Hors-sujet
Je viens de lire une citation de David Hockney qui disait à peu près ça @Holi . Le beau n'est pas dans l'objet mais dans l'œil, quelque chose dans le genre.
Tu peux te procurer immédiatement tous les biens que tu cherches à acquérir par de si longs détours ; pour cela, tu n’as qu’à ne pas te nuire à toi-même. Je veux dire : si tu laisses tout le passé, si tu remets l'avenir à la Providence, et si, te bornant uniquement au présent, tu le diriges vers la piété et la justice. Vers la piété, pour savoir être heureux de la part qui t’est faite en ce monde, puisque c’est la nature qui a fait ce destin pour toi et qui t’a fait pour ce destin. Vers la justice, pour que tu dises toujours le vrai, en toute liberté et sans réticence, pour que tu agisses conformément à la loi et dans la mesure de chaque chose, pour que tu ne sois jamais arrêté par la perversité des autres hommes, ni par leurs opinions, ni par leurs paroles, pour que tu ne cèdes pas à tes sens, ni aux suggestions de cette chair qui n’est que ton enveloppe matérielle, et dont ce qui en souffre a seul à s’inquiéter. Si donc, à quelque moment que tu arrives au départ, tu es prêt à tout abandonner, uniquement occupé de l’âme qui te gouverne, pour ne plus honorer que ton principe directeur et ce qu'en toi il y a de divin ; si tu ne crains jamais de cesser de vivre, mais seulement de ne pas vivre comme le veut la nature ; alors, tu deviendras un homme digne du monde qui t’a produit ; tu cesseras d’être un étranger dans ta patrie ; tu ne t’étonneras plus désormais de tout ce qui arrive chaque jour, comme si c’étaient là des choses absolument inopinées ; et tu ne seras plus le jouet des événements.
Dans le temple, il n'y a pas de souci du passé ou de l'avenir. C'est peut-être un angle intéressant pour réfléchir sur un désir dont on veut se débarrasser.Trois éléments entrent dans la composition totale de ton être : le corps, le souffle de vie qui t’anime, et l’intelligence. De ces trois éléments, deux te regardent bien, en ce sens que c’est à toi d’en prendre soin ; mais en vérité, il n’y a que le troisième qui soit réellement tien. Si tu sais écarter loin de toi, je veux dire de ta pensée, tout ce que font les autres hommes, tout ce qu’ils disent ; si même tu en écartes tout ce que personnellement tu as pu faire jadis, ou tout ce que jadis tu as pu dire, tout ce qui te trouble dans l’avenir, tout ce qui ne concerne que le corps qui t’enveloppe et le principe de vie que tu as reçu à ta naissance, sans que tu y sois pour rien, tout ce que roule à l’extérieur le tourbillon dont les flots t’environnent, de telle manière que la force intelligente, dégagée de l’empire du destin, pure et libre, vive de son propre fonds, pratiquant la justice, acceptant tout ce qui lui arrive, et ne disant jamais que la vérité ; si, dis-je, tu isoles de ton esprit ainsi disposé toutes les relations du corps, dont il subit le contact, du temps qui doit suivre, du temps qui a précédé, tu deviendras comme le dit Empédocle :
« Une sphère parfaite, heureuse de sa stable rotondité »
Et enfin, si tu t’appliques à ne vivre que là où tu vis, c’est-à-dire dans le présent, à ces conditions, tu pourras jusqu’à la mort passer ce qui te reste d’existence sans trouble, avec dignité, et en un constant accord avec le génie qui te gouverne.
J'ai lu ceci récemment dans un livre de François Roustang (Il suffit d'un geste) :Zelmoed a écrit : ↑lun. 21 mars 2022 21:57J'ai posé au moins 10 fois la question à ma psy, "peut-on se passer de ce besoin ?" et elle ne répond pas vraiment (j'entends "je n'ai pas la réponse" ou "oui peut être"... mais je suis sûre que c'est une interprétation de ma part) et invariablement me dit que c'est dommage de passer à côté de ce que ça peut apporter...
La force ou la faiblesse d'un vivant humain est une fonction relationnelle. Si les liens aux autres et au monde sont limités en nombre et en qualité, ou bien s'ils reproduisent toujours les mêmes formes, nous demeurons exténués, au bord de la dépression ; si, au contraire, ces liens sont innombrables et toujours prêts à s'adapter aux fluctuations de l'environnement, alors la puissance est à notre porte.