Les livres et vous

Orangemetaljacket
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Re: Les livres et vous

Message par Orangemetaljacket »

J'aime les livres.
Toutefois, j'ai des périodes durant lesquelles j'adore réellement me promène en leur compagnie, et d'autres durant lesquelles ils croupissent seuls, prisonniers d'une étagère étroite et d'un peu trop de poussière.
En effet, c'est simplement car il y a des périodes durant lesquelles je n'arrive pas à lire: déconcentration aisée, envie de lire beaucoup plutôt que de lire bien, fatigue...
A l'opposé, il m'arrive de dévorer compulsivement les livres, me faisant une timide place de spectatrice dans quelques univers merveilleux. En effet, lorsque je lis bien, lorsque je suis passionnée par un roman, je m'implique à fond dans la lecture de ce dernier quitte à passer des nuits blanches à le lire. Le plus agréable restant lorsque je m'attache aux personnages comme s'ils s'agissaient d'amis, et lorsque notre séparation, sur une note tristement belle, me met quelques peu le baume au coeur. Et les personnages me hantent, et l'histoire revient en boucle dans ma tête et m'obsède. Cela ne m'arrive pas à chaque fois que je lis, mais lorsque ça m'arrive, c'est tout bonnement magnifique.

Nyguen Rubernic

Re: Les livres et vous

Message par Nyguen Rubernic »

J'ai toujours aimé les livres, non seulement pour les œuvres d'art qu'ils contiennent, mais même en tant qu'objets. À ce titre, j'ai réussi à trouver, il y a une petite dizaine d'années, une édition de 1754 d'un recueil de poèmes de John MILTON (1608-1674). De toute beauté ! C'est ma plus belle pièce. :favorite:

J'aime le papier, le travail d'utilisation de cette matière première, et faire attention à tout ce qui est visuel et qui lui donne autant de physionomie que de morphologie : l'anatomie du livre. Son format, son épaisseur, son poids, mais aussi la couverture, la présentation de la quatrième de couverture, ainsi que la méthode de reliure utilisée (colle, couture, agrafes, etc.). Son odeur est très importante pour moi : j'aime le renifler pour sentir ces fragrances de vieux papier marqué par les vicissitudes qu'il traverse : comme le vin, le livre se bonifie avec le temps. Il s'assouplit, s'allège et évolue au gré de ses interactions avec son lecteur. Et la manière dont le livre va vieillir : à quelle allure les pages vont-elles jaunir ? Vont-elles se corner facilement ? Le livre est un être vivant à part entière et il mérite tous les égards : il vous le rendra bien.

À l'instar d'Orangemetaljacket, j'ai des périodes durant lesquelles je vais être un bibliovore qui ne saura pas se mettre à la diète et, au contraire, consommera un grand nombre d'œuvres pendant une période précise. Et puis ensuite, je ne vais plus toucher un livre pendant deux semaines. Cela dépend de mes envies, mais surtout du possible. Lorsque je suis dans de grandes périodes d'épuisement mental qui me demandent de m'adapter (déménagement, nouveau travail, etc.), je boude complètement les livres sans honte ni regrets. Mais j'y reviens toujours, tôt ou tard... mais plus souvent tôt que tard.

Le plus important me semble être le contenu, bien sûr. Évidemment, je lis beaucoup de romans, peut-être un peu comme vous tous, mais il m'arrive également de m'adonner à la lecture de beaux livres ou à me plonger dans des manuels sur un domaine bien précis : sciences, finances, tourisme, etc. Je possède près de deux-cent-cinquante livres, ce qui me semble assez peu par rapport à tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent. Il y a beaucoup de classiques (Hugo, Flaubert, Malot, Twain, Maupassant, Molière, Wilde, Hemingway, etc.) dans ma bibliothèque, des contemporains du XXe siècle (Doyle, Süskind, Barjavel, Gemmell), mais aussi des Livres dont vous êtes le Héros et quelques livres de la Bibliothèque Rose auxquels je suis attaché. Assez peu de romans actuels, finalement...

Pour reprendre un petit débat issu de précédents messages, il ne m'arrive jamais de passer un passage peut-être un peu lourd, de lire en diagonale. J'estime que si l'auteur a pris la peine de rédiger ces paragraphes, c'est pour ménager un effet qui en sera amplifié par la suite. Et c'est, à mon sens, très important de conserver une lecture linéaire également pour respecter l'immersion dans l'univers dépeint par le livre en question. Je peux comprendre celles et ceux qui le font, mais je n'y adhère pas.

Étrangement, si je déteste savoir de quoi parle un film avant de le voir, je ne peux m'empêcher de lire les quelques lignes qui, en quatrième de couverture, sont supposées donner envie à l'acheteur de craquer et au lecteur qui sommeil en lui de le lire ensuite.

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