Réflexion autour de la psychanalyse
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Je trouve le récit d'arc en ciel touchant et authentique. Et c'est bien pour elle que sa cure ai pu se derouler de cette facon là.
pourtant j'ai l'impression que ça correspond à une psychanalyse "idéale ou modèle", qu'il y a dans toute psychanalyse une part plus ou moins importante de chaos amene par le patient, de tâtonnements de la part du psy...de ces interactions peut emerger un mouvement qui peut aider ( ou parfois même ne pas aider).
pourtant j'ai l'impression que ça correspond à une psychanalyse "idéale ou modèle", qu'il y a dans toute psychanalyse une part plus ou moins importante de chaos amene par le patient, de tâtonnements de la part du psy...de ces interactions peut emerger un mouvement qui peut aider ( ou parfois même ne pas aider).
je comprends rarement tout et parfois jamais rien.
Je n'ai pas de toi(t) qui m'abrite et il pleut dans mes yeux. Rilke
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Maïanna a écrit :Hors-sujetAlors je voudrais te poser une question à propos de l'écoute intropathique : si le psychologue/psychanalyste utilise son propre inconscient pour capter celui de l'autre et qu'il sent donc émerger en lui un évènement qui va lui permettre d'intervenir ensuite (c'est à dire que c'est plus intuitif que rationnel, si j'ai bien compris), comment fait-il pour ne pas se faire "bouffer de l'intérieur" par tout ce qu'il accueille en lui ?
Hors-sujet
N'est-ce pas ce que l'on appelle un contre-transfert?
Normalement les psys sont formés à la gestion de ces contres-attitudes, je crois.
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
alicesmartise a écrit :Maïanna a écrit :Hors-sujetAlors je voudrais te poser une question à propos de l'écoute intropathique : si le psychologue/psychanalyste utilise son propre inconscient pour capter celui de l'autre et qu'il sent donc émerger en lui un évènement qui va lui permettre d'intervenir ensuite (c'est à dire que c'est plus intuitif que rationnel, si j'ai bien compris), comment fait-il pour ne pas se faire "bouffer de l'intérieur" par tout ce qu'il accueille en lui ?Hors-sujetN'est-ce pas ce que l'on appelle un contre-transfert?
Normalement les psys sont formés à la gestion de ces contres-attitudes, je crois. Apparemment c'est une élément important dans la psychanalyse.
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Hors-sujet
Libereli en parlera mieux que moi et me corrigera si je me trompe mais il me semble que le contre-transfert c'est quand le professionnel répond au transfert du patient/client/élève (parce que c'est pas réservé aux psy...). Ex : mon élève ne m'aime pas et moi je crois que je suis en cause personnellement, je me demande ce que j'ai bien pu faire, ou alors mon patient me fait des tonnes de compliments et je me sens hyper flattée et je le trouve vraiment très sympathique celui-là...Sans parler des relations qui vont encore plus loin. Dans les deux cas, le professionnel n'est pas aimé ou détesté pour lui mais pour le savoir caché qu'il représente. Il y a contre-transfert quand il se sent touché personnellement alors que c'est la place qu'il tient qui est en cause dans la situation.alicesmartise a écrit :N'est-ce pas ce que l'on appelle un contre-transfert?
Normalement les psys sont formés à la gestion de ces contres-attitudes, je crois.
Dans le cas que je présente, l'écoute intropathique implique de se faire une représentation interne de l'inconscient de l'autre et de sentir émerger en soi un truc dont on va se servir pour rebondir, orienter le questionnement... Et je me demandais donc, que se passe-t-il si ce qui émerge dans l'inconscient du professionnel est trop pénible. Je pensais à Nietzche qui disait : « Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi », et je me demandais si le risque n’existait pas de la même manière avec l’écoute ?
"Donc l’idée est que l’existence, ce n’est pas vrai ou faux, ce n’est pas le fait d’être dans le réel ; l’existence, c’est une histoire qu’on se raconte vraiment, on y croit comme l’enfant qui joue au docteur ou à la maîtresse"(M. Vial)
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Hors-sujet
Au temps pour moi ! J'avais mal compris. Comme un traumatisme vicariant un peu inconscient ?
oui oui, j’arrête les hors-sujets et de sortir n'importe quoi, je me tais et j'attends la réponse, pardon :-)
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Bien sûr que l'on peut parler de psychanalyse sans avoir été psychanalysé, c'est juste que c'est difficile de s'approprier la connaissance du fonctionnement de cure par la libre expression de la parole, le transfert et l'inconscient, sans avoir des exemples concrets de ce fonctionnement.Le Ludoptère a écrit : @Arc-en-ciel
Alors, ouais, comme l'a fait remarqué Mamzelle Rose, c'est effectivement une vision analytique de la psychanalyse que je voulais élaborer dans ce sujet, et tu l'as parfaitement bien saisi dans des interventions ultérieures en citant ta propre expérience comme exemple. Et j'espère que l'on peut parler de psychanalyse même quand on n'a pas été psychanalysé. Tout comme je crois pouvoir parler du suicide sans m'être suicidé. (merci la petite métaphore glauque juste pour le lol)
En ouvrant cette discussion, mon but n'est pas de savoir si je vais faire ou non une psychanalyse, mais plutôt de savoir comment placer cette approche dans le motif des autres connaissances existantes. Essentiellement les connaissances scientifiques, puisqu'il parait que c'est la manière de parler du monde la plus répandue à l'heure actuelle.
Je me demandais, dans l'expérience que tu as eu, si tu savais quelle était l'école (je crois que c'est ce qu'on dit) de ton/ta psychanalyste ? Est-ce que ça a une influence ?
Tu parles aussi du rituel de la cure (même jour, même heure, même place, ...), de son importance, et, par contre, de la place "distante" de l'analyste. Est-ce que une autre personne, qui se serait faite passer pour psychanlyste, aurait eu le même effet ? Ce que je veux dire pâr là, ce que ses interventions semblent rares, les échanges peu fréquents. Certes, je veux bien croire que dans l'aménagement de la pièce, la position, la manière d'exprimer sa "compassion" comme tu le dis, il y a des traces de l'approche psychanalytique, mais je ne vois pas en quoi une telle pratique aurait besoin de tout le fatras conceptuel qui va avec.
Par exemple lorsque tu parles de ton rêve, est-ce que c'est important d'avoir des concepts psychanalytiques pour exprimer ce qui ressort de ton rêve. Apparemment, le simple fait que tu te dises qu'un rêve puisse avoir une interprétation utile en psychanalyse (je suppose que tu devais avoir ce genre de présupposés, non ?), et que celui-ci soit effectivement interprété par la psychanalyste, suffit pour te faire avancer sur ta cure.
