Loupdessteppes a écrit : ↑ven. 17 mai 2019 10:48
J'ai eu qu'une seule fois les fesses plautées par une femme dans le métro parisien, mais c'est vrai que ça m'a plutôt fait plaisir. Peut-être qu'à la 101iéme fois, j'aurais vu les choses autrement, c'est fort possible !
Quant au harcèlements envers les femmes, réel et effectif et dont je ne disconviendrai pas, je vous propose une piste de réflexion supplémentaire : la misère sexuelle des hommes pauvres ! (Quoique l'érotomanie ne soit pas un phénomène de classe sociale, à mon avis...) Si ça parait logique a d'aucun-e-s, alors que peuvent les femmes et les hommes pour aider à remédier à cet état de fait, à part s'exclamer, oui,
me not too, ou
not all women ? Ou d'envoyer chétiennement aux putes ceux qui en ont les moyens.
Je dois avouer que ces deux points m'intriguent aussi.
Donc, si je comprends bien, tu as trouvé plutôt plaisant le fait de te faire toucher aux fesses par une inconnue, étant donné que ce n'était qu'une seule fois. J'en prends note et je ne juge pas, étant donné que ton ressenti t'appartient et n'appelle aucun jugement.
Par contre, à mes yeux, toucher le corps d'autrui hors convention sociale (se faire la bise, examen médical p.ex.), et sans y avoir été invité, a fortiori à un endroit à connotation sexuelle, relève tout simplement d'une absence du respect le plus élémentaire dû à tout être humain - que ce soit une seule fois ou dix millions.
Et dans la même logique, je ne vois pas du tout en quoi une misère quelconque puisse autoriser qui que ce soit d'imposer la satisfaction de ses désirs à quiconque.
Si je comprends bien, la misère sexuelle des hommes pauvres (j'ai fait une petite recherche sur internet qui n'a rien donné de concluant - j'en suis donc livrée à donner ma propre définition de ce phénomène) résiderait dans le fait qu'ils n'ont pas les moyens de s'offrir les services d'une prostituée (ou bien ça inclut aussi la capacité à payer une bouffe à une meuf pour l'obliger à coucher ensuite ?) ? Auquel cas, le remède serait d'augmenter les salaires pour que tout le monde puisse se payer une pute ?!?!
On en resterait donc dans une vision complètement irrespectueuse, uniquement utilitaire de l'autre. Et je ne parle même pas de l'image de l'homme que cette approche véhicule : il y est dépeint comme quelqu'un dont la dignité serait subordonnée à la capacité à accomplir des actes sexuels en nombre suffisant. Sérieux ?
Je ne sais pas moi, mais à mon avis, qui n'engage que moi, n'est aucunement généralisable, bien entendu, et ne repose que sur ma propre réflexion, la solution pour remédier à toutes les misères sexuelles consiste peut-être à arrêter de surévaluer l'importance de la sexualité au détriment de tout le reste pour s'appliquer à traiter toutes les personnes avec le respect qui leur est dû, à les voir comme des êtres humains et non pas un amas de chair destiné à la satisfaction d'un désir quel qu'il soit. Remettre l'humanité au centre en gros.
Puis, traiter les gens avec respect est totalement gratuit. (et qui sait : une femme qui se sent respectée, écoutée, ressentira peut-être plus facilement du désir envers la personne qui l'aura respectée - 'fin je dis ça...)