Haïkus
- Pascalita
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Re: Haïkus
Mais la nature comme l'intériorité sont toutes deux des portes d'entrée. Et le haïku ne parle pas que de nature, pas forcément de nature.
Et même... la nature est partout.
Par exemple celui-ci, de Soseki (merci, Judith !), est tout aussi touchant là où la nature est réduite à la portion congrue :
La bise d'hiver
plus aucune feuille
à disperser
Ou celui-là, de Santoka Soseki aussi (j'ai le livre sous la main, c'est pour ça) :
Dans la froidure matinale
dans la froidure nocturne
se poursuit mon voyage
Et même... la nature est partout.
Par exemple celui-ci, de Soseki (merci, Judith !), est tout aussi touchant là où la nature est réduite à la portion congrue :
La bise d'hiver
plus aucune feuille
à disperser
Ou celui-là, de Santoka Soseki aussi (j'ai le livre sous la main, c'est pour ça) :
Dans la froidure matinale
dans la froidure nocturne
se poursuit mon voyage
- Miss souris
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- Pascalita
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Re: Haïkus
Je mets un peu de Santoka pour donner une idée. La nature n'est souvent présente chez lui que sous forme minimale.
Une tomate dans ma main
Hommage au Bouddha
Hommage à mes parents morts
Mélancolique -
Une gorgée d'eau
Et je reprends ma route
Soixante années
Le cœur sans repos
Je traverse la mer
Le dernier fait plus probablement allusion à la mer du samsara, "l'océan de la souffrance" du bouddhisme où l'auteur tente de diriger sa barque depuis soixante ans qu'à une balade maritime. Il est très ambigu, comme toujours avec Santoka, (j'ai fait moi-même les trois traductions et j'ai eu du mal) mais je pense que c'est le vrai thème.
Une tomate dans ma main
Hommage au Bouddha
Hommage à mes parents morts
Mélancolique -
Une gorgée d'eau
Et je reprends ma route
Soixante années
Le cœur sans repos
Je traverse la mer
Le dernier fait plus probablement allusion à la mer du samsara, "l'océan de la souffrance" du bouddhisme où l'auteur tente de diriger sa barque depuis soixante ans qu'à une balade maritime. Il est très ambigu, comme toujours avec Santoka, (j'ai fait moi-même les trois traductions et j'ai eu du mal) mais je pense que c'est le vrai thème.
Re: Haïkus
Petits pas pressés
Ce gros chat dans la cuisine
D'où revient-il donc?
(Voir le fil sur les lectures pour l'arrière-plan de ce haïku, dont j'ai un peu honte car j'ai peur que le roman populaire américain fasse mauvais ménage avec la poésie aristocratique japonaise).
Ce gros chat dans la cuisine
D'où revient-il donc?
(Voir le fil sur les lectures pour l'arrière-plan de ce haïku, dont j'ai un peu honte car j'ai peur que le roman populaire américain fasse mauvais ménage avec la poésie aristocratique japonaise).
- blue hedgehog
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Re: Haïkus
( Le chaud et le froid,
Opposés et composés,
Jamais l'un sans l'autre.
Tout ça pour dire [mention]Judith[/mention] que les opposés s'attirent non?)
Opposés et composés,
Jamais l'un sans l'autre.
Tout ça pour dire [mention]Judith[/mention] que les opposés s'attirent non?)
Une bougie offre sa lumière aux alentours, pendant qu'elle se consume. (Proverbe chinois)
Re: Haïkus
[mention]blue hedgehog[/mention] bien sûr, et puis il y a belle lurette que le haïku n'est plus l'apanage ni d'une classe sociale ni d'un pays.
Mais mon essai de mixer Soseki et Stephen King m'a paru bancal, et j'ai cru m'en tirer avec une blague un peu sotte.
Mais mon essai de mixer Soseki et Stephen King m'a paru bancal, et j'ai cru m'en tirer avec une blague un peu sotte.