Oui, ma psychanalyste était de l'école Freudienne. Je ne l'ai pas choisie pour ça, mais parce qu'elle était réputée dans le domaine du traitement des troubles de l'alimentation chez les jeunes femmes, et qu'après m'être entretenue avec plusieurs psy, "le courant" est mieux passé avec elle.
Le "rituel" de la cure, aide à la libération de la pensée durant la libre expression des mots, et aussi au transfert qui va se faire avec le psychanalyste. Le transfert, c'est quelque chose comme poser sur le psychanalyste des sentiments que nous avons sur des personnes de notre enfance et de notre passé.
L'interprétation des rêves est propre au travail d'un psychanalyste chevronné. C'est dans le domaine de l'histoire du patient et des concepts de la psychanalyse que ces rêves vont pouvoir être interprétés avec pertinence.
Le psychanalyste va manier les structures profondes de l'inconscient du patient. Il convient dans ce cas de mettre littéralement "sa vie et sa psyché" dans les mains d'un professionnel dont nous aurons pris largement des références.
Il est tout à fait possible de s'auto-analyser surtout pour une personne sensible et à haut potentiel.
Dans ce cas il y a plusieurs méthodes, comme celui d'écrire tous les trois jours à la même heure des lettres
à une personne (existante où inexistante), lettres qui seront stockées et relues pour comparer l'évolution de l'état de la pensée, de la psychée et des sentiments, mais qui ne seront jamais envoyées.
arc-en-ciel
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Le Ludoptère a écrit : @Lebereli
1) Toi qui a l'air calée sur le sujet, est-ce que tu saurais dire quand et comment s'opère la séparation entre psychanalyse et psychologie "scientifique" ou "classique" (je ne sais pas trop comment les appeler) ? Est-ce qu'il y a déjà des travaux appelés "psychologie" avant la psychanalyse ?
2) La recherche de justification "scientifique" de la psychologie n'est pas évidente. Les critères de scientificité sont durs à établir en psychologie (mais c'est aussi le cas dans pas mal d'autres disciplines dites "sciences molles") : reproductibilité, indépendance de l'observateur/mesure, etc. Je ne remet pas en cause la pertinence de la psychologie, je ne nie pas non plus l'effort de la psychologie d'être plus "scientifique" que la psychanalyse, je ne fais que relativiser un peu. (ou peut être que je me goure complètement)
1° La psychanalyse appartient à la psychologie, c'est une approche à part entière. La psychologie s'est construite tout d'abord avec la psychiatrie, où il y a eu une émergence de courant de penser pour commencer à faire des choses pour ces personnes démentes. Les grands noms de la psychanalyse (Jung, Freud, Lacan) sont des contemporains de Binet et Simon (qui ont créé le premier test pour mesurer le QI en 1905). Au regard de mes connaissances et de ma réflexion dans ce domaine, ces courants ont évolué les uns à côtés des autres et je pense qu'il n'y a pas eu une siscion nette mais une évolution simultanée de courant de pensée différent.
2° Je pense que tu te trompes un peu concernant l'aspect "scientifique" de la psychologie. Tout dépend de la recherche, mais pour avoir participer à deux recherches (une nationale et une autre tournée sur l'internationnal) et pour avoir fait partie d'une équipe de labo pluridisciplinaire... Je t'assure que l'on utilise des méthodologies de recherche stricts,avec des protocoles expérimentaux bien ficellés, ... La reproductivilité de nos résultats et la passation des protocoles sur des échantillons importants sont des critères indispensables à la validité de nos résultats, ce qui nous permet d'être ensuite publié. Notre méthodo de recherche est basée sur les mêmes que celles de la médecine. Il y a ensuite un traitement des données et une analyse statistique poussée. La WAIS IV utilisé pour établir une profil de fonctionnement intellectuel à été testé à grande échelle et à fait l'objet de plusieurs années de recherche... Bien sûr comme toute recherche, il y a ses biais avec...
[
Hors-sujet
quote="Maïanna"]Hors Sujet :
lebereli a écrit:
Maianna, ce que tu décris là n'est pas propre à la psychanalyse mais à la profession même de psychologue, c'est l'essence de notre travail...
Ok. Alors je voudrais te poser une question à propos de l'écoute intropathique : si le psychologue/psychanalyste utilise son propre inconscient pour capter celui de l'autre et qu'il sent donc émerger en lui un évènement qui va lui permettre d'intervenir ensuite (c'est à dire que c'est plus intuitif que rationnel, si j'ai bien compris), comment fait-il pour ne pas se faire "bouffer de l'intérieur" par tout ce qu'il accueille en lui ? Parce que lorsqu'il m'arrive d'écouter comme ça, en faisant un creux en moi pour accueillir la parole de l'autre, ben j'ai une trouille pas possible que ça foute le bordel dans ma tête. J'écouterais plutôt avec un bon gros filtre de logique, histoire de bien laisser toutes les émotions sous cloche. Si la parole de l'autre fait émerger des trucs qu'on ne veut pas voir émerger, on en fait quoi après ?
Si tu as des bouquins à me conseiller là-dessus, je suis preneuse.
Merci pour ta réponse.
Je le formulerai différemment... De mon point de vue, lorsque l'on écoute une personne dans un cadre thérapeutique, on a des ressentis, des impressions, on observe les comportements généraux, on est attentif à la manière de s'exprimer de la personne en face de nous... dans mon courant psychologique, on est dans le dialogue et non dans l'écoute passive... A u cours de mes études et par mes diverses expériences, j'ai appris à faire avec mes ressentis et en même temps, il y a une mise à distance émotionnelle de ce que l'autre raconte. Ca, c'est facile quand il n'y a pas de raisonnance émotionnelle. la raisonnance émotionnelle, c'est ce qui nous fait réagir, ou non, quand qqn se confie à nous. Je sais par exemple, que je ne pourrai pas travaillé avec des enfants maltraités, ce serait insupportable pour moi... ëtre psychologue, c'est aussi se connaitre soi-même et ses propres limites. On est humain et on a le droit de ressentir des choses. Il faut savoir gérer les ressentis des autres, les siens et toujours faire la part des choses. Malheureusement, c'est une attitude qui s'apprend, je ne sais pas si j'ai été très clair, ce n'est pas facile à expliquer et je ne connais pas de livre :S[/quote]
lebereli a écrit:
Maianna, ce que tu décris là n'est pas propre à la psychanalyse mais à la profession même de psychologue, c'est l'essence de notre travail...
