Le faux-self
- Daynahh
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Re: Le faux-self
Suite, à la demande de l’administration, je reprends mon dernier post. Comme le souligne Tournsol, le self est un concept de Winnicott qui figure dans son livre « La mère suffisamment bonne ». Le self, ce n’est pas le moi freudien. Ce n’est pas non plus le surmoi social. Le self se met en place moyennant la relation objectale avec la mère. Il y a ici deux axes qui ont pour origine une mère qui ne fait pas suffisamment attention au nourrisson (mère pas suffisamment bonne). Donc les deux axes :
1) La mère ne fait pas attention à ce que l’enfant demande, la relation objectale est imposée comme par exemple une tétine que l’on enfourne dans la bouche du nourrisson alors qu’il veut être changé. L’enfant cherche donc ici à se protéger et met en place une défense.
2) La relation objectale inaccessible. L’enfant veut quelque chose mais ne l’obtient pas. Il en résulte une inadaptation à l’environnement et donc à la mère. Le faux self ici se met aussi en place afin d’avoir une relation, même abstraite, avec sa mère.
Pour cet enfant, le faux self est à la fois une protection et une nécessité pour vivre en société. Ce masque cache une inadaptation intérieure à l’environnement social. Donc oui, des politesses extrêmes, faire n’importe quoi pour ne pas être seul. Généralement ces cas sont dit « border line » car le conflit intérieur n’est pas du à une névrose en bon et du forme.
Woualah ^^
http://www.dicopsy.com/dictionnaire.php ... alyse/self
1) La mère ne fait pas attention à ce que l’enfant demande, la relation objectale est imposée comme par exemple une tétine que l’on enfourne dans la bouche du nourrisson alors qu’il veut être changé. L’enfant cherche donc ici à se protéger et met en place une défense.
2) La relation objectale inaccessible. L’enfant veut quelque chose mais ne l’obtient pas. Il en résulte une inadaptation à l’environnement et donc à la mère. Le faux self ici se met aussi en place afin d’avoir une relation, même abstraite, avec sa mère.
Pour cet enfant, le faux self est à la fois une protection et une nécessité pour vivre en société. Ce masque cache une inadaptation intérieure à l’environnement social. Donc oui, des politesses extrêmes, faire n’importe quoi pour ne pas être seul. Généralement ces cas sont dit « border line » car le conflit intérieur n’est pas du à une névrose en bon et du forme.
Woualah ^^
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- W4x
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Re: Le faux-self
Si ce n'est pas le "surmoi social" dont tu parles (et pour ce que j'en ai compris en bon profane), cela signifierait-il que le terme au sens où il a été introduit dans ce fil est un abus de langage?
J'imagine mal un faux-self élaboré durant la scolarité ou au début de l'âge adulte nécessairement remonter à une situation de la prime enfance telle que décrite. Je ne suis pas en mesure de discuter de la pertinence de l'exemple mais je m'interroge sur son caractère systématique dans le cas des "faux-self" adultes.
Par contre je ne saisis pas le lien avec l'individu "border line"... Qu'est-ce qu'une "névrose en bonne et due forme" alors?
J'imagine mal un faux-self élaboré durant la scolarité ou au début de l'âge adulte nécessairement remonter à une situation de la prime enfance telle que décrite. Je ne suis pas en mesure de discuter de la pertinence de l'exemple mais je m'interroge sur son caractère systématique dans le cas des "faux-self" adultes.
Par contre je ne saisis pas le lien avec l'individu "border line"... Qu'est-ce qu'une "névrose en bonne et due forme" alors?
Mathematics is a game played according to certain simple rules with meaningless marks on paper. D.Hilbert
- Mlle Rose
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Re: Le faux-self
Non mais si Winnicott le dit c'est sûrement que ça doit être vrai.... Oô.
De manière générale, se référer à des "idoles" c'est bien joli mais il ne faut pas oublier de garder son esprit critique non plus.
Tout ceci a culpabilisé des générations de mères pour rien. L'enfant doit aussi apprendre la frustration, c'est ainsi qu'il peut se socialiser normalement, dans l'abandon de sa toute-puissance. C'est juste du bon sens et il n'y a pas besoin de se référer à des "auteurs" pour ça. Si l'on s'amuse à chercher, je pense que l'on peut trouver au moins 4 ou 5 théories contradictoires. Mais c'est juste nul et cela ne sert à rien. Nous serions dans le débat d'auteurs, ce qui n'est ni l'objet de ce fil, ni l'esprit du coin. Chacun de nous a un cerveau dont il peut se servir.
Comment abandonner sa toute-puissance si l'on a pour mère une esclave permanente, indifférenciée de son enfant et de ses besoins, inapte à être également femme et individu ?
(A partir de quand une mère devient-elle "suffisamment bonne" ?
Quelle mère est capable au début de décrypter exactement ce que veut son bébé ?
Quelle mère serait-elle si elle cède sur le champ à toutes les demandes de son enfant ?)
Le faux-self est-il nécessairement lié à la mère (comme toutes les théories psychanalytiques grosso merdo, c'est de toutes manières toujours la faute de la mère hein... "bouh vilaine mère... viens vite sur mon divan te faire expliquer la vie, ce sera 500 francs") ? Et si c'était le père, ou le chien du voisin ?
Bref, là on s'en fout, ce n'est pas l'objet du topic. Au lieu de rester enfermés dans les termes et sur leur origine, on peut peut-être aller plus loin non ? Winnicott a inventé le concept, le mot, oui, certes. Et maintenant est-ce vraiment de cela dont nous étions en train de parler dans ce sujet ?
Il me semble, si l'on reste pragmatiques, que pour chaque personne, le faux-self se construit de manière originale. Parfois il devient envahissant, trompeur, parfois il est entretenu sciemment. Et parfois il n'existe pas.
L'important n'est-il pas (au lieu de se recopier des blablas d'auteurs) de :
- se demander dans quelle configuration nous sommes (faux-self non explicité, vrai-self, masque conscient, simple adéquation avec les principes sociaux de base ?)
- se demander si cela nous ennuie et si nous avons envie/besoin d'y remédier
- se demander ensuite comment être soi-même si c'est ce que l'on désire tout en respectant la société dans laquelle on vit et l'Autre.
?
De manière générale, se référer à des "idoles" c'est bien joli mais il ne faut pas oublier de garder son esprit critique non plus.
