Up and down

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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Zelmoed
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Up and down

Message par Zelmoed »

Bonjour,
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J'aimerais avoir votre retour d'expérience sur un fonctionnement en up/down. Je ne parle pas de fluctuations d'humeur, qui sont très humaines et courantes, et nullement pathologiques... Je parle vraiment d'avoir des pics émotionnels très forts, qui font que en up, c'est une explosion physique, intellectuelle, émotionnelle qui envahit tout l'être et peut provoquer des comportements borders ; et en down l'équivalent dans le fond du trou... je ne peux pas parler de bipolarité, qui est un sujet en soi et nécessite un diagnostic et je n'ai aucune légitimité pour en parler. Et justement, en dehors d'avoir un diag et donc une réponse médicale (quelle qu'elle soit), comment gérez-vous cela si vous êtes concernés ? quels sont les manifestations, les impacts, les réponses ?

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PointBlanc
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Re: Up and down

Message par PointBlanc »

J'alterne les phases d'exaltation et d'autres qui me conduisent à la limite de l'effondrement psychique.
Il y a des jours où je me sens tellement heureux de faire ce que je fais - d'avoir bien fait ce que je fais, surtout - que je me dis sans plaisanter que je pourrais mourir à cet instant précis et que ça ferait la meilleure fin que je puisse espérer : je me sens, pour le dire simplement, à l'endroit exact que je suis supposé occuper, et j'en pleurerais presque de soulagement.
Et puis il y a les jours comme aujourd'hui où tout vire au noir, où je me sens incapable de faire face même à la plus dérisoire des contrariétés, où je voudrais me murer au fond d'un trou et n'en sortir qu'après des siècles. Je tiens à peine debout, ma voix s'étrangle, la moindre conversation ordinaire me lessive. Je ne peux plus fonctionner normalement, je ne veux ni m'alimenter ni quitter mon appartement. Assez curieusement je ne veux pas mourir dans ces moments-là, je veux seulement cesser d'avoir à bouger. Je trouve en général assez d'énergie pour assurer le service minimum (manger, rester propre) mais je suis (ou je me crois) incapable de faire mon métier.
Ce matin je suis remonté au collège après quelques jours d'arrêt et j'en suis redescendu au bout de dix minutes, avant même le début du premier cours, parce que je me sentais indifférent aux autres, au bord des larmes, comme un animal blessé.
Il y a une semaine de ça je suis redescendu chez moi à la fin de ma journée de cours avec l'impression d'avoir fait du mieux que je pouvais pendant six heures, d'avoir remporté des victoires, agi en bien, d'avoir gagné le droit à un peu de joie et de tranquillité.

Comment je gère ça ? Dans des moments comme celui-ci, jusqu'à présent, j'attendais que ça passe. Aujourd'hui je me demande si je ne vais pas devoir prendre la chose un peu plus au sérieux ; mes préventions à l'égard de la psychiatrie sont nombreuses, et j'ai trop d'orgueil pour accepter facilement de "me faire aider". Et puis j'ai maintenant le réflexe de mettre ça sur le compte de la sclérose en plaques - autrement dit ça n'est que physiologique, un psychiatre n'y pourra rien - quand je ne me cache pas derrière cette citation de Krishnamurti selon laquelle, en gros, c'est un signe de bonne santé mentale que de souffrir dans un monde malade.
Mais pour l'instant, oui, ma réponse, c'est de patienter quelques jours, de remettre un peu d'ordre dans les affaires courantes en attendant, de lâcher la bride à une ou deux compulsions inoffensives.
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Zelmoed
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Re: Up and down

Message par Zelmoed »

Merci pour ta réponse @PointBlanc on a beaucoup en commun...

ah oui j'ai aussi cette réflexion, mourir dans ce moment précis où je suis à l'apogée de ce up, juste sur ce point de bascule... comme un moment d'éternité...
► Afficher le texte
pour faire le lien avec un autre sujet (le décalage), ressentir ça c'est bien la preuve qu'au quotidien, se sentir en décalage est une souffrance parfois. C'est comme pour ce sujet, ça dépend de l'intensité de ce qu'on vit... loin d'être un lieu commun ou une posture rabâchée dans les blogs sur les hpi, c'est une réalité qui a de vrais impacts et qui peuvent presque handicaper.

