Edit : je poste sans avoir le temps de lire les messages entre celui de Pierre Kirool que je cite et le mien.
Pierre Kirool a écrit :Sur la méthode de discussion : «quand on ne connait pas, on ne se positionne pas et on n'en parle pas, surtout pour induire des doutes et du scepticisme tiré de sources assez peu claires » : Je ne suis pas d’accord (rien de personnel, shinoune, ton post de 23h30 est un modèle de patience et de calme). Seul le doute est fécond. Surtout quand il repose sur des bases solides. Je pense qu’« ici » le questionnement est indispensable. Qu’il se fasse de façon raisonnée et polie, oui, mais il doit exister. Je pense que cette phrase s'appliquait en fait à un cas particulier...
Oui, ça a été une réaction face à une confusion dans le propos et les sources qui, à mon avis, n'apportaient rien à personne mais, bien au contraire, introduisaient des notions et des approches qui n'avaient rien à voir avec le sujet du topic.
Mais ça a juste été un coup de gueule, ce dont je ne suis pas familière et dont je vous prie de m'excuser, je n'ai cherché à mettre personne en cause, juste le propos. Et il est vrai que j'aurais pu l'exprimer différemment dans les formes. Mais bon, dans un coup de gueule, on ne châtie pas son langage et je crois que j'ai été encore assez modérée.
Bien sûr que le questionnement est nécessaire (et pas seulement "ici" ) mais, comme je crois l'avoir exprimé, en s'appuyant sur des sources directes ainsi que sur une expérimentation personnelle.
Et le questionnement se devrait d'être le plus neutre possible (pour autant qu'il soit possible de l'être) et non pas une construction pour valider une intuition, une méfiance ou une peur.
J'ai, de ce fait, aussi beaucoup de peine avec le scepticisme de principe, la remise en question de tout, la méfiance partout.
Notre monde actuel se nourrit de cette attitude, alimentée à gogo par les médias, et j'en suis un peu lasse.
S'interroger sur la pertinence de quelque chose pour soi est sain.
Par contre toujours mettre en doute, me semble aussi peu justifié que de croire en tout sans se poser de questions.
Mais c'est un autre débat (qu'on pourrait d'ailleurs soulever).
Ici, le but est de partager sur nos connaissances et expériences concernant l'EMDR et de le faire connaître.
Ceci posé, j'ajoute, à titre totalement personnel, que je suis plutôt d'un naturel ouvert avec un a priori de confiance, je vais voir, m'informer, puis je me fais une opinion.
Ce qui a été le cas, en l'occurrence.
Et mon opinion est favorable.
Témoignage sur mon expérience:
J'ai, grâce à l'EMDR, pu sortir d'une angoisse et d'une souffrance permanente, vécue pendant plus de 50 ans, soit depuis mes 5 ans,
avec cauchemars récurrents,
crises d'angoisse, de tétanie,
paralysies temporaires,
peur sourde en filigrame de toute ma vie sans arriver à comprendre de quoi j'avais peur,
douleurs chroniques invalidantes sans causes organiques,
évanouissements inexpliqués,
tremblemnts et vertiges,
vomissements face à certaines situations
(désolée pour la liste, je n'avais pas l'intention d'apporter un témoignage aussi personnel mais là, ça me semble nécessaire).
Les médecins m'ont toujours trouvée en bonne santé, disant que je "faisais des histoires" que "c'était dans la tête" (alors oui, effectivement, ce n'est cependant pas une raison pour ne pas chercher à aider et à balayer d'un air méprisant la personne qui vient demander un soutien ).
Ces symptômes, je savais en grande partie d'où ils venaient, dans quelle histoire familiale et de mon enfance, ils puisaient leurs racines.
J'ai travaillé pendant 30 ans en diverses psychothérapies et approches médicales ou médicamenteuses pour comprendre et essayer de me libérer de cet espèce de cancer de l'âme qui foutait ma vie en l'air (professionnellement, sentimentalement et personnellement), j'ai dénoué tous les fils, j'ai pu en faire une belle pelote d'explications, de causes, d'émotions, de ressentis, j'ai compris... mais je n'allais pas mieux, rien ne s'était apaisé.
