Le post des questions bêtes

Cette section est ouverte à tous les membres : elle doit permettre un partage d'expériences autour des problématiques liées à la découverte de la douance.
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oupsss
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Le post des questions bêtes

Message par oupsss »

Bonjour,

Je me pose pleins de questions bêtes à propos des surdoués. Autant demander aux concernés :honte:

En voici une pour commencer et si c'est permis, j'en reposterai des nouvelles plus tard.

1. Dans la littérature autour de la douance, on lit que le surdoué à un important besoin de se nourrir intellectuellement.
Déjà, cela concerne t-il beaucoup de surdoué ? Si ce besoin n'est pas assouvit, que se passe t-il concrètement ?

Ai-je le droit de gagner un ticket pour un voyage dans votre cerveau ? :angel:

En vous souhaitant une très bonne soirée.

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Brunehilde
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Re: Le post des questions bêtes

Message par Brunehilde »

Point de ticket d'or pour visiter mon cerveau, mais quelques connaissances en vrac :

il me semble que la curiosité plus élevée du surdoué a été prouvée, ceci dit ça ne veut pas dire que tous les surdoués le sont (mais la moyenne de curiosité des surdoués est plus haute globalement je crois).

Après pour les conséquences on entend souvent parler d'étiolement à l'école, de renfermement sur soi-même si le milieu n'est pas assez stimulant...
Tout ça multiplié par les années qui passent donne naissance à de l'anxiété sociale, de l'addiction éventuellement...

Bref l'ennui démultiplié est souvent destructeur.
Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !
:guitare

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Pascalita
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Re: Le post des questions bêtes

Message par Pascalita »

Pour que le postulat puisse me sembler pertinent, je remplacerais "se nourrir intellectuellement" par "nourrir ses centres d'intérêt". Là, ça me parle. Mais mes centres d'intérêt ne sont pas forcément intellectuels. Et je me demande si ce n'est pas valable pour n'importe qui, surdoué ou non, de même que tous les enfants sont curieux et posent des questions (en particulier à certains âges)... Peut-être la somme d'informations recherchées et mémorisées sera-t-elle plus grande chez un surdoué, mais je pense aussi qu'il faut considérer qu'à l'âge adulte, tant d'autres éléments sont rentrés dans la construction personnelle qu'il n'est pas facile de dire ce qui relève du hpi.

Ce qui semble être assez net toutefois, et ça a déjà fait l'objet de discussions ici (tu devrais les retrouver facilement), c'est la tendance à avoir le cerveau qui mouline tout le temps, peu importe sur quoi, parfois au point de l'expérimenter comme une gêne (difficultés à s'endormir par exemple).

oupsss a écrit : jeu. 21 sept. 2023 16:23 Si ce besoin n'est pas assouvi, que se passe t-il concrètement ?
Il me semble que le "besoin" est toujours assouvi. Plus ou moins, et plus ou moins rapidement (beaucoup plus maintenant grâce à notre grand ami Internet), et moyennant certaines actions ou certaines fatigues, ou certaines frustrations ; je pense là à mes envies de lire quand j'étais enfant ou ado : il fallait aller à la bibliothèque pour emprunter des livres, donc attendre le jour où on allait en ville, ou le jour où je pouvais sortir du lycée plus tôt, ou prendre mon vélo pour y aller (donc attendre d'avoir le droit de faire le trajet seule à vélo). Et ensuite, quand les livres étaient finis, je m'ennuyais. Donc il fallait inventer autre chose à faire.
C'est quand même beaucoup plus facile quand on est adulte ! :huhu: - et de nos jours.

