Visions de la dépression et abandon de soi

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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Enuma
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Visions de la dépression et abandon de soi

Message par Enuma »

Pour être honnête, je ne sais pas trop ce que je cherche à faire ici. Peut être juste vider mon sac. Je m'en excuse par avance.

On n'est pas tous égaux face à la dépression. Je me demande ce qui permet de la surmonter "à la force du poignet" par rapport à ceux qui galèrent. J'ai fait une dépression quand j'avais une vingtaine d'année qui a duré très longtemps (en fait je me demande même si elle s'est jamais terminée).

Je suis dans la position de la personne qui doit soutenir. Mon conjoint semble être en burn out depuis quelques semaines et il attend beaucoup de moi que je le soutienne, ce que je fais comme je peux car je n'ai jamais été quelqu'un de très douée en la matière. D'autant plus que je ne suis moi même pas très en forme sur ce plan là même si ça a déjà été pire. J'ai entassé pas mal de couche de protection qui me conduise à être pas mal détachée (du moins en surface) ou plutôt j'ai réussi à occuper mon cerveau dans un autre monde qui me permet de voiler la réalité avec des obsessions qui ne s'arrangent pas avec l'age. Donc dès qu'un grain de sable vient perturber les rouages, ça me ramène à ma réalité et à tous les regrets que j'ai.

Je me sens forcément un peu coupable mais j'ai tellement cette impression que si il s'agissait de moi, je n'aurais même pas le droit de me plaindre. j'ai un peu l'impression de ne plus sentir grand chose et pourtant il y a toujours des choses qui me touchent.

En fait, je me demande si j'ai jamais rien ressenti par moi même, sans le prisme des autres. Je sais de moins en moins comment interagir socialement avec les autres. J'ai toujours utilisé la méthode du caméléon (qu'est ce qu'on attende moi et qu'est ce que telle personne ferait dans cette situation). Je ne sais même plus si j'aime vraiment les gens que je suis sensée aimer. Compagnon ou enfants (c'est pas facile d'avoir un (pré)-ado qui vous méprise et est en crise depuis quasi sa naissance). Ca fait beaucoup de choses qui se cumulent.

bon voila, j'ai vidé (une partie) de mon sac et ça ne fait pas grand sens j'en ai peur. Désolée pour le pavé sans intérêt. Je sais bien qu'on est pas chez "sos détresse amitié".
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Pascalita
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Re: Visions de la dépression et abandon de soi

Message par Pascalita »

Hello Enuma,

Je ne suis pas très calée en psycho et n'ai pas non plus une grande expérience de la dépression, ou des différents types de dépression et de la forme que celle-ci peut prendre selon le tempérament ou l'histoire personnelle de chacun. Donc je ne vais pas pouvoir apporter grand-chose... :1cache:
... sauf que ton titre m'explose aux yeux encore plus que le contenu du message : "abandon de soi".

Je me demande si ce ne serait pas juste une énorme clef de compréhension, et aussi de sortie du schéma délétère. Dans deux épisodes difficiles de ma vie (l'un devait être une dépression, je suppose, l'autre plutôt un besoin de recentrage par rapport à mon environnement (social) et la place que j'y occupais), je peux dire avec le recul qu'il y avait un gros problème de définition de soi, du soi. La première fois, je m'étais construite un personnage qui en fait n'était absolument pas moi, et qui s'est brisé ; la clef de sortie a été d'accepter cette destruction et le néant qui en découlait pour découvrir ce qui me constituait, moi. Qui j'étais. La deuxième fois, c'était plutôt de l'ordre de préserver un espace suffisant autour de moi pour faire vivre ce moi, mais je dirais que la problématique était finalement la même : coller à moi-même, si je peux dire. Me donner suffisamment de valeur et d'importance pour me prendre en considération, et dans le deuxième cas accepter de me donner au moins la même priorité qu'aux autres autour de moi.

