Schizophrénie et douance ?

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amalia
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par amalia »

Peux tu t appuyer sur tes colllegues ? dans l hôpital où je travaille, j ai déjà identifié qqs spécimens de ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### avec qui je peux en parler, c'est plus facile
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West

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soazic
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par soazic »

En fait je pense en avoir identifié un, mais je marche sur des oeufs, je pense lui donner quelque documentation en la matière...vu que pour l'instant je me sens bien seule.

Hermite
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Hermite »

Ecureuil.du.temps, Ganja, sielle, amalia et soazic, pour éviter toute mal interprétation de ma part, quelles sont vos professions respectives (qui semblent en relation avec la schizophrénie) ?

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Hermite »

Ecureuil.du.temps, ganja, sielle, amalia et soazic, arrivant sur un sujet déjà bien avancé, étant peu évident et essayant de mieux saisir votre position, et d'éviter éventuellement toute mal interprétation, quelles sont vos professions respectives (qui semblent en relation avec la schizophrénie) ?

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par soazic »

Hello, je suis ergothérapeute (enfin, à la base).

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amalia
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par amalia »

Hermite a écrit :Ecureuil.du.temps, ganja, sielle, amalia et soazic, arrivant sur un sujet déjà bien avancé, étant peu évident et essayant de mieux saisir votre position, et d'éviter éventuellement toute mal interprétation, quelles sont vos professions respectives (qui semblent en relation avec la schizophrénie) ?
psychologue, je bosse aupres d'autistes et de schizophrenes, maman de 2 voire 3 ###crevettes anencéphales à rétro-nettoyage gingivo-sphinctérien###, un peu ###pigeon lévitant en posture du courlis### moi meme...
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sielle
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par sielle »

Merci Hermite pour ta question sur nos professions, qui peut en effet favoriser une meilleure compréhension mutuelle.
Et merci Shunbabix (excuse s’il te plait l’orthographe, voilà deux fois que je perds tout ce que j’écris en cherchant à retrouver la bonne orthographe de ton nom) pour ton témoignage qui ouvre les perspectives.

En effet, si j’ai probablement été maladroite dans ma manière de présenter mes questionnements, c’est que j’ai été insuffisamment attentive au fait que nous travaillons dans des cadres institutionnels très différents et que, de ce fait, d’une part les gens que nous rencontrons sont très différents, d’autres part les approches que nous mettons en œuvre sont nécessairement très différentes elles aussi. Je vais donc me permettre de donner une description un peu détaillée de mon métier qui est très différent de celui pratiqué dans le secteur public.

Je suis psychothérapeute en libéral dans un secteur où les CMP sont overbookés, les psychiatres rares et trop chargés (une seule prend de nouveaux patients avec ordonnance et appel express du médecin traitant et ses délais sont de six mois). Jusqu’à l’an dernier, je travaillais en lien avec le directeur médical d’une clinique psychiatrique qui m’avait fait travailler trois ans de suite en animation de groupes, suivis individuels et participation à la vie d’équipe et institutionnelle. Mais il est parti, la clinique a été rachetée par un groupe et ce type de collaboration n’a pu être reconstruit. Une psychiatre s’est installée l’an dernier, nous nous sommes rencontrées, elle accepte de collaborer en accueillant des patients que je lui adresse en lien avec les médecins traitants, mais elle ne procède à aucun retour.

Je travaille avec les médecins généralistes (90% de mes patients me sont adressés par des médecins). Il semble qu’ils se parlent entre eux car de plus en plus de patients me sont adressés par des médecins que je ne connais pas, qui sont de plus en plus loin de mon cabinet, et qui m’envoient des patients dont les souffrances sont grandes et assez ‘bizarres’. Ils m’adressent ces gens en grande souffrance qui acceptent de me rencontrer précisément parce que je ne suis ni médecin, ni psychiatre, ni psychologue, tant ils ont peur. En effet nombreux sont ceux qui ont des expériences terribles avec la psychiatrie, l’hôpital et les traitements médicaux.