pareil aussi pour la maladie... j'ai également une maladie chronique et oui ça devient difficile de savoir ce qui en fait partie ou pas... mais je dirais, eh bien notre profil c'est ça + ça + ça, ce qui fait un tout... sans doute ça n'a pas arrangé les choses, on a une réserve non illimitée d'énergie, et ce que tu passes pour ça, tu ne peux plus le mettre dans la régulation des émotions. Si en plus, comme je l'imagine, la maladie a été un point de départ de remise en question globale, ce qu'on a pu faire des années, parfois on ne veut plus le faire.

encore pareil pour l'aide et la psycho... un ami me disait en rigolant que j'étais peut être prétentieuse si je pensais pouvoir me passer d'un pro (il me disait : c'est comme disons la physique quantique, tu peux l'apprendre dans ton coin avec un bouquin, mais bon tu peux aussi aller plus vite et te faire aider d'un prof ou d'un expert)... et je suis suivie depuis 6 mois par une psy, sauf que là, et c'est ma question suivante, j'ai peur de quitter tout ça, tout ce plein d'émotions, j'y suis attachée...

Et en règle générale, tu as quel tempérament ? parce que là, ces pics, c'est du non continu, c'est l'extrême de ce cycle...

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Re: Up and down

Message par InMedio »

Hors-sujet
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Re: Up and down

Message par PointBlanc »

En règle générale, j'oscille quand même beaucoup, même à un degré bien moindre d'intensité ; ça change dans le cours d'une journée. Mais à ça je me suis habitué.
Si on fait une moyenne, je suis à ranger dans la catégorie des dépressifs affables.
Hors-sujet
@InMedio : je n'avais tellement pas saisi ton message que j'ai cru que tu t'étais trompé de fil et qu'il s'agissait d'un indice pour le mot du jour.
Résultat : j'ai perdu un coup. Déjà que j'en suis à près de deux cents.
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Zelmoed
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Re: Up and down

Message par Zelmoed »

Hors-sujet
et voilà un lien, ça fait toujours du bien d'écouter du bon son : https://www.youtube.com/watch?v=nDbeqj-1XO
dépressif, je comprends, mais affable ? ça veut dire que tu n'es pas agressif ? :huhu:

mais en fait... tu les aimes, ces pics ? et physiquement, les up, ça donne quoi ? tu fais parfois des trucs inacceptables socialement ? (genre inonder les gens de messages couillons et sirupeux, comme ça a pu m'arriver ? (la honte) (genre j'aime le monde) (alors qu'en vrai... bah non en fait, la plupart du temps je préfèrerais être dans une grotte)
(et du coup tu lis dans le regard des autres "il lui arrive quoi ?" ou pour ceux qui connaissent déjà "ah mer*e elle nous refait un pic, tous aux abris")(et donc perso je freine des 4 fers en vérifiant que ce que j'ai envie de faire là tout de suite passera... ou pas...)

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Re: Up and down

Message par PointBlanc »

Zelmoed a écrit : ven. 25 mars 2022 13:06dépressif, je comprends, mais affable ? ça veut dire que tu n'es pas agressif ?
Affable, ça veut dire que je suis poli, souriant et serviable la plupart du temps. Je peux être colérique, mais je ne suis pas agressif. Je n'ai rien contre les autres, que je plains plutôt, même si je ne sais pas toujours quoi faire avec eux.
Zelmoed a écrit : ven. 25 mars 2022 13:06mais en fait... tu les aimes, ces pics ? et physiquement, les up, ça donne quoi ? tu fais parfois des trucs inacceptables socialement ?
Je n'aime pas être au fond du trou, d'autant que le physique a tendance à s'aligner sur le psychologique dans ces moments-là. Les "up" n'ont rien de bien spectaculaire, j'ai davantage d'énergie, je me déplace plus facilement, j'oublie même la maladie, mais je ne fais rien qui soit "inacceptable socialement." Je n'aime pas froisser, je n'aime pas envahir, partant du principe que les autres ont déjà assez à faire avec ce qu'ils sont.
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Re: Up and down

Message par Cobb »

