Ma propre mort est la chose que je redoute le plus au monde. C'est ma plus grande peur; je crois que ça l'a toujours été.
Très tôt je me suis mis à m'interroger sur la mort. (décès de mon grand père maternel lorsque j'étais âgé de 5 ans; incompréhension; questionnement.)
Je suis agnostique... m'enfin.. bien incliné vers l'athéisme tout d'même.
De fait, bien qu'ayant souvent, par l'imagination et/ou en lisant certains philosophes comme par exemple Platon (Socrate), des idées "de vie après la mort" qui me traversent l'esprit, le revêtant d'un baume sucré, d'une sorte de sentiment qui me chuchote que les membres de ma famille défunts sont, existe encore quelque part, sous quelque forme que ce soit (réincarnation, âme invisible flottante... Bref, autant de représentation que l'imaginaire nous le permet.), ce "baume" se dissipe en même temps que ma fantaisie pour laisser place à un vide... je ne peux m'empêcher d'écarter toute croyance irrationnelle, plus ou moins fondée ou non, impliquant l'idée d'une quelconque continuité de ma vie après ma mort.
-Edit: et pourtant, j'aimerais vraiment y croire je vous assure... C'est juste que ça m'est impossible; on ne peut se forcer à croire, il me semble...si..(?)
En réalité, quand je me penche plus sérieusement sur la question de La mort, et de Ma mort... Je n'y crois pas une seule seconde, à ces conceptions qui me paraissent alors illusoires, plus encore, infantiles et naïves. Je n'y peut rien, c'est comme ça, malgré moi.
La mort est donc
pour moi la chose la plus absurde de l'humaine condition, le Néant avec un grand 'N', le Rien avec un grand 'R', la désagrégation de nos centaines de milliards de cellules, l'absence subite (quoique parfois déjà amorcée en vieillissant) et totale de conscience; et pourtant, c'est très paradoxale, car pour la plupart, c'est bel est bien le sens de la vie que de la commencer avec la vie et terminer avec la mort... une boucle logique?
Comment se représenter cela?... c'est tout simplement infaisable pour ma part. Trop inconcevable. Aucune force assez puissante pour cela. Et constamment le doute: "
Et si il y avait bel et bien quelque chose et pas rien?"
Comment ne pas essayer de se le représenter? C'est inhumain... Chacun apporte ça propre réponse quant au sens de la vie et sa sœur jumelle. "Chacun" l'apporte, mais pas moi. Puisque,
pour moi, aucune des deux n'a foncièrement un Sens.
J'ai ce rêve culotté et égoïste de pouvoir jouir d'une vie infinie, d'une jeunesse éternelle....
Il y a tellement de choses que je n'aurai le temps de faire, tellement de métiers que je n'aurai eu la chance d'exercer ou d'apprendre, avant de m'en aller pour l'au-delà... Tant de livres (intéressants et instructifs) qui resterons non-lus, non rédigés, tant de personnes intéressantes et enrichissantes que je ne connaîtrai jamais. Et de toute façon à quoi bon tout apprendre, tout connaître, tout lire, si nous perdons
vraiment tout (?).
Déjà la vieillesse m'effraie: je ne veut pas oublier. Oublier le doigté de tel ou tel morceau au piano, ou pire peut-être, ne plus être en mesure physique de le jouer correctement ou tout simplement (arthrose,... faiblesse musculaire, maladie de vieille personne en tout genre,..)
Hors-sujet
Freud affirme que tout Homme est convaincu, dans son inconscient, de son immortalité...
Pour légèrement digresser (pardonnez-moi), cette conception freudienne de la mort me fait penser à plusieurs articles que j'ai lu il y a quelques mois concernant des études sur les modifications apportée au cerveau par la pratique d'une religion (son exercice, sa spiritualité, les modes de fonctionnement qu'elle(s) implique(nt)... ).
