Schizophrénie et douance ?

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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Zebraika

Schizophrénie et douance ?

Message par Zebraika »

On rapproche assez souvent la douance de certaines formes d'autisme dit savant (Asperger), mais qu'en est-il de la schizophrénie ? Je me pose la question d'autant plus que je nourris une certaine fascination pour ce genre de trouble de la personnalité... Sans parler des documentaires scientifiques ou médicaux, force est de constater que je suis toujours captivée par les fictions qui abordent les personnalités multiples et les visiteurs fantômes. Quelques exemples à la volée :

- Un homme d'exception, biographie du "mathémagicien" John Forbes Nash. Je ne suis pas (du tout) un génie des maths, mais ce film m'a parlé et m'a beaucoup et durablement impressionnée.

- "Cold case" lundi 7 février, épisode intitulé "confusion mentale" et impliquant un jeune visité par son frère décédé dans un incendie dont le schizophrène est, lui, sorti vivant (traumatisme causal). Il y est dit que ces "visiteurs" sont souvent des proches, famille notamment, décédés depuis peu ou dans des circonstances spéciales...

- "Lie to me", saison 2, épisode intitulé "Alter ego", impliquant une jeune schizophrène abritant 4 personnalités différentes.

- Une série, se revendiquant inspirée de faits réels : un épisode mettant en scène une schizophrène à double personnalité. Je me souviens avoir noté que la couleur des yeux (marron-vert) changeait au basculement de personnalité (passant de "marron" à "vert", une variation d'intensité dans un sens ou un autre en somme). Sceptique mais intriguée tout de même, je me suis demandé si c'était physiologiquement possible (chromatophores ? migration de pigments ? constriction de cellules pigmentaires ???), et je n'ai toujours pas la réponse (mon petit doigt me dit : non).

Voilà, pour ouvrir la discussion... :cheers:

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Fabs le vaurien
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Fabs le vaurien »

bon, ben je dois dire que je ne sais pas trop vers quoi tu veux aller..

soit tu souhaites échanger sur les liens schizo/HP.....

soit sur la fascination pour cette pathologie.

pour ma part, je suis egalement attiré par tout ce qui tourne autour du dédoublement de personnalité...Pourquoi?
parceque c'est une de mes principales peurs...
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par TourneLune »

soit tu veux parler de ceux qui voient des fantômes...

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Fabs le vaurien »

les fantômes ne me font par contre, pas du tout peur.....seulement, j'aurai trop peur que ce fantôme soit le fruit d'une hallucination.
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Zebraika

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Zebraika »

Et pourquoi pas les 3 ? :mrgreen:

=> relations douances / schizophrénie ?
=> types de schizophrénie et peur de basculer ?

Une supposition pour relier l'ensemble, avec le cas du matémagicien et de ses fantômes...Plus le QI est élevé, plus on est seul là haut...Alors, quand il atteint une altitude stratosphérique, est-il imaginable que l'esprit créé des compagnons (aptes à le comprendre) pour rompre la solitude, compagnons qui ne peuvent pas exister dans la vraie vie (pour une simple question d'échantillonage) ?

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Fabs le vaurien »

je verrai pas forcement les choses sous cet angle.

selon moi, le lien viendrait de la confrontation "perception plus fine/surmoi...
en fait, le surmoi en tant que prédateur socioculturel (interdits parentaux, codes sociaux) est certainement plus présent chez les HQI (enfin je crois)...puisque les limites du cadre leur sautent plus facilement aux yeux...c'est parfois fort dérangeant voire angoissant..de ce fait on peut supposer que nous aurions plus tendance à virer dans la pathologie névrotique...(phobie etc.).