Tout ceci a culpabilisé des générations de mères pour rien. L'enfant doit aussi apprendre la frustration, c'est ainsi qu'il peut se socialiser normalement, dans l'abandon de sa toute-puissance. C'est juste du bon sens et il n'y a pas besoin de se référer à des "auteurs" pour ça. Si l'on s'amuse à chercher, je pense que l'on peut trouver au moins 4 ou 5 théories contradictoires. Mais c'est juste nul et cela ne sert à rien. Nous serions dans le débat d'auteurs, ce qui n'est ni l'objet de ce fil, ni l'esprit du coin. Chacun de nous a un cerveau dont il peut se servir.
Comment abandonner sa toute-puissance si l'on a pour mère une esclave permanente, indifférenciée de son enfant et de ses besoins, inapte à être également femme et individu ?
(A partir de quand une mère devient-elle "suffisamment bonne" ?
Quelle mère est capable au début de décrypter exactement ce que veut son bébé ?
Quelle mère serait-elle si elle cède sur le champ à toutes les demandes de son enfant ?)
Le faux-self est-il nécessairement lié à la mère (comme toutes les théories psychanalytiques grosso merdo, c'est de toutes manières toujours la faute de la mère hein... "bouh vilaine mère... viens vite sur mon divan te faire expliquer la vie, ce sera 500 francs") ? Et si c'était le père, ou le chien du voisin ?
Bref, là on s'en fout, ce n'est pas l'objet du topic. Au lieu de rester enfermés dans les termes et sur leur origine, on peut peut-être aller plus loin non ? Winnicott a inventé le concept, le mot, oui, certes. Et maintenant est-ce vraiment de cela dont nous étions en train de parler dans ce sujet ?
Il me semble, si l'on reste pragmatiques, que pour chaque personne, le faux-self se construit de manière originale. Parfois il devient envahissant, trompeur, parfois il est entretenu sciemment. Et parfois il n'existe pas.
L'important n'est-il pas (au lieu de se recopier des blablas d'auteurs) de :
- se demander dans quelle configuration nous sommes (faux-self non explicité, vrai-self, masque conscient, simple adéquation avec les principes sociaux de base ?)
- se demander si cela nous ennuie et si nous avons envie/besoin d'y remédier
- se demander ensuite comment être soi-même si c'est ce que l'on désire tout en respectant la société dans laquelle on vit et l'Autre.
?
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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- Daynahh
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Re: Le faux-self
Oui, en effet le début du topic ne me semble pas conforme à ce qu'enseigne celui qui a découvert le self (Winnicott, Mlle Rose, il ne parle pas de la théorie d'un autre ce qui fait de lui la référence de cette théorie. Toutefois on peut s'aventurer à la discuter mais si nous la vidons de la substance que lui a donné son auteur, avons nous alors affaire à la même chose ?) Le self ne s'établit pas sur la "base d'identification" mais de relation objectale. L'identification vient plus tard, une fois que l'individualisation est assimilée (le MOI puis le JE).W4x a écrit :Si ce n'est pas le "surmoi social" dont tu parles (et pour ce que j'en ai compris en bon profane), cela signifierait-il que le terme au sens où il a été introduit dans ce fil est un abus de langage?
J'imagine mal un faux-self élaboré durant la scolarité ou au début de l'âge adulte nécessairement remonter à une situation de la prime enfance telle que décrite. Je ne suis pas en mesure de discuter de la pertinence de l'exemple mais je m'interroge sur son caractère systématique dans le cas des "faux-self" adultes.
Par contre je ne saisis pas le lien avec l'individu "border line"... Qu'est-ce qu'une "névrose en bonne et due forme" alors?
La névrose est justement un "conflit intérieur" tout comme le faux self. Toutefois ce n'est pas la même chose et on pourrait les confondre. La névrose est un conflit entre le ça et le surmoi, la pulsion et la morale. "Oh, je trouve la femme de mon frère vraiment trop séduisante.... (ça) "Oui mais tout de même c'est mon frère, je ne devrait pas avoir ces pensées (surmoi). Le névrosé est une personne sociale, morale etc...
Les personnes "borderline" sont des personnes qui n'ont ni névrose, ni psychose mais qui sont à cheval entre les deux et peuvent pencher d'un côté et peut être de l'autre? Les personnes ayant un faut self appartiennent généralement à cette catégorie. Elles peuvent décompenser vers un trouble bi-polaire, une paranoïa ou une schizophrénie. Par contre j'ignore si elles peuvent devenir névrosés. Je n'y crois pas trop, car la névrose est inhérente à un cause qui se situe dans l'enfance et/ou la puberté.
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Re: Le faux-self
Euh, c'est pas un peu un gros mélange là?
Tu viens de nous expliquer que le faux self se construit pendant l'enfance à cause d'une mère pas assez à l'écoute...Les personnes ayant un faut self appartiennent à cette catégorie. Elles peuvent décompenser vers un trouble bi-polaire, une paranoïa ou une schizophrénie. Par contre j'ignore si elles peuvent devenir névrosés. Je n'y crois pas trop, car la névrose est inhérente à un cause qui se situe dans l'enfance et/ou la puberté.
- Daynahh
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Re: Le faux-self
@ Mlle Rose, Bien sur que l'enfant doit apprendre la frustration, c'est pourquoi il est question de "mère suffisamment bonne" Ni trop "frustrante", ni pas asses. C'est capital pour la future structure psychique de l'enfant. Le self s'inscrit dans des théories plus larges de Winnicott. Je laisse un lien ici : http://www.la-psychologie.com/relation_ ... risson.htmMlle Rose a écrit :Non mais si Winnicott le dit c'est sûrement que ça doit être vrai.... Oô.
De manière générale, se référer à des "idoles" c'est bien joli mais il ne faut pas oublier de garder son esprit critique non plus.
Tout ceci a culpabilisé des générations de mères pour rien. L'enfant doit aussi apprendre la frustration, c'est ainsi qu'il peut se socialiser normalement, dans l'abandon de sa toute-puissance. C'est juste du bon sens et il n'y a pas besoin de se référer à des "auteurs" pour ça. Si l'on s'amuse à chercher, je pense que l'on peut trouver au moins 4 ou 5 théories contradictoires. Mais c'est juste nul et cela ne sert à rien. Nous serions dans le débat d'auteurs, ce qui n'est ni l'objet de ce fil, ni l'esprit du coin. Chacun de nous a un cerveau dont il peut se servir.
Comment abandonner sa toute-puissance si l'on a pour mère une esclave permanente, indifférenciée de son enfant et de ses besoins, inapte à être également femme et individu ?
(A partir de quand une mère devient-elle "suffisamment bonne" ?
Quelle mère est capable au début de décrypter exactement ce que veut son bébé ?