Avec le patient et avec le médecin traitant, je propose toujours que nous fassions des pactes thérapeutiques selon lesquels le patient ira voir son médecin régulièrement, écoutera quand je lui dirai que son état m’invite à lui conseiller de demander une aide médicamenteuse (ce qui ne veut pas dire qu’il prendra les dits médicaments). Car ces patients ont une grande expérience des médecins et savent très bien cacher certaines choses, tant ils ont peur d’être enfermés chimiquement ou physiquement. La confiance que nous parvenons à établir fait que je sais d’eux beaucoup plus que leur médecin.
Pour autant ils viennent, assidument, c’est-à-dire qu’ils veulent quand même de l’aide. Aide qu’ils ne peuvent plus envisager dans les circuits spécialisés.
C’est ainsi que j’ai des contacts par téléphone ou des rencontres avec des médecins. Ils semblent compter sur moi pour assurer des accompagnements suivis où les patients ne fuient pas, autrement dit pour prendre en charge des patients lourds comme on dit, et partager le poids que de tels patients représentent pour les soignants de ville pour qui la pression quotidienne est très forte (ce n’est pas pour rien que la psychiatrie se pratique beaucoup en équipe) mais aussi pour leur proposer des pistes de réflexion, des questionnements et des hypothèses diagnostiques. C’est le cas par exemple pour des jeunes qui me semblent présenter des symptômes d’entrée dans la schizophrénie, ou qui pourraient faire penser à asperger, etc. C’est que qui m’a conduite par exemple à rencontrer des services hospitaliers spécialisés et à relayer les infos au médecin qui a fait les lettres de demandes de prises en charge une fois que les patients ont fini par envisager l’idée d’y aller voir.

C’est aussi ce qui fait que mon système tarifaire est bizarre. Ce sont les patients qui fixent leur tarif, en honnête avec eux-mêmes. Evidemment cela présente des inconvénients comme tous les systèmes. Cela permet aussi d’une part au patient de mettre en pratique dès le début sa propre responsabilité face à son désir de changement. Cela les oblige dès le début à faire le travail de ne pas chercher à être le bon patient qui prend soin de son psy mais à se mettre face à eux-mêmes et leur désir de changement. Ils n’abusent pas, des gens qui ne peuvent pas payer leur loyer, n’ont plus de téléphone, paient leur séance, des femmes seules avec enfants et smic à temps partiel paient 65€ parce qu’elles veulent vraiment se sentir mieux, certains jeunes paient eux-mêmes sur leur argent de poche. Cette option envers les personnes à grandes difficultés psychosociales m’a également conduite à proposer des groupes à médiation à 5€ la séance, avec pour but principal une expérience d’insertion sociale par la participation à un groupe.

Ce fonctionnement avec des gens en grandes souffrances et dont le rapport à la réalité est différent de la réalité telle que la perçoit la majorité des gens dits normaux et dont la confiance quand ils la donnent est souvent à la hauteur de leur désespoir, la confiance aussi des médecins, le soutien vif de mes superviseurs (tous psychiatres, psychothérapeutes ou psychanalystes, reconnus, prof et tout), et ma solitude, m’invitent à travailler avec eux évidemment en prenant des risques. En effet, comme on le sait en institution, il est bon de travailler en équipe quand le rapport à la réalité est altéré par rapport à la norme, justement pour ne pas risquer de se faire embarquer ailleurs que dans le réel.

Je travaille en va et vient perpétuel et ultra rapide, entre le vécu du patient et la réalité. Ce faisant je tente de l’inviter à effectuer lui aussi ce va et vient et à apprendre à le faire seul pour s’ancrer de plus en plus dans la réalité. La difficulté de l’exercice réside précisément dans le fait de revenir toujours et toujours plus surement et plus vite à la réalité qui permet de rester inséré et de développer son bien-être et sa créativité en même temps. A force de parler plusieurs langues en même temps avec mes patients qui me semblent surdoué-et- , ou je ne sais pas quoi, il m’arrive de décoller, c’est probablement ce qui m’est arrivé quand j’ai écrit sur ce forum ce qui a été mal compris. Les psychiatres ouverts et qui ont de l’expérience, en tous cas mes superviseurs et formateurs, même s’ils ont des modèles très aidants, sont d’accord pour dire que pour certains patients il est difficile même de trouver une composante principale à leur type de souffrance. Ils considèrent aussi que si il est risqué de travailler avec ces gens en libéral, ce travail est nécessaire sans quoi nombre d’eux partiraient à la dérive (ce qui arrive d’ailleurs). (prendre des risques ne veut pas dire se foutre en l’air systématiquement)

Pour ce qui est de ma formation qui est évidemment atypique, je me permets de la préciser, au risque de faire vraiment long, mais dans un but d’information qui pourrait favoriser une meilleure compréhension mutuelle.