Ok. Alors je voudrais te poser une question à propos de l'écoute intropathique : si le psychologue/psychanalyste utilise son propre inconscient pour capter celui de l'autre et qu'il sent donc émerger en lui un évènement qui va lui permettre d'intervenir ensuite (c'est à dire que c'est plus intuitif que rationnel, si j'ai bien compris), comment fait-il pour ne pas se faire "bouffer de l'intérieur" par tout ce qu'il accueille en lui ? Parce que lorsqu'il m'arrive d'écouter comme ça, en faisant un creux en moi pour accueillir la parole de l'autre, ben j'ai une trouille pas possible que ça foute le bordel dans ma tête. J'écouterais plutôt avec un bon gros filtre de logique, histoire de bien laisser toutes les émotions sous cloche. Si la parole de l'autre fait émerger des trucs qu'on ne veut pas voir émerger, on en fait quoi après ?
Si tu as des bouquins à me conseiller là-dessus, je suis preneuse.
Merci pour ta réponse.
Je le formulerai différemment... De mon point de vue, lorsque l'on écoute une personne dans un cadre thérapeutique, on a des ressentis, des impressions, on observe les comportements généraux, on est attentif à la manière de s'exprimer de la personne en face de nous... dans mon courant psychologique, on est dans le dialogue et non dans l'écoute passive... A u cours de mes études et par mes diverses expériences, j'ai appris à faire avec mes ressentis et en même temps, il y a une mise à distance émotionnelle de ce que l'autre raconte. Ca, c'est facile quand il n'y a pas de raisonnance émotionnelle. la raisonnance émotionnelle, c'est ce qui nous fait réagir, ou non, quand qqn se confie à nous. Je sais par exemple, que je ne pourrai pas travaillé avec des enfants maltraités, ce serait insupportable pour moi... ëtre psychologue, c'est aussi se connaitre soi-même et ses propres limites. On est humain et on a le droit de ressentir des choses. Il faut savoir gérer les ressentis des autres, les siens et toujours faire la part des choses. Malheureusement, c'est une attitude qui s'apprend, je ne sais pas si j'ai été très clair, ce n'est pas facile à expliquer et je ne connais pas de livre :S[/quote]
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Il est tout à fait possible de s'auto-analyser surtout pour une personne sensible et à haut potentiel.
Dans ce cas il y a plusieurs méthodes, comme celui d'écrire tous les trois jours à la même heure des lettres
à une personne (existante où inexistante), lettres qui seront stockées et relues pour comparer l'évolution de l'état de la pensée, de la psychée et des sentiments, mais qui ne seront jamais envoyées.
pour ma part, je ne pense pas (même si Freud a fait une auto-analyse et même si c'est une démarche par ailleurs tout à fait interessante)...je ne pense pas qu'on puisse faire une analyse tout seul d'une part et d'autre part, l'écrit n'est pas un moyen de communication adapté (ni même d'ailleurs les communications par téléphone), il faut la présence de l'analyste.
Dans ce cas il y a plusieurs méthodes, comme celui d'écrire tous les trois jours à la même heure des lettres
à une personne (existante où inexistante), lettres qui seront stockées et relues pour comparer l'évolution de l'état de la pensée, de la psychée et des sentiments, mais qui ne seront jamais envoyées.
pour ma part, je ne pense pas (même si Freud a fait une auto-analyse et même si c'est une démarche par ailleurs tout à fait interessante)...je ne pense pas qu'on puisse faire une analyse tout seul d'une part et d'autre part, l'écrit n'est pas un moyen de communication adapté (ni même d'ailleurs les communications par téléphone), il faut la présence de l'analyste.
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Pourrais-tu nous dire avec un peu plus de détails pourquoi tu penses que ce n'est pas une bonne idée ? Il ne s'agit pas d'en faire prétexte à attaques personnelles, bien sûr. Mais quelques arguments ne feraient pas de mal...
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Sur la psychanalyse, je ne peux que vous recommander la lecture du livre de Jacques Bénesteau, psychologue clinicien qui a créé le site Douance.org dont on parle ici sur un autre fil, intitulé Mensonges Freudiens.
Ce livre a été largement pompé par Michel Onfray dans son Freud, le Crépuscule d'une Idole, qui a eu plus de succès en librairie mais qui ne lui arrive pas à la cheville, car Onfray est philosophe, pas psychologue. Et Mensonges Freudiens est un livre qui démonte le freudisme avec une rigueur toute scientifique.
Sa lecture est réjouissance mais vous vaccine définitivement contre la psychanalyse freudienne. Tant mieux si ça a pu marcher sur certains, mais sachez que Freud - il le reconnaît lui-même - n'a jamais guéri personne avec sa méthode "analytique". Ceci étant dit, Freud a eu des intuitions qui se sont effectivement révélées exactes plus tard. Mais de son vivant il a totalement échoué à en démontrer scientifiquement la véracité, ce qui est tout de même un peu dommage...
Pour l'anecdote, la lecture de ce livre m'a été chaudement recommandée par l'éducateur spécialisé dans les surdoués qui suit mes enfants.
Ce livre a été largement pompé par Michel Onfray dans son Freud, le Crépuscule d'une Idole, qui a eu plus de succès en librairie mais qui ne lui arrive pas à la cheville, car Onfray est philosophe, pas psychologue. Et Mensonges Freudiens est un livre qui démonte le freudisme avec une rigueur toute scientifique.
Sa lecture est réjouissance mais vous vaccine définitivement contre la psychanalyse freudienne. Tant mieux si ça a pu marcher sur certains, mais sachez que Freud - il le reconnaît lui-même - n'a jamais guéri personne avec sa méthode "analytique". Ceci étant dit, Freud a eu des intuitions qui se sont effectivement révélées exactes plus tard. Mais de son vivant il a totalement échoué à en démontrer scientifiquement la véracité, ce qui est tout de même un peu dommage...
Pour l'anecdote, la lecture de ce livre m'a été chaudement recommandée par l'éducateur spécialisé dans les surdoués qui suit mes enfants.
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Il y a toujours eu et il y en aura toujours des débats sur l'efficacité de la psychanalyse.
Je ne peux évidemment parler que de ma propre expérience.
Une démonstration purement scientifique de ses concepts, de son fonctionnement et de sa pertinence me semble
peu probable.
Je ne suis pas rentrée en psychanalyse à 23 ans par choix intellectuel mûrement réfléchit. J'étais anorexique, je
pesais 42 kilos et cette psychanalyste se présentait comme une solution pour un état qui était désespéré.
S'il est vrai que pour moi cette cure a marché, je considère aussi être tombée sur quelqu'un de très compètent.
Ce qui n'est pas toujours le cas pour tout le monde.
Je ne peux évidemment parler que de ma propre expérience.