Quelle mère serait-elle si elle cède sur le champ à toutes les demandes de son enfant ?)
Le faux-self est-il nécessairement lié à la mère (comme toutes les théories psychanalytiques grosso merdo, c'est de toutes manières toujours la faute de la mère hein... "bouh vilaine mère... viens vite sur mon divan te faire expliquer la vie, ce sera 500 francs") ? Et si c'était le père, ou le chien du voisin ?
Bref, là on s'en fout, ce n'est pas l'objet du topic. Au lieu de rester enfermés dans les termes et sur leur origine, on peut peut-être aller plus loin non ? Winnicott a inventé le concept, le mot, oui, certes. Et maintenant est-ce vraiment de cela dont nous étions en train de parler dans ce sujet ?
Il me semble, si l'on reste pragmatiques, que pour chaque personne, le faux-self se construit de manière originale. Parfois il devient envahissant, trompeur, parfois il est entretenu sciemment. Et parfois il n'existe pas.
L'important n'est-il pas (au lieu de se recopier des blablas d'auteurs) de :
- se demander dans quelle configuration nous sommes (faux-self non explicité, vrai-self, masque conscient, simple adéquation avec les principes sociaux de base ?)
- se demander si cela nous ennuie et si nous avons envie/besoin d'y remédier
- se demander ensuite comment être soi-même si c'est ce que l'on désire tout en respectant la société dans laquelle on vit et l'Autre.
?
(Je reste centré sur le sujet et ne parlerai pas ici de responsabilité maternelle et paternelle, le sujet d'un autre fil ?)
Bonjour Tournesol, si il y a bien une chose que j'ai apprise c'est que la théorie, c'est bien mais la pratique c'est autre chose. La constitution du psychisme d'une personne est unique et donc ?Tournesol a écrit :Euh, c'est pas un peu un gros mélange là?
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Re: Le faux-self
Bonjour Tournesol, si il y a bien une chose que j'ai apprise c'est que la théorie, c'est bien mais la pratique c'est autre chose. La constitution du psychisme d'une personne est unique et donc ?Tournesol a écrit :Euh, c'est pas un peu un gros mélange là?
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Re: Le faux-self
Non pitié.Daynahh a écrit : le sujet d'un autre fil ?)
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NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Re: Le faux-self
Et donc je vois dans tes propos quelques contradictions et pas mal de raccourcis bizarres.Daynahh a écrit :Bonjour Tournesol, si il y a bien une chose que j'ai apprise c'est que la théorie, c'est bien mais la pratique c'est autre chose. La constitution du psychisme d'une personne est unique et donc ?Tournesol a écrit :Euh, c'est pas un peu un gros mélange là?
Je me fiche du theme abordé, mais les accros qu'on peut faire à la logique la plus élémentaire me font toujours mal, tu sais comme la roulette chez le dentiste...
Alors oui il y a une différence entre théorie et pratique mais parler de la théorie du chou pour en conclure que bien souvent ce sont des carottes, là , comment dire....
Tu nous fais la même dans le topic sur lucidité et croyance, partant de faits scientifiques pour "démontrer" tes croyances à toi, ben désolée mais ce genre de raisonnement tordu, non, je peux pas.
C'est comme le noir et le bleu marine ensemble, ca jure et ca fait mal aux yeux...
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Re: Le faux-self
Bonjour Tournesol, je termine ici puis que vous laisse vraiment. Pour l'autre sujet, vous n'avez pas compris mes propos mais passons.
Ce n'est pas parce que nous avons un vrai ou faux self que nous n'avons que cette pathologie. D'ailleurs les personnes dites les plus équilibrées on une peu de tout ! Elles ne sont ni choux, ni carottes, elles sont jardin.
Ce sont ici des pathologies (avec les carences affectives : hospitalisme, troubles ana-clitiques) liées à la petite enfance.
Suite à ces pathologies, beaucoup d'autres peuvent en découler ou s'ajouter. On ne peut avoir psychose et névrose en même temps, ça je vous l'accorde mais on peut être borderline (états limites). Mais il est très possible d'avoir un faux self, avec une schizophrénie, ou une paranoïa+ narcissisme par exemple.
Pourquoi j'aborde plusieurs notions psychologiques ? Pour dire ce que le faux self est et ce qu'il n'est pas afin d'isoler cette notions des autres tout en considérant que dans la pratique, cela n'existe pas...
Je n'invente rien, ni ici, ni ailleurs, cela ne provient pas de mon esprit troublé qui n'a que des 17/20 au minimum dans le cursus de psycho...
Je crois que vous m'avez pris en grippe, du coup, vous jetez le bébé avec l'eau du bain.
PS, je suis sincèrement mais vraiment désolé de vous avoir offensé. Acceptez mes plus plates excuses.
Je vous souhaite pleins de bonnes choses et vous salut sincèrement.
Ce n'est pas parce que nous avons un vrai ou faux self que nous n'avons que cette pathologie. D'ailleurs les personnes dites les plus équilibrées on une peu de tout ! Elles ne sont ni choux, ni carottes, elles sont jardin.
Ce sont ici des pathologies (avec les carences affectives : hospitalisme, troubles ana-clitiques) liées à la petite enfance.
Suite à ces pathologies, beaucoup d'autres peuvent en découler ou s'ajouter. On ne peut avoir psychose et névrose en même temps, ça je vous l'accorde mais on peut être borderline (états limites). Mais il est très possible d'avoir un faux self, avec une schizophrénie, ou une paranoïa+ narcissisme par exemple.
Pourquoi j'aborde plusieurs notions psychologiques ? Pour dire ce que le faux self est et ce qu'il n'est pas afin d'isoler cette notions des autres tout en considérant que dans la pratique, cela n'existe pas...
Je n'invente rien, ni ici, ni ailleurs, cela ne provient pas de mon esprit troublé qui n'a que des 17/20 au minimum dans le cursus de psycho...
Je crois que vous m'avez pris en grippe, du coup, vous jetez le bébé avec l'eau du bain.
PS, je suis sincèrement mais vraiment désolé de vous avoir offensé. Acceptez mes plus plates excuses.
Je vous souhaite pleins de bonnes choses et vous salut sincèrement.
- mlle socrate
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Re: Le faux-self
Ahhh!!!... le faux-self... sujet de réflexion intense pour moi en ce moment...
Après des évènements de vie violents (passion amoureuse brève et douloureuse, crise existentielle de milieu de vie...), j'en viens à me questionner sur qui je suis... d'où la passation de la WAIS, et le début d'un travail psychothérapeutique... Je me rends compte brutalement que je ne suis pas celle que je me raconte être depuis plus d'une décennie.