Après m'avoir droguée jusqu'à l'inconscience pour "me soigner",
puis m'avoir sevrée à me rouler par terre de "manque" (je ne parle pas de drogues illégales là mais de médicaments, administrés par des médecins tout ce qu'il y a de plus reconnus par l'Académie)
et m'avoir ensuite laissée froidement tombée "parce qu'avec vous on ne peut arriver à rien, il y a des malades comme ça dont l'intra-psychisme fait obstacle à toute intervention",
après m'avoir bien culpabilisée et jetée comme un vieux chiffon dérangeant pour leur égo, pour leur besoin de maîtriser qui les rendaient incapables de faire face à leurs limites, aux limites de la médecine, des connaissance d'alors ( il y a 5 ans, pas au 19ème siècle),
ils (la médecine officielle, sérieuse, scientifiquement reconnue, les psychiatres et psychologues adoubés par la fac et les grands mandarins) m'ont laissée seule avec le sentiment d'être dans une impasse et de devoir porter ma "folie" dont je ne pouvais qu'être responsable et ceci pour le reste de mes jours.
J'ai refusé de m'enfermer dans ce déterminisme, refusé de baisser les bras et de subir. Je savais tout au fond de moi que je n'étais pas folle et qu'il y avait une partie de moi qui hurlait qu'elle pouvait vivre, qu'elle voulait vivre.
Il n'y avait que deux approches que je n'avais jamais tentées, c'était l'hypnose et l'EMDR, j'ai choisi de me diriger vers l'EMDR.
Je savais que je ne risquais rien, rien de pire que ce que je vivais, si ce n'est que rien ne change.
J'étais un peu comme quelqu'un qui a un cancer et qui préfère traverser les effets secondaires lourds d'une chimio ou d'une radiothérapie plutôt que de laisser l'ineluctable le ronger.
Je me suis renseignée (pas sur internet où, dans ces domaines, on trouve tout et son contraire) auprès de patients soignés par cette technique, auprès de praticiens, j'ai lu des bouquins de ceux qui ont travaillé sur ces recherches , puis j'ai trouvé une thérapeute, je l'ai interrogée par rapport à mon parcours pour savoir si c'était une bonne indication et je me suis lancée, il y a de cela 2 ans.
Je suis dans le domaine psy, peut-être que les sources étaient un peu plus accessible pour moi de ce fait et la "nébuleuse psy" un peu moins inquiètante que pour des personnes qui n'ont pas cette expérience ? Peut-être ...
Cela a mis une année pour commencer à aller un peu mieux.
Mais je savais qu'il ne fallait pas attendre de miracle. Que le processus peut prendre du temps (même en EMDR )
et aussi que je faisais partie des "cas" les plus longs et difficiles à traiter parce que ayant souffert de multi-micro (ou moins micro)-traumatismes récurrents et cristallisés dans la souffrance, comme une ligne continue de la mémoire, qu'il fallait fractionner avant de pouvoir les atteindre.
Au début la psy n'a pas pratiqué d'EMDR à proprement parlé, elle m'a aidée à me créer un cadre de sécurité auquel je pourrais revenir si je partais en live émotionnel, elle m'a fait retoucher très en douceur mes souvenirs et les ressentis que j'en avais.
Peu à peu cela a fait remonter infiniment de tristesse ce qui m'a rendue terriblement vulnérable (par exemple, j'ai pu me mettre à pleurer à gros sanglots, dans le bus, parce que quelqu'un avait marché sur le bout de la queue d'un petit chien, complètement perdu entre les jambes des passagers et que personne n'avait remarqué, ni lui, ni sa douleur d'être écrasé.
Je m'identifiais à ce petit chien. Je revivais une souffrance vécue étant enfant, dans la plus parfaite indifférence de mon entourage.
Je pleurais sur moi, je pleurais les larmes qui à l'époque n'avaient pas été vues et qui s'étaient gelées.
C'est à partir de ce moment que ma psy a commencé les séances en EMDR, en dosant les interventions, maximum une série toutes les deux, trois semaines.
Entre temps, lors de nos rendez-vous, on explorait ce que je ressentais, elle rétabilissait mes forces et mes ressources qui se sont renforcées, elle a aussi travaillé sur ma confiance en moi (en ma capacité de m'occuper moi-même de ce qui souffre au fond de moi) et sur mon sentiment d'avoir le droit d'exister et de ressentir mes émotions, alors que je ne m'accordais pas cette possibilité, tout en la revendiquant pour les autres, comme si moi, non, je n'avais pas ma place ou pas le droit de l'occuper.
