La gestion du bruit

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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Xplorer
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Re: La gestion du bruit

Message par Xplorer »

J'ai l'impression d'être moins sensible que vous, mais je ne peux absolument pas me concentrer s'il y a des gens qui parlent autour de moi par exemple (et je travaille dans un open space où on doit être une bonne centaine, ambiance resto bondé ou presque, 8 à 10 heures par jour...). J'ai du mal quand le volume est trop fort, c'est pénible mais pas insupportable et quand je baisse le son, les autres me demandent pourquoi je fais ça (ils ne sont pas importunés).

J'ai trouvé une solution récemment (ou plutôt une amélioration de solution déjà proposée par pas mal d'entre vous) : utiliser un casque à réduction de bruit actif (noise cancellation). Surtout utile dans la rue, le métro, en avion... mais au boulot aussi ! Ca fait vraiment du bien. Ca ne couvre pas tous les bruits, plutôt les bruits ambiants.

Autre chose que ne crois pas avoir lu (j'ai lu environ 75% de vos posts), c'est le réveil, et plus particulièrement le sursaut quand le réveil se met à brailler. Il existe depuis quelques années des simulateurs d'aube qui permettent un réveil tout en en douceur avec la lumière qui devient en plus en plus intense (à condition de ne pas dormir la tête sous la couette ;) ). Une bonne façon de commencer la journée de bonne humeur...

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Meggie
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Re: La gestion du bruit

Message par Meggie »

Apparemment, les casques à réduction de bruit génèrent eux-même du bruit pour annuler ceux qui sont désagréables (suis-je claire ? je suis pas sûre).

On ne risque pas de les entendre ? Comme je l'ai dit, j'entends des fréquences sonores que je ne suis pas censée entendre et qui me compliquent la vie. J'ai peur de ressentir une gêne au port de ce casque. Et pourtant, ce serait bien pratique.
Il me semble en avoir déjà essayé un et, à défaut d'être gênée par un son en particulier (donc, à priori, ça devrait aller de ce côté-là), j'avais l'impression d'être sous l'eau ou en montagne. Bref, de ressentir une pression au niveau des tympans.
Ca vient des casques dont tu parles, Xplorer, ou d'un autre type de casques ?

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mlle socrate
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Re: La gestion du bruit

Message par mlle socrate »

ça me fait penser à une anecdote, survenue il y a quelques mois... un de mes beaux-frères , féru de gadgets et technologies, nous fait écouter un son "que seules les oreilles jeunes de moins de vingt ans peuvent entendre"... mes soeurs, bien plus jeunes que moi (7 et 10 ans de moins), et proches en âges de la dead-line n'entendent rien, et la seule à entendre ce bruit strident, c'était moi!!! :clap: (la vieille, donc...)

Stupéfaction de mon chéri, qui croit que je suis sourde, parce que j'ai l'"effet cocktail": dans une ambiance bruyante, je ne parviens pas à discriminer le discours de mon interlocuteur, qui se noie dans la masse du bruit... souvent j'en ai marre, et je ferme les écoutilles... et je n'entends littérallement plus rien... :levi

Autre problème: la musique, 9 fois sur 10, pour moi c'est du bruit :( ... d'où des conflits familiaux incessants avec mes deux hommes, musiciens et musicophiles!
Et mettre des bouchons d'oreille est impossible: j'entends alors tous les bruits de mon propre corps... et je trouve ça complètement flippant pour le coup! :worried:

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Hoppy
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Re: La gestion du bruit

Message par Hoppy »

Mlle Socrate, ton anecdote m'a fait sourire car elle m'a rappelé une expérience similaire vécue chez mes beaux parents.

Lorsque j'arrivais dans le jardin, j'entendais un bruit strident ça me dérangeait, on aurait dit un sifflement très très très aiguë.
Au début, je n'ai rien dit pensant que ça finirait bien par disparaitre. Mais je suis revenue et dès que je sortais dans le jardin ce bruit m'exaspérait. Quand j'ai demandé à mes beaux parents s'ils entendaient pas ce bruit bizarre. Ils m'ont dit "non quoi?"
Et là mon beau père me dit qu'il a installé un boitier qui fait un bruit en émettant des sortes d'ondes, pour faire fuir les chats afin qu'ils ne viennent se servir la gouaille dans notre bassin à Carpe Koï.


Alors, je sais pas si c'est une hypersensibilité particulière mais c'était quand même bizarre que personne entende sauf moi, même assez loin dans le jardin. :grattelatete:
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Xplorer
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Re: La gestion du bruit

Message par Xplorer »

Meggie a écrit :Apparemment, les casques à réduction de bruit génèrent eux-même du bruit pour annuler ceux qui sont désagréables (suis-je claire ? je suis pas sûre).
Oui c'est vrai, comme un souffle léger (enfin quand je vous lis, j'ai peur que ce soit problématique pour certains, c'est sûr qu'il vaut mieux faire un essai avant).
Meggie a écrit :Il me semble en avoir déjà essayé un et, à défaut d'être gênée par un son en particulier (donc, à priori, ça devrait aller de ce côté-là), j'avais l'impression d'être sous l'eau ou en montagne. Bref, de ressentir une pression au niveau des tympans.
Vrai aussi, là aussi, je trouve ça léger mais c'est un effet un peu particulier. Là aussi, à tester, c'est sûr.

Anywhere

Re: La gestion du bruit

Message par Anywhere »

Ces casques suivraient le même principe que ce que l'on utilise parfois pour traiter les acouphènes… Peut-être est-ce aussi une question d'habitude…

Pour ce qui est de la gestion du bruit… J'ai toujours été très sensible au bruit, à percevoir ce que les autres ne percevaient pas, à être gênée rapidement dès que quelque chose devenait trop fort… et, du coup, j'ai toujours été décrite comme trop sensible (voire chiante) par mes proches… Je ne parle même pas d'un moment où j'ai souffert d'acouphènes et d'hyperacousie (j'ai vraiment cru devenir folle). Je garde une sensibilité aux sons de toutes sortes mais j'ai fini par m'adapter à un certain nombre de pollutions de la vie quotidienne (je vis dans la capitale, il vaut mieux)… sauf aux bruits de voix. Terrible. Surtout quand on est chez soi, et pire encore en période d'examens.
Comme Mlle Socrate, j'ai souvent l'impression de souffrir de l' « effet cocktail » (à breveter, cette expression), et c'est… particulièrement handicapant pour moi. Je me sens sourde… alors que je ne le suis pas. Idem pour la musique, d'ailleurs (et je suis ravie de voir que je ne suis pas la seule à avoir une notion élargie de « bruit » !).