Je joindrai les liens à la fin de mon message. *
Merci d'avoir lu cette mince expression virtuelle de ma plus grosse angoisse, loin devant l'échec socio-professionnel et les autres misères que la vie peut réserver... Ma mort passe avant tout dans mes craintes (peut-être pas avant celle de mes proches tout de même, bien que m'y étant préparé, comme nombre d'entre vous à ce que j'ai pu lire)... Car, en effet, à quoi bon Créer, Partager, Aimer, faire tout ce qu'un être humains peut faire tout au long de sa
courte vie pour trouver son
Bonheur(en son sens le plus paroxysmique) - si un tel BONHEUR est humainement envisageable, et j'en doute - à quoi bon, si je dois perdre tout ce pour quoi j'ai œuvré de mon vivant, en franchissant cette ultime porte qu'est la mort...? La descendance me direz-vous? concevoir (ou adopter) des enfants, les chérir, les éduquer avec ma compagne, leur transmettre les outils essentiels pour en faire des hommes 'heureux', sinon débrouillards... Pour qu'à leur tour ils se voient confrontés à la mort// à la vie? ou pis encore, qu'ils meurent prématurément, que je vive, celle de leur mère..... Je ne sais pas... Je ne sais rien d'ailleurs...
Je suis encore jeune (et con?) (plus pour longtemps). Je changerai sûrement de regard sur ces aspects fondamentaux de ma vie d'hommes.
J'insiste: à quoi bon vivre si nous devons un jour mourir et tout oublier?
Et, si un jour l'immortalité nous devenait accessible - du moins à brève échéance; nous permettant de vivre plus de 1000 ans environs, d'après quelques scientifiques (cf: forum de bioéthique: l'immortalité à brève échéance [BBvideo 200,135]
http://youtu.be/KGD-7M7iYzs?[/BBvideo] ); enfin "nous" : les personnes pouvant s'offrir de tels traitements, bien entendu - Eh bien, pourrons-nous encore nous appeler "Hommes".
N'est-ce pas plutôt là quelque sorcellerie scientifique, visant à essayer de modifier la
Nature, l'
Essence propre de l'Homme?//
Je critique... mais que sais-je? Et si cela était possible un jour, et que j'avais les moyens de me faire traiter ( "traiter" ...comme si la vie était une maladie en soi; c'est horrible de dire cela), le ferai-je? Peut-être bien... pourtant, c'est égoïstes, et ça ne creusera que davantage l'écart omniprésent entre les "forts" et les "faibles" de naissances.
En fait, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de m'étaler davantage. D'autant plus que ma participation est - pardonnez-moi, une fois de plus - très personnelle et probablement infertile en ce qui concerne l'intérêt général du topic.
enfin bref..... assez dévié (légèrement) du sujet. J'attends la mort tous les jours et à chaque instant, parce que je sais qu'elle me guette à chaque battement que mon cœur émet (bon d'accord, là, j'exagère juste un peu).
Allez, j'arrête de cauchemarder éveillé, et je m'en vais de ce pas me pieuter dans mon lit douillé pour une courte nuit de sommeil lacunaire et sans rêves... du moins avec absence de leur souvenir au réveil. Une autre question qui me taraude, le sommeil... m'enfin.
* Les liens, comme prévu:
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http://philophil.com/philosophie/croyan ... oyance.htm (site amateur)
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http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a ... -22031.php (un article extrait du mensuel "Pour la Science")
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http://www.maxisciences.com/croyance/la ... t5242.html
(une autre études du même ordre)
Edit: bon après, ces articles sont à interpréter avec un certain recul.. Le jour où la science démontrera qu'un 'Dieu' existe effectivement ou pas, n'est pas près d'arriver... et n'arrivera d'ailleurs probablement jamais (?).
Voilà. Et quand je lis tout ça... J'envie
presque les religieux... l'ennui, c'est que je sais pertinemment que je ne le serai jamais.