfie des gens qui ont réponse à toutAsimov a écrit :Hélas, j'ai des réponses à toutes tes questions ...
Encore une fois, pardon si je chipote sur les mots, mais je ne suis pas sûre qu'il s'agisse là de paresse... Si tu fais référence par exemple à des épisodes genre dépressifs, ce n'est pas de la paresse (il y a aussi la vraie dépression, qui est une maladie et qui se soigne - mais pour moi, c'est surtout une forme très poussée de fatigue). Je suis intimement convaincue (parce que c'est l'expérience que j'en ai fait et que je continue à en faire) que si on passe par des moments de "larvage", c'est qu'on en a besoin, parce qu'on a trop tiré sur la corde et qu'on est fatigué, tout simplement. Je crois qu'on ne se rend pas compte à quel point la vie de tous les jours dans nos pays occidentaux est fa-ti-gante, par les stimulations innombrables qu'elle nous présente et les efforts qu'elle nous demande. Donc déconnecter de temps en temps, à mon avis, c'est juste nécessaire. Et cela passe par une perte totale de contrôle, au moins sur une durée à court-terme. Pourquoi crois-tu qu'on a inventé le dimanche ? Pas pour aller faire du shopping ou repeindre sa maison, mais pour se re-po-ser. Genre se mater cinq films d'affilée, se lever à 14 h pour se recoucher à 16 h, etc. Le vrai larvage, celui qui ressource.Asimov a écrit :M'enfoncer toujours davantage dans la paresse et revivre des passages de ma vie pas glorieux !
Au lieu de le fuir, il faut peut-être le regarder en face, le laisser venir le plus près possible pour mieux le connaitre et voir sa réalité plutôt que son ombre...Asimov a écrit :Je visualise ce danger comme un ennemi qui me guette à chaque décrochage ! Dès que ça arrive, je le fuis, en me remotivant !
Ben alors, c'est quoi ce manque d'imagination, là ? Tiens, va faire un tour par là...Asimov a écrit :Absolument rien !Kayeza a écrit :et puis, pour mettre un peu de positif, au lieu d'envisager le pire : "quelle serait la meilleure chose qui pourrait arriver suite à cet acte ?".
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Re: Hypercontrôle
Oh, je l'ai affronté tellement de fois ... Ce n'est jamais une bonne expérience. En tout cas, merci beaucoup pour ta participation, le topic que tu me suggère en lien m'intéresse beaucoup, je regarde ça sans faute demain !Kayeza a écrit :
Au lieu de le fuir, il faut peut-être le regarder en face, le laisser venir le plus près possible pour mieux le connaitre et voir sa réalité plutôt que son ombre...
Sinon, pour revenir à ce que tu as dit plus haut, il me faut en effet trouver le juste milieu entre contrôle et lâcher prise.
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Re: Hypercontrôle
Cela me parle tellement cette problématique d'hypercontrôle...
J'y reviendrais plus tard car depuis l'iPhone ce n'est pas évident mais pour donner une trame:
J'ai l'impression qu'elle est une conséquente à mon anxiété chronique. Comme pour me donner l'illusion qu'en contrôlant tout il y a moins de place pour les aléas et les inattendus ainsi que les diverses manifestions de l'anxiété.
Sauf qu'évidemment cela n'est pas vrai, en analysant la situation, j'ai presque l'impression que c'est le contraire: l'hypercontrole nourrit l'anxiété finalement.
J'y reviendrais plus tard car depuis l'iPhone ce n'est pas évident mais pour donner une trame:
J'ai l'impression qu'elle est une conséquente à mon anxiété chronique. Comme pour me donner l'illusion qu'en contrôlant tout il y a moins de place pour les aléas et les inattendus ainsi que les diverses manifestions de l'anxiété.
Sauf qu'évidemment cela n'est pas vrai, en analysant la situation, j'ai presque l'impression que c'est le contraire: l'hypercontrole nourrit l'anxiété finalement.