Par contre, cette conscience des choses amène à douter et à craindre la psychose (comme la parano, la schizo), vehicule aboslu de la perte de controle..Or la psychose est crée par déséquilibre entre le surmoi et le Ça (réservoir des pulsions)...trop de ÇA génère la psychose...
je crois que l'attirance pour la folie, reviendrait chez le surdoué à se doter d'un mécanisme de défense exutoire...je maitrise tous les contours de ce qui m'effraie afin de m'en protéger..c'est parceque j'en ai peur, que cela m'attire et que cela me protège...

Plus concrètement, j'aurais tendance à penser, que le surdoué est à la fois plus en risque de basculer mais egalement plus protégé...pour le reste, c'est le contexte qui influera une option ou l'autre.

théorie certes fantaisiste mais c'est ce que ça m'évoque...
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Mlle Rose »

sombrer dans la folie en ne parvenant plus à gérer tous mes MOI fait partie des choses qui m'effraient au plus haut point... mais je n'entends pas encore de voix dans ma tête.
Pourrais-tu remettre ici la définition de la schizophrénie afin que nous ne dérivions pas ? (sinon je le ferai demain, là ce soir je suis un peu out...)
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Zebraika

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Zebraika »

Fabs le vaurien a écrit :je crois que l'attirance pour la folie, reviendrait chez le surdoué à se doter d'un mécanisme de défense exutoire...je maitrise tous les contours de ce qui m'effraie afin de m'en protéger..c'est parceque j'en ai peur, que cela m'attire et que cela me protège...
Intéressante théorie ! :okayd:

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Fabs le vaurien
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Fabs le vaurien »

Le terme de schizophrénie regroupe de manière générique un ensemble d'affections psycho-cérébrales présentant un noyau commun, mais dites différentes quant à leur présentation et leur évolution. On utilise le pluriel pour désigner ces schizophrénies.

« Schizophrénie » provient de « schizo » signifiant fractionnement et phrèn désignant l’esprit. C'est donc une « coupure de l'esprit », pas au sens d'une « double personnalité », comme on l'entend parfois, mais au sens d'une perte de contact avec la réalité ou, d'un point de vue psychanalytique, d'un conflit entre le Moi et la réalité.

C'est une pathologie psychiatrique généralement chronique, qui survient plutôt à l'adolescence ou au début de l'âge adulte.
La schizophrénie est une psychose, qui se manifeste par des signes de dissociation mentale, de discordance affective et d'activité délirante, ce qui a pour conséquences une altération de la perception de soi-même, des troubles cognitifs, et des dysfonctionnements sociaux et comportementaux allant jusqu'au repli autistique. Le terme est par ailleurs fréquemment utilisé au sens figuré, notamment dans la presse, pour évoquer des attitudes ou des propos simplement contradictoires.

Les critères diagnostiques utilisés peuvent être ceux des classifications internationales : DSM-IV et Classification internationale des maladies CIM-10. Dans ce cas le diagnostic repose sur le recueil d'une liste de symptômes cliniques qui doivent être réunis pour qu'une personne soit « qualifiée » de schizophrène : tout dépend à la fois de la présence et de la durée de certains signes ou symptômes. Y interviennent également des éléments subjectifs dans un contexte relationnel donné, ainsi la bizarrerie « s'interprète » dans un contexte relationnel où le ressenti subjectif du clinicien intervient.

Dans le DSM-IV, ces critères sont :

A) Symptômes caractéristiques :

* Troubles d’attention, de concentration, manque de tolérance à l’effort : le schizophrène prend du temps à répondre aux questions, à réagir aux situations demandant une réponse rapide ; il n’est plus capable de suivre ses cours, de se concentrer sur un film.
* Troubles de mémoire : le schizophrène oublie de faire des tâches de la vie quotidienne (faire ses devoirs, aller à ses rendez-vous), a de la difficulté à raconter ce qu’il lit, à se rappeler ce que les autres disent ou à suivre une conversation. Sa mémoire autobiographique est affectée : il oublie plusieurs moments de son histoire personnelle. Sa mémoire de travail fonctionne plus difficilement : il est incapable d'effectuer plusieurs tâches en même temps en se souvenant où il en est dans chacune d’elles.
* Troubles des fonctions exécutives : les fonctions exécutives sont essentielles à tout comportement dirigé, autonome et adapté, comme préparer un repas. Le schizophrène a de la difficulté à conceptualiser les gestes nécessaires à la réalisation d’une tâche, à anticiper les conséquences ; il manque de planification, d’organisation des séquences d’actions pour réaliser un but et manque également de flexibilité, de discernement, de vérification, d’autocritique.