Une démonstration purement scientifique de ses concepts, de son fonctionnement et de sa pertinence me semble
peu probable.
Je ne suis pas rentrée en psychanalyse à 23 ans par choix intellectuel mûrement réfléchit. J'étais anorexique, je
pesais 42 kilos et cette psychanalyste se présentait comme une solution pour un état qui était désespéré.
S'il est vrai que pour moi cette cure a marché, je considère aussi être tombée sur quelqu'un de très compètent.
Ce qui n'est pas toujours le cas pour tout le monde.
- Cyrano
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Je remarque quand-même que tous ces courants sont remis en question à un moment ou à un autre, de manière plus ou moins pertinente. Quand un patient consulte, il expose une souffrance à un tiers. Je pense déjà que le fait de verbaliser ses souffrances est un point important dans tout ça. Après, et puisqu'il me semble ici illusoire de vouloir hiérarchiser les pratiques entre elles, il me semble que le praticien est tout aussi important que la pratique.
Il y a sûrement un "savoir-écouter" et un "savoir-être" qu'il faut mettre en avant. Il y a pour moi dans ces métiers bien plus qu'un parcours universitaire pour faire de bons professionnels, contrairement à d'autres plus...disons concrets.
Untel est allé voir un psymachin, unetelle un psytruc...Ça marche avec l'un et pas avec l'autre...Comment vous faites pour savoir vous qui est responsable d'un échec ou d'un succès ? La connexion avec le praticien qui se fait ou pas ? La pratique pas adaptée ? Le simple fait de se confier ? Le moment qui n'était pas le bon ? Une pollution extérieure ? Le psy qui n'est pas réceptif à ce moment là de sa vie ?
Pour moi, dès qu'on parle de la tronche d'un humain, il n'y a que des suppositions (Hors neuroscience, imagerie médicale etc.) et vouloir à tout prix rationaliser, hiérarchiser ou adouber telle ou telle pratique, c'est totalement illusoire. Il y a des gens, en face d'autres gens, plus ou moins compétents, utilisant des techniques plus ou moins efficaces, pour gérer des problèmes plus ou moins complexes, dans un contexte plus ou moins favorable.
Donc à part témoigner de ce qui a fonctionné avec soi, je ne vois vraiment pas comment on peut en tirer la moindre conclusion pertinente au niveau général.
Il y a sûrement un "savoir-écouter" et un "savoir-être" qu'il faut mettre en avant. Il y a pour moi dans ces métiers bien plus qu'un parcours universitaire pour faire de bons professionnels, contrairement à d'autres plus...disons concrets.
Untel est allé voir un psymachin, unetelle un psytruc...Ça marche avec l'un et pas avec l'autre...Comment vous faites pour savoir vous qui est responsable d'un échec ou d'un succès ? La connexion avec le praticien qui se fait ou pas ? La pratique pas adaptée ? Le simple fait de se confier ? Le moment qui n'était pas le bon ? Une pollution extérieure ? Le psy qui n'est pas réceptif à ce moment là de sa vie ?
Pour moi, dès qu'on parle de la tronche d'un humain, il n'y a que des suppositions (Hors neuroscience, imagerie médicale etc.) et vouloir à tout prix rationaliser, hiérarchiser ou adouber telle ou telle pratique, c'est totalement illusoire. Il y a des gens, en face d'autres gens, plus ou moins compétents, utilisant des techniques plus ou moins efficaces, pour gérer des problèmes plus ou moins complexes, dans un contexte plus ou moins favorable.
Donc à part témoigner de ce qui a fonctionné avec soi, je ne vois vraiment pas comment on peut en tirer la moindre conclusion pertinente au niveau général.
On ne reste parfois fidèle à une cause que parce que ses adversaires ne cessent d'être
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Alors ce n'est pas que je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis, mais il y a quelques petites précisions que je souhaitais faire sur tes propos, Cyrano.
Tout d'abord, lorsque l'on élabore des modèles et des descriptions du monde, on n'affirme jamais (sauf les idiots) qu'elles sont absolument juste, mais qu'elles sont plutôt pas mal. Et certes, il va arriver que d'autres les remettent en question, ce qui ne veut pas toujours dire que ça les invalide. On peut faire quand même le tri entre le charlatanisme et des approches un peu plus pertinentes.
C'est également en ce sens qu'il me parait important de distinguer le modèle de description du soin. Ainsi, ce n'est pas parce que la psychanalyse soigne mal, qu'elle ne décrit pas des choses intéressantes sur la psyché.
Actuellement, un des domaines qui m'intéresse et me questionne pas mal, c'est la question de l'apprentissage, notamment chez l'enfant. La littérature psychanalytique regorge de choses là dessus, et est quand même bien différente d'approches comme celle de Piaget par exemple. Et ce, en dehors de cas de pathologie. Les enfants psychopathes ou névrotiques ne m'intéressent pas plus que les autres.
Mais bon, faudra que je lise un peu plus de Piaget, et un peu plus de psychanalyse aussi, ça m'aidera à mieux comprendre et à faire le tri ^^
Tout d'abord, lorsque l'on élabore des modèles et des descriptions du monde, on n'affirme jamais (sauf les idiots) qu'elles sont absolument juste, mais qu'elles sont plutôt pas mal. Et certes, il va arriver que d'autres les remettent en question, ce qui ne veut pas toujours dire que ça les invalide. On peut faire quand même le tri entre le charlatanisme et des approches un peu plus pertinentes.
C'est également en ce sens qu'il me parait important de distinguer le modèle de description du soin. Ainsi, ce n'est pas parce que la psychanalyse soigne mal, qu'elle ne décrit pas des choses intéressantes sur la psyché.
Actuellement, un des domaines qui m'intéresse et me questionne pas mal, c'est la question de l'apprentissage, notamment chez l'enfant. La littérature psychanalytique regorge de choses là dessus, et est quand même bien différente d'approches comme celle de Piaget par exemple. Et ce, en dehors de cas de pathologie. Les enfants psychopathes ou névrotiques ne m'intéressent pas plus que les autres.
Mais bon, faudra que je lise un peu plus de Piaget, et un peu plus de psychanalyse aussi, ça m'aidera à mieux comprendre et à faire le tri ^^
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur le fait que la psychanalyse soigne mal. Je pense que cette conception est efficace sur certaines personnes. Peu importe la méthode, le plus important est qu'il y ait une action positive et efficace sur la personne.Le Ludoptère a écrit : C'est également en ce sens qu'il me parait important de distinguer le modèle de description du soin. Ainsi, ce n'est pas parce que la psychanalyse soigne mal, qu'elle ne décrit pas des choses intéressantes sur la psyché.