Bref, pour faire face à tout ça… je n'ai pas 36 000 solutions.
J'essaie d'éviter de me prendre la tête avec la source de bruits, de trop m'y attacher (au bout d'un moment, on ne finit nécessairement par plus ne remarquer que cela, là même où, au fond, ce n'était peut-être pas si gênant que cela à la base). Et je parviens à m'endormir malgré les bavardages dans ma cour (tout résonne), malgré la musique à 100 dB (bon, pas trop malgré les voisins qui sautent sur le sol, par contre).
Au pire des cas, il y a les boules Quiès… mais je reste sur le mythe que boules Quiès et acouphènes ne font pas très bon ménage…

Violetta

Re: La gestion du bruit

Message par Violetta »

j'ai aussi du mal avec le bruit, surtout quand je suis fatiguée. J'ai besoin de ma dose quotidienne de silence pour être calme. Je rejoins Xplorer sur le casque à réduction de bruit. J'ai trouvé plus simple : une application à charger sur le téléphone pour très peu cher, qui diffuse du bruit blanc, dont on peut faire osciller le volume. J'ai fini par le mettre parfois pendant le repas, tellement le bruit peut me devenir insupportable (avec des manifestations physiques). J'entends toujours les discussions, mais comme filtrées. Ca me fait comme un cocon. J'en soupire de soulagement immédiatement. Ca m'aide aussi à gérer les enfants !

Sinon pour la musique, il m'arrive souvent de passer le même morceau en boucle pendant des heures/jours. ca rend mon mari dingue, mais j'ai l'impression que c'est en écho avec mon état émotionnel du moment, et parfois ça a un petit effet transe qui m'apaise.

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Léo
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Re: La gestion du bruit

Message par Léo »

Le bruit... Alors. Comme tout plein de personnes l'ont mentionné : Bruit = Saturation très rapidement. Bruits qui se croisent, bruits dans les couloirs du métro, bruits dans la foule, brouhaha = haaaaaaarg, bruits + lumières bruyantes aussi (supermarchés). Et quand tout ces bruits se rencontrent... Je peux vite me sentir mal.
Je déteste quand on claque les portes des placards, les tiroirs... je sursaute facilement à tout ce qui claque...

J'aime la musique mais pas trop fort. Sauf rares moments où je ne sais comment, je me fous de l'environnement bruyant parce que : fête où tout le monde semble s'accorder, en gros, il faut qu'il y ait 'osmose' , 'harmonie' pour que ça soit réjouissant et tolérable.

j'ai aussi des phases 'boucles' en musique et puis une fois arrivée à saturation, je passe à autre chose :) (son pas trop fort ou alors très très rarement)

J'ai le sommeil compliqué. Chambre à part. Sinon Boules quiès.... Et paradoxe : je joue de la batterie :lol:

Hommage au silence (dans la ville bruyante) par John cage (on entend quand même du bruit) :)
http://openvault.wgbh.org/catalog/ntw-m ... forms-4-33
"Soudain, la jeune fille, le plus tranquillement du monde, entreprit de se curer le nez avec les doigts." Witold Gombrowicz

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Papagena
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Re: La gestion du bruit

Message par Papagena »

Je souhaiterai citer cette réflexion qui m'a bien intéressée :
le 03/04/2012, Solenn a écrit : Restent les enfants, sur lesquels le bouton mute a du mal à fonctionner.
(..) Autre stratégie qui marche, (avec les enfants j'entends) : se reconnecter au moment présent avec eux.
Je dois bien le dire quand ils me saoulent, c'est quand moi je suis naze, dans mes pensées, dans le lendemain, dans la préparation de la bouffe, le matin au réveil...mais c'est qu'ils sont dans le besoin d'interagir!! (ou d'agir...)
(...) Ça se fait pas quand l'énervement monte,c'est plutôt un traitement de fond : on bosse vachement tous ensemble à respirer, se poser, faire des séances de relaxation en famille, essayer de tous se reconnecter ensemble et de partager des moments de "pleine conscience", des moments ensemble, de calme, ou de moins calme, mais on (tous autant qu'on est, on est dans nos mondes...) tache de se reconnecter au moment présent.
Je dis pas que ça marche à tous les coups, ou avec celui de 18 mois, quoique, accepter que ça soit un môme relou et bruyant (ou un môme, quoi, mais cette phase d'acceptation est super importante), et repuiser un peu d'énergie (respirer profondément en se recentrant sur soi même) pour être présente et attentive à lui et lui proposer une activité plus calme que taper sur la table avec des clés ou un bol, ça fait déjà descendre le truc d'un cran.

Tout ça c'est pas tant bosser sur le niveau de tolérance (il est bas, on y peut rien.. ) que sur ce qu'on en fait et la gestion de notre agacement.
Merci Solenn pour cette explication. En effet, que le bruit soit perçu comme une agression du monde extérieur, c'est une chose, mais quand cette nuisance est émise par la chair notre chair, ouille ouille ouille.
Et il est en effet bon de prendre conscience que l'irritation est maximale quand "je ne suis pas là", mais quelque part au fond de ma tête, entre hier et demain. Je serai intéressée pour approfondir cette réflexion. Si tu voulais partager ici la référence de ton livre pour enfants, je ne dois pas être la seule intéressée. Sinon je t'enverrai un petit mp.

Sinon, je confirme que la télécommande fonctionne assez mal sur ces bêtes là : il m'est souvent arrivé de baisser le volume en voiture quand les occupants de la banquette arrière sont trop bruyants. Oui, parfois, mon index s'agite désespérément sur la commande de la radio, dans un réflexe naïf ... Jusqu'à ce jour, cela n'a réussi qu'à me faire bien rire quand je prends conscience de mon geste.

Autre réflexe extrêmement bien conditionné pour favoriser ma survie personnelle : quand un objet m'échappe des mains, ces mains ne se dirigent jamais vers l'objet en cours de dégringolade, aucun réflexe pour arrêter / ralentir / détourner la chute : non, mes deux mains se dirigent systématiquement vers mes oreilles, et je reste les tympans bien planqués à observer la tasse se casser / la boite de céréales se répandre au sol / la fourchette rebondir en tous sens. Bon, ce n'est pas comme si en plus j'étais extrêmement maladroite :-? :D

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Re: La gestion du bruit

Message par Cerebrito »

Sôsuke (惣右介) a écrit :Moi dans les restos ou bar j'écoute parfois les conversations sur les tables voisines quand je discute avec des amis.