Alors qu’ils se présentent en premier, ces symptômes annonciateurs persisteront plus longtemps que les symptômes aigus.

Les symptômes aigus (positifs) se manifestent habituellement au début de l’âge adulte, entre 17 et 23 ans chez les hommes et entre 21 et 27 ans chez les femmes. Ils sont dits « positifs » parce qu’il s’agit de manifestations qui s’ajoutent aux fonctions mentales normales. C’est leur présence qui est anormale.

* Hallucinations : ce sont des perturbations des perceptions le plus souvent auditives (le schizophrène entend une voix qui fait des commentaires ou profère des insultes, des menaces), mais parfois aussi visuelles, olfactives ou tactiles.
* Délires : ce sont des erreurs de jugement logique. Le schizophrène s’imagine que la personne qui le regarde dans l’autobus ou qui le croise dans la rue est là pour l’espionner ; il se sent surveillé, persécuté, en danger ou croit que la télévision lui envoie des messages ; il est convaincu d’avoir le pouvoir d’influencer les évènements dans le monde, qu’il est contrôlé par une force ou qu’on peut lire dans ses pensées, etc.
* Langage incohérent : le schizophrène peut dire des phrases sans suite ou incompréhensibles et inventer des mots.
* Agissements bizarres : par exemple fermer les stores de la maison par crainte d’être espionné ; collectionner des bouteilles d’eau vides etc.

Les symptômes déficitaires (négatifs) s’observent par un manque ou une absence de comportements spontanés, attendus.

* Isolement, retrait social : le schizophrène perd plaisir à ses activités de loisirs. Il délaisse ses amis, se retire dans sa chambre, devient même irritable si on tente de l’approcher. Il se coupe peu à peu de la réalité.
* Alogie ou difficulté de conversation : le schizophrène ne trouve plus ses mots, donne des réponses brèves et évasives et ne réussit plus à communiquer ses idées ou ses émotions.
* Apathie, perte d’énergie : le schizophrène passe ses journées devant la télé sans vraiment être capable de suivre ce qui s’y passe, il néglige son hygiène ou son apparence personnelle et manque de persistance ou d’intérêt pour commencer ou achever des tâches routinières (études, travail, ménage). Cette attitude donne une impression d’insouciance, de négligence, de manque de volonté et de paresse.
* Diminution de l’expression d’émotions : le visage du schizophrène devient inexpressif, ses inflexions vocales diminuent (il parle toujours sur le même ton), ses mouvements sont moins spontanés, ses gestes, moins démonstratifs.

* B) Dysfonctions sociales ou d'occupation professionnelle :

Pendant une durée significative depuis le commencement des troubles, l’un des domaines liés aux relations sociales comme l’activité professionnelle, les relations interpersonnelles ou l’hygiène, sont nettement réduites par rapport à la situation antérieure.

* C) Durée :

Les signes continus du trouble persistent pendant au moins six mois : cette période doit inclure au moins un mois de symptômes (ou moins en cas de traitement réussi) correspondant aux critères de type A.
Lorsque les symptômes délirants sont apparus massivement et de manière brutale, et qu'ils durent en moyenne moins d'un mois, les anglo-saxons parlent de schizophrénie aigüe quand les francophones parlent de bouffée délirante.

