Lisez-vous des romans sentimentaux?

Lisez-vous des romans sentimentaux?

Le sondage est terminé depuis le dim. 6 août 2023 09:23

Oui, j'en lis souvent.
0
Aucun vote
Oui, mais seulement pendant les vacances.
3
13%
Oui, à l'occasion et plutôt par défaut.
1
4%
Oui, mais d'un seul type (Harlequin classique ou spécial, romances historiques, romances fantastiques, etc.).
1
4%
Oui mais d'un seul auteur (Barbara Cartland, Marc Levy ou autre).
0
Aucun vote
Oui mais en cachette.
0
Aucun vote
Non, je n'en lis pas.
2
8%
Non, ça ne m'attire pas particulièrement.
6
25%
Jamais, j'aurais bien trop honte.
1
4%
Jamais, c'est de la littérature féminine stupide et dangereuse.
1
4%
Non, c'est un produit pour les imbéciles.
0
Aucun vote
Un.e proche en lit et je lui emprunte parfois un titre.
0
Aucun vote
Je n'ai jamais pensé à en lire mais je pourrais le faire, ce serait amusant.
1
4%
Qu'est-ce qu'un roman sentimental?
3
13%
Autre (à préciser)
5
21%
 
Nombre total de votes : 24

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Judith
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

Swinn a écrit : lun. 24 juil. 2023 19:33 Y a t il un schéma narratif récurrent dans ce genre de romans ?
Oui, on y reconnaît facilement, notamment dans les Delly et les Harlequin mais souvent aussi dans d'autres titres, le schéma dit "quinaire" de Larivaille (une simplification des travaux de Vladimir Propp sur le conte), qui comporte cinq étapes : situation initiale, perturbation, action, résolution et situation finale. Ce schéma narratif très simple est aussi un inducteur de tension efficace, et il se peut que son emploi explique en partie le succès des romances malgré leur faible valeur littéraire.
Tortue a écrit : lun. 24 juil. 2023 20:49 Le personnage masculin, décrit comme un parfait gentleman, ne semble pas familier de la notion de consentement (ou alors, ce qui vaudrait à peine mieux, c'est un artifice pour montrer à la jeune femme qu'il veut séduire combien il est sensible à ses charmes). Quant au personnage féminin, systématiquement réduit à la fonction d'appât, il exprime alternativement le désir d'être couvé et celui d'être rudoyé, deux faces d'une même médaille.
Oui, c'est très net dans les Harlequin, ce qui leur a valu les foudres de plusieurs critiques féministes, non sans raisons. Il y aurait aussi beaucoup à dire, dans les romans de la sous-collection "Rouge Passion", qui comportent des scènes de sexe explicites, sur la représentation des pratiques sexuelles. Je me souviens de ma stupeur navrée la première fois où j'ai lu un roman de cette catégorie. Et ce sont en effet, hélas, des modèles à imiter... :cry:
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Judith
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

Apparemment, il y parmi les votants un peu plus de non-lecteurs/lectrices de romance que l'inverse. Une personne aurait honte d'en lire : elle a aussi eu honte, semble-t-il, d'expliquer pourquoi, c'est un peu dommage mais tant pis. Je suis la seule à m'en tenir à une collection unique, mais vu le petit nombre de participant.e.s, c'est insignifiant.
Je reviens sur un aspect de ma propre expérience, sans en tirer aucune généralité. Il s'agit d'une expérience collective, qui se déroule dans le cadre d'un espace de sociabilité féminine particulier : un petit groupe de cousines réparti sur deux générations, auxquelles se joignent parfois quelques voisines, dans un milieu peu éduqué et économiquement très modeste. La lecture des romans à l'eau de rose est un plaisir partagé, mais c'est aussi l'occasion de bavardages informels sur les aléas de la vie sentimentale de chacune, qui passent inévitablement par la case des récriminations et des moqueries (ah, les hommes, ils ne comprennent rien, que feraient-ils sans nous, etc.). Une sorte de mini bouillon de culture et de groupe de parole qui possède sa propre vertu, ludique et probablement cathartique, et qui me laisse penser que les lectrices ne sont pas dupes de ce qu'elles lisent et ne se projettent dans les héroïnes sentimentales que partiellement et avec un regard critique plus aiguisé qu'on ne l'attendrait. Le conditionnement produit par les romances n'est donc peut-être pas si efficace que ça. :D
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Miss souris
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Miss souris »