Quand il y a un blanc dans la discussion, je ressors les trucs drôles entendus sur les autres tables... C'est parfois très distrayant XD

Cela me rassure !! :whew:
Mon mari fait des blagues par rapport à cette "manie" d'écouter/observer ce qui se passe autour de moi/nous dans les endroits publics: resto, bar, train, avion,métro...
Surtout que parfois je suis tellement fascinée que j'oublie que les gens que j'observe peuvent me voir et que les gens qui sont avec moi aussi... alors les uns me voient comme une intruse et les autres comme absente... mais non ! :nonon: je suis avec tous , je suis toutes les conversations !

Sinon, par rapport au bruit c'est horrible: je ne supporte pas les bruits de bouche, les couverts qui grincent contre l'assiette, la radio/tv/musique trop fortes, les gens qui parlent fort, qui rient fort, les sifflotements, les gens qui hurlent dans leur portable dans les espaces publics (surtout dans les librairies!! cela m'empêche de réfléchir et de lire le 4ème de couverture), les mangeurs de pop corn au cinéma, les collègues qui s'interpellent d'un bureau à l'autre à la place de se déplacer ou décrocher le téléphone, les stylos rétractables que l'on n'arrête pas d'actionner en réunion (clik, clak, clik, clak), le frottement de 2 plaques de polystyrène ...

Tous ces bruits (et d'autres) m'agressent.

Et les commentaires de mon entourage : "t'exagères !"
Le jour où j'ai entendu parler d'hyperacousie (Définition Wikipédia) je me suis sentie rassurée. Aujourd'hui en questionnement HP, je découvre que je ne suis pas seule ;) et que peut-être il y a d'autres explications.

Comme solutionS:
l'isolement et les boules quies.
Pour le cinéma, je choisis des salles où ils ne vendent pas de pop corn et le chewing gum est interdit.
Au bureau, j'ai fini par leur demander de parler moins fort... maintenant je suis la ch..... de service. :rofl:
Mais... pourquoi ??

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Re: La gestion du bruit

Message par Oroskon »

Hmmm, pour ma part j'avoue d'avoir un rapport moins déplaisant avec le bruit. Je sais juste que je suis incapable de téléphoner s'il y a le moindre bruit autour ce qui fait que je suis forcé de trouver un endroit silencieux ou au moins avec un minimum de bruit. Après j'ai des difficultés de parler avec quelqu'un si une autre personne parle à côté ou seulement en me concentrant énormement. En revanche, quand je me réfuge dans mes pensées, j'ai le défaut/qualité de plus rien entendre. Ainsi quand je me plonge dans mes pensées quand je marche dans la rue, les gens se plaignent car je les répond pas quand ils me saluent. Mais d'autre part ca permet d'avoir un moment de silence.

J'ai toujours pensé d'avoir des problèmes d'ouie mais à l'armée on m'a dit que mes oreilles étaient parfaitement bien voir même que j'avais un excellent ouie. Bref, je pense que ca doit être une question d'ordre psychologique comment on gère le bruits.

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Re: La gestion du bruit

Message par marmotte »

Il y a certains bruits qui me sont insupportables, en premier lieu la perceuse, sauf quand c'est moi qui m'en sert... soit je sors soit je prend la perceuse et je fais moi même....
Après les basses en boite ou concert, j'ai l'impression que mon corps entier entre en résonance et va exploser, je sens les vibrations pas seulement par les oreilles mais par tout le corps, une seule solution la fuite précipitée....

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Re: La gestion du bruit

Message par Idril »

Je fais de l'hyperacousie et je me retrouve pas ma dans vos réponses. Si le bruit me gène, au début, j'arrive à m'en couper totalement et à n'entendre plus rien. Puis ça dépasse un certain stade et ça devient très douloureux. Physiquement et psychologiquement douloureux. Le bruit de la vaisselle est une angoisse de toujours, les repas familiaux je n'en parle même pas. Du coup, j'ai trouvé la parade. Je me balade toujours avec une paire de boules quies pas trop insonorisantes dans mon sac, ainsi que du doliprane si la crise commence. Comme ça je peux continuer à écouter les conversations, ça ne masque que les bruits les plus forts et désagréable. Bien sûr il faut trouver une paire de boules quies assez discrètes sinon les gens se vexent. Bon ok j'ai pas de meilleure solution.
Vaincre sans lutter, convaincre sans parler, réaliser dans la sérénité.

QuickSquirrel8
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Re: La gestion du bruit

Message par QuickSquirrel8 »

Bonsoir tous le monde!!

J'avoue d'emblée ne pas avoir eu le courage/la patiente nécessaire pour lire en détail toutes vos participations à ce sujet.
Et je ne sais pas si c'est vraiment nécessaire, vu la maigreur du propos que je compte y apporter.

Comme vous (certains d'entre vous) j''ai eu pendant ma scolarité, et j'aurai très certainement à l'avenir à faire face à ces problèmes de concentration dues à la gestion du bruit.
C'est sûr que c'est un peu handicapant.
Il m'est arriver, par exemple, de me boucher les oreilles à de nombreuses reprises dans des lieux publiques (tram, bus, ..), dans des salles de classes, ou même chez moi, afin de pouvoir mieux me concentrer sur une idée, un sujet de philo ou autre.
J'ai beaucoup de mal à mobiliser mes idées si des bruits dérangeants viennent parasiter mon environnement.

Ceci dit, il me semble que lutter contre cet 'isolement' à autrui et donc se forcer à subir ces bruits déconcentrants, peut s'avérer être un bon exercice pour qui veut moins avoir à les subir sans arrêt, sans autre parade que l'isolement.

Pour ma part, un exercice que je fais de temps en temps est le suivant:
lorsque je suis dans un transport en commun bondé (heures de pointe), j'oublie l'envie de lire ou de réfléchir à qqc en particulier suscitant un trop grand effort de concentration et, je me concentre à la place sur.. Les discussions des gens! (je m'excuse si quelqu'un a déjà mentionner cet exemple).
En effet, j'essaye de "capter" le plus de discussions différentes simultanément, de les comprendre, de localiser leur source (c'est souvent assez difficile de ne pas s'y perdre, et cela nécessite beaucoup de concentration également. Mais cette concentration se dirigeant précisément vers la source habituelle de notre perturbation, je trouve que c'est plutôt intéressant comme expérience; la cause de notre déconcentration devient alors l'objet de notre concentration.
Et puorquoi pas, si on distingue parmi les différentes discussions un débat poignant, pourquoi ne pas s'y inviter^^. Je trouve l'idée amusante.)

voilà. Après je pense qu'il est parfois - selon notre humeur, état de fatigue etc;. - extrêmement difficile de lutter. Dans ce cas là, fermer les yeux, ou bien écouter son baladeur mp3 quand on en a un me paraît être alors une bonne solution. Ou bien la médiation...
« Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre. ». Fiodor Dostoïevsky

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Re: La gestion du bruit

Message par altima »

Bonjour,
je fais remonter ce sujet pour avoir des témoignages ou des réponses.
Pardon d'avance parce que j'expose un peu (oups vraiment beaucoup trop à la relecture) mon cas perso mais je ne sais pas vers qui me tourner.

