Affect et intellect - les concilier?

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Klr
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Affect et intellect - les concilier?

Message par Klr »

Bonjour,

Après quelques échanges avec certin.es d’entre vous dans Questions à la con, voici un sujet que j’aimerais aborder.
Il s’agit du lien entre affect et intellect (je sors volontairement du sujet tout ce qui est sensibilité sensorielle et physique, ça n’a rien à voir avec ce que je souhaite traiter ci-dessous). Je souhaite le relier à la douance ou plus simplement une capacité de raisonnement légèrement plus rapide en mettant à contribution sa matière grise, car je pense que le fait de s’engager cérébralement est déterminant dans la gestion que l’on peut faire de ses affects, mais peut provoquer une mise à distance des liens émotionnels qui nous relient les un.es aux autres, et à soi.

J’ai beaucoup lu dans la littérature best-sellers que les surdoué.es sont très émotifs, qu’iels ressentent tout puissance 1000, qu’iels ont une hyper-empathie, qu’iels sont souvent hypersensibles, etc. En gros, il me semble que ça fait à peu près 15 ans qu’on parle de ça, et je ne sais pas ce qu’on disait avant par ignorance, je ne suis pas aller chercher. En tout cas quand j’ai fini par aller passer un test pour démonter à mes potes qu’ils avaient tort et que j’en avais assez qu’on m’embête avec ça, et que donc c’est moi qui avais tort bref, j’ai d’abord, comme beaucoup d’entre nous, commencé par lire les écrits les plus simples d’accès, comme Sciaux Facchin et Kermadec par exemple, et la plupart des écrits qu’on trouve sur internet en médias mainstream. Heureusement que j’ai quand même creusé un peu plus loin, sinon je pense que je me serais vautrée.
On a aussi quelques voix qui s’élèvent, comme avec Gauvrit, Aubertin ou Ramus (je ne passe pas tout mon temps à éplucher tout ce qui se dit sur le sujet non plus), et qui disent qu’avoir un QI élevé n’a pas grand rapport avec le sensibilité par exemple, qu’en tout cas rien n’a été prouvé sur ce sujet. J’avoue que sous cet angle, j’étais soulagée de lire ou entendre de telles choses.
Si j’ai bien saisi, 2 pôles de recherche se font face : la clinique (l’études des personnes qui consultent quand elles consultent) et les neurosciences (passer le cerveau à la loupe).

Pour ma part et mon exemple personnel, il fut un temps où j’étais plus sensible. Et j’explique cela par le fait que je ne savais pas gérer mes émotions, parce que j’étais jeune et en devenir. Il m’a fallu travailler, grandir, afin d’être en mesure de pouvoir le faire, d’être plus sage en quelque sorte, et que le train de la vie me passe dessus avec son lot de grosses tuiles somme toutes assez banales. Mais il ne s’agit que de moi.
J’ai eu un petit passage où j’étais très agacée par ce sujet de l’hypersensibilité. Pour moi, les personnes appelées hypersensibles se résumaient à n’être finalement que des enfants dans des corps d’adultes. Ou être touché par la moindre émotion, c’était finalement prendre toute la place sur le terrain de l’échange. J’en reviens et j’essaie d’être moins dure.

Il y a des personnes qui aiment les maths, le ski, la tartiflette. Mon dada à moi, ce sont les gens. Je passe beaucoup de temps à les observer, à tenter de les comprendre, à établir des sortes de cartes géographiques de ce qu’ils sont, à identifier leurs qualités, leurs défauts, leurs capacités, leurs blocages, etc. Aussi bien des personnes seules que des groupes de personnes : comment on agit en groupe, quelles forces vives faut-il pour que le groupe fonctionne, ce qu’il manque au groupe pour être cohérent, etc. Attention, le comportement des gens me passionne, mais je n’ai pas dit que j’étais d’une grande tolérance pour autant.