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Pour tout ce qui est développement de l'enfant, Piaget n'est plus aussi à la page... Je te conseille wallon, Brüner, Brazelton ou vygotsky pour les bases sur le développement de l'enfant
"Le projet est le brouillon de l'avenir. Parfois, il faut à l'avenir des centaines de brouillons."Jules Renard
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Pour la psychanalyse, et la notion de "soigner", ça dépend de quoi on parle.
Que cela convienne à certains, lebereli, oui, tout à fait, quand il n'y a pas de pathologie grave.
En revanche que la psychanalyse cesse de vouloir s'occuper des maladies mentales, elle y a fait assez de dégâts comme ça. Cf. la question de l'autisme, par exemple. En Suède, l'approche psychanalytique est désormais interdite comme traitement de l'autisme.
Je crois avoir lu des choses aussi par rapport à la bipolarité, mais je ne sais plus où, comme quoi au mieux ça ne fonctionnait pas.
Que cela convienne à certains, lebereli, oui, tout à fait, quand il n'y a pas de pathologie grave.
En revanche que la psychanalyse cesse de vouloir s'occuper des maladies mentales, elle y a fait assez de dégâts comme ça. Cf. la question de l'autisme, par exemple. En Suède, l'approche psychanalytique est désormais interdite comme traitement de l'autisme.
Je crois avoir lu des choses aussi par rapport à la bipolarité, mais je ne sais plus où, comme quoi au mieux ça ne fonctionnait pas.
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Melokine, tu vas me faire hurler... ;-) Ta connaissance de l'autisme est proche de celle de la psychanalyse! Ce n'est pas une maladie mentale, mais un handicap!!!!! Je suis la première à râler sur les conceptions psychanalytiques, j'ai travaillé avec ces parents malmenés par cette conception. Je connais bien le sujet... C'est ce que je disais plus haut, la France a été condamné par l'union européenne à ce sujet pour tout ce qui a trait au diagnostic...
Ce que je voulais dire au dessus, c'est que malgré le fait que je ne sois pas pour cette conception, on ne peut pas nier qu'elle a des effets positifs chez certains individus. J'ai un copain qui est surdoué et boderline (à un fort degré) et la psychanalyse lui va bien... C'est vraiment au cas par cas, en fonction du professionnel et de la problématique. concernée...
Ce que je voulais dire au dessus, c'est que malgré le fait que je ne sois pas pour cette conception, on ne peut pas nier qu'elle a des effets positifs chez certains individus. J'ai un copain qui est surdoué et boderline (à un fort degré) et la psychanalyse lui va bien... C'est vraiment au cas par cas, en fonction du professionnel et de la problématique. concernée...
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Je pense comme Cyrano que la place du soignant est primordiale. Il y a quasiment autant de manière de soigner que de soignants ... Même si bien sur ils peuvent partager certaines bases, c'est difficile de faire la part des choses entre l'action de la méthode en elle-même, la part personnelle du au soignant, le malade (qu'il soit actif dans la thérapie me semble indispensable), les différents types de difficultés rencontrés (qui probablement ne requièrent pas tous la même solution thérapeutique) ...
Pour ma part, en dehors des psy que j'ai "subi " il y en a un, avec qui j'avais une relation agréable. Il était psychanalyste et expert auprès de la cours d'appel. Je me souviens de lui comme une personne très agréable, avec qui j'aimais avoir des contacts (j'avais 16 ans à l'époque). Mais au bout de quelques séances (un certain nombre tout de même), j'ai compris qu'il ne pouvait rien faire pour moi. J'aimais bien discuter avec lui, mais nous n'étions pas dans une relation thérapeutique. Il était clairement dans l'analyse, et ce que je reproche à cette méthode, sans la discréditer pour autant, c'est son manque de fil conducteur. A cette époque j'avais besoin de points de repère, de suivre un chemin et qu'on me guide. Et avec cette méthode je me perdais beaucoup dans des chemins de traverses, je n'arrivais pas à distinguer l'important du secondaire et souvent je me perdais dans des conjectures improbables... C'est le principal reproche que je ferais à cette méthode.
Pour moi elle a l'avantage d'être clairement orientée vers l'écoute du malade, et de laisser du temps au temps, ça c'est un atout indéniable. Mais elle manque peut-être un peu de méthodologie pour résoudre concrètement les difficultés que rencontre le patient. Moi c'est ce que j'en ai retenu, après avoir éliminé toutes les expériences non désirées avec la psychanalyse et gardé uniquement les expériences que j'avais choisies volontairement.
L'autre point qui me semble un peu négatif, c'est celui du diagnostique : aucun psychiatre,ou psychologue analyste n'a été capable de diagnostiquer correctement ce que j'avais, pire, beaucoup se sont acharnés dans un faux diagnostique en me traitant médicalement (avec de la chimie donc) pour quelque chose que je n'avais pas ... ce qui a empiré les choses.
Je ne sais pas si c'est spécifique à la France ou pas, mais je trouve que parmi les psy-analystes que j'ai rencontré (donc je ne généralise pas non plus), on a trop facilement recours aux médicaments pour résoudre les cas " compliqués " et cela peut vraiment causer du tort au patient. C'est un travers que l'on retrouve moins dans les TCC.
Donc pour faire un bilan, je pense que le fait de faire une thérapie sans regarder la durée, et en étant à l'écoute du patient et de ce qu'il dit c'est essentiel (pour les points positifs de l'analyse) et que vouloir régler les choses qui posent problèmes en 3 séances n'est effectivement souvent pas possible. Mais que pour autant le travail sur le diagnostique ne doit pas être négligé, et que ce n'est pas parce qu'un cas est difficile ou dépasse le soignant que le recours aux médicaments doit être systématique. Enfin, je pense que la méthodologie peut-être une bonne chose pour aborder des problèmes complexe, ça aide surement le soignant à trouver lui aussi des points de repère sur lesquels structurer ses interventions, plutôt que de laisser le patient structurer lui même ses séances.
Pour ma part, en dehors des psy que j'ai "subi " il y en a un, avec qui j'avais une relation agréable. Il était psychanalyste et expert auprès de la cours d'appel. Je me souviens de lui comme une personne très agréable, avec qui j'aimais avoir des contacts (j'avais 16 ans à l'époque). Mais au bout de quelques séances (un certain nombre tout de même), j'ai compris qu'il ne pouvait rien faire pour moi. J'aimais bien discuter avec lui, mais nous n'étions pas dans une relation thérapeutique. Il était clairement dans l'analyse, et ce que je reproche à cette méthode, sans la discréditer pour autant, c'est son manque de fil conducteur. A cette époque j'avais besoin de points de repère, de suivre un chemin et qu'on me guide. Et avec cette méthode je me perdais beaucoup dans des chemins de traverses, je n'arrivais pas à distinguer l'important du secondaire et souvent je me perdais dans des conjectures improbables... C'est le principal reproche que je ferais à cette méthode.