Bonjour,
Zelmoed a écrit : ven. 25 mars 2022 11:23J'aimerais avoir votre retour d'expérience sur un fonctionnement en up/down. Je ne parle pas de fluctuations d'humeur, qui sont très humaines et courantes, et nullement pathologiques... Je parle vraiment d'avoir des pics émotionnels très forts, qui font que en up, c'est une explosion physique, intellectuelle, émotionnelle qui envahit tout l'être et peut provoquer des comportements borders ; et en down l'équivalent dans le fond du trou...
Je connais aussi des périodes où je crois que je peux tout faire (façon de parler) qui se bagarrent la place avec des périodes où je crois que je ne peux rien faire. Les phases très positives durent peu de temps : souvent un ou quelques jours. Les phases négatives peuvent durer très longtemps... Des très très négatives, je n'en ai pas connues énormément (peut-être moins d'une dizaine) : dans celles-là, aucun espoir, sauf un seul, qui devient une perspective lumineuse quasiment, c'est une pensée qui m'a soutenu.

Je ne suis pas toujours dans des phases comme décrites plus haut. Je les vis souvent.

Je ne peux pas détailler tout ça sans parler d'une façon de vivre les choses très changeante, comme une forme d'exploration de plusieurs façons d'être. "Je ne peux pas" n'est pas une figure de style, je veux vraiment dire que je ne vais pas en parler :)
Zelmoed a écrit : ven. 25 mars 2022 11:23Et justement, en dehors d'avoir un diag et donc une réponse médicale (quelle qu'elle soit), comment gérez-vous cela si vous êtes concernés ? quels sont les manifestations, les impacts, les réponses ?
Il y a des périodes dans lesquelles, je gère bien, c'est-à-dire que je ne vis pas dans des extrêmes, je suis heureux d'avoir une vie "réglée", je reste fidèle à des routines qui encadrent (je ne sais pas si l'expression est la bonne). Sauf si je fatigue, ou si on me stresse intensément (les deux sont liés, je me rappelle, Zelmoed, que tu évoquais la théorie des cuillères ;) ), mon équilibre dure. Si, en revanche, l'équilibre ne tient plus, je le paye : je remets maladivement le système rigide en question. Sans équilibre, une addiction sert à "contrôler" une autre addiction : c'est un cycle vicieux, une descente. Cette descente est tentante pour vivre des choses vraies.

La partie haute, j'y suis déjà resté un certain temps. Tout devient simple. Il n'y a plus d'enjeu personnel. C'est troublant, car c'est un autre point de vue qui éclaire (pour les cas où la période haute n'est pas simplement un excès d'optimisme dû à quelques biais cognitifs : une exaltation pour l'exaltation).
(Je mets un passage sous spoiler, car je le trouve négatif : pas très négatif, mais bon...)
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Ajout après relecture : Ça me frappe, c'est "la partie haute" que j'ai caché sous spoiler, c'est celle-là que je situe comme "intolérable", apparemment.

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Pascalita
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Re: Up and down

Message par Pascalita »

Zelmoed a écrit : ven. 25 mars 2022 12:33 pour faire le lien avec un autre sujet (le décalage), ressentir ça c'est bien la preuve qu'au quotidien, se sentir en décalage est une souffrance parfois. C'est comme pour ce sujet, ça dépend de l'intensité de ce qu'on vit... loin d'être un lieu commun ou une posture rabâchée dans les blogs sur les hpi, c'est une réalité qui a de vrais impacts et qui peuvent presque handicaper.
Entièrement d'accord sur la fin, mais le lien avec le hpi n'est peut-être pas aussi évident. Idem d'ailleurs pour le sentiment de différence. Il y a des hpi qui ne ressentent pas de décalage avec les autres, des hpi qui ne fonctionnent pas en up/down, et d'autres encore pour lesquels ces ressentis/fonctionnement sont identifiés (par eux-mêmes) mais pas vécus comme une souffrance - ou en tout cas pas globalement, de manière déterminante sur la qualité de vie ou la santé psychologique.