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Re: Hypercontrôle
il me semble, mais je ne pourrais pas l'étayer par des références tout de suite, que c'est bien l'inverse :
l'anxiété en tant que ressenti dans la conscience provient de l'hypervigilance couplée à l'empathie et qui sont des constantes du cerveau de certains surdoués.
l'hypercontrôle est une stratégie mise en place pour maîtriser l'anxiété.
il y en a d'autres.
l'anxiété en tant que ressenti dans la conscience provient de l'hypervigilance couplée à l'empathie et qui sont des constantes du cerveau de certains surdoués.
l'hypercontrôle est une stratégie mise en place pour maîtriser l'anxiété.
il y en a d'autres.
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Re: Hypercontrôle
A mon avis, si l'hypercontrôle est surement une stratégie mise en place pour maîtriser l'anxiété, il la nourrit aussi car un contrôle total est impossible, c'est une situation qui aboutit nécessairement à une impasse par impuissance...
C'est un peu la poule et l'oeuf, en tous cas, c'est pas forcément la stratégie la plus efficace.
C'est un peu la poule et l'oeuf, en tous cas, c'est pas forcément la stratégie la plus efficace.
Re: Hypercontrôle
En fait, je vois plutôt l'hypercontrôle comme une stratégie contre l'hyperactivité et justement, lorsque je suis dans des phases de contrôle, je diminue l'anxiété. Ce n'est donc pas pour moi une source d'anxiété. C'est quand je lâche prise justement que j'angoisse et que je culpabilise.
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Re: Hypercontrôle
Tout à fait d'accord avec Tournesol !Tournesol a écrit :A mon avis, si l'hypercontrôle est surement une stratégie mise en place pour maîtriser l'anxiété, il la nourrit aussi car un contrôle total est impossible, c'est une situation qui aboutit nécessairement à une impasse par impuissance...
Il me semble que c'est le mental qui cherche à contrôler les émotions. On est donc sur 2 plans différents, et ça foire complètement ! (je crois que c'est ce dont tu voulais parler sur "mon" topic où tu parlais d' intellectualiser ).La psy de mon asso dit que les émotions viennent du corps et doivent donc être vécues et traitées à travers lui. Une piste que je cherche à creuser aussi.
Re: Hypercontrôle
Encore une fois, je ne vis pas l'hypercontrôle comme une source d'anxiété, plutôt comme une source de mise sous pression. C'est lorsque je relâche mes efforts et que je suis improductif que j'angoisse. Mais tant que je respecte mes engagements, tout va bien. Je ne cherche pas à TOUT contrôler non plus, juste ce qui me permet de ne pas perdre trop de temps.
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Re: Hypercontrôle
L'hyper contrôle calme l'anxiété mais comme il ne peut être total et que ça ne peut pas marcher, il nourrit l'angoisse quand tu arrêtes. Donc au final il la nourrit par son absence qui est inéluctable.
Enfin je sais pas si c'est clair...
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Re: Hypercontrôle
Un petit message pour Kayeza ...
Je viens de parcourir le topic sur le film intérieur et ça confirme ce que je pensais, je n'ai que peu d'imagination et aucune créativité. Je ne m'en plais pas (enfin la plupart du temps ). Il est vrai que je en me reconnais absolument pas dans le topic là, je me fais seulement quelques films lorsque j'anticipe une relation sentimentale ...
Je viens de parcourir le topic sur le film intérieur et ça confirme ce que je pensais, je n'ai que peu d'imagination et aucune créativité. Je ne m'en plais pas (enfin la plupart du temps ). Il est vrai que je en me reconnais absolument pas dans le topic là, je me fais seulement quelques films lorsque j'anticipe une relation sentimentale ...
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Re: Hypercontrôle
Ah, l'hypercontrôle, oh oui ça me parle.