Quand j’ai demandé si le sujet avait déjà été abordé sur ce forum dans Questions à la con, Brunehilde a évoqué ce qu’on appelle en psychologie le trouble de la personnalité évitante ( principalement conceptualisé par Millon), à juste titre. Alors dans le questionnement que j’ai, je n’ai pas la sensation qu’il s’agit de ça quand j’évoque le fait qu’analyser souvent et beaucoup nous coupe en quelque sorte de nos émotions.
En gros ce trouble se caractérise comme suit (site internet Cairn) : « La personnalité évitante est donc définie par l’apparition, au début de l’âge adulte, d’un sentiment d’infériorité et d’incompétence sociale, une peur envahissante d’être critiqué ou rejeté et un sentiment permanent de tension et d’appréhension anxieuse. De fait, il y a un évitement et un refus de toute situation sociale, qu’elle soit personnelle ou professionnelle dans laquelle le patient est susceptible d’être jugé ou critiqué… »

Dans ce que je souhaite vous demander, pour celles et ceux que ça intéresse, à savoir si vous aussi, mettre à contribution vos capacités d’analyse des situations ou des personnes, vous coupe de vos affects, je n’évoque pas ici une incapacité à être avec les autres, ou une anxiété suffisamment importante pour nous empêcher de l’être.
Ce que je cherche à savoir, c’est comment (il m’a fallu des années de travail et d’observation pour n’être pas trop mauvaise et précise dans mes analyses je le rappelle) on fait pour retourner dans l’affect quand on a appris à décortiquer un grand nombres de choses concernant sa relation aux autres, les relations entre elles, les interactions diverses.

Parce que finalement, ce que nous souhaitons quand on relationne, c’est de l’amour, sous toutes ses formes (affection, sentiment amoureux, douceur, admiration, etc.), pas un ordi qui nous décortique pour tout comprendre. Alors en ce qui me concerne, une grande partie de ma vie consiste à relationner avec les autres, et de réussir à le faire afin que tout roule. C’est pour cela que j’ai écarté le sujet du trouble de la personnalité évitante.

Ces derniers temps, je m’entraine à essayer de pleurer d’émotion à propos des beaux moments ou des situations tristes par exemple, tout en sachant pertinemment que tout ce qui nous attend finalement, c’est la mort. Je préfère dire la vérité, je n’y arrive pas très bien. J’essaie d’être reliée aux autres par mes émotions, et non plus par des études d’analyse lol. C’est difficile. Et je pense qu’avoir bossé afin de comprendre un peu mieux le monde qui nous entoure, de comprendre ses incohérences, ses paradoxes, sa beauté et son horreur ; et bien ça m’a éloignée en quelque sorte de tout contact premier, « primitif » si on peut appeler cela ainsi. Et en dehors du fait que cela m’est reproché régulièrement (dans les cas de relations intimes où je trouve le langage amoureux établi un peu limité et chiant par exemple), cette approche essentiellement cartésienne (on va tous mourir, ce n’est pas fataliste, c’est bel et bien une réalité) fonctionne mal avec la notion d’amour.
Tout ça pour dire qu’à mon sens, avoir travaillé sur ses capacités de raisonnement quand on possède un moteur qui va légèrement plus vite que la moyenne ne fonctionne pas vraiment avec la sensibilité. Et j’arrive pas à saisir en quoi rapidité de raisonnement et sensibilité émotionnelle serait liés.
Si cela parle à certain.es, allez-y, je suis preneuse de vos avis, de vos éclairages.

Bonne journée,

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homer
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par homer »

Klr a écrit : lun. 1 mai 2023 09:48 Bonjour,
► Afficher le texte
Tout ça pour dire qu’à mon sens, avoir travaillé sur ses capacités de raisonnement quand on possède un moteur qui va légèrement plus vite que la moyenne ne fonctionne pas vraiment avec la sensibilité. Et j’arrive pas à saisir en quoi rapidité de raisonnement et sensibilité émotionnelle serait liés.
Si cela parle à certain.es, allez-y, je suis preneuse de vos avis, de vos éclairages.

Bonne journée,
Bonjour @Klr, je ne connais pas non plus de lien systématique entre rapidité de raisonnement et sensibilité émotionnelle. Il me semble que le lien entre le rapport aux émotions et aux affects d'une personne dépend moins du fait d'être diagnostiqué.e wais positif que de la personnalité et l'histoire de cette personne.
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Klr
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Klr »

