Il est un art, une science, qui se perd : l’héraldique souvent remplacée, notamment pour les villes par d’ignobles logos pissés par des agences de com incultes.
D’origine guerrière, langage très codifié qui permet à celui qui sait un peu le lire de comprendre tout une histoire ou ce que désire évoquer son porteur.
Mon amour pour l’histoire et notamment le moyen-âge m’ont naturellement enclin à m’y intéresser
Je vais donc prendre pour exemple le blason que je me suis bâti et vous commenter ce que j’ai voulu exprimer. Il ne s’agit pas évidement d’une initiation à cet art mais un bref aperçu. Je vous donnerez en fin de ce billet quelques références de livres pour en savoir plus
Cet écu de forme dite classique porte un écartelé d’azur et d’or ayant en premier quartier livre d’or ouvert, en second quartier un destrier de sable passant gai, en troisième quartier une rose écarlate de tige et pétale de même boutonnée d’or et en dernier quartier une l’épée d’or pommée et montée d’argent.
Ce texte s’appelle un blasonnement et je prie les spécialistes pour les erreurs que j’aurai pu y commettre.
Les explications d’abord techniques et ensuite symboliques :
L’écartelé est une division en quatre de l’écu que l’on appelle une répartition. Comme la figure représente un bouclier tenu par son titulaire les droites et gauches sont inversés. Chaque zone à une force décroissante du haut à gauche (dextre du chef car inversion) au bas à droite (senestre de la pointe).
Il est coloré selon des règles strictes, il y a les émaux (2 or et argent) et les couleurs (5 possibles le bleu (d’azur), le rouge (de gueule ou écarlate dans certains cas), le vert (sinople), le violet(pourpre) et le noir (sable). On met jamais métal (émail) sur métal, ni couleur sur couleur ! La raison en étant que l’écu reprend à l’origine les pièces de l’ancien habit militaire, les émaux étant les pièces d’armure et les couleurs celles du vêtement.
Symboliquement j’ai voulu en pièce principale j’ai mis le livre ouvert symbole de la recherche ouverte de la connaissance, il est d’or pour renforcer encore l’importance que je lui donne. Il est suivi par le destrier représentant les valeurs chevaleresques auxquelles j’aspire. Puis vient la rose simple représentation étymologique de mon patronyme « Rouzé ». Et enfin l »épée signifiant que je suis prêt à me battre pour mes idées, elle est cependant pointe basse pour dire la défense et non l’agressivité.
Ceci est juste un petit aperçu d’héraldique, il est cependant nécessaire de préciser que depuis la révolution chacun peut de son libre gré se doter d’armoiries et si elles ne vont pas de lui un « noble » au sens héréditaire du mot nul ne peut le priver de ce droit.
Je vous conseille la lecture de :
Pour une introduction du » B.A -BA héraldique » de David Gattegno chez Pardès <isbn 2-86714-148-6>
Comme référence, l’incontournable »Abrégé méthodique de la science des armoiries » de Maigne également chez Pardès <isbn 2-86714-111-7>