Il me semble que c'est le chemin pour trouver assez d'équilibre dans sa propre vie, et cela déjà pour la vivre (la vivre vraiment), et ensuite pour apporter quelque chose aux autres - les aider si on le désire (pouvoir les aider sans en souffrir soi-même), ou simplement être un élément stable et "positif" dans un système familial ou conjugal.

Et dans cette optique, je réalise que ce qui explose pour moi dans ta formule, c'est de la tristesse : quelle valeur a son soi si on l'abandonne ?


Maintenant que j'ai écrit ça, je me rends compte que je ne suis pas sûre de ce que tu voulais dire par cette expression, et si tu te l'appliquais à toi, ou à ton conjoint... Donc je suis peut-être totalement à côté de la plaque. J'espère que tu auras d'autres réponses, peut-être plus cohérentes et utiles.
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lady space
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Re: Visions de la dépression et abandon de soi

Message par lady space »

Je ne sais pas non plus si je vois juste mais ton titre me parle aussi et je me permets de poser quelques réflexions en vrac :

Je pense que la dépression est étroitement liée à la problématique de ne pas pouvoir/oser/s'autoriser/savoir (rayer la mention inutile) être soi. Parce que, pour tenir et s'en sortir, il faut de l'énergie. Et si on investit son énergie à alimenter quelque chose qui n'est pas soi et dont le retour (s'il y en a) profite à cette chose que l'on n'est pas, notre personne véritable n'est jamais alimentée et elle va "flétrir".

Comme Pascalita, je pense que la problématique sous-jacente se situe au niveau de la valeur que l'on s'accorde à soi-même. Comme on pense ne pas valoir grand-chose, on ne se donne pas le droit d'utiliser son énergie d'abord pour soi et on entretient un cercle vicieux : on s'accroche, on investit encore plus d'énergie "à fonds perdu", c'est-à-dire à alimenter ce non-soi, et on ne comprend pas pourquoi on n'arrive pas à aller mieux. Conséquence : on culpabilise et on se trouve encore plus nul. En fait, on est passé à côté d'un principe de base qu'on nous explique quand on prend l'avion : d'abord mettre son propre masque à oxygène avant de vouloir aider les autres, faute de quoi, on ne sera pas utile très longtemps. Donc, si on veut être utile à autrui, soutenir ses proches, il faut d'abord apprendre à recharger ses propres batteries. C'est très loin de ce qu'on nous a appris, de l'idée de ce qu'est censé être une bonne mère, fille, épouse... et ça n'a rien d'égoïste. Il faut pas mal de temps pour appréhender cette notion et surtout pour parvenir à identifier ce qui nous permet de recharger nos batteries. Ce n'est pas facile du tout quand on ne sait pas qui on est, que l'on n'a pas appris à s'écouter mais ça s'apprend petit à petit.

C'est aussi ce mécanisme qui est à l'œuvre dans le burn-out : on aura investi tellement d'énergie dans un boulot, sans avoir de retour permettant de recharger les batteries que l'on finit littéralement cramé.

C'est là aussi que le soutien a ses limites : c'est la personne en difficulté qui doit faire l'effort de prendre soin d'elle-même, de se faire soigner aussi le cas échéant. Car c'est un travail que personne ne pourra faire à sa place. L'entourage peut essayer de créer les conditions qui lui facilitent la démarche, lui faire sentir qu'il ou elle a le droit d'aller mal et surtout celui de s'occuper de soi. Mais ce n'est pas l'entourage qui va parvenir à "soigner" quelqu'un qui ne remet pas en question son fonctionnement, ses schémas et automatismes qui l'ont conduit dans cette situation.

Dans ton cas précis, tu pourrais déjà voir quel type de soutien souhaite ton compagnon, en t'interrogeant éventuellement sur la part de ce que que tu supposes aussi, en pensant le connaître, mais qui relève peut-être d'une projection de ton côté.
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FéeNyx
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Re: Visions de la dépression et abandon de soi

Message par FéeNyx »

Bonsoir @Enuma,


Ton message m’a touchée et je ne l’ai pas trouvé dépourvu d’intérêt.