A voté. J'en lis, mais j'ai mis autre : d'un certain type, pas tout le temps, en anglais uniquement, et je compte Jane Austen, Ken Follet et Harlan Coben dans le lot c'est dire si c'est précis.😁

J'ai toujours bien aimé les histoires d'amour dans les romans policiers. Petite c'était même chez moi une technique quasi infaillible pour trouver le coupable chez Agatha Christie : ça marche super bien, il suffit de repérer les indices, de reformer les vrais couples, et celui qui reste seul, c'est l'assassin.😆

Ensuite dans une famille d'accueil en Angleterre j'ai trouvé un Harlequin. Je me souviens que c'était difficile pour moi de tout comprendre, mais j'avais bien aimé l'histoire, pas si simple que ce que j'attendais au demeurant.( bon c'était peut-être juste la barrière de la langue).

A la vingtaine j'ai eu une intense période de lecture de magazines féminins. Ça a duré un ou deux ans et j'en ai eu assez d'acheter toujours la même chose. Je suis donc passée à la chicklitt pour remplacer, et en anglais parce que la copine qui m'a mis le pied à l'étrier lisait en vo. J'ai commencé avec Jennifer Crusie ( qui s'inspire de scenarios de films avec Audrey Hepburn, avec des scènes dans des placards hilarantes, ou du Tour d'écrou ( moins hilarant mais tout aussi réussi). Elle sait écrire, monter une histoire et créer des personnages, il y en a certains que j'ai lus et relus. Dans le même temps la même copine m'a fait découvrir Janet Evanovich, dont l'héroïne est une chasseuse de prime calamiteuse dans le New Jersey. C'est entre le policier et la chick litt, et j'en ai lus une dizaine avec beaucoup de plaisir, ensuite la série s'étiole.

A ce stade j'avais le virus mais plus de combustible, et j'ai cherché un peu tous azimuts, ce qui m'a valu de tomber sur les Détectives du Yorkshire par exemple. Et là j'ai découvert Rachel Gibson. Et c'est tellement caricatural que je les ai tous lus, pour vérifier 🤣
Elle a notamment créé une série dite "des hockeyeurs à grosse b..." ( appellation uniquement destinée aux conversations dans le cercle familial) qui est un modèle du genre : les héroïnes sont les mêmes, toujours résilientes et traumatisées par leur passé, les héros sont des surmâles complaisamment décrits, mais eux aussi souffrent dans leurs petits cœurs sous le muscle, il y a des rencontres, des tensions, des incompréhensions, et Deux scènes de sexe, tellement calibrées au millimètre ( hihi. La taille du penis est Toujours mentionnée) que j'avais fini par me faire un petit bingo des mots clés...ces scènes interrogent aussi : dans la première le héros submergé de désir saute sur l'héroïne et s'excuse ensuite en disant que d'habitude il est plus délicat, ce à quoi l'héroïne répond mais non pas du tout c'était formidable, ce qui laisse entendre qu'un des deux au moins n'était pas totalement présent à lui même dans cette histoire.🤣 Et la deuxième scène est toujours interprétée comme un match retour où la femme prend le pouvoir sur l'homme avec...une fellation.

Bref cette représentation qui est censée aller à contre courant des traditions ( les femmes sont autonomes, réclament l'égalité etc) me paraît rater joyeusement son but sur le fond.
Et à la fin les partenaires se marient et font des enfants.😁

Je me rends compte en y réfléchissant que j'ai poussé cette lecture jusqu'à la nausée ( virtuelle 🤣) et que depuis une dizaine d'années j'ai arrêté. Jane Austen en revanche c'est régulier. En intraveineuse.
Et je constate aussi qu'en dehors de cette expérience de sociologie statistique, la romance pour la romance ne m'intéresse pas. Elle me plaît dans un cocktail de littérature légère, associée à l'humour et au policier qui fait pas trop peur, mais de la romance toute seule...je crois que je n'en ai jamais lu.