La psy que j'ai vu pour le test m'en a rapidement parlé au vu de ce que je lui racontais.
Après faut poser les choses.
Le contrôle est sain, surtout quand on est des hypersensibles, hyperémotifs, hyperpenseurs. Il faut apprendre à contrôler.
Le problème c'est cet hypercontrôle, celui qui nous fait exploser bien bien fort juste quand il faut pas et vivre dans une tension permanente.
Personnellement je prends conscience aujourd'hui que je cherche à tout contrôler, mes pensées, mes émotions, mes actes, mon temps, mon corps, mes envies, et les autres aussi j'aimerais bien . C'est je pense aussi lié au perfectionnisme, à la peur du regard des autres, la hantise de mal faire, de rater, d'être nulle et que tout le monde s'en rende compte. Tout est lié je pense.
Du coup on contient, un max (ce qui n'est pas toujours un mal vu l'intensité et la quantité des émotions ressenties), mais on essaye aussi de se conformer, de s'adapter, d'atteindre une barre qu'on a mise haut sans en avoir conscience, on anticipe toutes nos réactions et celles des autres personnes face à une situation à venir, et au delà des réaction humaines, on anticipe tout ce qui serait susceptible de se produire, du meilleurs au pire, d'où création ou augmentation d'une angoisse, que l'on réfrène également.
Un cercle vicieux.
La procrastination, oui je pense que ça va dans le kit. Un nombre incalculable d'envies, de projets, de choses à faire, et ce besoin de tout faire et tout faire bien sinon rien, donc si on ne peut pas tout faire ou tout faire bien et bien on ne fait rien, et on culpabilise. Par contre la procrastination ce n'est pas de la fainéantise, ce n'est pas un manque de volonté, au contraire, c'est un trop plein de volontés mal gérées, mal contrôlées
Ben oui parce que l'hypercontrôle n'en est pas un bon pour autant.
Après j'ai pas vraiment de solutions. Si tant est qu'il y en ait. Parce qu'il faut composer avec notre fonctionnement qu'on ne peut pas échanger avec un plus simple. Et en plus personnellement je commence à peine à le découvrir.
Il parait que la solution c'est le "lâcher prise", on me l'a toujours dit, la psy en question aussi (mais on a peu eu le temps de parler au final), mais je n'ai jamais compris comment cela fonctionnait, et personne n'a jamais su me l'expliquer.
Faudrait gérer chacun des problèmes j'imagine.
A ce trop pleins d'envie, des plannings oui, je m'en fais souvent, faut que j'essaye de réussir à les suivre aujourd'hui. Ou des listes de choses à faire à la limites quand on a souvent des imprévus, ça évitera la frustration en cas de changement de programme qui au final a une forte probabilité de se produire.
Pour ce qui est de la peur de mal faire, reprendre confiance. Peut être même que le résultat du test va m'en redonner (je rêve c'est ça ? ). Dédramatiser les situations banales.
Le perfectionnisme, je crois moyennement à une solution, et puis j'aime l'idée de chercher à faire toujours mieux. Par contre éviter de l'attendre des autres, ce sera ça de pression en moins.
Quant aux émotions, je n'imagine pas les laisser aller, je n'y vois rien de trop sain et positif au bout. Tout dépend bien sûr de l'ampleur du contrôle (si on en arrive à même s'empêcher de rire ce qui m'est arrivé par le passé).
Enfin voilà, j'aide pas des masses je crois
La psy que j'ai vu pour le test m'en a rapidement parlé au vu de ce que je lui racontais.
Après faut poser les choses.
Le contrôle est sain, surtout quand on est des hypersensibles, hyperémotifs, hyperpenseurs. Il faut apprendre à contrôler.
Le problème c'est cet hypercontrôle, celui qui nous fait exploser bien bien fort juste quand il faut pas et vivre dans une tension permanente.