Je suis diagnostiquée HP depuis deux ans, ça s'est fait dans une période de burn-out, je ne pouvais plus faire mon métier d'enseignante (niveau primaire).
Depuis, j'ai compris que mon hypersensibilité au bruit pouvait venir de la douance, comme vous en témoignez ici pour vous.
Soit.
Sauf qu'au niveau professionnel, je n'arrive plus à "gérer" ça. Une des causes de mon épuisement pro était la fatigue liée au bruit ambiant. Depuis j'ai l'impression que ça ne cesse d'empirer.

Bref, pour faire court j'ai besoin d'aide et de témoignages de la part d'instits ou profs HP qui ont aussi ce problème d'intolérance au bruit : comment faites-vous, comment ça évolue chez vous?
J'ai lu les conseils et astuces postés plus haut, j'en applique déjà certains mais au boulot c'est pas possible.

Ca devient une vraie souffrance inscrite dans un cercle vicieux:
- je ne supporte pas le bruit donc m'énerve quand il y en a en classe
- je m'énerve donc je râle, en essayant d'être neutre au début dans mes remarques, ce qui est très difficile car ça m'atteint réellement
- au fur et à mesure de la journée ma tolérance baisse à vitesse grand v, ce qui fait que je termine la journée fatiguée, l'impression d'avoir passé mon temps à réclamer le silence
- je me sens de plus en plus nulle, comme inapte à ce travail car incapable d'avoir le silence, mais je ne sais plus ce qu'il est communément admis ou pas en terme de bruit dans une classe
- je sais que je passe pour une rigide aux yeux des parents ou collègues, comme stressante par les enfants
- je sais qu'il est impossible d'obtenir le calme absolu au-delà d'un certain temps que je n'arrive plus à déterminer puisque ma tolérance régresse autant au fil de la journée que la propension des enfants à devenir bruyants

Bref, je veux pas refaire un autre burn out mais j'avoue qu'en ce moment j'en peux plus et je me sens bien paumée.
Pas question bien sûr de dire aux collègues que j'arrive pas à avoir le silence, parce que je vais passer pour une autorité défaillante, et puis le silence je l'ai parfois, mais je voudrais l'avoir quasi tout le temps et je peux pas...

Il y a 6 ans déjà, je me souviens d'une visite de mairie ave une bonne quarantaine d'élèves, j'étais la seule encadrante accompagnée par plusieurs parents. Je les ai houspillés dans le hall qui résonnait parce que je les entendais parler trop fort selon moi. Un papa, de façon naturelle, spontanée m'a dit que ça allait et qu'ils ne faisaient pas tant que ça de bruit. Ca m'avait bien étonnée...ce qui me dérangeait moi ne le dérangeait pas, lui?

Et autre gros souci actuel qui me force à chercher une solution rapide: j'ai dans ma classe un élève qui bénéficie d'une avs. Il parle d'une voix forte et grave qu'il a beaucoup de mal à moduler. Je ne peux pas compter sur lui pour chuchoter, même s'il fait des efforts ponctuels. Par contre quand j'explique quelque chose au tableau et qu'il continue à parler avec l'avs, je le rappelle assez souvent à l'ordre. Elle m'a fait remarquer que l'élève lui posait en fait des questions, donc il était dans le sujet...bref en gros je le gronde pour rien, elle ne l'a pas dit comme ça et est très diplomate, très respectueuse etc bref rien à redire...sauf que je me sens trop mal de passer pour la méchante. Sa présence et celle de cet élève augmente bien sûr le niveau sonore global :il y a toujours un fond ou presque. L'élève en question se plaint paradoxalement du bruit des autres autour...je fais quoi, je laisse tout passer, ou rien, ou un peu, sachant que moi le moindre bruit me hérisse? Depuis quelques semaines je fais en sorte de me tenir éloignée de l'élève avec l'avs afin de réduire l'impact sonore, sauf que comme il a besoin d'aide régulièrement ben ça recommence. :(

Help. Pardon encore, c'est décousu, totalement perso...j'effacerai plus tard si besoin, et si ce n'est pas déjà fait avant par un modo.

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Re: La gestion du bruit

Message par Zyghna »

Notre oreille encaisse beaucoup de bruit au cours de la journée. Le matin, l'ouïe est très affinée, l'oreille ayant eu le temps de se régénérer pendant la nuit. Au cours de la journée, les sons s'accumulent et l'oreille sature. Ceci explique d'une part pourquoi on met le son de l'auto-radio plus fort en fin de journée que le matin, et pourquoi le bruit finit par nous taper sur le système.
La surexcitabilité sensorielle amplifie ce rapport, et j'ai l'impression que notre ouïe est aussi efficace en début qu'en fin de journée, et qu'on sature d'autant plus vite. Pour faire simple, on a un capital son quotidien.
Je ne suis pas enseignante, mais je travaille en milieu souvent très bruyant (avec des machines qui sont entre 80 et 100 db), et j'ai peu à peu mis en place des stratégie de défense. Il est nécessaire de se ménager des pauses régénérantes: le matin, évite tout bruit superflu avant d'arriver à l'école (pas de radio ou de musique), et si tu peux lors des pauses essaye de t'isoler phoniquement (les bouchons d'oreille et les casques à réduction de bruit sont très efficaces pour cela).

Un truc qui marche très très bien quand tu as des personnes bruyantes autour de toi, c'est justement de faire tout le contraire de ce que tu fais: au lieu d'élever la voix pour te faire entendre, parle de moins en moins fort, voire à voix basse, c'est impressionnant de voir comment c'est contagieux. Y'a moyen de ménager des espaces de calme avec les enfants, ne prendre ne serait-ce que 2-3 min pour les calmer au retour de la récréation, par des petits exercices de respiration ou de concentration.
Ménager ton audition te permettra d'être beaucoup plus tolérante aux bruits isolés, comme l'enfant avec l'AVS. Je conseille aussi très fortement la méditation (quelque soit le type) qui aide à l'apaisement intérieur.