J'aime bien ton idée Judith de partager ces lectures entre copines/cousines. Dans mon expérience, en dehors de la copine qui m'a passé les premiers bouquins, ( et qui elle lit aussi de la romance pure) c'est plutôt la honte qui a prévalu. Les collègues à qui j'en ai parlé m'ont dit "oh non je ne lis pas ce genre de truc" en rosissant. Je n'ai pas creusé au delà.

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Judith
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

Miss souris a écrit : mar. 25 juil. 2023 09:19 les héroïnes sont les mêmes, toujours résilientes et traumatisées par leur passé, les héros sont des surmâles complaisamment décrits, mais eux aussi souffrent dans leurs petits cœurs sous le muscle, il y a des rencontres, des tensions, des incompréhensions, et Deux scènes de sexe, tellement calibrées au millimètre ( hihi. La taille du penis est Toujours mentionnée) que j'avais fini par me faire un petit bingo des mots clés...ces scènes interrogent aussi : dans la première le héros submergé de désir saute sur l'héroïne et s'excuse ensuite en disant que d'habitude il est plus délicat, ce à quoi l'héroïne répond mais non pas du tout c'était formidable, ce qui laisse entendre qu'un des deux au moins n'était pas totalement présent à lui même dans cette histoire.🤣 Et la deuxième scène est toujours interprétée comme un match retour où la femme prend le pouvoir sur l'homme avec...une fellation.
C'est exactement la même chose dans les Harlequin "Rouge Passion" ou "Spicy", avec plus de scènes de sexe mais taille du pénis incluse, et en bonus la forme des seins de l'héroïne, toujours ronds et pleins (du moins dans les titres que j'ai lus mais dans la mesure où la série est entièrement formatée, je pense que c'est valable partout. Il existe peut-être quelques variantes où les seins sont menus, mais je doute de la présence de petits pénis, mauvais esprit que je suis :diabloo: ). Il serait intéressant de découvrir d'où viennent ce schéma et ces types affectifs et physiques : de certaines formes de cinéma porno? C'est ce que j'ai pensé à la lecture, mais c'est un domaine auquel je ne connais rien, donc je resterai prudente.

Concernant la chick lit, on peut l'inclure dans une certaine mesure dans la littérature sentimentale mais ça se discuterait : c'est une littérature pour femmes, indéniablement, mais elle me paraît comporter une dimension satirique en principe absente de la romance (qui doit par définition se lire au premier degré) et être moins exclusivement focalisée sur l'histoire d'amour que le roman à l'eau de rose. Je n'en connais que Bridget Jones, qui m'est tombée des mains assez rapidement malgré les références à Austen.
Miss souris a écrit : mar. 25 juil. 2023 09:19 Jane Austen en revanche c'est régulier. En intraveineuse.
On peut revenir sur Austen, qui constitue peut-être un "cas-limite", avec d'autres écrivains comme Charlotte et Anne Brontë ou Elizabeth Gaskell. Austen connaît parfaitement et utilise toute les ficelles du roman sentimental, mais c'est pour les subvertir, ouvertement ou non - et puis c'est un immense écrivain, comme Charlotte Brontë (Anne Brontë et Elizabeth Gaskell se situant un cran en dessous, mais restant tout de même des auteurs au sens fort du terme). Du coup ça me gêne un peu de classer ces dames dans les écrivains à l'eau de rose... :help:
Miss souris a écrit : mar. 25 juil. 2023 09:19 Dans mon expérience, en dehors de la copine qui m'a passé les premiers bouquins, ( et qui elle lit aussi de la romance pure) c'est plutôt la honte qui a prévalu. Les collègues à qui j'en ai parlé m'ont dit "oh non je ne lis pas ce genre de truc" en rosissant. Je n'ai pas creusé au delà.
Oui, le genre est honteux, socialement et intellectuellement : c'est un aspect très important et je pense que pas mal de femmes en lisent en cachette et le nient. La honte, c'est toujours intéressant, il y aurait à dire là-dessus. :)
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Pascalita
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Pascalita »

Je mets un extrait de la définition Wikipédia de chick lit, ayant dû chercher...
Les expressions « chick lit » ou « chick literature » sont utilisées depuis 1996 pour désigner des romans et comédies sentimentales écrits par des femmes à destination du public féminin. Le genre connaît un succès fulgurant à la suite des succès de Bridget Jones et de Le diable s'habille en Prada, entraînant la création de plusieurs collections (Red Dress Ink, Mille comédies etc.) et l'arrivée de nouveaux auteurs issus principalement de la presse féminine1. Toutefois, après une dizaine d'années, il est rapidement délaissé par les éditeurs et les lectrices.