Là, il y a un lien avec la douance, celle-ci ayant sans doute renforcé ces sentiments d'inadéquation, de transparence, d'illégitimité, (elle a pris tout le paquet ensemble)
Petit à petit, nous descendions de plus en plus profondément dans des lieux de souffrance que j'ignorais et dont j'ignore toujours le lien exacte avec un événement précis. Chez moi, c'est plutôt l'accumulation d'un climat traumatique que des faits précis qui est à dénouer. Des événements, il y en auraient trop, plus ou moins graves, qui m'ont fait vivre dans un qui-vive permanent, une inscurité et une peur constante.
Et à chaque strate où l'émotion me submergeait, elle (la psy) intervenait avec le mouvement alternatif de l'EMDR, jusqu'à ce que je m'apaise, que je ne ressente plus du tout son emprise.
Et, c'est très étrange à vivre, je me sens, à ces moments, comme dans un espace de moi inconnu, comme s'il me manquait quelque chose d'habituel, comme si je faisais un geste automatique pour prendre un objet et que l'objet ait été déplacé, je sentais un manque, une absence.
La douleur se manifestait par son absence.
Je ne sais pas bien exprimer cette sensation ...
Alors, dans la même séance, elle me faisait me souvenir d'une image de joie ou de plaisir vécu à cette même époque, un souvenir qui, lui aussi, avait été occulté. Il y en a toujours, même minime.
Pour moi, la première fois, cela a été le souvenir d'un jour de début d'été où les cerises étaient mûres tout en haut de l'arbre alors qu'elles étaient encore acides dans les branches du bas. Mes parents m'interdisaient de monter dans l'arbre en leur absence, ce qui ne m'a pas retenue, et j'ai grimpé tout en haut, à la cime des branches, là où les merles viennent piquer les cerises bien mûres. Je m'étais assise sur une bonne branche, ma tête dépassait hors de l'arbre, c'était en fin de matinée, le soleil me chauffait, j'entendais les oiseaux chanter à la même hauteur que moi, les cerises toutes chaudes à l'extérieur étaient fraîches et croquantes sous mes dents, j'étais heureuse.
Mais mon père est descendu au jardin, il m'a vue et j'ai eu peur de me faire gronder, d'autant plus que je n'avais aucune idée de comment j'allais bien pouvoir redescendre...
Il a pris la grande échelle et est monté me tendre la main et me guider de branche en branche pour rejoindre la terre ferme. Quand je suis arrivée sur la branche la plus basse, il m'a prise dans ses bras et m'a fait tournoyer dans l'espace (j'étais petite, je devais avoir 4 ans) puis en me reposant au sol, il m'a dit:
"Tu es bien ma fille, casse-cou et pleine de bêtises dans la tête mais je suis fière de toi, seulement, je peux te le dire maintenant, j'ai eu très peur que tu tombes, que tu te casses, parce que s'il t'arrivait quelque chose, ça serait terrible pour moi"
J'avais mis ma main dans sa très grande main et il a ajouté:
"On dit rien à maman pour ne pas l'inquièter, ce sera notre secret, mais tu promets de ne plus recommencer."
J'avais mon petit coeur qui explosait, j'avais un secret avec papa, je lui ressemblais, il était fier de moi, il s'était inquièté pour moi et, ensemble, on protégeait maman !!!
Voilà mon joli souvenir que j'avais complètement oublié et qui par l'EMDR est remonté, instantanément, beaucoup plus rapidement que je n'ai mis de temps à vous le raconter, juste une image et la poitrine qui explosait de joie.
La psy l'a inscrit en moi, dans le trou laissé par la souffrance effacée (enfin c'est une façon de parler, je n'ai aucune idée de comment cela fonctionne mais c'est comme ça que je l'ai vécu).
Le principe étant de remplacer, voire d'équilibrer la trace mnésique laissée par le choc du traumatisme, par des souvenirs plus constructifs qui avaient été enfouis sous la charge trop lourde de la peur et de la souffrance dans une situation d'impuissance (ce qui est, en très grande ligne, la définition d'un trauma).