Salut @homer , je me demande donc comment ça a pu être corrélé, si ce n'est par les fameux biais psys, à savoir, les surdoué.es qui consultent ont besoin de consulter pour des trucs qui les gênent, notamment sur la gestion des émotions par exemple?
Mais alors, je trouve ça un peu dangereux d'avoir orienté toute une génération de gens qui se posent la question, ou qui ont été testés, et de leur dire ce genre de truc. Je trouve que l'impact peut être énorme.
Perso, j'essaie de me calmer sur le sujet, mais pendant bien longtemps j'ai pensé que je n'avais absolument aucune empathie par exemple parce que j'avais un problème, que j'avais enfoui mes émotions, et tout et tout, et que c'était sûrement parce que j'avais vécu des traumas qui bloquaient mes émotions. Enfin c'est le discours qui fait consensus, surdoué ou pas. Et je ne cherche pas à me la péter ni rien, bien entendu que j'ai vécu des traumas, que parfois je gère mal, et que je n'ai aucune patience par exemple, et que je me roulerais bien parterre en hurlant 1 à 2 fois par an (je le fais très rarement dans ma bagnole du coup). Mais proclamer de tels trucs, à savoir par exemple que les surdoué.es seraient hypersensibles dans nombre de cas, parce que oui, c'est encore énormément véhiculé, c'est franchement limite.

Je te rejoins, la gestion des émotions est propre à chaque personne. Mais j'ai perdu beaucoup de temps à chercher mon problème là dessus, car comme pas mal de personnes, j'ai passé un bilan sur le tard. Donc j'étais lâchée dans la nature avec mon bilan, et des tas d'infos à trier et rien de concret à se mettre sous la dent. Mais je ne vais pas faire un procès inutile.

Est-il donc possible d'avoir une gestion des émotions cartésienne, et si oui, déjà, est-ce que c'est bien? Et en fonction, être surdoué.e peut être une aide à posséder cette gestion cartésienne?

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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par homer »

Klr a écrit : mar. 2 mai 2023 20:45
► Afficher le texte
Est-il donc possible d'avoir une gestion des émotions cartésienne, et si oui, déjà, est-ce que c'est bien? Et en fonction, être surdoué.e peut être une aide à posséder cette gestion cartésienne?
je ne me sens pas qualifié pour donner des conseils éclairés sur ce sujet, tu pourrais certainement en parler avec une personne plus spécialiste. Ceci dit l'expression 'gestion cartésienne des émotions' me parait un oxymore. Devrait-on gérer de façon cartésienne ses émotions quand on écoute une belle musique, lit un texte touchant, ou bien devant une peinture qui nous émeut ?
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Holi »

Il me semble que tu abordes plusieurs points différents dans ton message.

- La littérature et infos concernant les surdoués et l'hypersensibilité :
Klr a écrit : lun. 1 mai 2023 09:48 J’ai beaucoup lu dans la littérature best-sellers que les surdoué.es sont très émotifs, qu’iels ressentent tout puissance 1000, qu’iels ont une hyper-empathie, qu’iels sont souvent hypersensibles, etc.
Klr a écrit : mar. 2 mai 2023 20:45 Mais alors, je trouve ça un peu dangereux d'avoir orienté toute une génération de gens qui se posent la question, ou qui ont été testés, et de leur dire ce genre de truc.
- Ta propre capacité à ressentir des émotions :
Klr a écrit : lun. 1 mai 2023 09:48 Ces derniers temps, je m’entraine à essayer de pleurer d’émotion à propos des beaux moments ou des situations tristes par exemple,
- Ta relation à l'autre, aux autres :
Klr a écrit : lun. 1 mai 2023 09:48 Je passe beaucoup de temps à les observer, à tenter de les comprendre, à établir des sortes de cartes géographiques de ce qu’ils sont,
[/quote]
Klr a écrit : mar. 2 mai 2023 20:45 pendant bien longtemps j'ai pensé que je n'avais absolument aucune empathie par exemple
Pour ce qui concerne la littérature grand public et les infos qui trainent sur internet, il y est dit beaucoup de bêtises. Des tas de trucs accrocheurs qui font vendre et qui rapportent. JSF a fait son beurre avec ce genre d'affirmations erronées. Si tu t'aies promenée sur les différents fils du forum, tu as dû remarquer qu'un grand nombre de ces allégations avait été démonté.
Sur la sensibilité, aujourd'hui, on voit apparaitre des gens HPI ou non, mais qui s'affirment HPE (Haut Potentiel Emotionnel). C'est tendance, mais ça ne peut être mesuré, ni réellement testé... donc... Ils ont trouvé une jolie étiquette qui ne veut pas dire grand chose.

Ta capacité à ressentir des émotions. Je pense qu'il faudrait que tu en parles avec un psy, un spécialiste qui saura avec toi déchiffrer ton ressenti. En précisant que ne pas être capable d'identifier, de reconnaître ses émotions ne signifie pas, ne pas en avoir. Le fait d'intellectualiser systématiquement tes émotions empêche peut-être de ressentir. Ma psy m'avait amené à réfléchir sur le manque de communication entre ma tête et mes émotions, tout décortiquer, analyser, coupe de l'émotion première. J'avais écrit des trucs là dessus à l'époque dans ma présentation.
Ça pourrait être une forme de protection et comme @homer je pense que gérer ses émotions de façon cartésienne est un non-sens.
Ça mérite sans doute d'être creusé avec un psy, si le sujet t'intéresse.