Il faut donc, je pense, se méfier de ce lien, même s'il peut apparaître naturel, et de ce côté souffrance qu'on associerait au hpi et qui n'est pas prouvé - ça tend même vers le contraire, d'après plusieurs études (tout en gardant à l'esprit que toutes les études sont marquées de biais). Or si on découple d'avec le côté identitaire que tend à donner l'association hpi-"ceci" (le ceci pouvant être le sentiment de différence ou le fonctionnement up/down ou autre chose encore), on se donne la possibilité d'y réfléchir autrement et d'y apporter un soin qui sera vécu autrement que comme une castration de la personnalité.
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Brunehilde
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Re: Up and down

Message par Brunehilde »

Hello Zelmoed, je partage le même point de vue que Pascalita, à savoir qu'il reste à prouver que le HPI est en lien direct avec ce sentiment de "cyclothymie".
Je mets ici des guillemets car il s'agit du terme médical, qui fait partie du spectre de la bipolarité. Ce n'est pas forcément identique à ce que tu ressens, et seul un professionnel éclairé sur le sujet pourrait en juger, mais c'est effectivement quelque chose qui est souvent rapporté sur le net, et trop souvent/trop vite il est conclu que c'est un effet du surdouement.

J'ai clairement vécu ce que tu décris, des phases d'embourbements puis d'explosions créatives et productrices, et ce depuis très jeune. Ça peut être épuisant, ça peut amener à des regards de travers de la part des autres. J'ai longtemps vu ça moi-même comme une défaillance, une anomalie, mais je me rends compte aujourd'hui que c'est plutôt le jugement des autres qui a transformé ça en problème.

Ce que je constate sur le long terme c'est que la psychothérapie a eu un effet grandement apaisant pour ça, c'est à dire que l'intensité/ la durée des phases négatives ont été grandement diminuées, et les phases positives ne sont plus aussi explosives, mais toujours aussi jouissives, un peu comme si une fois débloquées elles avaient pris leur place légitime et s'étaient "étalées". J'espère que cela te rassurera au sujet de la peur de la disparition de ces phases :)
Il est important d'accepter les choses comme elles viennent et de former un bouclier contre le jugement des autres, cela permet de bien mieux gérer tout ça.

Je pense que ce principe de ne pas avancer de manière continue est un fonctionnement qui peut exister chez n'importe qui, et qu'il faut simplement apprendre à le gérer, avec l'aide d'un professionnel si le besoin s'en fait sentir (et si on le vit mal)
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Re: Up and down

Message par Cobb »

Brunehilde a écrit : ven. 25 mars 2022 15:59 Hello Zelmoed, je partage le même point de vue que Pascalita, à savoir qu'il reste à prouver que le HPI est en lien direct avec ce sentiment de "cyclothymie".
Il y a quand même un lien, même si les deux groupes sont distincts conceptuellement (certains appartiennent aux deux, d'autres à un seul, et d'autres à aucun) : pour moi, il y a un lien entre les pensées vives et l'humeur haute, tout comme il y a un lien entre les pensées vives et les performances intellectuelles "élevées". Ce qui ne veut pas dire qu'une chose mène à l'autre de façon unilatérale, systématique, de manière prévisible. Parfois, les pensées vives débrouillent des problèmes, parfois des pensées lentes (lentes à venir, ou plus méthodiques), mais si la performance est chronométrée, cela change tout : les personne HQI ou THQI sont sans doute plus souvent rapides que lentes.
Sur l'humeur, il suffit de tester en ingérant du sucre. Quand on se sent bien, on est plus vif (et vice versa), non ?
Enfin, c'était juste pour illustrer le lien... :)

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Re: Up and down

Message par lady space »

Sinon, il y a aussi la fameuse intensité dont parle Dabrowski et le groupe autour de lui qui pourrait expliquer l'ampleur des hauts et des bas. (Living with intensity pour ceux qui lisent l'anglais) Ou l'hypersensibilité tellement à la mode en ce moment.

Je ne sais pas s'il y a vraiment un intérêt à relier le constat de la présence des hauts et bas à une autre spécificité quelle qu'elle soit. On peut certes réfléchir à l'interaction des particularités constatées mais de là à établir des relations de cause à effet, il reste encore quelques étapes à franchir je pense.

Et tout cela ne sert pas à grand chose à Zelmoed parce qu'elle ne sait pas encore si elle est concernée par le HPI.
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Re: Up and down

Message par Zelmoed »

c'est ce que j'allais dire, j'ai ouvert le sujet ici parce que j'y suis, mais dans l'absolu je ne le relie pas avec le HPI. Le sujet est le up & down, pas l'interaction entre HPI et ça.