Et ainsi de suite, d'émotions en émotions.
C'est un chemin que l'on parcourt à deux, ma psy et moi, allant vers le même but, dans la confiance et la complicité.
Cela fait maintenant deux ans qu'on travaille en EMDR, je vais beaucoup mieux:
- j'ai de moins en moins de douleurs, j'ai retrouvé ma mobilité
- je n'ai presque plus de migraines alors que je me réveillais tous les matins avec un mal de crâne insistant qui ne me lâchait pas avant midi ou pas du tout pendant 3-4 jours
- j'ai pu arrêter les antidépresseurs et les anxiolitiques (qui dans la mesure du possible sont à éviter dans une démarche EMDR parce que cela établit un filtre devant les émotions, donc si ils sont indispensables au début, ils sont à baisser progressivement le plus vite possible, dès que les premiers effets de la thérapie se font sentir, dès qu'on sent que c'est possible sans eux)
- je dors sans cauchemars et sans somnifères
- je suis beaucoup moins triste
- je n'ai plus de crises d'angoisse
- plus de crise de tremblements, de vomissements, de pertes de connaissance
- j'ai beaucoup plus confiance en moi, je connais mes forces et j'y crois, j'arrive à les mobiliser
- je n'ai plus peur, j'ai acquis une sorte de sécurité intérieure
- je m'affirme beaucoup plus, j'ose mes opinions et je suis beaucoup moins réactive aux remarques des autres à mon sujet
- j'ai aussi acquis une liberté intérieure, une indépendance d'esprit et d'action
Et le travail n'est pas terminé, il faut encore intervenir sur plein de blessures périphériques et sur celles liées aux conséquences, tout au long de ma vie, de ces traumatismes de base.
Et si tous ces bénéfices ont demandé de traverser des périodes où mes symptômes ont été accentués avant de lâcher, où je faisais des rêves pénibles, des cauchemars, où j'étais triste ou fragilissime, je sais que ça vallait la peine.
J'ai toujours été bien accompagnée, j'ai toujours pu voir ma psy entre deux rendez-vous si j'en ressentais le besoin, je ne me suis jamais sentie abandonnée, seule avec ce que je vivais (et pourtant, je suis seule dans la vie, sans proches pour me tenir la main ou me prendre dans les bras)
Et aucun des "effets secondaires" que j'ai pu ressentir ont été plus douloureux ou plus destructeurs que ce que je vivais avant et qui m'a fait consulter.
Et les autres thérapies que j'ai suivies ne m'ont pas non plus laissée indemme, elles m'on toutes secouée, perturbée.
J'ai vécu des effets secondaires beaucoup plus lourds suite à certains médicaments ou lors d' interventions chirurgicales .
Mon opinion perso (certainement pas neutre mais avec beaucoup d'informations et d'expérimentation)
L'important est de savoir pourquoi on se lance dans ce genre de démarche.
On n'y va pas en touriste, pour voir, on y va parce qu'on en a besoin, parce qu'on souffre, parce qu'on en peut plus.
C'est un choix personnel.
Et quand on sait le nombre de miliers de soldats de par le monde qui peuvent à nouveau vivre à peu près convenablement après des traumatismes de guerre gràce à cette découverte.
Le nombres de civils traumatisés, déplacés, lors de génocides ou de guerre... de rescapés de catastrophes naturelles, de victimes d'agressions, de personnes violées, de victimes d'incestes, d' accidentés de la route, de chemins de fer, de vol aériens, celles d'attentats ... les enfants et les femmes battus, maltraités, les violences psychologiques en famille, à l'école, au travail, les enfants abandonnés ou utilisés .... et la liste peut continuer ... tous ces gens qui vont mieux après un tel travail avec l'EMDR.
Tous ces gens qui peuvent recommencer à vivre, à exister, à espérer pouvoir (re)construire une vie, à faire à nouveau des projets, à refaire confiance, à oser se mettre en couple, à oser créer une famille, ... oser sortir dans la rue ... à peu près comme "avant".
Et ces gens, ce ne sont pas des rassemblements de personnes victimes et abusées, estampillées comme telles, ce sont peut-être notre conjoint, un de nos parents, ce sera peut-être un de nos enfants, ce sont peut-être le facteur, la boulangère, notre médecin lui-même ou un de nos ministres.