Ma quête éperdue du sens m’a conduite à faire l’école buissonnière dès le cp, puis des mathématiques de la décision, de la recherche en gestion, ethnographie des organisations (5 ans puis sentiment que c’était assez vain), du travail social dans les endroits les plus chauds possible (10 ans), en parallèle avec des accidents de vie assez corsés, des psychothérapies assez poussées, une analyse assez longue, et une formation de psychothérapeute en école privée puis à la fac (maitrise de psycho + certificat complémentaire en psychopathologie approfondie +clinique des groupes, clinique de la formation, clinique des médiations, psychodrame) puis DU de psychothérapie en fac de médecine et 45 mois de stages et collaboration en Clinique psychiatrique de psychothérapie institutionnelle, en CMP, en SMPR (psychiatrie en prison), hôpital psychiatrique.
Et supervision mensuelle en individuel et en groupe depuis plus de 10 ans avec toujours des gens qui sont à la fois psychiatres, psychothérapeutes, enseignants, fin de carrière, ouverts. Ce sont eux qui me poussent à développer ces pratiques bizarres même si en même temps ils enseignent la norme des pratiques que j’ai expérimentées en institution.

Ce sont eux qui m’ont poussée à développer à mon cabinet des groupes d’analyse de la pratique pour des professionnels de santé malmenés par la dureté de leur réalité professionnelle, et des formations dans les secteurs de la santé et du social. Ces sont eux encore qui me soutiennent, me rassurent et me poussent quand je n’ose pas suivre ma propre créativité et ma propre exigence par rapport aux murs institutionnels concrets et théoriques.

Je fais donc partie des psychothérapeutes intégratifs qui depuis des dizaines d’années dans le cadre des organismes représentatifs internationaux et nationaux qui veulent un encadrement de la profession (FF2P, EAP). La loi vaut ce qu’elle vaut. Elle a le mérite de constituer un premier pas.

A titre indicatif le décret : Article 1
L'inscription sur le registre national des psychothérapeutes mentionné à l'article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée est subordonnée à la validation d'une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d'un stage pratique d'une durée minimale correspondant à cinq mois effectué dans les conditions prévues à l'article 4.
L'accès à cette formation est réservé aux titulaires d'un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse.
Article 2
Par dérogation aux dispositions de l'article précédent, les professionnels mentionnés au cinquième alinéa de l'article 52 de la loi précitée sont dispensés en tout ou partie de la formation et du stage dans les conditions prévues par l'annexe 1 du présent décret.
Article 3
La formation mentionnée à l'article 1er vise à permettre aux professionnels souhaitant user du titre de psychothérapeute d'acquérir et de valider des connaissances relatives :
1° Aux développement, fonctionnement et processus psychiques ;
2° Aux critères de discernement des grandes pathologies psychiatriques ;
3° Aux différentes théories se rapportant à la psychopathologie ;
4° Aux principales approches utilisées en psychothérapie.

Voilà, fait pour informer

sielle
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par sielle »

ps: excuses :
je suis autorisée par le préfet à faire usage du titre de psychothérapeute, il m'a donné avec une équivalence au DESS de psychologie, titre qui ouvre à celui de psychologue (et, pour les connaisseurs, à un numéro adeli qui commence par 93)

shunbabyx

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par shunbabyx »

merci de ta précision ^^. Le parcours est intéressant ! Il permet de mieux cerner ce que tu as dis précédemment. J'en profite pour faire la même démarche, afin d'éclairer mes paroles :