Et je ne saurai que conseiller et reconseiller cette petite merveille que constitue le casque à réduction de bruit. L'investissement est assez conséquent, mais la tranquillité d'âme n'a pas de prix. Il faut un temps d'adaptation au début, mais après, c'est le pied total (je le mets même au cinéma maintenant, et systématiquement pour la sortie d'école ou pour faire mes courses ou lorsque je prends ma voiture - 80db à l'arrêt, c'est pas négligeable).

Un petit topo sur les bruits ambiants et leur exposition quotidienne maximale: http://www.france-acouphenes.org/site/i ... Itemid=173

J'ai lu certains articles disant qu'il ne fallait pas s'isoler du bruit au risque de pouvoir moins le tolérer par la suite, mais j'ai l'impression que ces recommandations s'adressent à ceux qui souffrent d'hyperacousie, ce qui n'est pas le cas dans la majeure partie des cas de douance: l'hyperacousie, comme toute hyperesthésie, s'accompagne de douleurs. Ce qui diffère significativement de la surexcitabilité, qui n'est pas soumise à certains bruits, mais au bruit de manière générale, et surtout à la superposition des sons qu'il est difficile d'inhiber.

Je crois qu'il est nécessaire d'accepter que cette intolérance fasse partie de nous et trouver des moyens de la résorber pour éviter qu'elle ne fasse des dégâts, tant au niveau psychologique que physiologique.
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Re: La gestion du bruit

Message par altima »

Merci beaucoup Zyghna d'avoir pris le temps de rédiger ton message, ça me rassure de voir que je n'écris pas dans le vide. :)

BIzarrement j'ai plutôt tendance à baisser davantage le son en rentrant chez moi en fin de journée, bien souvent je fais le silence mais si j'écoute quelque chose c'est vraiment à bas volume. :nesaitpas:

POur les pauses et isolations phoniques: en dehors du boulot je gère, pas de souci, le matin avant d'y aller quasiment zéro bruit. Par contre sur place, les pauses sont soit de fausses pauses car surveillance de récré donc bruit maxi, soit pauses "sociales" avec pas de bol des collègues bruyantes qui aiment jacasser et rire fort. Je peux pas et ne veux pas m'isoler systématiquement parce que c'est déjà assez compliqué pour moi de m'intégrer...par contre je ne m'éternise pas, dès que j'ai fini de manger je pars afin d'avoir la même durée de silence pour corriger.

Baisser la voix pour faire baisser celle des autres, prendre 2-3min de retour au calme etc, hélas je connais plusieurs dizaines de trucs comme cela. Curieusement après dix ans d'enseignement j'ai la sensation d'avoir beaucoup régressé à ce niveau ce qui me fait dire que je suis bien moins tolérante, parce qu'auparavant ça se passait mieux et le bruit m'affectait moins.

La méditation : check. Certes je ne suis pas assez assidue ni persévérante mais j'en ai une petite habitude.

Je vais donc demander un casque à réduction de bruit au Père Noël. ;)

Ca tombe bien que tu parles d'hyperacousie car j'hésite à aller consulter un ORL puisque je suis quasi sûre que je n'ai rien de pathologiqement détectable, et pourtant je souffre réellement du bruit. A qui faire comprendre ça?
Zyghna a écrit : Je crois qu'il est nécessaire d'accepter que cette intolérance fasse partie de nous et trouver des moyens de la résorber pour éviter qu'elle ne fasse des dégâts, tant au niveau psychologique que physiologique.
J'avoue que j'ai beaucoup de mal à accepter de faire avec, parce que ça me handicape et ça me pèse.
Aujourd'hui je voudrais surtout trouver un boulot où je pourrais avoir du calme.

Evidemment ça ne règlerait pas les soucis de compréhension dans des contextes de soirée ou de resto, choses qui sont éminemment gênantes parfois, mais au moins durant la journée j'aurais la paix (intérieure? :mrgreen: ).

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Doodle
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Re: La gestion du bruit

Message par Doodle »

Altima :

Je ne sais pas si ton message peut rester, mais je trouve que c'est un témoignage intéressant.

Ce que j'y vois surtout c'est des phénomènes d'engrenage. Tu décris bien comment ton stress fait baisser ta capacité à gérer la situation. Mais il me semble qu'il y a un autre phénomène sous-jacent plus sournois, mais peut-être plus facile à enrayer au final. Mais je ne suis pas un expert, je ne peux dire que ce que je comprends de mon expérience de l'intérieur. Voilà, maintenant que c'est dit, théorie en roue libre :

Le son est à la fois une invasion physique et cognitive. Cette invasion, comme toutes sensations, peut être perçue comme agréable ou douloureuse (la différence entre les deux étant, si j'ai bien compris, principalement l'angoisse associée). La difficulté ici, c'est qu'ils s'agit bien de 2 invasions : on subit sans pouvoir rien y faire, ce qui rend l'interprétation de la sensation comme agréable un peu difficile. De plus, l'oreille et le cerveau sont stressés ce qui à la longue n'est pas sans effets : appareil auditif potentiellement douloureux et mise en état de vigilance prolongée qui occasionne fatigue, mais aussi réactions physiques réflexes dues à la vigilance (typiquement tensions dos, épaules, cou (provoquant entre autres compression de la nuque et bim : mal de crane carabiné)), bref c'est pas rien. Un certain nombre de mécanismes et de stratégies de défense existent, mais ils ne sont pas applicable sans un état de contrôle de soi minimum... le problème étant que parfois c'est le stress occasionné qui rend ce contrôle impossible. Et là c'est non seulement l'engrenage mais même l'escalade.

Avant d'aller plus loin, une question : les surdoués sont ils différents des autres en la matière ? Je n'en sais à vrai dire rien. Là, de la théorie en roue libre je passe aux conjectures basées principalement sur mes lectures ici. Il me semble que oui ce peut être différent. Voici pourquoi.

Beaucoup de surdoués sont apparemment hyperexcitables, donc déjà plus sensibles à ce stress (donc ici plus exposés) mais aussi plus réactifs (donc ici plus sujets aux effets secondaires). Par ailleurs, avec une capacité accrue a traiter les informations, les portes sont facilement ouvertes pour écouter tout en même temps. Et pour finir, avec semble t'il une meilleur tolérance et une meilleure résilience, la réaction de protection et de rejet peut arriver trop tard (quelqu'un de moins tolérant interromprait une situation aussi inconfortable bien plus tôt, que ce soit de sa propre volonté ou par une somatisation ou tout autre mécanisme de défense conscient, inconscient ou réflexe).