Quant à ta relation aux autres, elle parait, elle aussi, ne relever que de l'intellect, comme s'ils n'étaient qu'un sujet d'étude. Or, ça n'est pas à mon avis ce que sont censées être les relations humaines. La chaleur d'une relation, le bien être des moments partagés, l'émotion d'un regard, le réconfort d'une embrassade, le recul face à certaines attitudes, la sympathie ou l'antipathie dégagée au premier regard...
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André

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Pascalita
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Pascalita »

Bonjour Klr,

Au sujet des relations avec les autres, et de la manière dont on les aborde (plutôt sur le versant intellectuel ou plutôt sur le versant émotionnel), je pense que ça dépend à la fois de nos domaines de facilité et de la manière dont nous avons appris ces relations petits.

Je suis arrivée à l'âge adulte en n'ayant que des relations intellectuelles aux autres. Au point que j'étais quasiment incapable de toucher quelqu'un, en tout cas d'une manière qui engage plus, ou qui signifie une émotion ou un sentiment. Mon corps était juste l'habitacle de mon esprit, à la façon d'une boîte de conserve. Il y a évidemment eu des choses compliquées... C'est peu de le dire.

Dans mon cas, je vois plusieurs sources à cela : d'abord, oui, j'étais très à l'aise sur le plan intellectuel, et c'est peut-être à cause du hpi ; mais parallèlement, il y a eu un manque certain au niveau des affects : des liens qui ne se sont pas construits, une communication émotionnelle qui n'a jamais eu lieu (ni la communication sans mots, le partage d'émotions, ni la communication de mes émotions par des mots, d'ailleurs). Les deux associés m'ont amenée à cette manière uniquement intellectuelle de concevoir les liens avec les autres, et d'être en lien. J'ai dû apprendre tout le versant émotionnel, corporel : apprendre à le ressentir d'abord, puis apprendre à le communiquer, à le partager. Mais ça dépasse le lien aux autres, c'est l'ensemble du lien au monde, et de la perception du monde, qui a changé. Tout ce qui passe par le ressentir et le sentir.


Au sujet de la "gestion des émotions", je pense aussi qu'une "gestion cartésienne" est une gageure, voire un non-sens. Ce qu'on ressent ne me semble pas gérable sur le moment ; peut-être peu à peu, en avançant en âge et en apprenant à reconnaître et deviner à l'avance ce qui nous met dans tel ou tel état... Et on pourrait alors réagir plus vite à certains débordements, éventuellement les éviter (si on le souhaite, je vois là surtout des émotions comme la colère ou la douleur).


Le passage suivant de ton premier post m'a beaucoup intéressée :
Klr a écrit : lun. 1 mai 2023 09:48 Ces derniers temps, je m’entraine à essayer de pleurer d’émotion à propos des beaux moments ou des situations tristes par exemple, tout en sachant pertinemment que tout ce qui nous attend finalement, c’est la mort. Je préfère dire la vérité, je n’y arrive pas très bien. J’essaie d’être reliée aux autres par mes émotions, et non plus par des études d’analyse lol. C’est difficile. Et je pense qu’avoir bossé afin de comprendre un peu mieux le monde qui nous entoure, de comprendre ses incohérences, ses paradoxes, sa beauté et son horreur ; et bien ça m’a éloignée en quelque sorte de tout contact premier, « primitif » si on peut appeler cela ainsi. Et en dehors du fait que cela m’est reproché régulièrement (dans les cas de relations intimes où je trouve le langage amoureux établi un peu limité et chiant par exemple), cette approche essentiellement cartésienne (on va tous mourir, ce n’est pas fataliste, c’est bel et bien une réalité) fonctionne mal avec la notion d’amour.
Tout ça pour dire qu’à mon sens, avoir travaillé sur ses capacités de raisonnement quand on possède un moteur qui va légèrement plus vite que la moyenne ne fonctionne pas vraiment avec la sensibilité. Et j’arrive pas à saisir en quoi rapidité de raisonnement et sensibilité émotionnelle serait liés.
Et notamment ça : "cette approche essentiellement cartésienne (on va tous mourir, ce n’est pas fataliste, c’est bel et bien une réalité) fonctionne mal avec la notion d’amour". Sur le plan intellectuel, peut-être. Mais justement, les émotions sont ressenties. Et on peut les ressentir même en sachant qu'on va tous mourir (je suis bien d'accord, c'est une réalité, et pas du fatalisme, ou du pessimisme). C'est une sorte de petit miracle, pour moi, d'ailleurs. C'est magnifique, et c'est ce qui fait que j'aime la vie. Ressentir la beauté du monde, m'en émerveiller (et c'est toujours renouvelé), et ressentir de l'amour pour les choses ou les gens (ou les animaux) autant qu'en ressentir de leur part.
Je dirais au contraire de toi qu'utiliser ses capacités de raisonnement, son moteur (qui va plus vite certes, mais ça doit marcher aussi avec un moteur moins rapide) fonctionne bien avec la sensibilité : prendre conscience de ces petits miracles que sont la beauté, les sentiments, l'émerveillement, l'amour, et y penser, les décuple. Sans angélisme ou aveuglement, mais juste dans la capacité à voir du beau et du bon, et à s'en sentir vivre.
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Shingouz »