Je suis juriste (en marchés publics) et passionnée de droit (droit privé notarial, droit public, finances privées et publiques), je suis traitée depuis que je suis ado, à la demande de ma mère (au départ pour des symptômes dépressifs), j'ai été diagnostiquée borderline (il y a 4 ans environ) et HQI (il y a quelques mois), je souffre de dissociation de la personnalité dues à un passé traumatique.
Je travaille énormément pour intégrer une vie sociale " normale ", et j'ai fait beaucoup de progrès depuis que j'ai rencontré un psychiatre comportementaliste. Je continue la thérapie à mon rythme en ambulatoire, selon mes avancées et les besoins que je ressens.
Une grande partie de la thérapie se fait par livres. Le thérapeute me prête ses livres professionnels, et je les lis, ensuite je prends un temps d'intégration des connaissances, puis je rentre en phase essai sur moi même. Pour le moment je n'ai pas été déçue, c'est une méthode qui marche très bien avec moi, même si je continue de prendre des RDV.

Aujourd'hui, j'ai obtenu mon concours dans la fonction publique, j'ai eu mon permis, je suis pacsée, j'ai un fils de 6 ans, et j'ai un caractère de merde ^^.

Voilà. Je m’intéresse beaucoup à la problématique de la construction de la personnalité et de l'identité, j'ai découvert les recherches de Pierre Jannet et ses applications en psychologie moderne. Cela m'a énormément donné d'outils pour avancer. A titre perso, je considère comme une véritable chance ma douance, elle m'a permis de comprendre énormément de mécanismes et de processus, de les conscientiser et de les modifier. C'est un travail qui m'aurait probablement pris beaucoup plus de temps sans douance.

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par sielle »

merci shunbabyx, merci
et bravo à toi en tous cas !!!

peut être même que sans douance tu n'aurais pas cherché à comprendre ni à conscientiser et ta souffrance n'en aurait pas diminué cf: trop intelligent pour être heureux la dernière page, où il est dit que l'intelligence ça sert aussi à se protéger contre les troubles psychiques graves, ça sert à se soigner

c'est mon cas aussi, je crois : d'avoir pu et surtout voulu coûte que coûte comprendre, et aujourd'hui ça va incomparablement mieux, je peux même venir sur ce forum, me prendre des trucs un peu violents dans la figure, même si j'en suis partiellement responsable et même si ce n'était sans doute pas voulu, et ne pas avoir l'impression d'en mourir et même oser répondre

merci donc

shunbabyx

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par shunbabyx »

Hors-sujet
Tu sais moi aussi quand je suis arrivée ici, les gens ont répondu, pas toujours dans le sens que j'espérais, parfois pas du tout ou des fois à des trucs où je n'attendais pas de réponse. Au début j'ai pensé aussi que c'était difficile la confrontation aux autres. Et j'ai fini par ressentir (plutôt que comprendre), que je n'avais rien à prouver; Que parfois c'étaient les autres qui me comprenaient mal, parfois c'était moi qui étais à coté ... Mais tous ces échanges ont participé à me faire prendre conscience que l'altérité est une richesse, et pas une fatalité. Moi je trouve que tes projets professionnels sont tout à fait intéressants, et que ça vaut le coup de creuser !

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par sielle »

waouwahhh !
bien sur avec ma tête qui pense je sais dire ce que tu dis, mes j'ai des tripes ultra fragiles et le moindre avis de brises à l'autre bout du monde me met sans dessus dessous
j'ai encore énormément de mal à me sentir légitime, non je suis encore gravement handicapée côté légitimité, et j'ai toujours à me justifier ... d'où la longueur de mes bla bla
j'y arrive quand même de mieux en mieux, la preuve
bon ça va quand même

ce que tu dis es vrai et super / richesse de l'altérité
merci pour tes encouragements perso et pro !

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Isis »

zebullette a écrit :Le surdoué peut présenter des traits de caractére schizoïdes qui peuvent le mener à une véritable schizophrénie. il peut s'agir surtout des surdoués à caractére introverti.
Il existe des schizophrénies et non une seule.
Les hallucinations ne sont pas les symptômes majeures de cette affection mentale; parfois il n'y a pas d'hallucinations ou elles sont plus discrétes: hallucinations olfactives, kinesthésiques...
tu as aussi ce genre d'hallucinations chez les épileptiques... ou les personnes qui prennent certains médicaments ou autres substances.

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Hoppy »

Je déterre un vieux dossier, j'espère que vous m'en voudrez pas.