L'article se trouve .

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lady space
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par lady space »

J'ai voté "Autre" également.

J'ai dû lire l'un ou l'autre "Arztroman" ou autre roman à l'eau de rose dans ma jeunesse, mais je les ai vite trouvés ennuyeux, trop de stéréotypes, trop prévisibles, aucune intrigue captivante, leur plus grand inconvénient étant leur faible épaisseur qui fait qu'ils se finissent bien trop vite. J'ai une nette préférence pour les gros pavés capables de m'occuper pendant un petit moment.

Je lis beaucoup de romans historiques qui comprennent généralement une histoire d'amour mais ce n'est pas ce qui m'intéresse dans ce genre. Dans le genre historique, un de premiers livres de mon enfance était Invanhoe et j'étais déjà bien plus intéressée par les combats que par l'intrigue amoureuse. Plus tard j'ai dévoré des séries entières pas forcément du plus haut niveau, d'une auteure anglaise dénommée Georgette Heyer entre autres, où l'intrigue était toujours construite autour d'une histoire féminine aussi mais qui, d'une part ne se finissait pas toujours par un mariage et l'arrivée des enfants et qui, de l'autre était englobée dans une période historique bien précise avec des détails historiques (à l'instar de la bataille de Waterloo) correctement recherchés. Et le régal à la lecture d'un Robert Merle par exemple ne me vient pas des histoires de cœur diverses et variées de ses personnages mais de la saveur de son langage et du fait de croiser des figures historiques dans leur humanité, même fictive.

Réflexion faite, je n'ai jamais accroché avec les histoires purement d'amour, y compris celles issues de la grande littérature à l'image des Souffrances du jeune Werther que j'ai trouvé insupportable, Goethe ou pas.
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Judith
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

Je pense à un aspect des romans sentimentaux qui n'a pas été abordé, c'est la romance M/M, c'est-à-dire homosexuelle entre hommes. Il s'agit d'un type de romance très à la mode depuis le début des années 2000, qui s'est surtout développé aux USA avant de se répandre hors du pays. (Le sous-genre semble être né un peu dans le sillage du Brobeback Moutain d'Ang Lee, qui adapte un récit non sentimental, plutôt naturaliste, mais en y injectant une forte dose de romance). La série du genre la plus vendue, directement inspirée d'Ang Lee, est Cattle Valley de Carol Lynne.
C'est l'équivalent dans le domaine romanesque, en gros, du Shonen-Ai et du Yaoi des mangas (bandes dessinées japonaises à deux sous, où des jeunes hommes vivent des histoires d'amour intenses, chastes dans le cas des Shonen-Ai et érotiques dans le cas des Yaoi). Là encore, c'est entièrement conventionnel, les scènes attendues, sexuelles ou non, doivent se dérouler dans un certain ordre, les personnages sont stéréotypés et le style n'est pas littéraire - pas plus qu'il n'est artistique dans le cas des mangas.
J'ai lu quelques volumes de Cattle Valley, mais quand j'ai essayé d'en parler à mes co-lectrices de romance, j'ai eu droit à la soupe à la grimace. Quelqu'un en a-t-il lu ici?
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Tamiri
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Tamiri »