@Klr, intéressant sujet que je qualifierais de "psylosophique".
@Holi a très bien résumé ce que je pense du sillon creusé par JSF concernant la relation avancée entre HPI et hyper-émotivité et de l'émergence des HPE (ma DRH adore ça... tu m'étonnes). Je ne crois pas en leur corrélation avérée, même si j'en ai personnellement fait l'expérience inverse.

Petit, je penchais pour ma part plutôt du côté hyper-émotif et je m'en suis un peu détaché en vieillissant (et en échangeant avec plusieurs Psys, une fois devenu adulte).
Cela m'a conduit sur une voie diamétralement opposée à la tienne : je ne m'intéresse (un peu) aux relations humaines que depuis peu de temps car je les ressens pour ma part comme des distractions au mieux, des agressions émotionnelles au pire. Et si je m'y intéresse, c'est pour mieux les désamorcer...
L'affect est chez moi assez peu contrôlable et j'ai mis longtemps à l'accepter car j'ai petit toujours voulu le contrôler au maximum, car "ça fait mal". Je n'y suis pas arrivé bien entendu et depuis quelques années, je m'entraine plutôt à faire la séparation entre ce qui vient de moi et ce qui vient des autres. Je pense alors que le caractère HPI est pour moi une aide pour cela, mais qu'il n'a rien à voir avec mon affect. Ainsi, j'ai mainte fois croisé des gens à l'affect sur développé mais qui n'étaient pas HPI : ces deniers le vivaient bien, même si ça leur posait problème également, et ne se posaient pas toutes les questions que je pouvais moi me poser...
Je m'appuie donc sur mon HPI comme sur un levier pour appréhender mon affect envahissant mais je me vis comme moi-même, en aucun cas comme une généralité.

D'ailleurs, j'ai remarqué que deviens maintenant insensible à beaucoup de choses auxquelles "je ne devrais pas". J'avais ainsi ouvert un sujet sur ce que j'appelais mon "égoisme de survie" : Comme j'ai appris à devenir égoïste
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Gail »

Arg! C'est frustrant, j'aurais tellement à dire là dessus mais je suis sans internet pendant encore au moins 15 jours... :doh:

En très raccourci, je voulais dire qu'il y a plein de choses différentes qui s'entremêlent dans ce sujet.
Il peut y avoir une dissociation importante affect/intellect dans certains troubles du développement et dans des pathologies psychiatriques. Et il peut y avoir une dissociation qui se construit de façon plus ou moins consciente pour se protéger, soit pour faire face à des situations où les affects seraient trop compliqués à gérer soit parce qu'il y a une "intensité excessive" mal vécue.

Dans le premier cas, je ne pense pas que les personnes puissent modifier cette séparation mais elles peuvent éventuellement apprendre à comprendre le fonctionnement des autres pour limiter les incompréhensions.

Dans l'autre cas, il y a un risque de ne plus rien ressentir et de se sentir vide, surtout lorsque ça s'est fait inconsciemment.

Se mélangent aussi la capacité à comprendre ses propres émotions, les gérer, les recevoir, l'intensité ressentie et la capacité à comprendre les émotions des autres.... Il me semble que "gérer les émotions" s'utilise pour dire que les émotions ne contrôlent pas la personne, qu'il est possible de réfléchir et d'agir tout en ressentant l'émotion. On peut donc gérer des émotions intenses et ne pas gérer des émotions plus faibles.