Première impression? J'ai des sueurs froides, les mains qui tremblent, la gorge nouée, la poitrine serrée, une vision floue. Ah je dois faire un légère petite crise d'angoisse ça va passer.

J'ai lu toutes les pages d'un coup et j'ai vacillé à certain moment. Pour remettre un peu le contexte en place, sachez que de fait je suis une grande anxieuse et que tout ce que vous décrivez ici représente ma plus grande des phobies. Je vis dans la peur d'une éventuelle décompensation psychotique qui me mènerait à la schizophrénie (J'ai un peu de honte à me livrer à ce sujet mais je me sens assez en confiance pour le faire ici j'espère que ce n'est pas déplacé).
La psy qui m'a suivi l'année dernière m'a toujours "rassuré" à ce sujet en me disant qu'au bout de 6 mois d'entretien si elle est avérée, elle aurait détecté une schizophrénie chez moi, et ce n'est pas le cas du tout. Selon ces dires je suis une grande anxieuse, hypersensible mais rien de plus. Pourtant, par période, cette phobie resurgit. Il suffit que je me sente un peu affaibli psychologiquement pour que j'imagine le pire.

Heureusement que j'ai pris conscience, depuis mes venus ici, de l'effet Barnum qui me permettent de prendre un peu plus de recul.
Je pense que le fait d'avoir été en contact avec des personnes schizophrène de par mon ancien travail d'éducatrice, joue un rôle prépondérant dans la peur que j'ai de cette maladie. Il y a bien des cancérophobe, on pourrait dire vulgairement que je suis "schizophobe".

Je suis désolé de vous envahir avec ma phobie, mais sachez que je vous remercie beaucoup de toutes ces informations, liens et autres livres que vous avez partager, et surtout la nuance de vos propos notamment Melle Rose, Amalia et Tournesol.
Tournesol a écrit :Y a quand même des parallèles de faits dans ce topic qui me font un peu peur.
Je veux dire, vous me faite peur....

Imaginez quelqu'un qui se renseigne et qui tombe là-dessus... hum quoi...
Merci pour ces propos Tournesol, parce que ce "quelqu'un qui se renseigne et tombe là-dessus" et bien ce fût moi et j'ai eu quelques montées d'angoisses.

La suite de vos explications a été fortement enrichissante et apaisante. Merci pour vos recherches approfondies et de balayer les "on dit" ou tout autre amalgame qui peuvent vite se faire!
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sandrinef
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par sandrinef »

Voici quelques passages de mon mémoire de fin d'études, si ça peut vous aider...
"De la démence précoce à la définition du DSM IV"
Il me semble important de remonter jusqu'en 1911, année où un psychiatre suisse du nom d'Eugène Bleuber emploie pour la première fois le terme de schizophrénie. Il utilise ainsi un néologisme du mot grec "schizein" signifiant "coupure" qui évoque par conséquent la "coupure de l'esprit".
Quelques années auparavant, un autre psychiatre, allemand cette fois, le dr Emile Kraepelin, avait proposé le terme de démence précoce pour parler de cette pathologie psychiatrique si difficile à définir.
Pour Bleuber, "ce groupe de psychoses est caractérisé par une altération de la pensée, du sentiment, et des relations avec le monde extérieur, d'un type spécifique et qu'on ne rencontre nulle part ailleurs".

En 1926, le médecin et philosophe Eugène Minkowski emploie le terme de pénétration concernant la schizophrénie. Pour lui cette maladie est avant tout caractérisée par "l'impossibilité d'établir un contact affectif avec le patient", et on éprouve "un sentiment d'imperméabilité et d'étrangeté lors de la rencontre avec le schizophrène".


La schizophrénie présente à la fois un syndrome délirant non systématisé et un syndrome dissociatif.
de plus elle peut se manifester par des symptômes dits positifs mais aussi des symptômes négatifs. Les symptômes positifs représentent à la fois les hallucinations, le plus souvent auditives, où le sujet entend une ou des voix qui le commandent, qui jugent ses actes, qui le persécutent.
On trouve également des idées délirantes dont les thèmes sont très variés: délire de persécution, mystique, hypocondriaque. Le schizophrène se sent alors dépossédé de lui-même, en insécurité, et le délire peut conduire à des comportements inappropriés au contexte réel.