Pour moi elle a l'avantage d'être clairement orientée vers l'écoute du malade, et de laisser du temps au temps, ça c'est un atout indéniable. Mais elle manque peut-être un peu de méthodologie pour résoudre concrètement les difficultés que rencontre le patient. Moi c'est ce que j'en ai retenu, après avoir éliminé toutes les expériences non désirées avec la psychanalyse et gardé uniquement les expériences que j'avais choisies volontairement.
L'autre point qui me semble un peu négatif, c'est celui du diagnostique : aucun psychiatre,ou psychologue analyste n'a été capable de diagnostiquer correctement ce que j'avais, pire, beaucoup se sont acharnés dans un faux diagnostique en me traitant médicalement (avec de la chimie donc) pour quelque chose que je n'avais pas ... ce qui a empiré les choses.
Je ne sais pas si c'est spécifique à la France ou pas, mais je trouve que parmi les psy-analystes que j'ai rencontré (donc je ne généralise pas non plus), on a trop facilement recours aux médicaments pour résoudre les cas " compliqués " et cela peut vraiment causer du tort au patient. C'est un travers que l'on retrouve moins dans les TCC.
Donc pour faire un bilan, je pense que le fait de faire une thérapie sans regarder la durée, et en étant à l'écoute du patient et de ce qu'il dit c'est essentiel (pour les points positifs de l'analyse) et que vouloir régler les choses qui posent problèmes en 3 séances n'est effectivement souvent pas possible. Mais que pour autant le travail sur le diagnostique ne doit pas être négligé, et que ce n'est pas parce qu'un cas est difficile ou dépasse le soignant que le recours aux médicaments doit être systématique. Enfin, je pense que la méthodologie peut-être une bonne chose pour aborder des problèmes complexe, ça aide surement le soignant à trouver lui aussi des points de repère sur lesquels structurer ses interventions, plutôt que de laisser le patient structurer lui même ses séances.
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
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Oui, ce ce qu'on m'a dit quand j'ai fait un peu de psycho du développement. Mais je suis beaucoup intéressé aussi par la démarche historique et épistémologique, et donc Piaget est un incontournable dans ce qui a constitué les théories de la connaissance et de l'apprentissage à son époque. Mais je prend note de tes conseils de lectureslebereli a écrit : Pour tout ce qui est développement de l'enfant, Piaget n'est plus aussi à la page... Je te conseille wallon, Brüner, Brazelton ou vygotsky pour les bases sur le développement de l'enfant
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Oui tu as raison, je vais d'ailleurs hurler avec toi : j'ai écrit ça, moi ???? Shame on me !lebereli a écrit :Melokine, tu vas me faire hurler... ;-) Ta connaissance de l'autisme est proche de celle de la psychanalyse! Ce n'est pas une maladie mentale, mais un handicap!!!!! Je suis la première à râler sur les conceptions psychanalytiques, j'ai travaillé avec ces parents malmenés par cette conception. Je connais bien le sujet... C'est ce que je disais plus haut, la France a été condamné par l'union européenne à ce sujet pour tout ce qui a trait au diagnostic...
Bref, suis allée trop vite, toutes mes confuses
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
pour suivre des adultes surdoués, je sais que ce sont les entretiens les plus épuisants que j'ai, notamment à cause de la pensée en arborescence ; présenter un fil conducteur, s'y tenir, aider le patient à y revenir par un positionnement très actif me semble primordial au risque sinon de le laisser se perdre dans des discours sans fin ... les associations libres pour un hp j'ai quand même un doute ;shunbabyx a écrit :[align=justifyEnfin, je pense que la méthodologie peut-être une bonne chose pour aborder des problèmes complexe, ça aide surement le soignant à trouver lui aussi des points de repère sur lesquels structurer ses interventions, plutôt que de laisser le patient structurer lui même ses séances.[/align]
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Oui voilà, c'est un peu flou comme approche. Après c'est pas tant le manque de " scientifique " de l'approche qui me gène, c'est que selon moi le rôle du thérapeute n'est pas suffisamment affirmé dans la méthode psychanalytique. Il faut bien sur laisser libre cour à l'expression du patient, mais à un moment faut l'aider à se canaliser pour qu'il ne se noie pas lui même sous ses propres projections. En fait, je pense que le rôle du thérapeute, n'est pas forcément d’interpréter les dire de son patient, mais plus d'arriver à lui faire prendre du recul sur ce qu'il exprime, pour avoir une vision plus globale et moins parcellaire des problématiques qu'il exprime.
Et pour arriver à ce résultat parfois le patient à besoin qu'on lui indique un peu comment " se rassembler ", éviter de s'éparpiller dans un millier de significations possibles ou de nuances de sentiment ... En tout cas c'était mon gros défaut, au lieu de prendre du recul, chaque détail devenait un monde à lui tout seul ... Du coup ça ne marchait pas super bien du point de vue thérapeutique ... Alors quand il a commencé à analyser les rêves là on est rentré en plein fantasme, et j'ai préféré arrêter. Pas parce que je trouvais que ses interprétations étaient bidons, ou qu'il était nul, mais parce que je n'avais aucun moyen de savoir si nous étions sur la bonne piste ou pas. Des pistes il y en avait des milliers, et ce dont j'avais besoin c'était qu'on m'aide à trier. Et cette méthode là, en ce qui me concerne, prenait le problème à l'envers, elle cherchait des causes à un mal être, complètement à l'aveugle, sans résoudre les problèmes que cela me posait au quotidien, je me sentais perdue au milieu d'une infinité de possibilités, et sans l'ombre d'une amélioration concrète. En plus en cours de route, je me suis posé la question " et qu'est ce que je vais faire quand je vais savoir ? Je vais savoir que le problème il vient de là, mais est-ce que ça va le résoudre ? Est-ce que la compréhension du fonctionnement, du mécanisme va suffir à l'inhiber ? " J'avais bien peur que mon problème persiste malgré la compréhension éventuelle que je pourrais en avoir un jour ... Et ça ça m'a démotivée, en plus de la sensation de mener une quête insoluble.
En fait quand j'ai repris le problème dans le bon sens, c'est à dire constater un dysfonctionnement, chercher comment le surmonter au quotidien, et ensuite seulement comprendre le mécanisme pour mieux maîtriser la survenue de comportements indésirables, (d'où ça vient, pourquoi ça marche pas, comment changer le mécanisme etc ...), j'ai réussi à neutraliser les processus négatifs.