Personnellement, je pense que j'étais "émotionnellement amplifiée " quand j'étais petite (petit bonheur = joie immense, petit malheur = désespoir profond etc...) et très sensible aux réactions des autres. J'ai basculé petit à petit dans l'hypercontrôle jusqu'à en étouffer totalement mes émotions. Cela m'a permis de ne pas trop mal vivre les études de médecine (en stage au SAMU ou en réa néonatale, il vaut mieux pouvoir compartimenter affects et intellect). En contrepartie, je ne ressentais plus grand chose...
C'est finalement la naissance de mes enfants qui a levé le verrou... sauf que 10 ans après, j'en suis encore à apprendre à comprendre/accepter/gérer ces émotions amplifiées :lol:

Je me suis demandée :
@Klr Tu veux changer pour concilier tes affects et ton intellect ou pour ne plus braquer les autres?
Parce que, dans le 2ème cas, pas besoin de changer, il faut "juste" intégrer le fonctionnement des autres pour filtrer ce qui pourrait choquer...
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Brunehilde »

Hello @Klr, comme je m'étais permis de répondre pour le premier post, je vais te répondre ici aussi :) N'hésite pas à me corriger car je vais faire des suppositions, et on sait la précision assez vague qui va avec ;)

D'abord merci pour toutes ces précisions sur ton ressenti, si j'ai bien compris ton hypothèse personnelle est que le haut potentiel et le fait d'avoir une analyse plus rapide et performante qui en découlerait induiraient un détachement émotionnel car feraient prendre automatiquement du recul sur le monde et les gens qui nous entoure.

Pour le lien entre HPI et hypersensibilité, les études qui se sont penchées sur le sujet se basent sur le questionnaire d'Aaron qui est une auto-évaluation, avec tous les biais que cela induit, donc pas excessivement solide (et même comme ça aucune corrélation n'a été trouvée donc).
De ce que j'ai pu en lire le problème vient aussi du fait qu'on ne sait pas vraiment mesurer la sensibilité , on peut éventuellement détecter les réactions émotionnelles inappropriées liées à la mauvaise interprétation des expressions faciales (il me semble que ce genre de test est utilisé pour l'autisme, à vérifier), mais on ne peut pas mettre un gradient sur tous ceux qui ont des réactions émotionnelles normales, personne ne peut vous dire si vous êtes sensible à 20%, 40% ou 98%, donc déterminer "l'hypersensibilité", voire le fameux (hem) "HPE", de la même manière que pour le QI, ben pour l'instant ce n'est pas possible. Ça ne veut pas dire que ça n'existe pas, mais bref pour l'instant la réponse raisonnable c'est "on ne sait pas".

Si tu as déjà entendu parler du podcast "Intensément" il y a eu dedans quelques bonnes interview sur le sujet, je te mets des liens ci-dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=osBpfuU ... entpodcast
https://www.youtube.com/watch?v=UNG4yhy ... entpodcast
Klr a écrit : lun. 1 mai 2023 09:48 Quand j’ai demandé si le sujet avait déjà été abordé sur ce forum dans Questions à la con, Brunehilde a évoqué ce qu’on appelle en psychologie le trouble de la personnalité évitante ( principalement conceptualisé par Millon), à juste titre. Alors dans le questionnement que j’ai, je n’ai pas la sensation qu’il s’agit de ça quand j’évoque le fait qu’analyser souvent et beaucoup nous coupe en quelque sorte de nos émotions.
En gros ce trouble se caractérise comme suit (site internet Cairn) : « La personnalité évitante est donc définie par l’apparition, au début de l’âge adulte, d’un sentiment d’infériorité et d’incompétence sociale, une peur envahissante d’être critiqué ou rejeté et un sentiment permanent de tension et d’appréhension anxieuse. De fait, il y a un évitement et un refus de toute situation sociale, qu’elle soit personnelle ou professionnelle dans laquelle le patient est susceptible d’être jugé ou critiqué… »
Attention concernant ce concept, ce que tu cites ici, c'est plutôt le cas extrême de l'évitant, je pense que peu de gens arrivent à ce point. Comme bon nombre de troubles il ne s'exprime pas toujours entièrement. Tu peux très bien n'être impacté que dans le milieu personnel ou intime par exemple, ou être tout le temps avec d'autres personnes mais ne jamais révéler vraiment ta personnalité. On peut aussi rapprocher ça du faux-self, quand tu te construits une personnalité pour t'intégrer ou être accepté, ou alors chez certains ça s'exprime par un caractère je-m'en -foutiste car ils veulent faire croire que rien ne les touche, pour mieux éviter les interactions qui leur posent problème.
Bref c'est assez complexe, donc je te conseille de creuser plus les subtilités de la chose pour te faire une idée plus approfondie.
La thérapie des schémas est aussi intéressante à cet égard (elle s'appuie en partie sur l'attachement) et explique bien toutes les réactions possibles à différents traumas sociaux.
Je n'ai bien sûr aucune certitude te concernant, mais sache que le concept est bien plus nuancé que ça.