Ces symptômes représentent le sommet de l'iceberg. Hors il existe un grand ensemble de symptômes, peut-être moins spectaculaires mais qui sont d'une importance capitale: ce sont les sympto^mes négatifs avec absence de motivation, incapacité à prendre des décisions, ralentissement psychomoteur, mutisme, anhédonie. Le sujet se désinvestit totalement et se replie sur lui-même. Il est indifférent, apragmatique, se coupe de tout lien social et n'exprime aucune émotion.
Les sympto^mes sont en lien avec des "troubles de l'attention, de l'affectivité, de l'initiative et de la réalisation motrice et des troubles dans les rapports sociaux".

Concernant les troubles de l'affectivité, autrement appelés "émoussement affectif", " le visage du sujet apparait immobile et impassible, avec peu de contacts occulaires et une réduction du langage corporel".

Bon, je m'arrete là, d'autant plus que beaucoup de choses ont déjà été dites dans ce topic et j'ai su^rement du en répéter.


Pour moi, la schizophrénie et la douance ne sont pas à mettre en lien, la schizophrénie étant une maladie, la douance pas du tout. Je pense qu'il n'y a pas de lien de cause à effet, mais il peut bien sur y avoir des surdoués schizophrènes commes des surdoués avec les yeux bleus ;)
Le surdoué est en lien avec le réel malgré tout, il a la possibilité d'être libre, le schizophrène ne l'a pas. Ses hallucinations sont une protection face à sa souffrance, une protection qui finalement lui cause beaucoup de tort...
Êt surtout, la personne atteinte de schizophrénie est incapable de se réfléchir en tant que sujet, elle est dépossédée d'elle-me^me, alors que le surdoué est très ancré en lui, c'est pourquoi il ressent aussi ce qui le distingue des autres...
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par pixelvois »

Merci sandrinef pour cet extrait fort intéressant.

Ta dernière phrase soulève une interrogation :
sandrinef a écrit :Êt surtout, la personne atteinte de schizophrénie est incapable de se réfléchir en tant que sujet, elle est dépossédée d'elle-me^me, alors que le surdoué est très ancré en lui, c'est pourquoi il ressent aussi ce qui le distingue des autres...
Qu'en sera-t-il alors d'un surdoué atteint de schizophrénie ? Sera-t-il à la fois dépossédé de lui-même et très ancré en lui, tour à tour l'un et l'autre, ou cela dépendra-t-il des cas avec des manifestations plus ou moins dans un sens ou dans l'autre ? Et, par extension, un surdoué pourrait-il compenser plus ou moins sa schizophrénie ?
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Hoppy »

Je me pose un peu les mêmes questions que pixelvois. En somme, est-ce qu'un schizophrène qui est surdoué, est totalement dépossédé de lui même ou en même tant qu'il décompense il peut être clairement conscient de ce qui lui arrive? Ou comme le suggère Pixelvois il oscille entre l'un PUIS l'autre?
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par TourneLune »

Merci, Hopeful et Sandrinef

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par sandrinef »

Malheureusement je n'ai pas les réponses à ces questions très pertinentes. Mais je peux vous donner mon avis( donc ce que je vais écrire peut être une énooooorme bêtise :wink: )
Je suppose que la maladie prend le dessus sur la douance, la souffrance psychique étant intense pour le schizophrène. Après, entrent en compte un certains nombres de facteurs: l'environnement est très important, si la famille est aidante c'est un facteur positif pour le sujet. Il y a aussi l'observation stricte du traitement, car ce dernier permet de diminuer les symtômes positifs et de diminuer aussi l'angoisse.

Il est possible que l'esprit créatif du surdoué soit potentialisé par la maladie( j'espère que je suis compréhensible...) et que certains artistes ( peintres, poêtes, connus ou pas d'ailleurs) aient été à la fois schizophrènes et surdoués.

