Je ne suis pas une spécialiste de la psychanalyse mais je m'intéresse à la question - d'un peu loin, certes, je n'affirmerai donc rien de façon péremptoire.Le Ludoptère a écrit :Par exemple si je pose :
La psychanalyse se base sur :
- la reconnaissance d'un inconscient dans la psyché de l'individu qui guide ses moindres actions
- l'expression et l'action libre révèle des formes de l'inconscient
- il est possible de déceler des schémas de l'inconscient d'une personne à partir de son expression
- déceler ces schémas peut avoir de l'incidence sur la vie d'une personne
Il me semble que les données de base que tu poses sont assez pertinentes. Je nuancerais juste les "moindres" actions, parce qu'à titre personnel, je ne suis pas sûre que ce soit l'inconscient qui guide absolument tout dans notre vie. Mais c'est un détail.
J'aurais envie aussi de souligner le fait que ces schémas inconscients sont surtout intéressants à déceler, comme tu dis, lorsqu'ils sont cause de souffrance. La psychanalyse reste une thérapie, il ne s'agit donc pas de déchiffrer l'inconscient en soi, mais de le déchiffrer pour y retrouver la cause d'une souffrance et permettre donc une guérison.
D'autre part, j'ai entendu aujourd'hui une émission de radio, "Révolutions médicales", dont l'invitée était Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste. Son approche sort peut-être du cadre de ce sujet, mais elle peut également l'éclairer : elle a toujours voulu être psychanalyste et, d'une certaine façon, elle l'a été avant d'être psychiatre spécialisée dans les enfants. Les 10-15 premières minutes de l'émission sont les plus intéressantes parce qu'elle évoque la question de la différence entre neurologie, psychiatrie, psychologie et psychanalyse. Elle parle aussi du fait de "psychanalyser" des enfants très jeunes (quelques mois), de leur parler pour qu'ils comprennent ce qu'ils vivent et, évidemment, d'écouter les parents quand on les a "sous la main". Quelques points intéressants là-dedans. Il y a ensuite une longue discussion sur la PMA, mais là, on sort de notre sujet.
@Shun : je ne suis pas sûre qu'il s'agisse pour l'analyste d'interpréter l'inconscient de son patient, mais peut-être davantage d'accompagner l'analysant dans l'interprétation de son propre inconscient (à moins que ce soit ce que tu voulais dire ?). C'est en tout cas ce qui s'est passé pour moi quand j'évoquais mes rêves avec ma psy (-chothérapeute et psychanalyste jungienne) : elle ne me disait pas "ceci représente cela" mais plutôt "qu'est-ce que cela vous évoque ?" ou "cela vous fait penser à quoi ?")