Personnellement je ne pense pas qu'un HPI seul puisse être la cause des problématiques que tu exposes, par contre il est possible que ça te permette de mieux comprendre les autres, dans le but d'avoir de meilleures relations, comme une tactique en fait, pour mieux appréhender. Malheureusement ça ne suffit pas, les émotions sont essentielles dans les relations proches.

Je comprends le fait que tu "décryptes" les gens, car je fais exactement la même chose, moi je vois chaque personne comme une espèce d'algorithme, avec plein de mécanismes à découvrir, je fais comme une carte de chaque personne avec ce que je sais, ce que je suppose, tout ça pour faire des prédictions sur leurs réactions potentielles.
Pendant longtemps j'ai vécu enfermée dans les désidératas (connus ou supposés) des autres, et j'ai occulté un pan de moi-même inconsciemment. J'avais des émotions mais je planquais sous le tapis celles qui ne permettaient pas de faire société, et je laissais uniquement les "bonnes" émotions ressortir.
Ça m'a coûté cher en terme de carrière pro et de bien-être personnel et il a fallu à un certain stade détricoter tout ça pour aller mieux.

Aujourd'hui j'accepte mieux mes ressentis, et ça me permet de mieux contrôler mes réactions car je comprends d'où ça vient.
Il faut aussi savoir qu'on a tous des émotions et qu'on ne se rend souvent pas compte que ce sont elles qui nous influencent la majorité du temps, de manière automatique et donc indétectable au premier abord.

La bonne nouvelle c'est que le HPI ça peut aider pour détricoter tout ça ;)

Et je précise qu'aujourd'hui je continue toujours de "cartographier les algorithmes", mais je peux y ajouter les émotions diverses que je ressens et les combiner avec, pour mieux comprendre comment j'appréhende les personnes.

Bref la compréhension des émotions c'est un outil en plus, et pour bien l'utiliser, il faut apprendre à leur laisser leur place.

Bon courage en tout cas dans tes recherches sur toi-même, j'espère que tu trouveras :)
Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !
:guitare

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Klr
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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Klr »

Bonsoir,
Déjà, un grand merci pour vos réponses, que je trouve pertinentes chacune à leur manière. Vraiment merci!

Oui, j'ai volontairement abordé plusieurs choses dans ce sujet car pour moi elles s'entremêlent.

En gros il s'agirait de tirer au clair :
- ce qu'on met dans l'affect, les émotions, la sensibilité ; ou pour la faire courte, un rapport de relation au monde et/ou à soi avec les vivants/soi/les choses difficilement contrôlable (pleurer en écoutant du freejazz sans saigner des oreilles ou dézinguer calmement son patron quand il vire 2 personnes injustement par exemple), pouvant en revanche être matricé par les évènements de son histoire propre (en remontant la plupart du temps aux temps forts de la petite enfance), et ça on doit avoir de quoi étoffer sur le sujet dans ce forum ;
- ensuite, si je vous lis bien, les hypothèses du pourquoi on entretient des relations x² avec ses propres affects ;
- puis, si cela pose problème, identifier grâce à la psy, le trouble se rapprochant le plus du fonctionnement posant problème, et établir le plus factuellement possible d'ailleurs si c'est un fonctionnement spécifique de la personne OU un trouble (enfin, un trouble est un fonctionnement) ;
- Enfin, remédier, à l'aide de pros ou pas (j'ai passé pas mal d'années en analyse et psys très variés, je reste sur ma faim globalement, mais sans les blâmer du tout, c'est peut-être moi qui n'ai pas assez poussé, mais j'en ai eu marre de me décortiquer autant, j'ai saturé) si cela semble nécessaire.