Pour ma part, mais là encore je ne m'appuie sur rien de solide et je n'ai aucune étude pour avancer ce que je dis, je pense que le schizophrène qui serait surdoué serait tellement envahi de toutes part par sa maladie qu'il ne pourrait avoir conscience de lui-me^me et de sa singularité de surdoué. Mais je peux bien sur me tromper, peut-e^tre une personne schizophrène diagnostiquée dès le début des symptômes, bien suivi sur le plan psychiatrique et bien entourée de l'amour et de la compréhension de son entourage pourrait vivre ses différences sans en arriver à cette issue fatale qu'est le plus souvent chez ces personnes l'autolyse... :cry:

Personnellement, je suis touchée par la sensibilité et la fragilité de certaines de ces personnes schizophrènes, je ne les voit pas comme des monstres et des assassins sanguinaires, ça me met hors de moi quand j'entends certains reportages à la tv. Bien souvent les actes meurtriers sont dûs à des arrêts de traitements, en France le domaine de la psychiatrie part à vau-l'eau, on vit une régression pas possible.
N'oublions pas que la plupart des actes de violence sont perpétrés par des hommes n'étant pas schizophrènes: le mari qui bat sa femme( une femme en meurt en France tous les 2 jours et demi à cause de cela), les guerres( où le meurtres devient légal), enfin je ne continue pas car la liste serait trop longue et, oups, je deviens totalement hors sujet...

:violent1:
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Invité

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Invité »

Bonjour à vous,


Pour avoir discuté avec mon psychiatre des classifications du DSM et notamment de l'étiquette fourre-tout "schizophrène" que j'ai eu, une étiquette peut faire peur (j'en ai souffert pendant des années: longues hospitalisations et bourrage de médocs)
ou au contraire,valoriser (à choisir, je préfère largement celle de ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ###)
par définition, une étiquette sera toujours réductrice pour celui ou celle qui la porte

en hp, suite à des tests, une psychologue m'a dit que j'avais "une efficience intellectuelle supérieure à la moyenne", j'en été pas moins déprimé pour autant

Pour parler de mon cas, il se produit un stress extrême entre les tâches que j'ai à accomplir (durant mes études ou au travail) et des valeurs morales profondes.

Plus les tâches sont difficiles, plus elles sont valorisantes (résultats scolaires ou réussites professionnelles) mais ça me secoue au plus profond de moi.

Ce "fonctionnement" s'impose à moi, il donne quasiment toujours de très bons "résultats", mais est un blocage à toute projection vers l'avenir

voilà, si ça peut faire avancer le débat
au plaisir de vous lire

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Joebar
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Joebar »

sandrinef a écrit :la schizophrénie étant une maladie, la douance pas du tout.
il peut y avoir des surdoués schizophrènes commes des surdoués avec les yeux bleus ;)
Dois je déduire que les yeux bleus sont une maladie??? :sweat:
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par sandrinef »

:lol: :D :lol:
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par amalia »

de rien ;-)
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Doodle »

Joebar a écrit :
sandrinef a écrit :la schizophrénie étant une maladie, la douance pas du tout.
il peut y avoir des surdoués schizophrènes commes des surdoués avec les yeux bleus ;)
Dois je déduire que les yeux bleus sont une maladie??? :sweat:
J'ai eu très peur moi aussi ! :1cache:

Plus sérieusement, merci à tous. J'ai tout lu, c'était vraiment très instructif.

Je me pose moi aussi des questions par rapport à (au moins) une personne de mon entourage qui à eu droit à pas mal de diagnostics différents (dont schizophrénie, borderline, névrose, et autre mais pas testé pour douance). Peut être justement que la conjonction de deux formes peut être l'explication (par exemple psychose + douance)... Je ne sais pas.
Echauffement : 2 3 5 7, 1 3 7 9,... pouf, pouf... 3 9 ,1 7, 1 3 7, 3 9, 1 7, 1 3 9, 3 9, 7. Et ça rime !

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par arizona »

Quand l'intelligence rejoint la schizophrénie, ou l'inverse. Ce témoignage m'a beaucoup touché.

" Au travers de tout cela, ce que j'ai finalement compris, c'est que chaque voix était intimement liée à des aspects de ma personnalité, et que chacune d'elles portait les émotions écrasantes que je n'avais jamais eu la possibilité de traiter ou résoudre, des traumatismes et d'abus sexuels, de colère, de honte, de culpabilité, de manque d'estime de soi. Les voix prenaient la place de cette souffrance, et lui donnaient la parole. "

http://www.ted.com/talks/eleanor_longde ... _head.html
Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini.
D'une chanson.

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