Tu as raison @Brunehilde c'est le regard des autres qui me pose problème en premier lieu. Il concerne ça et bien d'autres choses, d'ailleurs. C'est pourquoi j'aimerais tant qu'on accepte cela, sans doute pour l'autre en admettant et en disant qu'on a du mal à faire face à ce que ça fait d'assister à ça...

Je disais à ma psy que je constatais avec étonnement que les gens autour de moi semblaient moins accepter le up que le down, ce qui me semble bizarre (on préfère les gens qui vont bien que le contraire, non ?) ; et on est convenues que c'est le changement qui choque les gens en fait, et comme les up sont explosifs chez moi, pas dans une violence extérieure mais dans leur intensité et aussi par le fait qu'il est bref, ils surprennent plus que le down que je gère mieux, en pessimiste/dépressive que je suis.
Je hais le up en fait, il me dégoûte comme une belle gueule de bois, juste après arrivent une lucidité terrible et un sentiment de perte de contrôle qui me désespère...

Merci encore @Brunehilde , tu n'es pas la première à me dire que ce qui remplace ces phases est bien aussi, j'ai toujours aussi peur de changer ce schéma, je ne sais pas trop ce qui me fait peur à ce point... un jour mon cerveau me le dira je pense... et alors sera venu le temps de changer. Je peux aller très vite une fois convaincue, mais là je ne suis pas prête.

Edit : @Cobb je n'avais pas lu ton message, et je remonte le fil avant de poster et je tombe dessus... c'est assez troublant cette similitude... sauf que ma lucidité vient après, après le soulagement de constater que je suis sortie de la phase up, une fois que ce soulagement est passé, vient la phase d'analyse et là c'est un drame intérieur...

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Re: Up and down

Message par lady space »

Je ne sais pas comment ça se passe dans ton entourage mais je me demande si ce n’est pas une certaine forme d’exubérance dans les phases up qui serait ressentie comme envahissante par des personnes réservées, introverties ou qui fonctionnent plus en nuances et discrétion. Un peu comme certaines plantes tropicales qui sont jolies à première vue mais qui prennent vite trop de place dans un milieu qui nourrit des espèces plus sobres.

Je sais par exemple que j’ai besoin de me retirer au calme pour recharger mes batteries quand j’ai passé du temps avec des personnes extraverties et surtout quand elles sont impulsives parce que leur présence très marquée me coûte beaucoup d’énergie. Ça va trop vite pour moi, c’est trop fort, trop de stimuli et je vais finir par devoir freiner tout ça ou limiter mon exposition à ce type de sollicitation. Ce n’est pas pour autant que leur bonne forme psychique me dérange, c’est juste que c’est trop « bruyant » pour moi et que j’ai du mal à exister dans tout ça.
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Re: Up and down

Message par Zelmoed »

je comprends ce que tu dis, je suis moi-même introvertie et je prends mon énergie seule au calme...
Je te rassure, je ne suis pas exubérante, juste joyeuse e t souriante, et avec 1000 idées à la minute, et une motivation sans faille. Remarque, j'ai cette réputation... on me dit que les autres se sentent mous à côté de moi qui suis toujours motivée... bref.

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Re: Up and down

Message par Nightingale »

Bonjour tout le monde :coucou:
Brunehilde a écrit : ven. 25 mars 2022 15:59 Hello Zelmoed, je partage le même point de vue que Pascalita, à savoir qu'il reste à prouver que le HPI est en lien direct avec ce sentiment de "cyclothymie".
Je mets ici des guillemets car il s'agit du terme médical, qui fait partie du spectre de la bipolarité. Ce n'est pas forcément identique à ce que tu ressens, et seul un professionnel éclairé sur le sujet pourrait en juger, mais c'est effectivement quelque chose qui est souvent rapporté sur le net, et trop souvent/trop vite il est conclu que c'est un effet du surdouement.

J'ai clairement vécu ce que tu décris, des phases d'embourbements puis d'explosions créatives et productrices, et ce depuis très jeune. Ça peut être épuisant, ça peut amener à des regards de travers de la part des autres. J'ai longtemps vu ça moi-même comme une défaillance, une anomalie, mais je me rends compte aujourd'hui que c'est plutôt le jugement des autres qui a transformé ça en problème.