Non, je ne suis pas autonome, sans peur, séductrice par jeu, pleine de vie et d'humour.
Oui, je suis terrorisée, je suis fragile, je séduis pour me rassurer, et j'ai des pulsions de mort que j'ignorais.
La rencontre amoureuse a été déterminante dans cette connaissance de moi: la passion amoureuse a fait voler en éclat le bel édifice, a révélé des parts sombres (la vulnérabilité, mais aussi la froideur et l'absence totale d'empathie à certains moments terribles pour mes plus proches). Et l'amour durable, avec le père de mon fils, me dit qu'une part de moi l'a bien choisi: il m'aime inconditionnellement, pour tout ce que je suis, celle qu'il connaissait déjà, celle qu'il découvre en même temps que moi.
Il est probablement pour moi un rattrapage à cette "mère suffisamment bonne" si chère à Winnicot et qui m'a manqué. Ma mère a un mode de fonctionnement assez paranoïaque, peu empathique: tout est la faute d'autrui, elle sait, elle est infiniment supérieure, elle tient un double discours culpabilisant en permanence, elle ne se préoccupe pas d'autrui (moi y compris) sauf comme faire-valoir, elle plaque des explications qui lui conviennent sur les évènements et tant pis si les faits lui démontrent qu'elle a tort: les faits mentent, ou bien on a dû mal voir... épicétou!!!.
J'ai été ce que je pensais sincèrement être moi pendant plus de 15 ans: un peu dans le genre Thelma et Louise...
Je savais bien que je dormais mal, que j'étais anxieuse, que je m'ennuyais beaucoup... Je savais bien que le conformisme était un sujet sensible chez moi avec des aller-retours violents entre le rejet total et l'acceptation soumise. Je savais bien que sous des apparences de meilleure copine, première de la classe, toujours dynamique et joyeuse, il y avait un Hulk en colère prêt à sauter à la gorge du premier venu...
Mais j'étais à des années lumière de soupçonner l'existence de celle que je découvre aujourd'hui, et qui est aussi moi, qui coexiste sans annuler la précédente. Simplement , ces facettes de moi que je découvre m'éclairent sur les motivations inconscientes qui m'ont fait agir... Et je prends conscience qu'il va falloir laisser de la place à ces parts de moi sous peine de revivre des épisodes comme le dernier où tout vole en éclats, où tout est en charpie.
Mais vraiment le faux-self n'est pas conscient.
Ce n'est pas de la politesse, ce n'est pas de la manipulation pour avoir la paix.
Le faux self est celui que l'on croit sincèrement être jusqu'à ce que les faits nous prouvent (brutalement, je crois que c'est souvent le cas) le contraire.
Celle que je me découvre être ne me plait pas plus que celle que je croyais être.
Non pas du tout.
Mais c'est moi, donc je n'ai pas le choix.
Après des évènements de vie violents (passion amoureuse brève et douloureuse, crise existentielle de milieu de vie...), j'en viens à me questionner sur qui je suis... d'où la passation de la WAIS, et le début d'un travail psychothérapeutique... Je me rends compte brutalement que je ne suis pas celle que je me raconte être depuis plus d'une décennie.
Non, je ne suis pas autonome, sans peur, séductrice par jeu, pleine de vie et d'humour.
Oui, je suis terrorisée, je suis fragile, je séduis pour me rassurer, et j'ai des pulsions de mort que j'ignorais.
La rencontre amoureuse a été déterminante dans cette connaissance de moi: la passion amoureuse a fait voler en éclat le bel édifice, a révélé des parts sombres (la vulnérabilité, mais aussi la froideur et l'absence totale d'empathie à certains moments terribles pour mes plus proches). Et l'amour durable, avec le père de mon fils, me dit qu'une part de moi l'a bien choisi: il m'aime inconditionnellement, pour tout ce que je suis, celle qu'il connaissait déjà, celle qu'il découvre en même temps que moi.
Il est probablement pour moi un rattrapage à cette "mère suffisamment bonne" si chère à Winnicot et qui m'a manqué. Ma mère a un mode de fonctionnement assez paranoïaque, peu empathique: tout est la faute d'autrui, elle sait, elle est infiniment supérieure, elle tient un double discours culpabilisant en permanence, elle ne se préoccupe pas d'autrui (moi y compris) sauf comme faire-valoir, elle plaque des explications qui lui conviennent sur les évènements et tant pis si les faits lui démontrent qu'elle a tort: les faits mentent, ou bien on a dû mal voir... épicétou!!!.
J'ai été ce que je pensais sincèrement être moi pendant plus de 15 ans: un peu dans le genre Thelma et Louise...
Je savais bien que je dormais mal, que j'étais anxieuse, que je m'ennuyais beaucoup... Je savais bien que le conformisme était un sujet sensible chez moi avec des aller-retours violents entre le rejet total et l'acceptation soumise. Je savais bien que sous des apparences de meilleure copine, première de la classe, toujours dynamique et joyeuse, il y avait un Hulk en colère prêt à sauter à la gorge du premier venu...
Mais j'étais à des années lumière de soupçonner l'existence de celle que je découvre aujourd'hui, et qui est aussi moi, qui coexiste sans annuler la précédente. Simplement , ces facettes de moi que je découvre m'éclairent sur les motivations inconscientes qui m'ont fait agir... Et je prends conscience qu'il va falloir laisser de la place à ces parts de moi sous peine de revivre des épisodes comme le dernier où tout vole en éclats, où tout est en charpie.
Mais vraiment le faux-self n'est pas conscient.
Ce n'est pas de la politesse, ce n'est pas de la manipulation pour avoir la paix.
Le faux self est celui que l'on croit sincèrement être jusqu'à ce que les faits nous prouvent (brutalement, je crois que c'est souvent le cas) le contraire.
Celle que je me découvre être ne me plait pas plus que celle que je croyais être.
Non pas du tout.
Mais c'est moi, donc je n'ai pas le choix.
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Re: Le faux-self
Merci Mlle socrate pour ton témoignage et pour la justesse de tes propos. En espérant que tu sauras aimer ton vrai toi, tel qu'il est, sans faux quoi que ce soit... Et je t'assure, c'est possible
"Écrire, c'est ranger le bordel qu'on a dans sa tête...
Écrire, c'est ranger le bord d'elle.
Ou pas.
Écrire, c'est embrasser son chaos.
D'abord."
Écrire, c'est ranger le bord d'elle.