Mes questions ou remarques en vrac à vous (mais si ça vous soule, pas de problème si vous ne répondez pas, c'est cool que vous ayez pris le temps de donner votre avis dans un premier temps). J'émets un gros point d'interrogation sur une éventuelle pathologisation de l'émotion de départ. C'est pas qu'on n'est pas tous et toutes plus ou moins malades hein, mais est-ce que c'est pathologique?

@Brunehilde : Peut-on parler d'un trouble s'il n'est pas entièrement là, et pas simplement de passages névrotiques tranquilous et normaux de la vie quotidienne? Par exemple, je suis parfois émotive, parfois très en joie, parfois parano, parfois reloue narcissique, sans pour autant que ce soit associé à un trouble. Donc un trouble serait déjà un pattern récurrent de ce qu'on pourrait communément appeler un comportement chelou ou inadéquat ou destructeur ou inapproprié?
Je regarderai la thérapie des schémas.

@Gail : je capte ton truc d'émotionnellement amplifiée. De mon côté, enfant, j'étais surtout la plupart du temps heurtée par les Autres, mais ce n'est pas le sujet je pense (j'ai peut-être une grosse poupoutre dans l'oeil).
Pour répondre à ta question, j'aimerais tout simplement avoir plus d'affect (il n'y a rien à concilier pour le moment, lol, il me manque des cartouches côté affect). Bien entendu que je braque régulièrement les autres (pas les ami.es dont je suis très proches en général, je suis très attentive à fournir ce qu'il faut, c'est dans l'effort mais j'aime ça à peu près), parce que je ne me tais pas. Et pourtant je ne suis pratiquement jamais mise sur le banc de touche ou ghostée relationnellement parlant. Mais on dirait que c'est douloureux d'être à mes côtés (j'exagère à mort là, je ne suis pas le centre de la vie des autres, mais il est 23h51 et mes yeux veulent se fermer)

@Shingouz : Pas mal de prendre parti de ne pas être en relation à intensité importante avec les autres, au final. De prendre la solution "merci, mais sans moi" si je comprends bien. Et si je comprends toujours bien, tu vis mieux ainsi (j'irai lire demain ce que tu as écrit sur le sujet)? Car oui finalement, pourquoi ne pas prendre cette voie là? Sans forcément ressembler à la dame aux chats dans le dessin animé Les Simpsons d'ailleurs... Ton parti est tentant, même si pas super bien admis socialement du coup. j'aime bcp "des distractions au mieux, des agressions émotionnelles au pire".

@Pascalita : c'est intéressant d'utiliser son moteur de cerveau pas trop dégueu finalement pour au contraire apporter plus d'affect. Je comprends ce que tu veux dire. Mais en ce qui me concerne cela provoque vraiment l'effet inverse. En général plus je réfléchis, plus j'analyse, plus il m'est difficile de prendre une personne/un paysage/une situation (la musique ça va à peu près) dans sa globalité. Mais je vois l'idée, et elle est bonne. Et ce que tu évoques de ton fonctionnement me parle. J'habite pour ma part plus mon corps. Mais oui, dans les moments de tendresse par exemple, je dois penser que oui, là, c'est bien si je prends la main de la personne, ce genre de truc. Ca ne vient pas tout seul.


@Holi : merci d'avoir synthétisé les points abordés. Et oui, la littérature tend à dézinguer l'hypersensibilité corrélée aux surdoué.es. M'enfin pas tout à fait encore, les best-sellers restent les best-sellers et je les trouve assez dangereux. Personnellement je me sens capable d'identifier mes émotions. Mais la plupart du temps je n'en ai que très peu. Et je suis d'accord, il est dommage de ne relationner qu'en terme de cas d'études. C'est dommageable pour les autres, souvent, dès que ça va trop loin dans l'intime (sinon j'ai une vie sociale satisfaisante par ailleurs, j'ai pris grand soin d'avoir un bel entourage à mes côtés). Et moi je mets du temps à capter. Car j'aime quand même les autres. Il y a de l'amour, je le pense vraiment en plus.

@homer ; tu as raison, une gestion cartésienne des émotions, c'est un peu bullshit. Faut que je trouve mieux pour exprimer ce que je souhaite dire.

Et re-merci. Je vais dormir, je tape sur le clavier encore pire qu'un agent des forces de l'ordre en pleine rédaction d'un PV.
Bonne soirée/nuit/jour à vous

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Re: Affect et intellect - les concilier?

Message par Klr »

Bon, j'ai édité 2 fois le message, je n'arrive pas à supprimer. Alors j'écris autre chose dans le corps de la fenêtre de message. Un grand bravo à moi-même :clap:

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