Puisqu'on peut cocher trois cases, je réponds d'abord "Qu'est-ce qu'un roman sentimental ?" - mais la question a déjà été posée par @Fu, au sens où je l'entendais. Si l'on avait au contraire parlé ici de mouvements artistiques des XVIIIe et XIXe siècles, du sentimentalisme au sens Sturm und Drang du terme, j'aurais pu dire que j'en ai lu. La notion de romantisme est à l'origine d'un quiproquo récurrent de mon adolescence dans la mesure où, justement, j'avais intégré le terme au sens du courant artistique, apparemment bien plus tôt que la majorité de mes semblables et de manière plus exclusive que la plupart des gens que je rencontrais. Comme, donc, le terme ne se résumait dans la langue courante qu'aux sentiments amoureux, il y avait toujours une dissonance manifeste entre mon intérêt proclamé pour le Romantisme et le fait que, manifestement, je n'avais à titre personnel jamais manifesté de près ou de loin une quelconque inclination pour la relation amoureuse ou ce qui en tient lieu chez des collégiens. Et comme je n'avais pas encore de smartphone dans mon sac permettant de montrer n'importe-quelle définition à tout instant, et que je ne me promenais pas avec un tableau de Caspar David Friedrich dans mes petites papattes, c'était sans fin. Voilà, c'était : "Die Leiden des jungen Kätzchen" (les souffrances du jeune chaton).

Je réponds ensuite que ça ne m'attire pas, dans la limite, donc, de la définition retenue du genre. Je peux lire des romans sans ambition littéraire particulière, et je suis bon public si c'est un peu naïf, et où, éventuellement, un enjeu amoureux peut prendre une place de premier plan ; mais alors c'est en fait le contexte (historique, culturel, géographique...) qui compose un récit qui me change les idées. Ensuite, une forme basique d'empathie fait que si le personnage principal recherche l'amûûûr parce que c'est la clef de son bonheur, cela me touche qu'il souffre quand il ne le trouve pas et qu'il soit heureux quand il le trouve, mais cela fonctionne aussi bien si sa quête est celle de la solitude au fond des bois, du salut de l'âme, de la liberté, de la pierre philosophale, du bolchévisme ou de l'invasion du pays voisin. Donc je crois que ça rejoint le critère : lire éventuellement des romans sentimentaux et historiques (ou de SF, ou d'aventure, etc).
Comme ensuite j'ai une sensibilité probablement exacerbée à certains aspects formels, un texte "mal écrit" au sens stylistique ne me fait pas envie. Après, il est assez clair que c'est uniquement sur la base de la mauvaise réputation de la littérature "à l'eau de rose" au sens courant du terme que je n'ai justement jamais eu l'envie d'en lire (parce-qu'affirmer : je n'en ai jamais lu parce que c'est mal écrit, ça ne veut absolument rien dire :lol: ).
Or à l'inverse, je ne verrai aucun désagrément à relire Manon Lescaut, Paul et Virginie ou Julie ou la nouvelle Héloïse, récits dont l'enjeu dominant est le sentiment amoureux comme revendication (pré-)romantique (donc émancipation et légitimation des émotions, ici face aux conventions sociales) ; sans compter ce genre de texte bénéficie d'un soin stylistique qui, sans être nécessairement le sommet de leur siècle en la matière, n'en prend pas moins un aspect rétrospectivement assez sophistiqué par la seule distance qui nous en sépare désormais.

Et enfin je réponds que c'est un genre dangereux, parce que je trouve la formule rigolote et que personne n'avait répondu ça, donc on ne va pas laisser cette case orpheline. Or vous avez déjà évoqué la question sur le plan historique, d'aucuns ont voulu substituer une littérature édifiante à une littérature dangereuse. D'ailleurs Manon Lescaut ou Julie c'est clairement dangereux et ça a été interdit tôt ou tard. Merci de ne pas faire le raccourci aussi télévisuel que fortuit avec Julie Lescaut car ça vient de me sauter au visage et maintenant je n'arrive plus à m'en débarrasser, alors qu'il faudrait le garder pour un futur sondage "regardez-vous des feuilletons policiers".
Finalement, le danger pour notre siècle, ce serait plutôt le modèle de l'ancienne littérature édifiante si, d'aventure, les éditeurs se piquaient de publier de nouveau des récits encourageant un modèle social qui aurait, à l'égard de la société contemporaine, un caractère ultra-conservateur. Merci de ne pas souffler l'idée à Bolloré.
Mais voulez-vous que je vous dise, le vrai danger n'est pas là. Le péril qui nous menace, c'est la popularisation de la lecture en général, tous livres confondus, des écrans, des jeux, des photos, des films, et de tout ce qui détourne les gens de leur devoir. En effet, c'est parce qu'il avait l'esprit occupé à des sottises que le surveillant d'une centrale nucléaire située en Ukraine, le 26 avril 1986, n'a pas vu arriver la catastrophe qui s'ensuivit. J'avais quelque scrupule à le dénoncer, mais il faut que la vérité éclate, explose, irradie, se répande un peu partout de manière incontrôlable et subsiste pendant des siècles (oui, c'est puissant, la vérité). Voyez d'ailleurs son identité ci-dessous.
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