Ou pas.
Écrire, c'est embrasser son chaos.
D'abord."
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Re: Le faux-self
Puisqu'il semblerait que le faux-self me concerne aussi (c'est la grande découverte de ces deux derniers mois), j'ai farfouillé le net et je suis tombée sur une thèse qui présente divers points de vue sur le "faux self" et sur la personnalité "comme si", les liens entre eux, les similitudes possibles et les différences réelles. Et puis les thérapies, le rôle de l'analyste...
C'est bien foutu et riche. Avec les références et tout.
http://cyberthse-martinasoto.blogspot.fr/
Est-ce que ça vous parle ?
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"Donc l’idée est que l’existence, ce n’est pas vrai ou faux, ce n’est pas le fait d’être dans le réel ; l’existence, c’est une histoire qu’on se raconte vraiment, on y croit comme l’enfant qui joue au docteur ou à la maîtresse"(M. Vial)
- lobo
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Re: Le faux-self
Je n'ai pas le courage de me plonger dans cette thèse (surtout en version écran), mais le faux-self, oui ça me parle !
A force de prendre des masques pour me faire accepter, j'ai fini par ne plus savoir qui je suis parfois.
C'est vraiment un gros piège, notamment dans le domaine artistique où la personnalité et l'originalité sont primordiales.
Il arrive un moment où on n'arrive plus à savoir quelles sont ses vraies envies à force de se couler dans un moule.
Le seul truc qui m'aide c'est de me replonger dans mes racines, de rechercher ce qui m'a amené à choisir telle ou telle voie. J'en reviens souvent à l'instinct pur pour déterminer ce que j'aime. Petit à petit je retrouve des objets enfouis, des désirs primaires que j'essaie de développer à l'abri du jugement des autres, et parfois ça paie !
A force de prendre des masques pour me faire accepter, j'ai fini par ne plus savoir qui je suis parfois.
C'est vraiment un gros piège, notamment dans le domaine artistique où la personnalité et l'originalité sont primordiales.
Il arrive un moment où on n'arrive plus à savoir quelles sont ses vraies envies à force de se couler dans un moule.
Le seul truc qui m'aide c'est de me replonger dans mes racines, de rechercher ce qui m'a amené à choisir telle ou telle voie. J'en reviens souvent à l'instinct pur pour déterminer ce que j'aime. Petit à petit je retrouve des objets enfouis, des désirs primaires que j'essaie de développer à l'abri du jugement des autres, et parfois ça paie !
- Miss dans la lune
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Re: Le faux-self
Rien que le sujet "faux self" m'angoisse. je ne comprends pas.
"Connais toi toi même"? ça me laisse déjà perplexe, mais s'il y a un faux moi là dedans...
J'ai l'impression que je peux être ce que je veux être, je me modifie en fonction des situations. Je ne vois pas comment je pourrais "retrouver"mon moi originel?
A moins que le vrai self soit une sorte de "lâcher prise"...je pense que l'on peut rapprocher ses deux concepts.
J'entends dans le "faux self" "vrai self", une sorte de dualité instinct-spontanéité vs raison-réflexion qui est depuis pas mal de temps un soucis pour moi. Les deux sont indissociables, s'entremêlent, avec une prédominance variable de l'un ou de l'autre.
"Connais toi toi même"? ça me laisse déjà perplexe, mais s'il y a un faux moi là dedans...
J'ai l'impression que je peux être ce que je veux être, je me modifie en fonction des situations. Je ne vois pas comment je pourrais "retrouver"mon moi originel?
A moins que le vrai self soit une sorte de "lâcher prise"...je pense que l'on peut rapprocher ses deux concepts.
J'entends dans le "faux self" "vrai self", une sorte de dualité instinct-spontanéité vs raison-réflexion qui est depuis pas mal de temps un soucis pour moi. Les deux sont indissociables, s'entremêlent, avec une prédominance variable de l'un ou de l'autre.
- lobo
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Re: Le faux-self
Je suis d'accord sur le fait que retrouver son "vrai moi" soit une illusion. Même si ce vrai moi existe je ne peux le connaître qu'à travers mes actes et ce qu'ils modifient de mon environnement. Et puis le plus important reste de faire à mon avis, plus que de savoir qui on est.Miss dans la lune a écrit : J'ai l'impression que je peux être ce que je veux être, je me modifie en fonction des situations. Je ne vois pas comment je pourrais "retrouver"mon moi originel?
A moins que le vrai self soit une sorte de "lâcher prise"...je pense que l'on peut rapprocher ses deux concepts.
Là par contre je ne suis pas d'accord. Je crois que c'est un moyen de défense viscéral, un technique de survie qui finit par devenir envahissante. Lâcher prise d'accord, encore faut-il le faire en sécurité . Pas possible de lâcher prise au dessus d'un précipice (si je sais d'avance que mon comportement va être incompris, susciter de l'hostilité...) et que je vais me ramasser. Aucun raisonnement là-dedans pour moi.Miss dans la lune a écrit :
J'entends dans le "faux self" "vrai self", une sorte de dualité instinct-spontanéité vs raison-réflexion qui est depuis pas mal de temps un soucis pour moi. Les deux sont indissociables, s'entremêlent, avec une prédominance variable de l'un ou de l'autre.
Je me pose souvent la question de pourquoi certaines personnes ont l'air d'avoir moins peur de déplaire, de choquer, ont-elles justement un "vrai self" plus solide ? (Que ça vienne de leur histoire, ou de leur caractère)
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Re: Le faux-self
Comme j'aimerais pouvoir en faire autant ! Pour l'instant, je prends conscience de tout ce que j'ai fait pour plaire aux autres, tout ce que j'ai (dé?)construit. Je n'arrive pas tellement à me (re)trouver pour le moment. Je sais ce qui ne me plait pas dans ce que j'ai fait, mais impoosible de savoir ou je veux aller Et puis les habitudes sont difficiles à combattre...lobo a écrit :Je n'ai pas le courage de me plonger dans cette thèse (surtout en version écran), mais le faux-self, oui ça me parle !
A force de prendre des masques pour me faire accepter, j'ai fini par ne plus savoir qui je suis parfois.
C'est vraiment un gros piège, notamment dans le domaine artistique où la personnalité et l'originalité sont primordiales.
Il arrive un moment où on n'arrive plus à savoir quelles sont ses vraies envies à force de se couler dans un moule.
Le seul truc qui m'aide c'est de me replonger dans mes racines, de rechercher ce qui m'a amené à choisir telle ou telle voie. J'en reviens souvent à l'instinct pur pour déterminer ce que j'aime. Petit à petit je retrouve des objets enfouis, des désirs primaires que j'essaie de développer à l'abri du jugement des autres, et parfois ça paie !
