Je viens de lire le Miroir de Cassandre et là... c'est le drame.
[mode méchant=on] Je dirais que c'est un livre pour ado pas trop difficile. J'ai eu l'impression de lire un livre produit par Luc Besson [mode méchant=off]
Mais n'est-ce pas le cas de tous les Bernard Werber? J'en ai lu un il y a longtemps, Les fourmis, que m'avait prêté à l'époque un élève de lycée, et c'est en gros ce que j'en avais pensé. La remarque est sans malice de ma part : j'avais sincèrement eu l'impression que le public visé était celui des adolescents, ou des très jeunes adultes, et que les procédés employés étaient faciles.
J’avais lu La horde du contrevent et la Zone du dehors et je te rejoins à 100% sur les critiques que tu fais de cet auteur. C’est pour cela que je n’ai que apprécié ces 2 romans alors que d’autres les encensent.Judith a écrit : ↑ven. 9 juil. 2021 06:12
J'ai terminé Les furtifs et j'ai apprécié, sans être entièrement convaincue. C'est un thriller écologique bien ficelé avec un sacré travail sur la langue, mais quelque chose m'a gênée. Une idéologie trop affichée? Des longueurs? Une extrême sophistication parfois agaçante? Difficile à dire : j'espérais être enthousiaste, et puis non. C'est toujours dommage, il faudra que je lise d'autres romans de cet auteur si à la mode.
Tu peux laisser tomber, surtout si tu as d'autres lectures prioritaires. Il y a des pages agréables sur Conrad, Thomas Mann ou Virginia Woolf et quelques autres auteurs mais dans l'ensemble, c'est décevant. Je l'ai pris parce qu'il consacre un chapitre à George Eliot, et c'est très médiocre : des résumés pédants, beaucoup d'erreurs factuelles et peu d'analyses pertinentes de l’œuvre. Idem pour Jane Austen, les pages qu'il lui consacre sont d'une platitude à pleurer.
Je dirais perso que Narnia on rentre assez vite dedans (il est vrai qu'il est plus dur d'aborder le Seigneur des Anneaux qui démarre assez lentement), beaucoup d'idées assez originales pour l'époque, mais orienté pour un public plus jeune, avec je pense moins de profondeur au final car on ne peut lutter contre le background de Tolkien qui est immense.Judith a écrit : ↑ven. 16 juil. 2021 09:59 Mais peu importe : l'amusant, c'est que Michel Zink m'a donné envie de lire C. S. Lewis, l'auteur de la saga de fantaisie du Monde de Narnia, dont j'ignore tout et dont il estime qu'elle est supérieure à celle de Tolkien. Apparemment, c'est une série qui mêle fantaisie médiévaliste et apologie d'une forme fondamentaliste de christianisme.
Je me sens vraiment curieuse : s'il y a des lecteurs de cette série dans le forum, ont-ils des avis sur elle?
En attendant, j'ai acheté les deux premiers volumes (et le premier film, dont Zink ne parle évidemment pas), pour voir si j'en sors convertie.
Si c'est le cas, ça va me compliquer la vie, mais il faut savoir prendre des risques.
Je n'a jamais réussi à dépasser les cent premières pages de La Horde du Contrevent ; même chose pour Les Furtifs. Je trouve ça pesant et vaguement téléphoné - les idées, la langue, les personnages, tout. Les deux fois j'avais l'impression de lire un interminable hors-série de Casus Belli.Judith a écrit : ↑ven. 16 juil. 2021 09:59Je compte tout de même redonner une chance à Damasio, sans doute avec La Horde du Contrevent. On me l'a beaucoup conseillé.
Je suis bien d'accord ; c'est justement pourquoi le point de vue plus distancié qu'elle adopte dans Les Années me convient nettement mieux ! Le grand déballage des Armoires vides m'avait amusé parce que le style aussi était excessif : c'était une explosion maladroite qui me rappelait La Gana de Fred Deux - on y sentait la même urgence, le même besoin de vomir son passé, dans tous les sens de l'expression. Mais ensuite en effet, quand elle s'est mise à laver son linge sale en blouse de laborantine, c'est devenu un peu usant.Judith a écrit : ↑mer. 21 juil. 2021 13:22 Annie Ernaux, c'est bien, mais elle flirte trop à mon goût avec le misérabilisme et l'exhibitionnisme. Je ne dis pas qu'elle franchit complètement la ligne jaune en la matière, mais elle joue avec d'une façon parfois dangereuse. C'est un écrivain au talent et à la sincérité indéniables, mais que je n'apprécie pas personnellement -c'est subjectif.
C'est surtout que pour moi ça répond à cette triade : "du souffle dans la narration, de la grandeur dans les personnages, de la poésie dans le style" qui ne me séduit que dans la littérature des siècles (des millénaires ?) passés - à une époque où tout cela devait avoir un sens raisonnablement clair pour les destinataires. Aujourd'hui l'épique, le destin... J'ai du mal à reconnaître à ces notions le pouvoir d'éclairer le monde où je vis, ce que j'en vois. Je crois aussi que le propos de Damasio est trop ambitieux pour les moyens qu'il se donne. En d'autres termes, la complexité délirante du monde tel qu'il nous apparaît aujourd'hui ne me paraît plus susceptible de tenir dans un espace au fond si réduit.
Oh cet uppercut de nostalgie !PointBlanc a écrit : ↑mer. 21 juil. 2021 12:34 Les deux fois j'avais l'impression de lire un interminable hors-série de Casus Belli.
Fante est un auteur addictif, une fois qu'on a commencé, on lit tout en général. Quand tu en auras fini avec Bandini, tu peux passer aux bouquins avec Henry Molise, son autre double de papier. Je crois que tu as déjà lu Mon chien stupide, où Molise apparaît, mais Les compagnons de la grappe, sur son père, est également génial.