Personnellement je prends conscience aujourd'hui que je cherche à tout contrôler, mes pensées, mes émotions, mes actes, mon temps, mon corps, mes envies, et les autres aussi j'aimerais bien . C'est je pense aussi lié au perfectionnisme, à la peur du regard des autres, la hantise de mal faire, de rater, d'être nulle et que tout le monde s'en rende compte. Tout est lié je pense.
Du coup on contient, un max (ce qui n'est pas toujours un mal vu l'intensité et la quantité des émotions ressenties), mais on essaye aussi de se conformer, de s'adapter, d'atteindre une barre qu'on a mise haut sans en avoir conscience, on anticipe toutes nos réactions et celles des autres personnes face à une situation à venir, et au delà des réaction humaines, on anticipe tout ce qui serait susceptible de se produire, du meilleurs au pire, d'où création ou augmentation d'une angoisse, que l'on réfrène également.
Un cercle vicieux.
La procrastination, oui je pense que ça va dans le kit. Un nombre incalculable d'envies, de projets, de choses à faire, et ce besoin de tout faire et tout faire bien sinon rien, donc si on ne peut pas tout faire ou tout faire bien et bien on ne fait rien, et on culpabilise. Par contre la procrastination ce n'est pas de la fainéantise, ce n'est pas un manque de volonté, au contraire, c'est un trop plein de volontés mal gérées, mal contrôlées
Ben oui parce que l'hypercontrôle n'en est pas un bon pour autant.
Après j'ai pas vraiment de solutions. Si tant est qu'il y en ait. Parce qu'il faut composer avec notre fonctionnement qu'on ne peut pas échanger avec un plus simple. Et en plus personnellement je commence à peine à le découvrir.
Il parait que la solution c'est le "lâcher prise", on me l'a toujours dit, la psy en question aussi (mais on a peu eu le temps de parler au final), mais je n'ai jamais compris comment cela fonctionnait, et personne n'a jamais su me l'expliquer.
Faudrait gérer chacun des problèmes j'imagine.
A ce trop pleins d'envie, des plannings oui, je m'en fais souvent, faut que j'essaye de réussir à les suivre aujourd'hui. Ou des listes de choses à faire à la limites quand on a souvent des imprévus, ça évitera la frustration en cas de changement de programme qui au final a une forte probabilité de se produire.
Pour ce qui est de la peur de mal faire, reprendre confiance. Peut être même que le résultat du test va m'en redonner (je rêve c'est ça ? ). Dédramatiser les situations banales.
Le perfectionnisme, je crois moyennement à une solution, et puis j'aime l'idée de chercher à faire toujours mieux. Par contre éviter de l'attendre des autres, ce sera ça de pression en moins.
Quant aux émotions, je n'imagine pas les laisser aller, je n'y vois rien de trop sain et positif au bout. Tout dépend bien sûr de l'ampleur du contrôle (si on en arrive à même s'empêcher de rire ce qui m'est arrivé par le passé).
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Re: Hypercontrôle
Le perfectionnisme et l'hypercontrôle comme stratégie contre l'hyperactivité ? Tu veux dire que sinon tu pars dans tous les sens, ou que tu n'as plus l'impression de contrôler ce que tu fais ? Mais alors QUI le fait ?Asimov a écrit :En fait, je vois plutôt l'hypercontrôle comme une stratégie contre l'hyperactivité et justement, lorsque je suis dans des phases de contrôle, je diminue l'anxiété. Ce n'est donc pas pour moi une source d'anxiété. C'est quand je lâche prise justement que j'angoisse et que je culpabilise.
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Re: Hypercontrôle
Oui, sinon, je pars dans tous les sens, où alors je fuis la pression que je me mets !
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Re: Hypercontrôle
mais est-ce que tu as un but précis ou juste l'ambition de ne plus partir dans tous les sens ?
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Re: Hypercontrôle
Mais ce n'étais pas une critique il me semblait possible que tu veuilles canaliser momentanément ton attention en vue, je ne sais pas, de passer un examen par exemple. Et là on se met beaucoup de pression.