On peut commencer à dénombrer, par exemple, cinq sous-types de schizophrénie :

* type catatonique (avec des mouvements rares ou déréglés) ;
* type hébéphrénique ou hébéphréno-catatonique (où le repli autistique prédomine) ;
* type paranoïde (où les hallucinations et/ou le délire plus ou moins mal structuré prédominent) ;
* type dysthymique (avec troubles majeurs de l'humeur) ;
* type héboïdophrénique (pseudo psychopathique).


On peut également en distinguer grossièrement plusieurs formes assez polymorphes voire imbriquées :

1. La schizophrénie simple. Les symptômes négatifs sont au premier plan : appauvrissement des relations socio-professionnelles, tendance à l’isolement et au repli autistique dans un monde intérieur. Il y a peu ou pas de symptômes délirants. Cette forme évolue lentement mais très souvent vers un déficit de plus en plus marqué.
2. La schizophrénie paranoïde. C’est la forme la plus fréquente de schizophrénie. Le délire et les hallucinations dominent le tableau clinique et le sujet répond le plus souvent aux traitements antipsychotiques.
3. La schizophrénie hébéphrénique. La dissociation de l’unité psychique du sujet est prédominante. C’est la forme la plus résistante aux thérapeutiques. Cette forme de schizophrénie touche principalement les adolescents.
4. La schizophrénie catatonique. Le patient est comme figé physiquement et conserve les attitudes qu’on lui impose, comme une poupée de cire. Il est enfermé dans un mutisme ou répète toujours les mêmes phrases. Actuellement, cette forme se traite et est donc rarement définitive.
5. La schizophrénie dysthymique (troubles schizo-affectifs). Les accès aigus ont la particularité d’être accompagnés de symptômes dépressifs, avec risque suicidaire, ou au contraire de symptômes maniaques. Ces formes répondent au moins en partie aux traitements par thymorégulateurs (comme le lithium).
6. La schizophrénie pseudonévrotique. Elle associe des symptômes de schizophrénie et des symptômes importants de névrose (hystérique, phobique, anxieuse ou obsessionnelle).
7. La schizophrénie pseudo-psychopathique ou « héboïdophrénique ». Cet état est considéré comme un trouble à caractère pré-schizophrénique où l'adolescent a des comportements d'opposition importants envers son entourage en présence de trouble de la pensée, phases délirantes et impulsivité. Il coexiste alors des passages à l’acte très violents et des symptômes dissociatifs comme une grande froideur affective.

Selon le DSM-IV-TR, la schizophrénie se divise en 5 types :

1. Type paranoïde :
2. Type catatonique :
3. Type désorganisé : le discours désorganisé, les comportements désorganisé et l'affect abrasé ou inapproprié prennent toute la place du tableau clinique. Grande incidence familiale avec un pronostic peu favorable.
4. Type indifférencié : les symptômes clés de la schizophrénie sont présents et les critères généraux sont atteints sans rentrer dans un type particulier (paranoïde, catatonie, désorganisée).
5. Type résiduel : l'absence de symptômes positifs actifs (hallucination, délire, comportement et discours désorganisé) est caractéristique ainsi que la présence de certains éléments atténués (croyances étranges) ou de symptômes négatifs (apathie, isolement social, perte de plaisir et d'intérêt, etc.).


merki wikipédia..
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Mlle Rose
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Mlle Rose »

Avant de poursuivre plus avant, je vous propose de jeter un oeil sur quelques éléments scientifiques à notre disposition.

Car il ressort de mes lectures à ce sujet que nous somme loin, avec la schizophrénie, de l'image que le grand public en a, soit le plus couramment un dédoublement de personnalité avec des hallucinations auditives.
J'allais dire que c'est un peu comme pour la douance... entre l'image qu'on en a et la réalité scientifique il y a un fossé assez large.