Concernant la notion meme de faux self - vrai self. Je pense que ce n'est pas aussi tranché. C'est une tendance, et il y a forcément toujours une partie de nous, et lorsque l'on est nous meme, il y a forcément des nuances, on n'est pas qu'une seule chose, qu'un seu ltrait de caractère. On s'adapte, on change d'humeur.
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Re: Le faux-self
Je ne suis pas certain d'avoir tout saisi... c'est un peu ce que disait Miss dans la lune, non ?PopieIsabelle a écrit :Concernant la notion meme de faux self - vrai self. Je pense que ce n'est pas aussi tranché. C'est une tendance, et il y a forcément toujours une partie de nous, et lorsque l'on est nous meme, il y a forcément des nuances, on n'est pas qu'une seule chose, qu'un seu ltrait de caractère. On s'adapte, on change d'humeur.
Miss dans la lune a écrit :J'entends dans le "faux self" "vrai self", une sorte de dualité instinct-spontanéité vs raison-réflexion qui est depuis pas mal de temps un soucis pour moi. Les deux sont indissociables, s'entremêlent, avec une prédominance variable de l'un ou de l'autre.
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Re: Le faux-self
Rapidement, parce que "faut que je bosse"...
La question du faux-self m'intéresse beaucoup, j'ai dû l'écrire plusieurs fois, déjà. En attendant d'en savoir plus sur la question du surdouement (dans 4 jours ), je peux apporter mon expérience tout à fait "pratique" à cette discussion car l'aspect théorico-psychanalytique ne me parle pas... du tout .
Je n'ai pas de pathologie psy mais j'ai vécu en effet une looongue période de... comment dire ?... personnalité hyper-adaptée (?) avec perte de sensations et émotions : en fait, le corps, le cœur et le cerveau ne communiquent plus de façon harmonieuse, il y a des blocages entre les sensations, les émotions et les pensées. Je l'ai écrit aussi dans ma présentation, c'est la Méthode Vittoz qui m'a permis d'en sortir.
Je récapitule les effets, je développerai peut-être à un autre moment (et après le test ) :
Bref, "work in process", encore, mais cette façon de vivre comme en observateur de soi, avec le sentiment que quelque-chose ne s'emboîte pas mais que je n'ai pas la clé du problème, et que peut-être il vaut mieux éviter de creuser sinon danger+++ (rejet dans l'inconscience)... je connais.
La question du faux-self m'intéresse beaucoup, j'ai dû l'écrire plusieurs fois, déjà. En attendant d'en savoir plus sur la question du surdouement (dans 4 jours ), je peux apporter mon expérience tout à fait "pratique" à cette discussion car l'aspect théorico-psychanalytique ne me parle pas... du tout .
Je n'ai pas de pathologie psy mais j'ai vécu en effet une looongue période de... comment dire ?... personnalité hyper-adaptée (?) avec perte de sensations et émotions : en fait, le corps, le cœur et le cerveau ne communiquent plus de façon harmonieuse, il y a des blocages entre les sensations, les émotions et les pensées. Je l'ai écrit aussi dans ma présentation, c'est la Méthode Vittoz qui m'a permis d'en sortir.
Je récapitule les effets, je développerai peut-être à un autre moment (et après le test ) :
- *Sensations : ne pas avoir conscience de dépasser les limites du corps, ne pas savoir se détendre (= ne faire qu'imiter le comportement de repos, les apparences sont sauves) ; somatisation importante, inconscience du plaisir et de la douleur.
*Émotions : indifférence dans les relations humaines, alternance entre l'intérêt pour/l'oubli des personnes ; "lissage" des sympathies et antipathies (tout le monde sur le même plan) ; solitude (et rejet par les autres qui captent la "fausseté" et ne vont pas au-delà, en général) ; pas d'expression des émotions (sauf extrêmes car alors elles sont incontrôlables : on peut être dépassé par des émotions sans avoir eu conscience de leur émergence).
*Pensées : circulaires ; abstraites, non-adaptées à la vie réelle ou "déconnectées" du réel, incapables de provoquer un changement de comportement.
Bref, "work in process", encore, mais cette façon de vivre comme en observateur de soi, avec le sentiment que quelque-chose ne s'emboîte pas mais que je n'ai pas la clé du problème, et que peut-être il vaut mieux éviter de creuser sinon danger+++ (rejet dans l'inconscience)... je connais.
"Prévot, dans les débris, a découvert une orange miraculeuse. Nous nous la partageons. J’en suis bouleversé, et cependant c’est peu de chose quand il nous faudrait vingt litres d’eau." A. de Saint-Exupéry, Terre des hommes
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Re: Le faux-self
A ce propos je vais raconter un moment de vie qui s'est passé il y a quelques jours:lobo a écrit : Je me pose souvent la question de pourquoi certaines personnes ont l'air d'avoir moins peur de déplaire, de choquer, ont-elles justement un "vrai self" plus solide ? (Que ça vienne de leur histoire, ou de leur caractère)
Suite à un test de personnalité que j'ai fait, sur un livre dont j'ai parlé sur ma prés, je me découvre trop gentille, trop diplomate, bref je ne m'impose pas suffisamment dans les situations où je considère qu'une situation conflictuelle pourrait s'en suivre.
Ni une ni deux, un peu énervée par les résultats du test, je décide de changer de comportement TOUT DE SUITE! Toute la journée, analysant mes ressentis, j'agis en m'affirmant!
Dosage un peu difficile j'avoue, j'avais tendance à avoir le visage un peu fermé, prête à affronter tous les conflits (voire limite à les provoquer... c'est po bien), à dire ce que je pense!
En ajoutant un peu de sel, un peu de poivre j'ai trouvé le juste milieu.
Et j'ai vu les regards changer à mon égard. (non sans une légère tachycardie avant chaque opinion sur le point d'être exprimée). Et c'était chouette!
Par contre je me regardais agir (plus ou moins comme d'habitude en fait); ces actions n'avaient rien de spontanées, mais en presque parfait accord avec mon ressenti.
Alors c'est ça le vrai-self? ou est-ce du faux vrai-self... En tout cas, je réitérerai (je m’entraîne), ça m'a fait du bien.
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Re: Le faux-self
En fait le faux self vient d'un mauvais attachement entre la mère et le nourrisson qui n'apprend pas à avoir un attachement sécurisant. En grandissant l'enfant et la mère feront tout pour que l'enfant se conforme à ce que la figure d'attachement (mère ou autre ensuite) l'aime, en vain.