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papy-olivier
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Re: Le post des questions bêtes

Message par papy-olivier »

Pascalita a écrit : sam. 23 sept. 2023 10:14 Ce qui semble être assez net toutefois, et ça a déjà fait l'objet de discussions ici (tu devrais les retrouver facilement), c'est la tendance à avoir le cerveau qui mouline tout le temps, peu importe sur quoi, parfois au point de l'expérimenter comme une gêne (difficultés à s'endormir par exemple).
Bonjour à tous, ce point que tu soulèves @Pascalita m'a toujours paru obscur.
Evidemment qu'on ne peut pas se mettre dans la tête de quelqu'un ni à sa place, mais j'ai toujours énormément de mal à concevoir que tout le monde n'ait pas une activité cérébrale continue, sauf lors du sommeil (et encore...)
C'est une caractéristique commune et reconnue, comme la pensée en arborescence; Je vais peut-être choquer, mais ne nous trouvons-nous pas face à un biais?
Comment comparer ce qui se passe dans un cerveau et dans un autre, chacun ayant sa propre perception de la "normalité" (la sienne et selon ses propres critères, en fait)?
Sans remettre en cause ni contester ce que vous dites, je m'y reconnais aussi, mais beaucoup ne s'y reconnaitraient-ils pas?
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Fu
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Re: Le post des questions bêtes

Message par Fu »

@papy-olivier, je crois qu'il a été montré que les connexions neuronales fonctionnaient plus vite chez les surdoués, auquel cas on pourrait juste dire que le cerveau travaille « plus fort » et va donc à la fois demander plus d'énergie et à la fois épuiser plus rapidement un sujet pour passer au suivant. D'où, peut-être, ce sentiment de cerveau qui mouline tout le temps. Un peu comme un ordinateur portable dont le ventilateur est toujours bruyant parce que, dedans, ça chauffe. :)
Simples supputations, car je n'ai jamais eu ce sentiment de cerveau qui mouline sans arrêt : il fonctionne tout le temps, je suis d'accord avec toi, mais ça ne m'a jamais fatigué.

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papy-olivier
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Re: Le post des questions bêtes

Message par papy-olivier »

Il y a des faits scientifiques, la différence de vitesse de transmission de l'influx a été mesurée (ou démontrée), mais l'activité elle-même, comment le "reste" de la population peut-il ne pas avoir de pensée continue, ca me semble toujours curieux?
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Re: Le post des questions bêtes

Message par Pascalita »

papy-olivier a écrit : sam. 23 sept. 2023 10:39 Evidemment qu'on ne peut pas se mettre dans la tête de quelqu'un ni à sa place, mais j'ai toujours énormément de mal à concevoir que tout le monde n'ait pas une activité cérébrale continue, sauf lors du sommeil (et encore...)
C'est une caractéristique commune et reconnue, comme la pensée en arborescence; Je vais peut-être choquer, mais ne nous trouvons-nous pas face à un biais?
Comment comparer ce qui se passe dans un cerveau et dans un autre, chacun ayant sa propre perception de la "normalité" (la sienne et selon ses propres critères, en fait)?
Sans remettre en cause ni contester ce que vous dites, je m'y reconnais aussi, mais beaucoup ne s'y reconnaitraient-ils pas?
Oups, j'ai rallumé un vieux débat... :honte:

Je suis d'accord avec toi sur le biais possible, sachant qu'on ne peut effectivement pas être dans la tête d'un autre, ni savoir ce qu'est la normalité - et si elle existe. Je ne sais pas si je pense plus que d'autres, et l'activité de mon cerveau ne me gêne pas, ni ne me fatigue à l'heure actuelle. D'ailleurs "mouliner" plus (en admettant que ce soit le cas) n'implique pas d'en souffrir, ce n'est pas ce que je voulais dire ; j'employais le verbe dans un sens purement fonctionnel et pour exprimer une plus grande intensité ou rapidité.