Mais quelque part je comprends la logique analytique, elle n'est pas dénuée de bon sens, simplement, en pratique elle est ultra longue à donner des résultats et c'est super dur de savoir si oui ou non on tient le bon bout vu qu'a chaque fois il faut aller jusqu'au bout de la démarche pour en connaitre le résultat. Du coup ça peut prendre un max de temps et être un peu décourageant, pour un résultat assez médiocre. Mais encore une fois, tout dépend du thérapeute qui est à l’œuvre. Si on tombe sur une personne qui a du flair et qui cerne rapidement ce qui coince, cela me semble pas forcément être systématiquement une piste à exclure, après c'est vrai aussi que des thérapeutes réellement compétent (quelle que soit la méthode employée) j'en ai pas rencontrés beaucoup, mais après c'est peut-être juste un coup de " pas de chance ".
Et pour arriver à ce résultat parfois le patient à besoin qu'on lui indique un peu comment " se rassembler ", éviter de s'éparpiller dans un millier de significations possibles ou de nuances de sentiment ... En tout cas c'était mon gros défaut, au lieu de prendre du recul, chaque détail devenait un monde à lui tout seul ... Du coup ça ne marchait pas super bien du point de vue thérapeutique ... Alors quand il a commencé à analyser les rêves là on est rentré en plein fantasme, et j'ai préféré arrêter. Pas parce que je trouvais que ses interprétations étaient bidons, ou qu'il était nul, mais parce que je n'avais aucun moyen de savoir si nous étions sur la bonne piste ou pas. Des pistes il y en avait des milliers, et ce dont j'avais besoin c'était qu'on m'aide à trier. Et cette méthode là, en ce qui me concerne, prenait le problème à l'envers, elle cherchait des causes à un mal être, complètement à l'aveugle, sans résoudre les problèmes que cela me posait au quotidien, je me sentais perdue au milieu d'une infinité de possibilités, et sans l'ombre d'une amélioration concrète. En plus en cours de route, je me suis posé la question " et qu'est ce que je vais faire quand je vais savoir ? Je vais savoir que le problème il vient de là, mais est-ce que ça va le résoudre ? Est-ce que la compréhension du fonctionnement, du mécanisme va suffir à l'inhiber ? " J'avais bien peur que mon problème persiste malgré la compréhension éventuelle que je pourrais en avoir un jour ... Et ça ça m'a démotivée, en plus de la sensation de mener une quête insoluble.
En fait quand j'ai repris le problème dans le bon sens, c'est à dire constater un dysfonctionnement, chercher comment le surmonter au quotidien, et ensuite seulement comprendre le mécanisme pour mieux maîtriser la survenue de comportements indésirables, (d'où ça vient, pourquoi ça marche pas, comment changer le mécanisme etc ...), j'ai réussi à neutraliser les processus négatifs.
Mais quelque part je comprends la logique analytique, elle n'est pas dénuée de bon sens, simplement, en pratique elle est ultra longue à donner des résultats et c'est super dur de savoir si oui ou non on tient le bon bout vu qu'a chaque fois il faut aller jusqu'au bout de la démarche pour en connaitre le résultat. Du coup ça peut prendre un max de temps et être un peu décourageant, pour un résultat assez médiocre. Mais encore une fois, tout dépend du thérapeute qui est à l’œuvre. Si on tombe sur une personne qui a du flair et qui cerne rapidement ce qui coince, cela me semble pas forcément être systématiquement une piste à exclure, après c'est vrai aussi que des thérapeutes réellement compétent (quelle que soit la méthode employée) j'en ai pas rencontrés beaucoup, mais après c'est peut-être juste un coup de " pas de chance ".
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
pour repondre à kazeya , pour moi ce qui se noue dans la relation entre psy et patient est essentiel, d'où l'importance d'une relation "en direct" (pas par telephone ou par écrit, même si ces éléments peuvent intervenir en à-coté), d'où l'importance également du choix du thérapeute...un thérapeute "ira" pour tel patient et pas pour tel autre (en mettant même de coté l'expérience du therapeute)...on appelle ça "le transfert" mais je n'aime pas du tout ce mot.
Pour moi et avant tout autre chose (guérison des symptômes, bien-être, sociabilisation, arrêt des médicaments...par ex), ce que la psychanalyse est susceptible d'apporter c'est une plus grande liberté (et tout d'abord vis à vis de soi-même, puis vis à vis des autres), une plus grand "marge de manoeuvre" pour "conduire" sa vie, et aussi des espaces à l'intérieur de soi qui permettent d'avoir un certain recul par rapport à la souffrance.
Bon je suis consciente de la faiblesse des arguments (il n'y en a d'ailleurs pas) et du caractere apparemment abstrait de tout ça....
Pour moi et avant tout autre chose (guérison des symptômes, bien-être, sociabilisation, arrêt des médicaments...par ex), ce que la psychanalyse est susceptible d'apporter c'est une plus grande liberté (et tout d'abord vis à vis de soi-même, puis vis à vis des autres), une plus grand "marge de manoeuvre" pour "conduire" sa vie, et aussi des espaces à l'intérieur de soi qui permettent d'avoir un certain recul par rapport à la souffrance.
Bon je suis consciente de la faiblesse des arguments (il n'y en a d'ailleurs pas) et du caractere apparemment abstrait de tout ça....
je comprends rarement tout et parfois jamais rien.
Je n'ai pas de toi(t) qui m'abrite et il pleut dans mes yeux. Rilke
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
[mod="Mlle Rose"]topic scindé et déverrouillé : merci à tous de faire un réel effort désormais pour rester dans le sujet!Pour l'instant les digressions sont là : http://adulte-surdoue.fr/psychologie-sa ... t3311.html[/mod]
Pour rappel : petite note de l'auteur du topic suite aux digressions :
Pour rappel : petite note de l'auteur du topic suite aux digressions :
Euh, juste vite fait en passant (j'ai pas trop le temps d'animer le sujet en ce moment), vous déviez un peu de la conversation là. Il y a des informations intéressantes dans vos posts mais il est vrai que peu à peu le sujet dévie de sa trajectoire qui était de fournir des éléments de réflexion autour de la psychanalyse. Cela peut être autour de la pertinence de la démarche de cure analytique, mais dans ce cas, il serait intéressant d'étayer les expériences vécues et les points de vue par des éléments plus précis sur ce qui en fait quelque chose de pertinent ou non. De même pour les idées de la psychanalyse, il peut être intéressant de voir ce qui est gardé et ce qui est rejeté entre la psychanalyse et les autres approches de la psychologie. J'aimerai bien que ce fil reste tout de même un lieu d'échange théorique, bien que des illustrations par des exemples vécus peuvent être pertinents.