Les traumatismes ne sont pas des exceptions, ils sont beaucoup plus fréquents qu'il n'y parait, il s'en cache dans toutes les familles, dans tous les niveaux sociaux, dans tous les pays, mais ils sont en général tabous, masqués,
tenus secrets.
Parce qu'on a honte de sa cause, il y a toujours un rapport étrange à une forme de culpabilité de l'avoir subi, et parce que la souffrance qui en découle n'est pas reconnue, généralement niée ou occultée, par la société mais aussi par la grande majorité du monde médical voire même, surtout, et c'est le plus douloureux, par la famille et les proches.
Ceux qui en vivent les conséquences sont, la plupart du temps, dans une totale solitude face à leurs souffrances, seuls au milieu de tant de gens qu'ils côtoient chaque jour.
C'est une souffrance qui se tait mais qui suinte dans tous les cabinets médicaux, sous toutes sortes d'abus de pouvoir, sous l'escalade de la drogue, de l'alcoolisme, sous multiples addictions, sous les accidents petits ou grands qui arrivent par "malchance", sous toutes sortes de maux inexpliqués, sous les échecs scolaires, professionnels, sous la plupart des suicides ...
Alors, moi je m'en fiche de ne pas savoir encore exactement comment et pourquoi ça fonctionne si cela peut rendre à ces personnes leur vie, leur dignité et une part de bonheur possible
Bien sûr, cela n'efface pas tout et le souvenir restera, la connaissance de la souufrance restera, une partie de leur vie aura été escamotée que la thérapie ne leur rendra pas.
Bien sûr, ça ne va pas fonctionner sur tous, bien sûr il y a de bons et de moins bon thérapeutes.
Bien sûr ça ne guérit pas tout, ce n'est pas la panacée universelle
Bien sûr qu'il existe d'autres thérapies, mais celle-là est juste efficace et plus rapide que les autres
Bien sûr que .... mais ça aide ceux qui choisissent d'y avoir recours
Il existe des programmes nationaux de prise en charge par l'EMDR , dans presque tous les pays qui en ont les moyens. La Croix-Rouge et bien d'autres organismes mettent sur pied des aides gouvernementales en l'utilisant auprès de victimes dans le monde entier.
Dans la plupart des pays occidentaux où le système social est efficace, c'est une des thérapies prise en charge par les systèmes de sécurité sociale ou équivalent pour autant qu'elle soit justifiée par un médecin .
Alors, oui c'est essentiel de s'interroger sur la pertinence de cette démarche pour soi, chacun étant responsable de sa vie.
Mais quand le questionnement, au nom d'une démarche intellectuelle indéniablement saine, ne se fait que dans une perspective limitée, sans tenir compte de toutes les données et surtout de celles qui sont favprables à la chose questionnée, moi je me pose des questions sur cette mise en perspective.
Le problème avec ce genre d'évaluation c'est que, malgré notre souci d'objectivité et même avec toutes les informations que l'on peut avoir en notre possession, nous aurons toujours le filtre de notre subjectivité, de notre positionnement par le vécu face à "la chose" à évaluer.
Et quand on a souffert ou été proche de ce genre de souffrance, notre regard sera indéniablement différent de celui qui n'en a qu'une approche théorique et intellectuelle.
Pour plus d'informations non raccoleuses, vous pouvez vous référez :
aux chapitres 5 et 6 du livre de Servan-Schreiber "Guérir le stress, l'anxiété et la dépression" (éd. Poche Pocket) une simple présentation de la méthode, des ses indications et de ses limites.
au livre de Francine Shapiro elle-même
Il existe aussi en anglais.
aux livres de Jacques Roques, entre autres le plus accessible (sans les méthodes et protocoles adressés aux psy)
NB :
L'EMDR a été conçu par l'équipe de Francine Shapiro en 1987, il existe donc 25 de recul pour avoir pu l'évaluer.
Il a été introduit en France par D. Servan-Schreiber en 1994.
En 2002 Francine Shapiro a reçu la plus haute distinction pour une découverte en psychothérapie, le prix Sigmund Freud, décerné par l'Association mondiale de psychotérapie.
Voilà toutes les informations que je peux vous donner et mon avis totalement personnel.
Shine