Ca fait tout de même une sacré différence entre un professeur qui va juste entendre un brouhaha informe et un autre qui va entendre quasi distinctement des dizaines de personnes en même temps avec leurs demandes, leurs émotions, leurs interactions. Les deux auront une fatigue auditive et un état de vigilance accrue. Mais l'état de vigilance ne sera pas le même et la réaction à celui-ci pas la même non plus. Celui qui fait de ces informations un brouhaha va au bout d'un moment automatiquement l'ignorer (comme on ignore le bruit d'une fontaine) et ainsi rabaisser son niveau de vigilance qui ne reviendra pas à zéro bien sur (et heureusement ! il n'est pas souhaitable que le professeur oublie ses élèves) mais baissera suffisamment pour se ménager et pouvoir réagir à nouveau efficacement à une nouvelle alerte. L'autre va rester en état de vigilance élevé tant que la situation n'aura pas cessé, s'épuiser à percevoir et analyser les détails et être moins apte à augmenter son niveau d'alerte en cas de changement plus général, parce que premièrement il sera moins réceptif à des changements plus généraux (absence de filtre passe bas, potentiellement compensé par la douance ceci dit) et deuxièmement son niveau d'alerte étant déjà haut, il ne pourra plus l'augmenter (à part passer en panique).

Tout ça sans compter les autres effets d'une exposition à autant d'affects etc. Et sans compter également les capacités de sur-réaction d'un hyperexitable, allant de l'hyper-tension-musculaire à la crise d'angoisse en passant par toutes sortes de somatisations. Je sais, j'ai testé.

Bref selon moi, de fortes chances et de nombreuses raisons pour que les surdoués soient touchés différemment de la norme. Même si là encore il y a de fortes variétés possible, le simple fait de pouvoir traiter plus d'informations simultanément, fait que l'exposition à ce type d'environnement ne produira pas les mêmes effets.

Maintenant dans le cas où, comme pour toi, ça devient difficilement supportable, que se passe t'il ? Là, je pense que je vais surtout parler de ce que je crois comprendre chez toi et de ce qu'il peut y avoir de similaire chez moi. Ce n'est probablement pas généralisable.

A partir du moment où le stress auditif et le stress cognitif sont associés à une sensation d'inconfort (pouvant aller jusqu'à une forme de souffrance), leur réception se fera avec un à priori négatif. Et c'est là le noeud du problème. Une sensation ne peut pas être reçu de façon positive ou même neutre quand elle est associée à un trauma (en l'occurrence le souvenir des souffrances dues aux précédentes nuisances sonores, qui plus est dans un environnement identique). Pour ne pas arranger la chose, toutes les souffrances de la tête sont particulièrement anxiogènes et celles des yeux et des oreilles en particulier, d'autant plus que c'est aussi un stress de notre appareil cognitif (production de sens et repères dans le monde par le regard, les symboles, les sons et le langage). Un peu comme une allergie, le risque c'est de produire de la souffrance avant même d'atteindre son seuil "naturel". C'est un premier problème. Mais il y en a un deuxième : dès cet état de souffrance atteint (souffrance même légère, c'est la bascule du mode "serein" au mode "angoisse" qui compte), la capacité à gérer le stress se perd, on passe dans un mode 'au secours, barrons nous, ce machin est insupportable" et plus aucune stratégie ou mécanisme de défense ne fonctionne plus (... à part justement la fuite, si tentée qu'elle soit possible). Ca se voit même physiquement : le corps se crispe (une nouvelle fois tensions dos, épaules, cou, mâchoire) ce qui n'est pas sans provoquer son lot de douleurs (immédiates ou à moyen terme) et aggrave même les douleurs de l'appareil auditif et de la tête (qui n'avaient vraiment pas besoin de ça).

Bref sans aller jusqu'aux questions pédagogiques, il y a bien un engrenage infernal juste de la tolérance au bruit, de la fatigue occasionnée et de ses conséquences.

Dès lors, premières solutions simples (sans aller jusqu'à démissionner) :

- concernant la fatigue :
(mine de rien ça change tout, autant commencer par ça)
trouver toutes occasions de faire baisser la vigilance (et la fatigue auditive) et en profiter pleinement pour regonfler les batteries (la nuit, avant de partir le matin, le soir en rentrant, entre les cours, voir même pendant le cours) (un exemple : autant tu as besoin d'entendre tes élèves, autant il y a des situations ou entendre est moins important, dans toutes ces situations, allez hop bouchons d'oreille (entre les cours, aux toilettes, en récrée, à la machine à café, dans la salle des profs) tu n'entends plus rien ? et alors ? on s'en fout, au pire tu peux faire semblant quelle importance ?) (tu trouveras d'autres idées, soit créative)