Sinon, si c'est plus compliqué, et constant, il serait peut-être pas inutile de demander à un professionnel ?
Au long de ma vie, et en particulier dans ma famille, les personnes qui ont essayé l'hypercontrôle comme stratégie, quelles qu'aient été leurs motivations, ont fini par décompenser en dépression, ou alcoolisme, ou psychoses diverses. Mais d'abord ça n'a pas de valeur statistique, et en plus on en revient à la poule et l'oeuf.
Sinon, si c'est plus compliqué, et constant, il serait peut-être pas inutile de demander à un professionnel ?
Au long de ma vie, et en particulier dans ma famille, les personnes qui ont essayé l'hypercontrôle comme stratégie, quelles qu'aient été leurs motivations, ont fini par décompenser en dépression, ou alcoolisme, ou psychoses diverses. Mais d'abord ça n'a pas de valeur statistique, et en plus on en revient à la poule et l'oeuf.
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Re: Hypercontrôle
Ça l'est pour moi en tout cas, c'est exactement le cercle vicieux de l'hypercontrôle que je voulais exprimer dans mon premier post. Un peu comme le mécanisme du TOC quelque part : la compulsion vient soulager l'obsession et l'anxiété que celle-ci générait. Mais en retour, la compulsion devient source d'anxiété si elle n'est pas effectuée comme ci ou comme ça, et la compulsion finit presque à prendre le dessus sur l'obsession. C'est un exemple qui n'a rien à voir mais c'est pour montrer cet engrenage qui peut facilement s'enrailler dans le mécanisme d'hypercontrôle.Tournesol a écrit :L'hyper contrôle calme l'anxiété mais comme il ne peut être total et que ça ne peut pas marcher, il nourrit l'angoisse quand tu arrêtes. Donc au final il la nourrit par son absence qui est inéluctable.
Enfin je sais pas si c'est clair...
De ce fait: lâcher prise devient angoissant parce qu'on n'est plus dans l'hypercontrôle justement... Alors qu'au départ, on contrôlait pour éviter d'être dépasser par les évènements, les émotions, les nôtres, celles des autres, en pensant que cela nous rendrait justement plus calme.
On en revient évidemment toujours au même soucis de la poule et de l'oeuf...
«La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre» - Gandhi
Re: Hypercontrôle
Moi, ça ne me parle pas, mon hypercontrôle n'a rien à voir avec les TOC. En fait, c'est la seule solution que j'ai trouvé pour éviter les solutions angoissantes. D'ailleurs, ça se met en place progressivement dans ma vie et c'est assez récent.
L'hypercontrôle n'est pas naturel, je me force à mettre en place des stratégies pour ne pas partir dans tous les sens. Si c'était un TOC, je ne pourrais pas m'empêcher de tout contrôler alors qu'en fait, il m'est très facile de lâcher prise, même si j'évite que ces lâchers prises deviennent trop gênants.
L'hypercontrôle n'est pas naturel, je me force à mettre en place des stratégies pour ne pas partir dans tous les sens. Si c'était un TOC, je ne pourrais pas m'empêcher de tout contrôler alors qu'en fait, il m'est très facile de lâcher prise, même si j'évite que ces lâchers prises deviennent trop gênants.
- TourneLune
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Re: Hypercontrôle
Pour moi, c'est un peu comme un cheval.
Soit t'as un cheval tout qui ne veut pas avancer. Ton premier réflexe, c'est la cravache mais au final, c'est fort désagréable et il finit par se blaser. Mis à part les très rares cas de cheval très lymphatique, tu retrouves derrière soit un problème physique soit un cheval mentalement cassé.
Soit tu as un cheval très nerveux (hyperactivité). Pour le gérer, le premier réflexe, c'est de monter dans l'escalade du matériel, tjr plus dur et contraignant, tjr plus sophistiqué, des méthodes de dressages dures et qui "ferment".
