Aïnoa a écrit : Or pour l'instant je n'en vois que les côtés négatifs.
Si être soi même s’apparente à un fardeau, c'est qu'il y'a certainement un angle de vue à changer, un réglage perceptif de soi-même face à soi à entreprendre.
Etre surdoué n'apporte rien en soi, c'est un postulat de départ, une hypothèse neutre. La douance ne s'exprime pas toute seule comme un agent autonome. Elle fait partie d'une globalité.
Nous sommes, le résultat d'un système où se croisent gaiement, culture, schèmes familiaux, normes sociales, et c'est à mesure du temps et des expériences que nos contours se précisent, notre liberté d'agir et de choisir pour soi se dessinent. Encore que, il n'est que rare fois où la pulsion vient totalement de nous-même pour ne pas dire jamais.
Ce que je veux dire, c'est que se questionner sur les aspects positifs de la douance, c'est lui conférer une position qui n'est pas la sienne. On est pas distinct d'elle, et elle n'agit pas en dépit de nous, c'est nous. Point.
Après,
la perception qu'on a de soi c'est autre chose.
Ce n'est pas la douance qui attire les emmerdes où crée le merveilleux, c'est nous même dans notre appréhension de notre réalité. C'est étroitement lié, non pas aux effets de la douance, mais à notre image du monde, nos croyances sur nous même. Nos croyances, façonnées par les idéaux parentaux, les systèmes éducatifs (etc..) sont des bases qui représentent une vérité subjective proposé à un moment donné et qui nous ont été imposés par le milieu dans lequel nous avons évolué. Après, capital psychoaffectif et capital cognitif sont deux ingrédients qui parfois s'alimentent, se compensent, se confrontent, se refoulent mais rien ne prime sur l'autre c'est encore une fois, un TOUT. sans l'un ou l'autre, nous serions autre, et pas forcément mieux, on ne sait pas.
Lorsqu’ on est enfant, notre libre arbitre est imprécis et il est difficile de faire le tri dans les schémas proposés, de prendre le recul, et de choisir ce qui nous convient ou pas.
Des lors, notre approche du monde n’est pas une décision que l’on prend, mais bien une croyance.
Le truc cool à mesure qu'on prend de l'age, c'est qu'on dispose davantage de matériel psychique pour s'en affranchir.
De mon coté, dire que j'ai tiré un trait sur ces croyances serait mentir, cette confiance en moi si boiteuse en est le joli témoin. Toutefois, je remercie la vie, les évènements, les accidents de parcours, les signaux que j'ai saisi sans savoir pourquoi car ce sont eux qui m'on menés vers la piste de la douance. Celle ci n'est plus une piste depuis un moment maintenant, c'est plus une realité que j'ai completement intégré à mon etre et je pense même que je m'en suis affranchi.
je me fous desormais royalement d'être surdoué, par contre je suis content d'être ce que je suis, parceque j'ai fais le choix de nourrir mes points fort plutôt que d'alimenter une immobile observation de mes failles et noeuds intime. Le bonheur ne s'atteint pas, c'est juste des choix que nous faisons.