Le faux self est inconscient (au moins au départ)....
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Re: Le faux-self
Je vois bien, très bien, ce que tu veux dire. Avec l'expérience, on voit que la tachycardie est juste l'expression d'une peur - comme souvent assez irrationnelle. Et qu'au final, tout se passe bien. Plus on peut engranger de résultats positifs, moins on a peur. Et c'est justeMiss dans la lune a écrit : Et j'ai vu les regards changer à mon égard. (non sans une légère tachycardie avant chaque opinion sur le point d'être exprimée). Et c'était chouette!
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Re: Le faux-self
Oui, j'ai lu cette théorie, Coccinelle. Je ne la remets pas en question, ni même n'essaie d'en donner ma propre définition.Coccinelle a écrit :En fait le faux self vient d'un mauvais attachement entre la mère et le nourrisson qui n'apprend pas à avoir un attachement sécurisant. En grandissant l'enfant et la mère feront tout pour que l'enfant se conforme à ce que la figure d'attachement (mère ou autre ensuite) l'aime, en vain.
Le faux self est inconscient (au moins au départ)....
En fait d'où ça vient m'importe peu (sinon c'est la voie vers la rancune, on élève ces enfants comme on peut, et ce n'est jamais parfait), ce qui compte pour ma part c'est de reconnaître les comportements qui en sont issus et comment faire pour les changer/ou faire en sorte qu'ils ne soient plus sources de souffrance.
C'est ça; un reconditionnement. A force de répéter le comportement, celui-ci devient réflexe. Ça prend du temps, et de la volonté...Kayeza a écrit : Je vois bien, très bien, ce que tu veux dire. Avec l'expérience, on voit que la tachycardie est juste l'expression d'une peur - comme souvent assez irrationnelle. Et qu'au final, tout se passe bien. Plus on peut engranger de résultats positifs, moins on a peur. Et c'est juste
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Re: Le faux-self
Je disais ça parce que faut pas confondre un vrai faux self (c'est pas si fréquent) et un mélange de timidité; manque d'estime de soi;apprentissage que nos comportement n'entrainent pas forcément la réaction escomptée, et que donc pour ne pas être déçu, mal perçu etc...on en vient à vivre intérieurement sans extériorisation.
Je connais pas beaucoup de monde qui dit toujours ce qu'il pense et qui le dit franco (c'est d'ailleurs pas souhaitable), heureusement la diplomatie existe. Je connais pas beaucoup de monde qui n'a pas peur de s'exposer dans ce qu'il est au fond de lui aux yeux des autres, et qui le fait tout le temps....
Je connais pas beaucoup de monde qui dit toujours ce qu'il pense et qui le dit franco (c'est d'ailleurs pas souhaitable), heureusement la diplomatie existe. Je connais pas beaucoup de monde qui n'a pas peur de s'exposer dans ce qu'il est au fond de lui aux yeux des autres, et qui le fait tout le temps....
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Re: Le faux-self
Il y a quelques temps, quelqu'un d'ici m'a demandé de parler du faux-self, alors je vais profiter pour rebondir à partir des propos de la Miss.
-Sentiment d'ennui perpétuel
-Intellectualisation excessive faussant les apprentissages, ne permettant pas l'incorporation du savoir et l'usage des ressentis du corps dans la sphère professionnelle. (je ne comprenais même pas ce que ça voulait dire, incorporer le savoir...)
-Hyper-contrôle de l'image de soi et stress permanent
De ce que j'ai pu lire dans la littérature professionnelle et de vulgarisation sur le sujet, j'en ai retenu quelques trucs (qui me sont personnels et qui n'ont valeur que de témoignage et d'interprétation privés, en aucun cas je ne prétends avoir des réponses précises et générales, ni même d'avoir parfaitement tout compris sur le sujet. Mais enfin, c'est en ces termes-là que ça me parle et que j'essaie autant que possible d'y faire face (c'est le cas de le dire)) :
-Toute la difficulté du faux-self consiste à être reconnu comme tel et à comprendre les "retours" extérieurs qu'on reçoit. Porter un masque permanent (tout en sentant intérieurement qu'un truc cloche) fait que les "retours" extérieurs sont toujours faussés, toujours étranges, ils ne nourrissent pas et parfois même agressent sans qu'on comprenne pourquoi. On passe pour narcissique (alors qu'on est en hyper-contrôle permanent de son image parce que sa survie en dépend et c'est très différent). On passe pour paresseux et indifférent à l'autre, alors qu'on est psychiquement épuisé et vidé de toute forme de motivation. Etc.
-Une fois qu'on a compris qu'on avait un faux-self, j'ai tendance à croire (et encore une fois, ça n'engage que moi) que chercher à l'éradiquer est vain. Je crois qu'il faut apprendre à s'autoriser. Et s'autoriser est une démarche longue qui dépend de soi et des autres (pas de tous, mais de quelques-uns). S'autoriser à laisser le vrai prendre l'air de temps en temps. S'autoriser à ressentir. S'autoriser à faire confiance. S'autoriser à parler à ceux qui ont l'air de comprendre un peu ce qu'on dit...S'autoriser à trahir la volonté de ceux qui ont imposé le faux-self (trahir, ce n'est ni se soumettre à leurs injonctions ni se rebeller perpétuellement, trahir c'est bifurquer pour choisir son chemin). Vouloir absolument détruire le faux-self, comme j'ai pu vouloir le faire, c'est maintenir la lutte perpétuelle contre soi-même, et surtout, c'est oublier qu'il a aussi une utilité (à condition qu'il ne prenne pas toute la place). J'essaie de l'imaginer comme un compagnon de voyage qui doit rester discret et qui peut toujours être utile plutôt que comme un ennemi.
-Du conflit existant parfois entre le vrai et le faux self naît une tension psychique et un stress considérable, dont on ne comprend pas toujours l'origine, qui font fuir les gens et qui poussent à divers comportements pas glop (se calmer par tous les moyens au péril de sa santé, se croire fou et chercher pendant des années ce qu'on pourrait bien avoir, éviter toute vie sociale pour limiter la lutte intérieur au maximum...).