Voici tout d'abord la définition du DSM-IV (ouvrage de référence en terme de diagnostic des troubles mentaux) :
voir directement http://books.google.fr/books?id=c9wG7jp ... IV&f=false

Voici un autre lien où l'information est un peu plus condensée : http://www.informationhospitaliere.com/ ... renie.html

Et un autre où elle est beaucoup plus détaillée, avec des questionnements étiologiques, des méthodes diagnostiques et des traitements (lien sérieux, au vu de la renommée de l'auteur) : http://www.orpha.net/data/patho/FR/fr-schizo.pdf

Attention : je rappelle ce biais fréquent de se reconnaître dans une liste de symptômes et de faire des suppositions diagnostiques... même si vous n'êtes pas des oies je préfère le redire, car on ne sait jamais, sous le coup de l'insomnie, de la prise de stupéfiants ou autre :angel4:

J'ai également trouvé un PDF intéressant, afin d'élargir la vision que l'on peut avoir de cette pathologie à la simple lecture du DSM-IV :
http://www.neuropsychiatrie.fr/extranet ... %A8res.pdf

A bien regarder tout cela, je me dis que finalement dans beaucoup de pathologies des choses se recoupent c'est inévitable. Les différents symptômes peuvent aussi être visibles chez des personnes non atteintes de pathologie, et de niveaux d'intelligence divers.
Alors :
- le rapprochement des deux notions (schizophrénie et douance), du moins posé tel que, me paraît hasardeux : je suppose que des personnes surdouées peuvent être aussi schizophrènes, mais je n'y vois pas de corrélation, avec mes maigres connaissances sur le sujet (il faudrait avoir explicité les étiologies afin de pouvoir cerner un lien à mon sens)
- on peut néanmoins parler de la fascination que cela exerce sur nous, en gardant à l'esprit que celle-ci repose tout de même sur une image parcellaire de la réalité.
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Fabs le vaurien »

je ne sais pas si le lien est si hazardeux que ça...

pour la raison simple de considérer d'une part que les personnalité borderline peuvent découler parfois sur des épisodes psychotiques et d'autre part en tenant compte des critères récurrents chez les sujets borderline à savoir :
* sentiments de vide, d'ennui
* sentiment d'être abandonné (peur irraisonnée de l'abandon)
* dévalorisation
* abus de substances (alcool, stupéfiants)
* automutilations, conduites à risque (par exemple conduire en état d'ébriété, prostitution), tentatives de suicide
* intolérance à la frustration
* fragilité narcissique : extrême vulnérabilité au jugement d'autrui
* difficulté à identifier et à réguler ses émotions (cyclothymie)
* trouble du comportement alimentaire (anorexie, boulimie)
* trouble voire refus de la sexualité
* insomnie chronique

on est peut être loin du sujet vu qu'il ne s'agit pas de schyzophrenie à proprement parler...par contre, tenant compte d'une potentielle fragilité narcissique du surdoué (encore une fois, c'est hypothétique), le risque de bouffée délirante n'est pas exclu selon moi...
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Zebraika

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Zebraika »

Mince alors, j'suis borderline !
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par TourneLune »

Il paraitrait que pas mal de surdoués sont diagnostiqués à tord borderline.

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Mlle Rose »

Je n'avais pas vu que tu avais mis la définition de wikipédia Fabs quand j'ai posté, j'ai dû mettre trop longtemps à rédiger :angel4: . Il me semble en effet que le risque de troubles psychiques importants, voire de développement d'une psychose n'est pas exclu.

La douance comme facteur de risque (comprendre risques divers, je ne focalise pas là sur la schizophrénie) a été un peu étudiée, je n'ai en mémoire que cette thèse de médecine générale que j'ai dû poser dans la section "documentation"
extrait : Fort heureusement, le haut potentiel n’est pas systématiquement associé à une psychopathologie, et le haut potentiel n’est pas une psychopathologie. Mais :
- parmi les personnes à HP, le pourcentage de personnes ayant une psychopathologie pourrait être plus grand par rapport à la population générale5, 7, 9, 10,
- le pourcentage de personnes à HP parmi les patients présentant une psychopathologie est plus élevé que dans la population générale3.