- Miss souris
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Re: Haïkus
Je ne connais pas Stephen King (ça me fait trop peur ... donc j'avais raté l'allusion.)
Matinal :
Soleil et nuées
Comme une aquarelle de feu
Et la France roule
Matinal :
Soleil et nuées
Comme une aquarelle de feu
Et la France roule
Re: Haïkus
Oh, je ne crois pas que King puisse effrayer grand monde, une fois passé le cap des douze ans, à part peut-être par son style larmoyant. Je t'explique l'allusion dans la partie cachée du message.
► Afficher le texte
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Re: Haïkus
En plus quand tu le racontes comme ça, c'est sûr que ça ne fait pas peur. (cela dit, ai-je dépassé le cap des douze ans ? Voilà qui n'est pas sûr du tout ...)
Re: Haïkus
Hors-sujet
Oui, j'ai forcé sur le ridicule . Tout n'est pas à jeter chez King (contrairement à ce que laisserait penser mon avis un peu amer dans l'autre fil), en revanche, il me paraît vraiment faire partie des auteurs d'épouvante rassurants, ce qui explique en partie son succès : chez lui, le mal est bien circonscrit, il est localisé, tout est très explicite et l'on comprend vite de quoi il retourne, les forces positives sont très puissantes, etc. Ce n'est pas un auteur troublant, d'où mon doute sur sa capacité à faire peur à des adultes, même sensibles.
Vertes frondaisons
Balaient doucement les tombes
Grassement nourries
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Re: Haïkus
Il y a bien le haïku grivois, donc je ne vois pas le problème...
Belle image, les enclumes étincelantes, [mention]Miss souris[/mention] !
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- Miss souris
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Re: Haïkus
Merci Pascalita. Judith, tu pourrais lancer aussi un haïku "who did it", énigme en trois vers...
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Re: Haïkus
Quelques mots jetés
Pesantes pensées placardées
Humeur du moment
Des lignes étalées
Intimité devinée
Attente d'apaisement
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À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André
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Re: Haïkus
C'est une idée intéressante. Mais au vu de la journée qui m'attend (je dois écrire un rapport sur une thèse à laquelle je ne comprends absolument rien ) je crois que je vais rester dans l'horrifique pour ménager mes pauvres méninges...Miss souris a écrit : ↑jeu. 26 nov. 2020 17:40 Judith, tu pourrais lancer aussi un haïku "who did it", énigme en trois vers...
Petits ossements
Craquent sous les pas du songe
Entre les fougères
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Re: Haïkus
[mention]Judith[/mention] c'est ce qu'on appelle travailler avec une deadline ...
Pins noirs sur ciel blanc
Le géant flotte immobile
Je poursuis ma route.
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Re: Haïkus
[mention]Miss souris[/mention] précisément. Mes chances de survie psychique sont très minces et j'en ai conscience. D'ici ce soir, je serai peut-être devenue un personnage de Stephen King!
Lorsqu'au crépuscule
Le fuligule* harassé
Repliera ses ailes
Que restera-t-il en lui
Des eaux de l'étang natal?
* Le fuligule est un canard sauvage qui symbolise souvent, dans la poésie japonaise ancienne, un exilé surchargé d'angoisse.
Lorsqu'au crépuscule
Le fuligule* harassé
Repliera ses ailes
Que restera-t-il en lui
Des eaux de l'étang natal?
* Le fuligule est un canard sauvage qui symbolise souvent, dans la poésie japonaise ancienne, un exilé surchargé d'angoisse.
- wallcreeper
- Père nourricier
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Re: Haïkus
Morillons ou Nyrocas
Fuligules en radeau plongent
Crussent assez, moules perlent hier
* Le fuligule est un canard plongeur migrateur, chinant ça et là les trésors des bas fonds lacustres
Fuligules en radeau plongent
Crussent assez, moules perlent hier
* Le fuligule est un canard plongeur migrateur, chinant ça et là les trésors des bas fonds lacustres
Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages. J. Richepin
- Pascalita
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