-Le faux-self fausse l'image qu'on a de soi. Fausse l'image que les autres ont de nous. Crée comme une vitre entre soi et le reste du monde. Une vitre déformante qui isole et que personne ne voit. C'est d'autant plus aliénant qu'on ne comprend pas forcément contre quoi on se bat. On sait juste qu'on lutte contre son propre vide, qu'on est fatigué, qu'il n'y a aucun moyen de s'échapper tout seul et que lorsqu'on crie à l'aide, les gens vous renvoient des inepties ou du mépris et parfois même les deux à la fois. On parle dans le vide, on porte le vide en soi et on se noie dedans. On est enfermé sans comprendre et forcément, cela crée des angoisses que personne ne prend plus au sérieux. On est un étranger, à soi, aux autres, aliéné comme objet de rejet, comme esclave des injonctions passées et comme éternel incompris. (D'ailleurs je suis en train de me demander si l'Etranger de Camus n'est pas l'histoire d'un mec avec un faux-self ?)
-Avec un peu de chance, un jour et contre toute attente, quelqu'un comprend ce qu'on dit et nous montre un début de morceau de porte vers l'extérieur de soi. Ou on lit enfin un truc qui fait sens. J'ai eu cette chance et j'en suis reconnaissante au-delà de ce que je peux exprimer.
Il y a quelques années, j'ai écrit cette phrase : "J'écris pour oublier le froid des chambres vides."
Je comprends aujourd'hui que c'est bien de là que je viens.
D'une chambre vide et froide.
Je reviens d'un enfer qui n'avait de nom pour personne.
La personne qui m'a aidée à comprendre que j'avais un faux self l'a repéré aux signes suivants :Miss dans la lune a écrit :d'où ça vient m'importe peu (sinon c'est la voie vers la rancune, on élève ces enfants comme on peut, et ce n'est jamais parfait), ce qui compte pour ma part c'est de reconnaître les comportements qui en sont issus et comment faire pour les changer/ou faire en sorte qu'ils ne soient plus sources de souffrance.
-Sentiment d'ennui perpétuel
-Intellectualisation excessive faussant les apprentissages, ne permettant pas l'incorporation du savoir et l'usage des ressentis du corps dans la sphère professionnelle. (je ne comprenais même pas ce que ça voulait dire, incorporer le savoir...)
-Hyper-contrôle de l'image de soi et stress permanent
De ce que j'ai pu lire dans la littérature professionnelle et de vulgarisation sur le sujet, j'en ai retenu quelques trucs (qui me sont personnels et qui n'ont valeur que de témoignage et d'interprétation privés, en aucun cas je ne prétends avoir des réponses précises et générales, ni même d'avoir parfaitement tout compris sur le sujet. Mais enfin, c'est en ces termes-là que ça me parle et que j'essaie autant que possible d'y faire face (c'est le cas de le dire)) :
-Toute la difficulté du faux-self consiste à être reconnu comme tel et à comprendre les "retours" extérieurs qu'on reçoit. Porter un masque permanent (tout en sentant intérieurement qu'un truc cloche) fait que les "retours" extérieurs sont toujours faussés, toujours étranges, ils ne nourrissent pas et parfois même agressent sans qu'on comprenne pourquoi. On passe pour narcissique (alors qu'on est en hyper-contrôle permanent de son image parce que sa survie en dépend et c'est très différent). On passe pour paresseux et indifférent à l'autre, alors qu'on est psychiquement épuisé et vidé de toute forme de motivation. Etc.
-Une fois qu'on a compris qu'on avait un faux-self, j'ai tendance à croire (et encore une fois, ça n'engage que moi) que chercher à l'éradiquer est vain. Je crois qu'il faut apprendre à s'autoriser. Et s'autoriser est une démarche longue qui dépend de soi et des autres (pas de tous, mais de quelques-uns). S'autoriser à laisser le vrai prendre l'air de temps en temps. S'autoriser à ressentir. S'autoriser à faire confiance. S'autoriser à parler à ceux qui ont l'air de comprendre un peu ce qu'on dit...S'autoriser à trahir la volonté de ceux qui ont imposé le faux-self (trahir, ce n'est ni se soumettre à leurs injonctions ni se rebeller perpétuellement, trahir c'est bifurquer pour choisir son chemin). Vouloir absolument détruire le faux-self, comme j'ai pu vouloir le faire, c'est maintenir la lutte perpétuelle contre soi-même, et surtout, c'est oublier qu'il a aussi une utilité (à condition qu'il ne prenne pas toute la place). J'essaie de l'imaginer comme un compagnon de voyage qui doit rester discret et qui peut toujours être utile plutôt que comme un ennemi.
-Du conflit existant parfois entre le vrai et le faux self naît une tension psychique et un stress considérable, dont on ne comprend pas toujours l'origine, qui font fuir les gens et qui poussent à divers comportements pas glop (se calmer par tous les moyens au péril de sa santé, se croire fou et chercher pendant des années ce qu'on pourrait bien avoir, éviter toute vie sociale pour limiter la lutte intérieur au maximum...).
-Le faux-self fausse l'image qu'on a de soi. Fausse l'image que les autres ont de nous. Crée comme une vitre entre soi et le reste du monde. Une vitre déformante qui isole et que personne ne voit. C'est d'autant plus aliénant qu'on ne comprend pas forcément contre quoi on se bat. On sait juste qu'on lutte contre son propre vide, qu'on est fatigué, qu'il n'y a aucun moyen de s'échapper tout seul et que lorsqu'on crie à l'aide, les gens vous renvoient des inepties ou du mépris et parfois même les deux à la fois. On parle dans le vide, on porte le vide en soi et on se noie dedans. On est enfermé sans comprendre et forcément, cela crée des angoisses que personne ne prend plus au sérieux. On est un étranger, à soi, aux autres, aliéné comme objet de rejet, comme esclave des injonctions passées et comme éternel incompris. (D'ailleurs je suis en train de me demander si l'Etranger de Camus n'est pas l'histoire d'un mec avec un faux-self ?)
-Avec un peu de chance, un jour et contre toute attente, quelqu'un comprend ce qu'on dit et nous montre un début de morceau de porte vers l'extérieur de soi. Ou on lit enfin un truc qui fait sens. J'ai eu cette chance et j'en suis reconnaissante au-delà de ce que je peux exprimer.
Il y a quelques années, j'ai écrit cette phrase : "J'écris pour oublier le froid des chambres vides."
Je comprends aujourd'hui que c'est bien de là que je viens.
D'une chambre vide et froide.
Je reviens d'un enfer qui n'avait de nom pour personne.
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"Donc l’idée est que l’existence, ce n’est pas vrai ou faux, ce n’est pas le fait d’être dans le réel ; l’existence, c’est une histoire qu’on se raconte vraiment, on y croit comme l’enfant qui joue au docteur ou à la maîtresse"(M. Vial)