Il y a notamment cette question qui me reste toujours : est-il pertinent, et si oui dans quelle mesure, d'employer des concepts issus de la psychanalyse dans d'autres contextes (par exemple, comme je le citai précédemment, reprendre des éléments de psychanalyse pour parler de l'enfant, de son comportement et de son développement dans son rapport au jeu), ou bien la psychanalyse est-elle un savoir hermétique et dont il faille être initié pour en parler.
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
- Le Ludoptère
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Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Pour repentir le sujet, c'est à dire le remettre sur sa pente initiale, des réflexions m'ont amené à reformuler / étendre / repréciser mes questions et réflexions autour de la psychanalyse.
Tout d'abord, je dois dire que j'ai une faible connaissance de la psychanalyse. J'ai lu quelques bouquins périphériques sur le sujet, mais je ne suis pas du tout connaisseur de Freud ou des développement de la psychanalyse. Une connaissance "wikipidesque" du sujet, en somme. Par ailleurs, si je compte élaguer quelques peu mes réflexions à ce sujet, je ne lirai pas pour l'instant d'ouvrages de référence sur le sujet (je fais partie comme beaucoup d'atteinte du syndrome de la "pile de trucs à lire" infiniment récursive). C'est l'idée d'une discussion autour de ces sujets afin de mieux les comprendre de manière "vulgarisante", et accessible au profane.
Pour reprendre le parallèle avec la physique fondamentale : la physique fondamentale est un sujet très pointu, avec des trucs non-euclidiens cachés derrière chaque porte. Mais pourtant, on peut le vulgariser : avec une "culture générale scientifique", on peut quand même en comprendre des grandes lignes, voire des problématiques et des questions de problèmes qui tiennent des chercheurs en éveil. À mon sens, la psychanalyse relève de choses plus difficile à corréler avec une notion de "culture générale", même spécifique au sens psychique. J'aurais tendance à croire que cela est du au fait que les objets dont traite la psychanalyse et les autres sciences "psychiques" traitent d'objets plus difficilement sensibles, mais cet argument est imparfait et assez grossier.
J'ai tendance à voir le champ lexical de la psychanalyse de la même manière que je considère les équations mathématiques pour comprendre la physique : ça a un sens précis qui n'est pas accessible sans un "décryptage de sens" préalable.
De plus, la psychanalyse traite son matériel en évitant les "grilles de lecture" et classifications que l'on peut voir dans d'autres disciplines. Son contenu serait plus une méthode qu'un système théorique formel qui aurait vertu de catégorifier la psyché ou des éléments de celle-ci.
Est-ce que l'on ne pourrait pas regarder par exemple ce qui constitue les "axiomes" de la psychanalyse et voir ce que l'on peut en dire en les rapportant à une "culture générale", et comment on peut en employer le vocable sans dire de trop grosses conneries (ouais, je crois que c'est ça la vulgarisation).
Par exemple si je pose :
La psychanalyse se base sur :
- la reconnaissance d'un inconscient dans la psyché de l'individu qui guide ses moindres actions
- l'expression et l'action libre révèle des formes de l'inconscient
- il est possible de déceler des schémas de l'inconscient d'une personne à partir de son expression
- déceler ces schémas peut avoir de l'incidence sur la vie d'une personne
Est-ce que je défini suffisamment de grandes lignes pour que cela soit à peu près complet, à peu près cohérent, à peu près compréhensible, et est-ce que cela peut permettre de mieux s'approprier ce que peut être la psychanalyse ?
Est-ce que j'oublie des choses ? Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
Tout d'abord, je dois dire que j'ai une faible connaissance de la psychanalyse. J'ai lu quelques bouquins périphériques sur le sujet, mais je ne suis pas du tout connaisseur de Freud ou des développement de la psychanalyse. Une connaissance "wikipidesque" du sujet, en somme. Par ailleurs, si je compte élaguer quelques peu mes réflexions à ce sujet, je ne lirai pas pour l'instant d'ouvrages de référence sur le sujet (je fais partie comme beaucoup d'atteinte du syndrome de la "pile de trucs à lire" infiniment récursive). C'est l'idée d'une discussion autour de ces sujets afin de mieux les comprendre de manière "vulgarisante", et accessible au profane.
Pour reprendre le parallèle avec la physique fondamentale : la physique fondamentale est un sujet très pointu, avec des trucs non-euclidiens cachés derrière chaque porte. Mais pourtant, on peut le vulgariser : avec une "culture générale scientifique", on peut quand même en comprendre des grandes lignes, voire des problématiques et des questions de problèmes qui tiennent des chercheurs en éveil. À mon sens, la psychanalyse relève de choses plus difficile à corréler avec une notion de "culture générale", même spécifique au sens psychique. J'aurais tendance à croire que cela est du au fait que les objets dont traite la psychanalyse et les autres sciences "psychiques" traitent d'objets plus difficilement sensibles, mais cet argument est imparfait et assez grossier.
J'ai tendance à voir le champ lexical de la psychanalyse de la même manière que je considère les équations mathématiques pour comprendre la physique : ça a un sens précis qui n'est pas accessible sans un "décryptage de sens" préalable.
De plus, la psychanalyse traite son matériel en évitant les "grilles de lecture" et classifications que l'on peut voir dans d'autres disciplines. Son contenu serait plus une méthode qu'un système théorique formel qui aurait vertu de catégorifier la psyché ou des éléments de celle-ci.
Est-ce que l'on ne pourrait pas regarder par exemple ce qui constitue les "axiomes" de la psychanalyse et voir ce que l'on peut en dire en les rapportant à une "culture générale", et comment on peut en employer le vocable sans dire de trop grosses conneries (ouais, je crois que c'est ça la vulgarisation).
Par exemple si je pose :
La psychanalyse se base sur :
- la reconnaissance d'un inconscient dans la psyché de l'individu qui guide ses moindres actions
- l'expression et l'action libre révèle des formes de l'inconscient
- il est possible de déceler des schémas de l'inconscient d'une personne à partir de son expression
- déceler ces schémas peut avoir de l'incidence sur la vie d'une personne
Est-ce que je défini suffisamment de grandes lignes pour que cela soit à peu près complet, à peu près cohérent, à peu près compréhensible, et est-ce que cela peut permettre de mieux s'approprier ce que peut être la psychanalyse ?
Est-ce que j'oublie des choses ? Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
Re: Réflexion autour de la psychanalyse
Je crois que la dimension " interprétation de l'inconscient " est une ligne incontournable, et que c'est entre autre ce qui fait que nous ne sommes pas tous d'accord avec son application ...