Hors-sujet
Tamiri a écrit : mar. 25 juil. 2023 16:00 sans compter ce genre de texte bénéficie d'un soin stylistique qui, sans être nécessairement le sommet de leur siècle en la matière, n'en prend pas moins un aspect rétrospectivement assez sophistiqué par la seule distance qui nous en sépare désormais.
Ah, La nouvelle Héloïse, tout de même, je proteste : c'est l'un des plus beaux textes français du XVIIIème siècle, en plus d'être un ouvrage pré-romantique marquant (encore qu'il appartienne au genre spécifique du roman sensible, dans lequel tous les critiques ne voient pas les prémices françaises du romantisme tel qu'il se développe à la même époque en Allemagne et en Angleterre, la notion de sensibilité étant sujette à débat mais bref). Il y a des passages un peu faibles, peut-être, mais aussi tellement de pages sublimes. Ne serait-ce que les descriptions des Alpes.
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Tamiri »

Hors-sujet
Judith a écrit : mar. 25 juil. 2023 16:40 Ah, La nouvelle Héloïse, tout de même, je proteste : c'est l'un des plus beaux textes français du XVIIIème siècle, en plus d'être un ouvrage pré-romantique marquant (encore qu'il appartienne au genre spécifique du roman sensible, dans lequel tous les critiques ne voient pas les prémices françaises du romantisme tel qu'il se développe à la même époque en Allemagne et en Angleterre, la notion de sensibilité étant sujette à débat mais bref). Il y a des passages un peu faibles, peut-être, mais aussi tellement de pages sublimes. Ne serait-ce que les descriptions des Alpes.
Bavoui :favorite: ma phrase est à lire au sens de : je ne peux pas affirmer que ce sont forcément les meilleurs de leur siècle car je ne connais pas tous les auteurs (et puis, il y a fréquemment des différences entre le goût rétrospectif et le jugement des contemporains).
Hors-sujet
Pour émettre cette fois un jugement absolu, vous n’êtes pas sans savoir que tout ouvrage ayant pour sujet principal une jolie histoire de petits chats mignons est incontestablement indispensable quelles que soient par ailleurs ses qualités littéraires. C’est là la supériorité des histoires de chats sur les histoires à l’eau de rose. Sauf sur les histoires à l’eau de rose racontant des amours de chats, qui sont, donc, forcément bien.
Hors-sujet
@Fanetys je crois que ça avait été évoqué ailleurs, mais pour ma part, j’ai une sorte de passion bizarre pour les téléfilms de Noël, j’ai beau me dire que c’est probablement une perte de temps, je finis toujours par en regarder une flopée pendant les week-ends de fin d’année. Avec un mélange de recul et d’absence de recul : d’une part je m’amuse beaucoup à identifier et répertorier les schémas récurrents et à prévoir les événements, d’autre-part il est courant que je ne voie dans le même temps pas le temps filer et que je termine l’œil humide. Ces dernières années, je n’ai que deux fois éteint la télé volontairement au cours d’un téléfilm de Noël en me disant « non cette fois c’est vraiment bête », donc j’estime que je n’ai été « vaincu•e » que deux fois dans ma vie. Au total, cela signifie que statistiquement, je suis susceptible de regarder la plupart des téléfilms de Noël. Ma plus grande hantise est de tomber par hasard sur le début d’un téléfilm de Noël car je sais alors que je risque de me faire happer, qu’il y a une forte probabilité que ça ne soit pas assez nunuche pour me décourager (mes critères étant assez larges) et donc que ça me prive de ce que j’aurais fait de mieux pendant les deux heures suivantes. À savoir, s’agissant d’un samedi ou dimanche après-midi sans sortie envisagée : faire la sieste, lire, écouter de la musique, ou encore regarder une émission autre qu’un téléfilm de Noël, mais surtout faire la sieste et dormir et piquer un roupillon.
Heureusement la saison des téléfilms de Noël, si elle tend désormais à commencer discrètement dès octobre pour qui sait farfouiller dans les profondeurs de Télé-Z, et à se prolonger jusqu’à début février sur certaines chaînes de la TNT qui n’ont apparemment rien de mieux à faire, la saison, donc, n’est pas éternelle. Cela dit, quand cela commence à se faire rare (or le reflux commence logiquement dès le 1er janvier), je râle pourtant copieusement contre ce sevrage imposé, et j’en prends à témoin des gens au hasard comme ma maman, ou encore @Bulle d'o et @Napirisha qui pourtant n’y sont pourtant pour rien. Comme je n’ai pas plus de goût pour les téléfilms seulement sentimentaux (sans neige, sans sapins et sans pain d’épices) que pour les romans du même type, je dois me faire une raison.
► Afficher le texte
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Troglodyte-mimi »