- concernant les effets secondaires :
(oui c'est dans cet ordre là qu'il est préférable de traiter la spirale infernale)
il faut travailler ta posture et ta conscience du corps, il faut limiter les crispations et autres qui te fatiguent, te font mal au dos, à la tête et empêchent tes oreilles et ton cerveau de fonctionner sereinement. Oui moins facile en situation de stress, évidemment. Mais c'est justement là que tu as besoin d'apprendre à te détendre, car sinon bonjour les dégâts. Un argument de plus pour te convaincre : ton stress se voit et, en communication non-verbale, tu es en train de dire à tes élèves : c'est vous les bourreaux, c'est moi la victime. Du coup niveau autorité (et silence dans la classe) ça n'aide pas. Tout premier exercice : quand tu as conscience à un moment qu'un bruit te stresse, cherche à étudier ton corps, ta posture et tes tensions. Où te crispes tu ? Où as tu mal ? Que peux tu faire pour retrouver une posture physique neutre ? Je te donne un exemple hors contexte. La prochaine que tu es dans la rue sous la pluie ou dans le froid, observe la position de ton cou et de tes épaules. Rends toi compte qu'instinctivement tu t'es crispée et mesure le chemin à faire pour reprendre ta posture naturelle, voir mieux, une posture épanouie. Rien ne t'en empêche, tu as juste agis par réflexe au stress. Or pendant tes journées de classe ce réflexe quasi ininterrompu t'épuise, te casse et t'empêche de réagir correctement, t'empêche (...et c'est là le maitre mot) de t'ADAPTER.
Bref, y'a plus qu'à détendre tout ça. En prendre conscience est la clé. Dans un premier temps tu ne pourras le faire qu'entre les cours, puis pendant le cours à intervalle réguliers, puis dès que le stress monte et voilà !
Me reviens soudain un important conseil que m'a donné un maitre de Tai-chi : quand tu es vraiment mal barré, acculé, coincé, foutu... respire profondément (très profondément) et ton corps trouvera le chemin tout seul et la solution ira de soi. C'est fou la quantité de problèmes qu'on peu résoudre avec simplement une bonne respiration.
► Afficher le texte
- concernant la tolérance au bruit :
(enfin ! mais les 2 solutions au dessus rendront ça plus facile)
il est indispensable de commencer par ne plus la craindre. Plus facile à dire qu'à faire ? Oui et non. Il y a des verrous à faire sauter. Si tu n'as pas d'hyperacousie donc pas de douleur dès le début de la journée, le problème de départ est moins auditif que cognitif. Tu crains la douleur, mais en fait en début de journée tu es la seule à la générer cette douleur. Ce que tu subis par contre c'est l'angoisse et la saturation cognitive. Et les deux peuvent être réduites, probablement même ensemble. Dès lors que tu ne cherches plus à tout contrôler (tes élèves, tes pensées, tes oreilles, tes sens) tu seras moins angoissée par le fait de ne pas y arriver.
Pour ce qui est strictement de l'audition, il faut un peu te blinder (pas le choix hélas). Là je peux peut-être t'aider. Repérer jusqu'où le niveau sonore peut monter en classe et tout en l'accueillant de façon bienveillante (sinon ça fausse tout, donc il faut faire ça a des moments ou tu es bien disposée et en forme) constater quel niveau d'inconfort cela produit chez toi. Tu peux te dire alors (et c'est très important) : je n'en meurs pas, mes oreilles n'en meurent pas, ce n'est pas ma situation préférée, mais c'est pas grave. A partir de là il faut vivre ces situations avec une sorte de coussin émotionnel virtuel sur les oreilles (un peu comme si tes sensations pénibles et tes émotions étaient un peu assourdies, sans que le son lui même le soit, suis-je clair ?). Ainsi tu dois arriver dans le contexte en sachant à quoi t'attendre et en y étant préparée. Et mécaniquement ça t'angoissera déjà moins.
Tant que tu es dans cet état d'angoisse (même légère) vis à vis du bruit, tu y réagiras mal (ça te tape sur le nerfs, ton corps et ton esprit se mettrons dans une posture incompatible avec la réception et sur-réagirons), ça te fera souffrir (physiquement et psychologiquement) et y'a rapidement plus moyen d'arrêter la machine. Il faut que tu essayes de recevoir tout ça positivement (une fois le coussin sur les oreilles c'est plus facile), avec le sourire (oui pour de vrai !). Au final la meilleures interprétation est plutôt neutre, mais passer par une vision exagérément positive peut être un bon moyen de sortir de la spirale de l'angoisse. Je ne sais pas si ça peut aider mais en technique de "visualisation" mentale j'ai parfois utilisé l'idée que tout les bruits qui m'entourent ne sont pas chaotiques, n'ont pas de sources multiples mais sont une seule et même partition dirigée par un chef d'orchestre vigilant, chaque son et chaque bruit est la source ou l'écho d'un autre, comme dans un chant en canon, chercher à percevoir l'harmonie, les grands mouvements, plutôt que la multiplicité. Quel que soit le chemin le but est le même, t'apprendre à ne pas te faire angoisser par la situation et pouvoir du coup être plus attentives à ce qui se passe en toi (montée du stress) et autour de toi. Tu trouveras comment gérer ton stress à partir du moment où tu es prête à l'observer avec moins d'inquiétude. Sinon, tout est bloqué. De même la gestion de tes rapports avec les élèves et trouver le bon sens concernant le bruit tolérable sont totalement à ta portée dès lors que tu retrouves le contrôle de toi-même. Mais pourquoi pas associer tout ça. Tu moment que tu peux le faire avec de l'assurance, c'est jouable. Par exemple: tu peux leur dire que tu supportes mal le bruit, désolée, pas de chance, mais que c'est leur problème pas le tiens, car si ils ne respectent pas ton besoin de calme c'est eux qui en paieront le prix, mis à part ça tu les aimes bien, sans rancune les loulous, hein ? Dans le cas où ils sont trop bruyants pour toi, tu te tais, tu te calmes (au milieu de la tempête, le plus important est là), tu les fixes, tu souris et si ils n'arrêtent pas d'eux même c'est la punition, sans crier, et avec le sourire (genre je n'attendais que ça, oh comme ça me fait plaisir). La prochaine fois qu'ils te verrons les fixer en silence avec le sourire, y a des chances qu'ils se taisent d'eux même.

Voilà, rien de plus à dire pour l'instant.
Echauffement : 2 3 5 7, 1 3 7 9,... pouf, pouf... 3 9 ,1 7, 1 3 7, 3 9, 1 7, 1 3 9, 3 9, 7. Et ça rime !

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Re: La gestion du bruit

Message par altima »

Merci déjà beaucoup Doodle, tu as pressenti plein de choses exactes sur l'expérience que je décris. C'est assez bluffant d'ailleurs. :shock:

Je me retrouve tout à fait quand tu évoques des filtres, des surréactions...et puis les somatisations dos-épaules, là je suis en plein dedans depuis un mois, je n'en peux plus...pour le reste que tu n'as pas encore écrit, j'imagine savoir de quoi il en retourne, en tout cas me concernant j'ai déjà des réponses mais je n'en ai pas parlé plus haut parce que ça rejoint un autre thème nébuleux, 'fin bref ça me donnait surtout l'impression d'être un gros boulet hypocondriaque d'écrire tout ça.

Encore désolée du déviage perso, je suis tellement soulagée que vous me répondiez, vous pouvez pas savoir.
J'espère toujours une réponse d'un autre enseignant parce que c'est très dur de se sentir seul avec ce sentiment d'incompétence professionnelle récurrent et ce gros problème du bruit.

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Re: La gestion du bruit

Message par Zyghna »

Tu peux toujours tester une visite chez l'ORL, mais à ta place, j'en parlerai déjà au médecin, en lui expliquant clairement le problème, voire où il peut t'orienter.
Perso, j'ai du faire une courbe d'audition il y a peu, et elle était normale (hormis le traumatisme pour lequel j'allais consulter). C'est ce qui m'a fait m'intéresser plus avant à la différence entre hyperacousie (et hyperesthésie) et surexcitabilité. L'un est considéré comme une pathologie, l'autre tend à être royalement ignoré puisqu'il n'est pas mesurable - enfin ce doit être possible, mais je pense que ce genre de test intéresserait davantage les psy que les professions médicales).