La thèse complète à télécharger :
PERSONNES A HAUT POTENTIEl.doc
Je l'avais téléchargée moi-même sur le site grappesm.net
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Fabs le vaurien »

merci pour le lien


dans la même lignée et toujours sur le site du GAPPESM, il y'aurait cette autre thèse:

http://gappesm.net/test/Articles/Depist ... /these.pdf

l'auteur se pose donc la question de la prévalence des troubles psychologiques chez les individus surdoués et constate que les surdoués sont sur-représentés dans les cabinet de consultation psychiatrique. il n'exlut donc pas la douance comme etant à l'origine des troubles et suppose de la dépister pour mieux les traiter.
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).

zebullette

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par zebullette »

Bonsoir,

Il se trouve que la schizophrénie n'a rien à voir avec le dédoublement de personnalité ou une personne qui aurait plusieurs personnalités...lol
La schizophrénie, c'est avant tout un probléme de communication avec les autres et avec la réalité.
J'ai lu effectivement que la douance pouvait amener à la schizophrénie, la douance pouvant être vécue comme une fragilité dans le sens où le cerveau serait trop sollicité par ses émotions et aurait du mal à les gérer. Le contact avec le monde extérieur devient alors à ce stade trop "douloureux" et il peut y avoir retrait. La personne se vit comme étrangére à ce qui l'entoure, décalée, ne se retrouve pas dans la société qui l'entoure...

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par lady space »

Je pensais que les symptômes de la schizophrénie étaient entre autres des hallucinations. ça ne colle pas avec le vécu d'un surdoué qui n'a rien d'une hallucination. C'est bien réel au contraire. Décalé certes, mais réel.
Jeder ist ein Ausländer - fast überall.
Laisse-moi kiffer l'Europe avec mes potes... :heureux4:

zebullette

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par zebullette »

Le surdoué peut présenter des traits de caractére schizoïdes qui peuvent le mener à une véritable schizophrénie. il peut s'agir surtout des surdoués à caractére introverti.
Il existe des schizophrénies et non une seule.
Les hallucinations ne sont pas les symptômes majeures de cette affection mentale; parfois il n'y a pas d'hallucinations ou elles sont plus discrétes: hallucinations olfactives, kinesthésiques...
D'autre part, le schizophréne peut présenter des capacités au delà de la normal qui peuvent évoquer la surdouance... voire les fameux autistes.

zebullette

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par zebullette »

Mais bien entendu, tous les surdoués ne sont pas des schizophrénes et tous les schizophrénes ne sont pas des surdoués...lol

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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Mlle Rose »

zebullette a écrit :Bonsoir,
Il se trouve que la schizophrénie n'a rien à voir avec le dédoublement de personnalité ou une personne qui aurait plusieurs personnalités...lol
La schizophrénie, c'est avant tout un probléme de communication avec les autres et avec la réalité.
J'ai lu effectivement que la douance pouvait amener à la schizophrénie, la douance pouvant être vécue comme une fragilité dans le sens où le cerveau serait trop sollicité par ses émotions et aurait du mal à les gérer. Le contact avec le monde extérieur devient alors à ce stade trop "douloureux" et il peut y avoir retrait. La personne se vit comme étrangére à ce qui l'entoure, décalée, ne se retrouve pas dans la société qui l'entoure...
zebullette a écrit :Le surdoué peut présenter des traits de caractére schizoïdes qui peuvent le mener à une véritable schizophrénie. il peut s'agir surtout des surdoués à caractére introverti.
Il existe des schizophrénies et non une seule.
Les hallucinations ne sont pas les symptômes majeures de cette affection mentale; parfois il n'y a pas d'hallucinations ou elles sont plus discrétes: hallucinations olfactives, kinesthésiques...
D'autre part, le schizophréne peut présenter des capacités au delà de la normal qui peuvent évoquer la surdouance... voire les fameux autistes.
J'aimerais beaucoup que tu nous donnes tes sources, ce qui permettrait à chacun de se faire une idée.
Merci d'avance.
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zebullette