Personnellement, je trouve également que « dépression » et « abandon de soi » se marient plutôt bien ensemble, comme s’ils allaient de pair. En effet, j’ai l’impression que l’abandon de soi peut à la fois être une cause possible (= difficile d’appliquer la méthode du caméléon et donc d’abandonner son vrai soi éternellement sans en souffrir beaucoup à un moment donné, je pense), une partie de la définition et/ou l’une des conséquences de la dépression (= quand l’on est en dépression, on a tendance à se négliger, à ne pas prendre soin de soi-même, à se laisser dépérir, etc., et donc à s’abandonner, si je puis le dire ainsi).

Vu ma personnalité, je ne crois pas être une grande adepte de la méthode du caméléon, pour ma part. Même lorsque j’essaie de me forcer, j’ai du mal à tenir cette position très longtemps et à ne pas dire ce que je pense à un moment donné, par exemple. En fait, j’ai plutôt tendance à dire et à penser la chose suivante : « soit l’on m’accepte comme je suis, avec mes défauts et mes qualités, soit X peut aller se faire cuire un œuf ». À mes yeux, si l’on ne m’accepte pas comme je suis et que l’on souhaite donc que je change pour finalement devenir quelqu’un d’autre, c’est que l’on ne m’aime pas, tout simplement. Or, à quoi bon changer pour quelqu’un qui ne nous aime pas… Pour être aimé(e) ?! Ben non, car le cas échéant, ce ne serait pas nous que l'individu en question "aimerait" réellement, mais la fausse nous artificiellement "changée". (Le changement, ou plutôt l'évolution, est plus "bénéfique" lorsque la demande / démarche émane de soi-même et non d'autrui, je pense.) Le fait de rester fidèle à soi-même (et à autrui) est l’une des choses les plus importantes pour moi. Cette citation (parmi d’autres) me parle d’ailleurs énormément : « Non, je n’oublie point, je n’oublierai jamais ce que je me dois, ce que je dois à des nœuds que j’ai formés, que je respecte et que je chéris ; et je vous prie de croire que, si jamais je me trouvais réduite à ce choix malheureux, de les sacrifier ou de me sacrifier moi-même, je ne balancerais pas un instant. » Quoi qu’il en soit, au cours de ma vie, j’ai davantage eu tendance à me battre et à être en opposition plutôt qu’à chercher à me conformer à certaines choses pour rentrer dans un moule (parfois tentant, même si également rebutant, car plus "tranquille" en apparence) et/ou faire plaisir à autrui. Même si je n’ai jamais eu une grande valeur à mes propres yeux, ni une grande confiance en moi (bien au contraire), ni beaucoup d’amour pour moi-même. Ces choses-là s'expriment simplement par d’autres choses en ce qui me concerne : autosabotage, se sacrifier et faire passer certaines choses (idéaux, valeurs, principes, études/travail, etc.) ou autrui avant soi-même sur d’autres plans (aide, soutien, etc.), etc. Comme si je refusais (en théorie, dans ma tête) d’accorder à autrui le droit de me détruire directement (= en pareil cas, je combats autant que possible, bec et ongles, parce que je ne trouve pas cela juste, car même si je n’ai jamais éprouvé beaucoup d’amour pour moi-même, je sais rationnellement que je ne mérite pas cela), mais que je n’accordais ce droit qu’à moi-même, en quelque sorte… Bon, en pratique / dans les faits, j'ai tout de même déjà laissé autrui me faire du mal, au moins durant un certain temps, en lui laissant le bénéfice du doute ou bien encore en tolérant certaines choses (trop à mes yeux), par exemple... Reste que le fait de ne pas se sentir accepté comme l’on est peut malgré tout constituer une cause de souffrance (surtout lorsqu’on est jeune), on ne va pas se le cacher. Même lorsque l’on se bat contre certaines choses. En outre, le fait de se battre en permanence est également épuisant (le mot est faible) à la longue…