De mon coté ce genre de lecture est réservé... aux bains oui oui... du coup j'ai répondu les vacances car souvent bains = vacances :-)
J'aime lire dans mon bain, mais je ne souhaite pas y apporter des livres auxquels je tiens et j'ai envie dans ces cas là de lire un truc pas compliqué facile à comprendre et en se sens ce type de roman très codé réponds au besoin :-) , de plu sil est lisible dans un temps court compatible d'un bain un peu long ha ha!
voilà pour ce qui se passe par ici !

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Judith
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

Si l'on prend en compte les lecteurs/lectrices ayant coché "autres" (donc les amateurs de textes proches de la romance sans correspondre totalement au normes du genre), les adeptes de l'eau de rose et assimilé deviennent majoritaires! :cheers:
@Troglodyte-mimi ton témoignage est inspirant. Moi, dans le bain, je lis généralement du polar, ce qui m'évite de m'endormir et de me noyer. Mais un bon Harlequin, ça ne doit pas être désagréable non plus. Si en plus je choisis des sels de bain à la rose, ça m'a l'air de la combinaison parfaite pour une journée de chaleur.

Je vais tester. Si je bois la tasse, ce sera la faute d'Harlequin.

@Tamiri La romance de Noël constitue un sous-genre en soi, non? Tout existe sous forme "noëlisée" à ma connaissance, du film d'épouvante au dentifrice, donc le récit sentimental ne doit pas faire exception. Comme je ne fête pas Noël je connais mal le domaine, mais c'est intéressant.
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Fanetys »

J'imagine que romans sentimentaux comme téléfilms de Noël nous renvoient aux contes de notre enfance ? Ce serait intéressant de croiser les résultats de ce sondage avec le fait d'avoir été, ou pas, exposé aux dits contes dans nos premières années :^)
Hors-sujet
Tamiri peut en témoigner ;) , il y a d'ailleurs des téléfilms de Noël avec le prince charmant d'un obscur petit pays d'Europe qui rencontre une belle roturière américaine... :lol:
Bon bain @Judith :)
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Judith
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

Fanetys a écrit : jeu. 27 juil. 2023 21:08 J'imagine que romans sentimentaux comme téléfilms de Noël nous renvoient aux contes de notre enfance ?
Je ne saurais l'affirmer, mais ça me paraît assez probable. Et il est possible en effet qu'une exposition précoce aux contes prédispose à la lecture de romances et au visionnage de téléfilms de Noël. Si lesdits contes étaient ceux de Grimm, toutefois, une telle exposition pourrait bien prédisposer à la lecture de romans d'épouvante (qui reposent eux aussi, pour partie, sur la structure et l'imaginaire du conte).
Fanetys a écrit : jeu. 27 juil. 2023 21:08 Bon bain @Judith
Merci! :)
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par JCL50 »

a voté.
j'ai choisi Non, ça ne m'attire pas particulièrement, ça pourrait être amusant et qu'est-ce qu'un roman sentimental?