Je me rappelle cependant d'une longue période dans mon enfance où je n'arrivais pas à m'endormir le soir, parce que je pensais tout le temps à quelque chose ; je m'en étais plainte à mes parents, j'avais essayé des trucs comme compter les moutons ou essayer de fixer ma pensée sur une seule chose, mais pendant des années, les réveils ont été horribles parce qu'il me manquait des heures de sommeil, ces heures passées allongée à espérer que ça s'arrête dans ma tête, ou à lire en cachette, parfois parce que j'avais envie de lire mais parfois pour fixer mon attention et me calmer - inventer des histoires avait le même but. Je ne sais pas si c'est propre aux surdoués, je n'ai pas trop fait d'enquête autour de moi à l'époque ! Mais il y a ici des gens qui évoquent le même problème, même à l'âge adulte (et hors ressassements anxieux), et il me semble que c'est une caractéristique qu'on trouve mentionnée dans la littérature - qui comporte des biais aussi, on est d'accord.


Édit : Et en fait, je réalise que c'est hors-sujet par rapport à la question posée, parce qu'il s'agit (ou s'agirait) plus d'un fonctionnement neurologique et involontaire que d'un processus de recherche de nourriture intellectuelle.

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Re: Le post des questions bêtes

Message par Holi »

papy-olivier a écrit : sam. 23 sept. 2023 10:39 j'ai toujours énormément de mal à concevoir que tout le monde n'ait pas une activité cérébrale continue, sauf lors du sommeil (et encore...)
J'ai longtemps cru que quand je demandais " à quoi tu penses ? " et qu'on me répondait " à rien ", c'était une façon élégante de me répondre que ça ne me regardait pas. Un jour, en insistant auprès d'un proche, il a confirmé que " à rien" signifiait vraiment à rien... Comment ? Vraiment à rien ? Mais ça n'est pas possible...
Depuis, j'ai du admettre, qu'un certain nombre de personnes sont naturellement capables de ne penser à rien, mais ça reste un mystère pour moi.
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Re: Le post des questions bêtes

Message par Douteur »

J'ai eu exactement le même type de discussion avec un ami proche.
Il me disait également pouvoir ne penser à rien pendant plusieurs dizaines de minutes.
Cela reste un mystère entier pour moi.
Je me suis essayé à cet exercice sans aucun succès.
Penser à rien, pour moi c'est analyser ce rien, c'est soit un vide sidéral, soit un trou noir, mais c'est tout de même quelque chose...
Quoiqu'il en soit, pour celles et ceux qui réussissent à ne penser à rien, ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a pas d'activité cérébrale.

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Re: Le post des questions bêtes

Message par Judith »

Douteur a écrit : sam. 23 sept. 2023 13:26 Quoiqu'il en soit, pour celles et ceux qui réussissent à ne penser à rien, ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a pas d'activité cérébrale.
J'espère bien. :D
Je fais partie des gens capables de ne penser à rien sans difficulté. Si mon cerveau s'arrête pendant ce temps, c'est un phénomène assez inquiétant :pale: .
Plus sérieusement, je ne crois pas tellement qu'il y ait un quelconque rapport avec le QI.
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lady space
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Re: Le post des questions bêtes

Message par lady space »

Je pense que Douteur a raison. Il me semble que le cerveau ne fait pas de "pauses" et encore heureux : il doit traiter des informations en permanence pour déclencher une réaction adéquate dès que la situation le demande. Imaginez que vous tombez sur un truc qui se tortille comme un tuyau d'arrosage, mais avec une langue fourchue et que le cerveau est parti prendre un café au lieu de vous dire de ne surtout plus avancer vers ce machin. :lol:

La personne ayant rédigé la préface de la thèse de Caroline Goldman émet l'idée que la différence entre un cerveau surdoué et un cerveau normal n'est pas tant la quantité des pensées qui s'y déroulent mais la quantité de pensées qui remontent à la conscience d'un individu. En gros, les surdoués auraient un niveau de conscience plus élevé de ce qui se passe dans leur cerveau, je dirais grâce à des "capteurs" plus fins, ce qui fait qu'ils se rendent compte de l'activité permanente du cerveau et peuvent suivre le cours de leur pensée, alors que la personne lambda ne la remarque pas.