Par ailleurs, j’ai déjà essayé à plusieurs reprises de surmonter (tant bien que mal) certaines choses « à la force du poignet » (pour reprendre ton terme), car j’ai également tendance à me renfermer et à vouloir me débrouiller toute seule en pareil cas. Néanmoins, je ne pense pas que ce soit forcément plus « facile » et moins « galère », au contraire… Le fait d'oser demander de l’aide à autrui, et plus particulièrement à un professionnel, permet parfois une remise sur pied plus rapide, plus solide et plus durable.

Un autre point a retenu mon attention : « j'ai tellement cette impression que si il s'agissait de moi, je n'aurais même pas le droit de me plaindre. » Je ne sais pas exactement à quoi tu pensais en écrivant cela. Souhaitais-tu dire que tu ne t’accorderais pas ce droit-là, ou que ton conjoint n’aurait pas été enclin à t’épauler en pareil cas, ou bien les deux ?

Quoi qu’il en soit, je suis d’accord avec le fait qu’il est difficile d’aider ou de bien aider (cela fonctionne également avec le verbe « aimer ») autrui lorsque l’on ne se sent pas bien dans ses propres baskets. En outre, s’il est important de savoir être là pour son partenaire dans les moments difficiles et pas uniquement lorsque tout va bien, nous ne sommes pas des psys ou des infirmiers pour autant. Même si l’on a parfois tendance à agir ainsi, tel n’est pas notre rôle en réalité. Je crois qu'il est conséquemment important d'essayer d'apprendre à (re)connaître et à poser / exprimer ses propres besoins, limites, etc.

J’ai beaucoup écouté ce morceau, entre autres, à une période où je n’allais pas très bien : Euphonik – Des fantômes sous la neige. En l’espèce, Euphonik parle à son moi d’antan, et à un moment donné, il dit ceci :

♪ Recommence, même si c'est dur ; ne leur donne jamais raison
Tu es la clé et la serrure de ta propre prison
C'est pas si grave si tu te vautres, fais d'abord ce que tu aimes
Si tu veux aider les autres, commence par te sauver toi-même. ♪

J’avais consigné ce passage dans un document qui contient des citations que j’aime bien. =)


Courage à toi !
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Enuma
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Re: Visions de la dépression et abandon de soi

Message par Enuma »

Merci pour vos messages ! Cela me donne pas mal de pistes de réflexion (et ça me permet de trier mes idées et mes impressions)

Par rapport au titre de ce post, l'abandon de soi est ce que je ressens moi-même. Sans doute un effet collatéral de mon comportement de caméléon. @FéeNyx je te rejoins sur le fait de ne pas en avoir grand chose à faire de ce que pensent les autres (quand je sens/vois que quelqu'un ne m'apprécie pas, je n'insiste jamais) mais il est vrai que je fuis les rapports de force (bizarrement pas tellement avec mes gosses..; mais maintenant ça m'épuise). Globalement, le moule dans lequel je me glisse me sers surtout à essayer d'interagir de manière "normale" (ou du moins ce que je pense être normal). Mais je dois bien reconnaitre que je dois souffrir quelque part du syndrome de la peur de l'abandon. Donc sans doute que tout ça rentre en collision comme c'est contradictoire.

En fait j'ai l'impression que je représente un pilier contre lequel mon compagnon s'appuie beaucoup. Il a besoin d'être rassuré. Donc je fais comme je peux même si le pilier que je suis sensée être n'est pas si solide que ça (en vrai je me sens plutôt comme un château de cartes). Je ne suis pas sure qu'il s'en rende compte ou alors il préfère ne pas s'en rendre compte. Quand je disais que je ne suis pas sure que j'aurais le droit de me plaindre dans la même situation, ce sont deux propositions qui valent. Je me sens comme une variable d'ajustement parfois.