Ce que je constate sur le long terme c'est que la psychothérapie a eu un effet grandement apaisant pour ça, c'est à dire que l'intensité/ la durée des phases négatives ont été grandement diminuées, et les phases positives ne sont plus aussi explosives, mais toujours aussi jouissives, un peu comme si une fois débloquées elles avaient pris leur place légitime et s'étaient "étalées". J'espère que cela te rassurera au sujet de la peur de la disparition de ces phases :)
Il est important d'accepter les choses comme elles viennent et de former un bouclier contre le jugement des autres, cela permet de bien mieux gérer tout ça.

Je pense que ce principe de ne pas avancer de manière continue est un fonctionnement qui peut exister chez n'importe qui, et qu'il faut simplement apprendre à le gérer, avec l'aide d'un professionnel si le besoin s'en fait sentir (et si on le vit mal)
+1
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis.
Cela c'est passé exactement comme ça au bout de quelques temps en thérapie (Gestalt en ce qui me concerne).

Malgré tout ces pics que tu décris @Zelmoed n'étaient pas aussi "violent" chez moi, à part pour mon palpitant qui d'emballait rapidement.

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Re: Up and down

Message par Zelmoed »

avez-vous dû faire quelque chose de particulier, je pense en particulier à la prise de conscience de ces up/down, la volonté de lâcher-prise, un travail particulier ? quelles ont été vos craintes si vous en aviez ?

j'ai beaucoup de questions, et ça touche à un fonctionnement intime et à une thérapie, il est évident que vous pouvez ne pas répondre.

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Re: Up and down

Message par Nightingale »

Zelmoed a écrit : lun. 28 mars 2022 11:18 avez-vous dû faire quelque chose de particulier, je pense en particulier à la prise de conscience de ces up/down, la volonté de lâcher-prise, un travail particulier ? quelles ont été vos craintes si vous en aviez ?

j'ai beaucoup de questions, et ça touche à un fonctionnement intime et à une thérapie, il est évident que vous pouvez ne pas répondre.
En ce qui me concerne, cela à commencé avec une Gestalt thérapie, pour pointer les névroses et autres fonctionnements émotionnels invivables. Au fur et a mesure, cela c'est amélioré, si bien que j'ai continué avec le même thérapeute une Gestalt thérapie de groupe qui à changé ma vie, avec notamment l'arrêt de 25 ans de prise d'anxiolitique quotidiennement.

Mes craintes ont été la peur de changer. C'est normal en même temps d'avoir cette peur. Mais une fois le travail fait, quelle libération !
Il faut prendre le plus vite possible conscience que notre cerveau et notre émotionnel "déborde" et le faire revenir tranquillement en se détendant (pour faire très court et très simple). C'est un travail de tous les jours.

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Re: Up and down

Message par Zelmoed »

Merci infiniment @Nightingale ; je pense que l'idée va finir par faire son chemin... je vous tiens au courant de tout ça si vous le souhaitez.

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Re: Up and down

Message par Mlle Rose »

Salut Zelmoed,
à travers ta question je me demande si "gérer" pour toi veut dire "faire disparaître" cette sinusoïde ou simplement l'atténuer, ou encore l'accepter, ou encore décaler le point de base vers le haut, supprimer les phases down.
Comme tu le soulignes les variations d'humeur sont normales ; quand ça devient envahissant c'est possiblement de l'ordre de la psychopathologie. Consulter n'est pas idiot. Voir à toutes fins utiles :
- https://www.vidal.fr/maladies/psychisme ... laire.html ;
- les reco HAS ici : https://www.has-sante.fr/jcms/c_2560925 ... suicidaire .