J'ai longtemps cru moi aussi que "Je ne pense à rien" voulait dire "Je ne pense à rien que j'ai envie de te dire" mais j'en suis arrivée à la conclusion que ça veut plutôt dire "Je ne pense à rien qui serait suffisamment important pour que je le sache".
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papy-olivier
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Re: Le post des questions bêtes

Message par papy-olivier »

Je vois que le sujet agite beaucoup et que mes questionnements sont (un peu) partagés.
Pour autant que je me souvienne, j'ai toujours et systématiquement répondu "à rien" quand on me demandait à quoi je pensais.
Ce n'était évidemment pas vrai, mais c'est simplement que je ne voulais pas en parler, je ne voulais pas m'étendre.
De ce fait, @lady space , je te rejoins et @Holi comme @Douteur je suis stupéfait de savoir que des gens ne pensent effectivement à rien.
Mais il est tout aussi vrai qu'on n'a pas répondu au sujet initial, sauf @Pascalita un petit peu.

Le surdoué a-t-il besoin de se nourrir intellectuellement en permanence?

Déjà, je ne pense pas qu'on puisse généraliser.
Ensuite, dans la littérature, il est également dit que cette population peut s'intéresser à un sujet jusqu'à l'épuisement et en délaisser totalement d'autres.

Je ne sais pas pour les autres, mais le seul que je connaisse, c'est moi-même, quitte à faire preuve d'immodestie.
Il est vrai que je suis "pluridisciplinaire" et que je m'intéresse à beaucoup de sujets divers, mais jamais jusqu'à en devenir incollable (c'est vrai pour certains).
Le "nourrissage" peut aussi bien passer par de la lecture, des jeux de lettres du type scrabble ou autres, des résolutions d'énigmes, du gribouillage (je voudrais vraiment savoir dessiner).
Quant j'étais plus jeune, je faisais des tas de plans de tout un tas de choses, j'imagine souvent des choses qui pourraient être présentées au concours Lépine, mais ça reste toujours des croquis, je ne finalise pas souvent, enfin si je n'en ai pas besoin.
Enfin bref, je pense que tu auras autant de réponses que d'interlocuteurs (mais ça ne répond toujours pas)
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oupsss
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Re: Le post des questions bêtes

Message par oupsss »

Bonjour et merci pour vos réponses.

Pour m'assurer d'avoir bien compris, la majorité des surdoués ont besoin d'une stimulation/occupation en continu, pas forcément intellectuelle comme l'a expliqué Pascalita, sans quoi vous tomberiez dans un état qui s'apparente à de la dépression.

Finalement, votre fonctionnement implique que la stimulation est quasi permanente puisque c'est votre rapport au monde.

Si nous comparons à des personnes non surdouées, nous pouvons considérer qu'elles ont aussi des besoins de stimulations mais de façon moins constante, moins indispensables et que leur seuil de "tolérance" est plus large avant de tomber dans un état de dépression?

Pour certaines personnes surdouées, ou certaines époques (or état émotionnel anxieux), ces pensées ne sont pas toujours bien canalisées et provoquent des problèmes d'endormissement. Un peu comme un hyperactif qui a du mal à se canaliser.

J'ai trouvé la digression très intéressante. J'ai également du mal à concevoir qu'il est possible de ne pas penser, car même si les pensées ne sont pas transcendantes, elles sont bien là, ou pire qu'il est possible de ne pas remarquer que l'on pense.

Vous soulevez plus largement un pb sur la façon de traiter la douance (dans la littérature). Les caractéristiques sont souvent évaluées d'après le référentiel de la majorité donc des non surdoués. Ce qui va être normal pour vous ne pas pas l'être pour les autres. Ce qui va être penser pour vous va être trop mouliner pour d'autres.

J'ai lu assidument chacun de vos mots. Merci infiniment :*
S'il n'y a pas d'autres réponses, je posterai une autre question.