Sauf que c'est une escalade et qu'au bout d'un moment on arrive à la rupture.
La rupture commence par un refus de bosser ( procrastination?) plus ou moins passif ou actif.
En général, quand c'est un refus passif, le cheval finit par s'éteindre et hop, tu retombes sur le cheval de mon premier exemple, qui est mou et qui avance pas sans cravache.
Quand c'est un refus actif, il y a de grosses rétivités, des moments où on perd donc le contrôle et qui sont souvent de plus en plus marquées. A cause de ces moments et de peur qu'ils reparaissent l'escalade continue jusqu'à ce que ça explose souvent.
A mon sens, la seule issue, ce n'est pas l'escalade de la contrainte mais de trouver un moyen , propre à chacun, d'arriver à l'équilibre qui fait que tu pourras avancer quand tu veux sans être pour autant embarqué et donc, t'arrêter quand tu veux. Un état où mouvement en avant et maitrise de l'impulsion sont tous les 2 présents. Ca n'a rien à voir avec pousser à tout prix sur une voiture au frein à main bloqué ou cravacher un cheval tout en lui empoignant un mors très dur pour être sûr qu'il s'arrête quand même.
C'est tout le contraire mais c'est plus compliqué, plus délicat à mettre en oeuvre.
Avec les chevaux, anciens et nouveaux maitres, certains sont passés experts dans l'art de gérer les chevaux difficiles.
Je crois pour ma part qu'être surdoué, c'est à la base avoir un cheval plein de sang, plein d'impulsion et donc être dans l'obligation de le gérer correctement parce que forcément, c'est moins facile mais tellement plus agréable.
Soit t'as un cheval tout qui ne veut pas avancer. Ton premier réflexe, c'est la cravache mais au final, c'est fort désagréable et il finit par se blaser. Mis à part les très rares cas de cheval très lymphatique, tu retrouves derrière soit un problème physique soit un cheval mentalement cassé.
Soit tu as un cheval très nerveux (hyperactivité). Pour le gérer, le premier réflexe, c'est de monter dans l'escalade du matériel, tjr plus dur et contraignant, tjr plus sophistiqué, des méthodes de dressages dures et qui "ferment".
Sauf que c'est une escalade et qu'au bout d'un moment on arrive à la rupture.
La rupture commence par un refus de bosser ( procrastination?) plus ou moins passif ou actif.
En général, quand c'est un refus passif, le cheval finit par s'éteindre et hop, tu retombes sur le cheval de mon premier exemple, qui est mou et qui avance pas sans cravache.
Quand c'est un refus actif, il y a de grosses rétivités, des moments où on perd donc le contrôle et qui sont souvent de plus en plus marquées. A cause de ces moments et de peur qu'ils reparaissent l'escalade continue jusqu'à ce que ça explose souvent.
A mon sens, la seule issue, ce n'est pas l'escalade de la contrainte mais de trouver un moyen , propre à chacun, d'arriver à l'équilibre qui fait que tu pourras avancer quand tu veux sans être pour autant embarqué et donc, t'arrêter quand tu veux. Un état où mouvement en avant et maitrise de l'impulsion sont tous les 2 présents. Ca n'a rien à voir avec pousser à tout prix sur une voiture au frein à main bloqué ou cravacher un cheval tout en lui empoignant un mors très dur pour être sûr qu'il s'arrête quand même.
C'est tout le contraire mais c'est plus compliqué, plus délicat à mettre en oeuvre.
Avec les chevaux, anciens et nouveaux maitres, certains sont passés experts dans l'art de gérer les chevaux difficiles.
Je crois pour ma part qu'être surdoué, c'est à la base avoir un cheval plein de sang, plein d'impulsion et donc être dans l'obligation de le gérer correctement parce que forcément, c'est moins facile mais tellement plus agréable.
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