Et ne t'en fais pas, tu ne passes pas pour une hypocondriaque, ou alors nous y sommes tous ^^
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Re: La gestion du bruit

Message par Doodle »

altima a écrit :Merci déjà beaucoup Doodle, tu as pressenti plein de choses exactes sur l'expérience que je décris. C'est assez bluffant d'ailleurs. :shock:

Je me retrouve tout à fait quand tu évoques des filtres, des surréactions...et puis les somatisations dos-épaules, là je suis en plein dedans depuis un mois, je n'en peux plus...pour le reste que tu n'as pas encore écrit, j'imagine savoir de quoi il en retourne, en tout cas me concernant j'ai déjà des réponses mais je n'en ai pas parlé plus haut parce que ça rejoint un autre thème nébuleux, 'fin bref ça me donnait surtout l'impression d'être un gros boulet hypocondriaque d'écrire tout ça.

Encore désolée du déviage perso, je suis tellement soulagée que vous me répondiez, vous pouvez pas savoir.
J'espère toujours une réponse d'un autre enseignant parce que c'est très dur de se sentir seul avec ce sentiment d'incompétence professionnelle récurrent et ce gros problème du bruit.
T'inquietes, c'est assez normal je crois.

Au passage j'ai fini mon message au-dessus.

Et enfin pour te rassurer, j'ai du traverser des douleurs nettement plus lourdes que la souffrance vis à vis du bruit (que je connais aussi)... et, contrairement à ce qu'on pressent, çà se gère tout à fait. Pas d'inquiétude à avoir. On a les armes qu'il faut. Faut un peu tâtonner c'est tout.
Echauffement : 2 3 5 7, 1 3 7 9,... pouf, pouf... 3 9 ,1 7, 1 3 7, 3 9, 1 7, 1 3 9, 3 9, 7. Et ça rime !

Invité

Re: La gestion du bruit

Message par Invité »

Altima, je ne suis pas enseignante, mais ma soeur, si, et comme toi, comme moi, comme bien d'autres, elle a cette hypersensibilité.
Je sais ce qu'elle a pu mettre en place:
Elle demande un emploi du temps "à trous", quand c'est possible.
Elle ne reste pas en salle des profs pendant la récrée, et elle déjeune dans sa classe, seule, donc.

Je ne crois pas que ce comportement de sauvage lui porte préjudice, il me semble qu'elle est plutôt appréciée, mais je n'en donnerais pas ma main à couper.

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Re: La gestion du bruit

Message par altima »

Merci infiniment doodle pour avoir fini ton message. Et je me doute bien qu'il y a des douleurs physiques bien plus grandes hélas.
Encore une fois ça me parle totalement. Oui je sais qu'il faut que je fasse des arrêts sur image (et son! :) )dès que je sens que ça dérape, et que je prenne conscience de ma posture etc. Je le fais du mieux que je peux et par exemple vendredi dernier j'ai constaté que tout passai mieux parce que je prenais le temps de faire cette prise de conscience, sorte de mini relaxation instantanée qui permet la distanciation. J'en rajoute pas plus, parce que tu as parfaitement décrit les tenants et aboutissants de ce problème qui est le mien et visiblement celui d'autres personnes, ouf d'ailleurs!

Cléo, merci pour ton apport, effectivement un emploi du temps à trous ça serait génial, ça permet des pauses, se ressourcer un peu comme quand on doit décompresser après une période de socialisation intensive. Tant mieux si ça aide ta soeur.
Dans mon cas ce n'est pas possible puisque je suis en primaire et donc toute la journée dans la même classe, avec les mêmes élèves...d'ailleurs autrefois ça m'arrivait d'échanger ma classe avec celle d'une collègue pour faire certaines matières et c'est vrai que ça permettait de souffler un peu et d'aller voir d'autres élèves, ça mettait de la distance. Plus possible hélas désormais.

J'espère juste pouvoir finir l'année plus sereinement et quitter l'EN en douceur et pas dans la souffrance.

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Re: La gestion du bruit

Message par Zyghna »

Juste un truc sur les bouchons d'oreilles: tu n'entends rien au début quand tu les mets, puis au fur et à mesure des jours, ton oreille s'habitue et tu entends de nouveau ce qui se passe autour de toi mais de manière atténuée. Il ne faut jamais tenter de mettre des protections auditives plusieurs heures d'affilées quand on n'y est pas habitué, cela peut générer des sensations passagères: vertiges, des acouphènes, gènes dans l'oreille. Mieux vaut y aller petit à petit: 1h par ci, 1h par là, le temps de s'y faire. Après, y'a moyen de passer sa journée avec et d'entendre pas mal de choses puisqu'on a davantage conscience de ce qui se passe, on a surtout conscience de la nuisance sonore dans laquelle on évolue dans les lieux publics, c'est sidérant.
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Invité

Re: La gestion du bruit

Message par Invité »

Zyghna a écrit :Juste un truc sur les bouchons d'oreilles: tu n'entends rien au début quand tu les mets, puis au fur et à mesure des jours, ton oreille s'habitue et tu entends de nouveau ce qui se passe autour de toi mais de manière atténuée. Il ne faut jamais tenter de mettre des protections auditives plusieurs heures d'affilées quand on n'y est pas habitué, cela peut générer des sensations passagères: vertiges, des acouphènes, gènes dans l'oreille. Mieux vaut y aller petit à petit: 1h par ci, 1h par là, le temps de s'y faire. Après, y'a moyen de passer sa journée avec et d'entendre pas mal de choses puisqu'on a davantage conscience de ce qui se passe, on a surtout conscience de la nuisance sonore dans laquelle on évolue dans les lieux publics, c'est sidérant.

Oui, je ne supportais pas les bouchons d'oreille pour les raisons que tu cites.
Mais je m'y suis mise, et progressivement les inconvénients s'effacent.

Là où je travaille il y a de la musique sans arrêt, j'ai signalé que je le vivais comme une agression, on m'a rétorqué que pour une musicienne, j'étais bien peu ouverte.
Alors je mets des bouchons, c'est la seule voie possible pour moi.
J'entends quand on me parle, tout est juste atténué.
Ça vaut le coup de s'y mettre.

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