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Re: Le post des questions bêtes

Message par lady space »

Je n'ai pas d'autres réponses mais plutôt une question moi-même : as-tu déjà fouillé tous les topics du grand salon ? Auquel cas tu as pu voir à quel point il convient de prendre du recul sur "la littérature sur les surdoués" en raison des différents biais auxquels sont soumis leurs auteurs. Ces affirmations ne concerneront toujours qu'une partie des surdoués, à savoir ceux qui consultent les psys qui écrivent des livres ensuite.

Au même titre, je me garderais de formuler des conclusions généralisantes, la réalité de ce que vivent les surdoués (tout comme celle étant vécue par les personnes tout-venant d'ailleurs) étant infiniment plus complexe que ces quelques phrases que tu formules ci-dessus.

Puis, la problématique que tu évoques au niveau des référentiels issus d'une majorité, elle est juste inhérente à toute comparaison : pour pouvoir comparer, il faut bien définir ce que l'on observe le plus souvent, histoire de pouvoir décrire ce qui semble moins courant. Dans ce cadre, le terme de "normal" comme on l'entend en langage courant n'est pas vraiment pertinent, les approches statistiques utilisent plutôt l'idée de fréquence. Une chose qui n'arrive pas souvent, une caractéristique rarement rencontrée, n'est pas anormale, elle est juste rare. Et on créerait une jolie pagaille si l'on s'amusait à créer des référentiels "des surdoués" car on risque d'en avoir autant que de personnes surdouées. Et quel serait le sens ou l'utilité d'un référentiel qui ne fait référence que dans la tête d'un groupe relativement restreint ?
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Re: Le post des questions bêtes

Message par InMedio »

Bonjour @oupsss,
Ce qui définit plus un surdoué qu'un besoin de se nourrir intellectuellement, c'est une capacité à le faire plus vite que la plupart des autres.
À part ça, il faut d'abord définir "nourriture intellectuelle" car c'est trop vague pour y répondre quoi que ce soit de précis. Mon avis c'est que tout le monde a besoin de nourriture intellectuelle, avec ça on n'est pas plus avancé...

Toujours à brûle-pourpoint, tout besoin pas assouvi peut générer de la frustration, du stress, ou la mort. Boire est un bon exemple. Cyrulnik te dirait qu'un nourrisson sans attachement se laissera mourir.
Même si on parle "d'ennui mortel", je ne trouve pas facilement d'exemple où quelqu'un serait mort d'ennui, littéralement. L'ennui étant l'absence de nourriture intellectuelle, dans mon idée.

Et une dernière chose, le cerveau ne s'arrête jamais. Sinon c'est la mort cérébrale (et le prélèvement d'organes, pensez-y).
Encore une fois, les "pensées" c'est un bien grand mot qu'il est facile de laisser dans le flou pour être sûr que tout le monde parle d'une chose différente. Les pensées sont-elles le fonctionnement conscient du cerveau, ou autre chose ?
Enfin, bon courage pour s'attaquer au problème difficile de la conscience.
Vous ne pouvez pas prouver que quelque chose n'existe pas, mais vous pouvez conclure qu'il n'y aucune raison de penser que ce quelque chose existe.
Richard Monvoisin

oupsss
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Re: Le post des questions bêtes

Message par oupsss »

Bonjour @lady space,

Je n'ai pas lu tous les topics du Grand Salon, du coup c'est ce que je fais ces derniers jours.

Oui j'ai vu un peu que les écrits étaient principalement faits par les psys pour parler de leur vision de la douance d'après ceux qu'ils côtoient. Donc généraliser les surdoués d'après ces écrits est une erreur car révélateur d'une proportion seulement, qui de surcroît est parfois atteinte de troubles ou mal être pouvant impacter leur douance.

Je prends bonne note de ta mise en garde. Je vais essayer de mettre plus de nuances dans mes propos, et par ailleurs ne plus faire de conclusions généralisantes.

Pour le moment, je retourne dans l'ombre. Je ne maîtrise pas assez bien le sujet pour pouvoir intervenir ou contribuer à un échange constructif.

Merci en tout cas à vous tous pour vos réponses.

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