Je n'ai jamais lu d'Harlequin ou de roman de ce type de collection. J'avais lu le premier Marc Lévy Et si c'était vrai à l'époque que j'avais bien aimé mais je ne sais pas s'il rentre dans la catégorie. De la même façon, j'avais aussi bien aimé L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, je ne sais pas non plus.
Ceci dit, j'aime bien quand il y a une dimension sentimentale dans les romans (c'est presque toujours le cas). Quand je veux lire en mode détente, je me tourne plutôt vers les livres feel-good.

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Nina Caprice
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Nina Caprice »

En classe de troisième, mes notes en dictée étaient très mauvaises (je ne savais alors pas que j'étais dyslexique), mes prof et d'autres personnes me répétèrent alors que je devais lire plus.

Ne voulant pas me rajouter trop de travail en plus des bouquins obligatoires que je lisais déjà si fastidieusement, j'ai décidé d'emprunter des Harlequin à une amie qui en avait toujours sous la main. Ils étaient vraiment faciles à lire, mais les histoires en elles-mêmes ne me plaisaient pas plus que ça (au collège et au lycée, j'étais une vraie terreur pour les garçons… :tronco: )

Mais mes notes sont passées de 9 à 18, donc bon, ça a fait le job, ma foi.

Puis, je n'ai plus jamais lu d'Harlequin, pas parce que c'est « mal », ou « honteux » ou je ne sais quoi, mais juste que ça ne me manque pas.

Par contre, l'an dernier, après m'être envoyé, genre une tonne de grands classiques (Stendhal, Pagnol, Wilde et consort), je suis allé traîner à la FNAC avec l'envie de quelque chose de différent et facile à lire, voire très facile et romantique (of course).

J'ai pris sur une étagère un roman d'une autrice que je ne connaissais pas alors, Evie Dunmore, « La réputation perdue de Lord Ballentine ». Je l'ai dévoré en trois nuits, comme j'aurais mangé une bonne gaufre (de Liège svp, sauce chocolat noire et chantilly). Puis j'en ai lu deux autres de la même autrice, mais j'ai définitivement préféré le premier.

La collection s'appelle Regency et Evie Dunmore utilise ses connaissances sur la période de la régence en Angleterre, pour imaginer ses personnages féminins qui sont, des suffragettes...il y a des scènes érotiques, mais moi j'aime bien et je pense que la morale peut vite tuer le plaisir (qui est saint entre des personnes adultes et librement consentantes)

Disons que je n'en lis pas régulièrement, mais si l'envie m'en prend, je n'ai ni honte ni scrupule à me jeter sur le premier (livre) venue, peu importe sa couleur. :cheers:

Clairement, je n'ai rien contre les histoires d'amour, que ce soit le centre de l'intrigue ou pas, car j'estime que ça n'empêche pas de rester critique. Je m'envoie aussi tous les ans, et très allègrement, des téléfilms de Noël tout mon entourage le sait et on en rigole régulièrement. Je me suis fait tous les Jane Austen, j'ai lu et regardé à plusieurs reprises le Journal de Bridget Jones, oui je suis coupable.

Après, j'avoue que je ne suis pas très à l'aise avec la hiérarchisation des genres, car ça renvoie à juger constamment les autres... J'ai une amie qui adore lire des Harlequins et doit se justifier constamment du pourquoi elle lit "ça" alors que c'est une fille « intelligente » etc...

Par exemple, je déteste Proust, j'ai essayé de lire « Du coté de chez Swann » (durant ma période "lectures de classiques" et j'ai dû abandonné, car je trouve ça inaccessible pour moi, les phrases sont hyper longues, les tournures complexes, brefs, aucun plaisir :nesaitpas: .

Pour moi un bon livre est juste un livre qui me plaît, littéraire ou pas.

Enfin, la notion de "plaisir-coupable" est pour moi un non sens (si on est coupble il est où le plaisir?)

J'ai voté "autre" et "pendant les vacances"(qui pour moi se traduit par occasionnellement/ quand l'envie m'en prend )

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Judith
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Judith »

@Nina Caprice lire Harlequin pour améliorer son orthographe, c'est génial! :)
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Nina Caprice
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Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?

Message par Nina Caprice »

@Judith Merci, c'est ce que j'appelle du bricolage :huhu:

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