Dans mon cas, ma sinusoïde est toujours là, mais le point de base est décalé vers le haut depuis que j'accepte d'être comme ça, à fond à un moment, et de virer au bulot mort à d'autres, voire au bulot triste et pathétique. Le point de bascule date du bilan, de la confirmation par la psy que j'étais normale dans mon genre et pas complètement allumée du bulbe, le chemin a été un peu long ensuite mais le parcours était sympa.
Avant, le simple fait de ressentir des émotions négatives ou des émotions fortes était un problème, je me battais contre moi-même à les éradiquer, lisser les pics, mais ça ne faisait que les renforcer. Maintenant je m'en fous un peu, parce que je sais que ça va remonter bientôt quand ça va pas, et puis je les aime bien mes émotions fortes, ce sont des signes que je suis bien vivante.
Peu à peu, les phases vraiment down ont disparu d'elles-même, elles se limitent à des événements de vie graves (normal donc), et leur durée est très limitée (le temps que la merde qui me tombe dessus soit moulée pour faire des briques de construction). Je prends le chaos comme facteur de changement, dans le sens de l'amélioration, parce qu'on n'est pas là pour enfiler des perles de tristesse, la vie est bien trop courte.
Je soigne le coup de mou temporaire du bulot mort à coup de coquillettes au jambon et carambars, pyjama, canapé, couette, téléphone éteint. Parfois encore je me tire juste en forêt passer deux jours, ça recentre sur l'essentiel (s'abriter, maintenir sa température, boire, bouffer, Être tout court). Quand je reviens je me rends compte de la chance que j'ai d'avoir un plumard douillet et de l'eau chaude, et par extension ça me rappelle à quel point nos petites misères sont des misères de gens qui ont le temps de les mouliner en boucle.
Et les émotions fortes positives... ben ma foi, je fais en sorte que ce qui les déclenche se produise le plus souvent possible :D
Du coup on va dire que j'alterne maintenant phase up, et phase super up ;)
Une maxime qui m'a bien aidée, j'en ai fait une sorte de règle de vie en l'adaptant un peu : "se préparer au pire, espérer le meilleur et prendre ce qui vient". Il paraît que c'est Confucius qui a dit ça. Chez moi c'est devenu : "se préparer au pire, provoquer le meilleur, et prendre ce qui vient en cherchant comment le poser du meilleur côté de la balance".
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
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Re: Up and down

Message par Nightingale »

Zelmoed a écrit : lun. 28 mars 2022 17:11 Merci infiniment @Nightingale ; je pense que l'idée va finir par faire son chemin... je vous tiens au courant de tout ça si vous le souhaitez.
Un peu que je souhaite que tu nous tiennes au courant ! ;) :D

L'expérience de @Mlle Rose est très intéressante.

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Cobb
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Re: Up and down

Message par Cobb »

Question en passant aux personnes adeptes des hauts et des bas :
Est-ce que vos hauts et bas coïncident parfois avec la venue à la vie et la mort d'une illusion ?

Zelmoed
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Re: Up and down

Message par Zelmoed »

hmmm tu peux développer ? je ne sais pas trop à quoi les cycles tiennent... sinon évidemment qu'ils peuvent (mais pas toujours) être induits par un choc psychologique fort, voire violent.

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Re: Up and down

Message par Cobb »

J'avais écrit une réponse hier, et à cause d'une mauvaise manipulation, je l'ai perdue. ^^

Je recommence :

Parfois (et je ne sais pas dans quel sens cela se produit), l'humeur plus haute arrive chez moi en même temps qu'une idée qui me rend très enthousiaste et qui me faire de nouveaux liens avec toutes sortes de choses. Pour caricaturer, et pour ceux qui connaissent la série Homeland, Carrie a de grandes théories quand elle est en crise de manie (c'est ça que je veux dire par "illusion" : une "grande théorie"), tout devient limpide pour elle et il y a une part de frénésie dans ces découvertes.

Je ne sais pas si je suis plus clair. C'était pour lancer une piste, sans savoir vraiment ce qu'elle vaut.

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Re: Up and down

Message par Mlle Rose »

Je ne parviens pas à savoir non plus si c'est le nouveau projet qui naît dans une phase Up oui si c'est le nouveau projet qui entraîne la phase Up. Il me semble que ça dépend.
Je peux me trouver en phase mollasse/grise en plein milieu d'un projet qui pourtant me motive, je mets le truc en pause du coup, pour mieux repartir après.
J'ai pas vraiment remarqué du coup cette coïncidence de phases down avec l'épuisement/l'aboutissement/la mort d'un projet/illusion/intérêt du moment.

Je me dis que peut-être c'est simplement une fatigue normale et physiologique, qu'un sur-fonctionnement induit un épuisement des ressources, et que le cerveau ou le corps envoie juste un signal PAUSE à un moment pour éviter l'implosion. Je me dis aussi que c'est ce signal PAUSE qui est mal perçu par celui qui aime se voir sur-fonctionner, que c'est le fait de se voir ramollo du bulbe qui déclenche une phase down avec son lot de "je suis nul, je n'arrive à rien, etc etc".
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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