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par zebullette »

Bonjour,
Je m'intéresse beaucoup aux troubles psychiatriques et ce, depuis plusieurs années car j'ai des membres de ma famille concernés par ce type de maladie.
Sinon, je viens de lire "Différence et souffrance de l'adulte surdoué" de Cécile BOST, paru en février 2011, éditions VUIBERT.
Bonne lecture,

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Mlle Rose
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Mlle Rose »

Tu veux dire que les liens dont tu fais état se trouvent explicités dans ce livre?
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zebullette

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par zebullette »

Je t'invite à lire le livre si ce sujet te passionne vraiment.
Je l'ai trouvé fort intéressant et assez riche sur le sujet de ce post. En tous cas, il peut répondre aux interrogations de certains ici.
Pour ma part, je voulais juste préciser que la schizophrénie n'est pas un dédoublement de personnalité. On la confond trop souvent avec ce genre de trouble car en réalité, il arrive que le schizophréne entende une autre voix que la sienne dans sa tête qui peut soit commenter ses faits et gestes, soit lui donner des ordres, soit encore l'injurier... Il arrive donc au malade de faire des choses ou dire des choses contre son plein gré.
Il s'agit d'un automatisme mental car l'inconscient prend le dessus.
Aprés pour la relation entre la schizophrénie et le surdon, je trouve qu'il y a en effet des similitudes entre les deux états mais il ne faut pas faire des généralités.
Bien pour cela que je dis que tous les surdoués ne sont pas schizo et tous les schizo ne sont pas des surdoués.

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Mlle Rose
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Mlle Rose »

Oui il est évident que je suis d'accord avec toi : l'image de la schizophrénie telle qu'elle apparaît dans les médias et dans les films est tout à fait erronée, mais c'est comme la douance, comme l'autisme, comme toutes ces particularités dont le grand public se saisit en déformant tout, préférentiellement en tirant vers le sensationnalisme, en omettant simplement leur incompétence pour ces choses qui relèvent de la recherche médicale. C'est d'ailleurs ce que je disais en page 1 il me semble.
De même, il me semble évident que la douance n'est pas un diagnostic exclusif de tout autre, d'ailleurs ce n'est en aucune manière une pathologie. A ce titre, tout comme n'importe quelle personne, une personne surdouée peut développer n'importe laquelle des pathologies psychiatriques existantes. Après, quels sont les facteurs favorisants et vers quels types de pathologies se font les associations les plus fréquentes, cela relève de la recherche et de la statistique.

Le sujet ne me passionne pas particulièrement, simplement j'aime que les choses soient cadrées, sourcées, argumentées, posées de manière claire, au conditionnel lorsqu'elle ne sont pas certaines, parce que je lis trop de bêtises sur le net et je souhaite que cela ne soit pas le cas ici, qu'on ne mélange pas tout, que l'on puisse être un lieu de débat autant que d'information. J'ai une formation et un boulot qui me rendent pointilleuse sur ces questions de définition, de méthodologie de mise en lien, de confusions fréquentes entre ce qui relève du symptôme, ce qui relève de l'étiologie et de la structure responsable, et donc du diagnostic différentiel en général, c'est pourquoi je me permets ces quelques remarques.

Ce livre est sur le coin de mon bureau il attend d'être lu et résumé de toutes manières alors je verrai bien.

Edit : quelques éléments complémentaires sur la recherche ici
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TourneLune
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Re: Schizophrénie et douance ?

Message par TourneLune »

Que viennent faire les autistes là-dedans?
Pourrais-tu nous trouver des sources mentionnant que les problèmes de communication et de retrait sont le symptôme principal?
Je suis également surprise...

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