J'ai à la fois trop et pas assez d'empathie. Je crois que le "pas assez" est arrivé au fil des années parce que j'en avais trop justement quand j'étais plus jeune et c'était trop lourd à porter. Des fois je me demande si j'ai une vraie personnalité. Parfois je ne sais même plus ce que j'aime ou si même j'ai compris le sens de ce verbe.
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Re: Visions de la dépression et abandon de soi

Message par FéeNyx »

Enuma a écrit : jeu. 23 oct. 2025 13:46
En fait j'ai l'impression que je représente un pilier contre lequel mon compagnon s'appuie beaucoup. Il a besoin d'être rassuré. Donc je fais comme je peux même si le pilier que je suis sensée être n'est pas si solide que ça (en vrai je me sens plutôt comme un château de cartes). Je ne suis pas sure qu'il s'en rende compte ou alors il préfère ne pas s'en rendre compte.

Tu pourrais peut-être le lui dire gentiment (comme tu viens de le faire), en y mettant les formes, dans le cadre d'une conversation, non ? Exemple : "Ne t'en fais pas, Loulou :huhu:, je serai bien évidemment là pour t'épauler ! :hug: Toutefois, je ne suis pas Superwoman non plus, tu sais... : je suis également fragile, etc. Donc il est des choses que je ne serai sans doute pas en mesure de faire. Présentement, j'ai l'impression que tu es en burn-out depuis quelques semaines, et cela m'inquiète... N'as-tu pas envie de te faire accompagner par un professionnel ? Cela pourrait t'aider à remonter la pente... Autant mettre toutes les chances de ton côté !"


Enuma a écrit : jeu. 23 oct. 2025 13:46 J'ai à la fois trop et pas assez d'empathie. Je crois que le "pas assez" est arrivé au fil des années parce que j'en avais trop justement quand j'étais plus jeune et c'était trop lourd à porter.

Je peux le comprendre, même si je n’ai personnellement pas encore réussi à faire en sorte que cela ne me touche pas ou pas trop. Tu t’es plus ou moins inconsciemment construit une carapace protectrice, en quelque sorte.


Enuma a écrit : jeu. 23 oct. 2025 13:46 Parfois je ne sais même plus ce que j'aime ou si même j'ai compris le sens de ce verbe.

Aaah, le verbe aimer… L’on a beau connaître les définitions théoriques, les termes grecs relatifs à l'amour, et tout le toutim, cela reste parfois / souvent un mystère en pratique. Dans les faits, c’est parfois difficile à appréhender. Personnellement, je sais quand j’apprécie (ou pas) une personne ou quelque chose. En revanche, je me suis déjà demandé à plusieurs reprises comment je pouvais savoir si j’étais amoureuse (amour-amoureux) ou non, par exemple. D’aucuns répondraient : « Justement : en pareil cas, l’on ne se pose pas la question ! » Mouais… Sauf que moi, je me pose tout le temps des questions, même lorsque je crois aimer autrui… :huhu: Bref, je pense ne tomber que très très très rarement amoureuse, et lorsque cela arrive, je pense que j’aime souvent « mal ». De toute façon, j’ai du mal à concrétiser les choses et je fuis souvent en amont. Le célibat est très clairement ma zone de confort. Ainsi, pas de trahison, pas d’abandon, etc. ^^

De manière générale, je pense que la façon dont X aime Y peut convenir à Y mais pas à Z, par exemple, etc. En outre, en réalité, l’on fait souvent comme on peut, aussi… Déjà, ne pas faire volontairement du mal à autrui, vouloir son bien et essayer de faire au mieux, c’est bien, je pense. ^^ (Je plaisante, mais c’est vrai : c'est la base, je pense.)

Je ne peux pas m’empêcher de penser à une chanson… https://www.youtube.com/watch?v=g-gh2hIRhkc (Je suis en train de chanter ! 🎤 ^^)

Une autre : https://www.youtube.com/watch?v=7ss-xmvLGFw

J'arrête ! ^^
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