Sci-Fi mal digérée ou comment Elon et consorts sont plus dangereux que ChatGPT

[Shingouz]

Grand amateur de science-fiction, je suis tombé sur ce post de Charlie Stross dans son blog. Il y pose la question (à la toute fin et y répond au début, c'est ça la science-fiction) : "Did you ever wonder why the 21st century feels like we're living in a bad cyberpunk novel from the 1980s?"
Et il y développe une analyse de l'impact qu'auraient pu avoir certains auteurs sur les têtes-à-claques de la California Tech (si,si, vous voyez bien de qui je veux parler) : We're sorry we created the Torment Nexus

J'ai pour ma part trouvé ça passionnant et quasiment philosophique, et donc, je partage.

[Brunehilde]

Désolée je n'ai pas répondu de suite, je voulais prendre le temps de tout lire.

Merci pour cet article qui résume complètement mon avis sur toutes les merveilles qu'on nous survend et toutes les peurs créées de toutes pièces de la/le méchant(e) [insérer ici la technologie du moment qui fait peur].

Personnellement je pense que l'intelligence artificielle reproduit une partie infime de l'intelligence humaine et qu'elle n'ira pas beaucoup plus loin dans un futur proche.
Et de toutes façons une avancée majeure nécessiterait de l'énergie en masse, donc j'espère que tout le monde est prêt à pédaler à longueur de journée pour avoir sa réponse de ChatGPT...

On passe notre temps à avoir peur de choses insignifiantes pour mieux éviter de penser aux vrais problèmes, un mécanisme de défense somme toute très humain, mais désespérant.

La science fiction a peut-être une part là-dedans, mais très franchement ça serait bien pour une fois de ne pas blâmer les objets ou les créations et de plutôt nous concentrer sur les défauts inhérents à notre espèce et notre cerveau.

[Fu]

J'ai lu mais je ne pense pas avoir tout compris, non pas à cause de l'anglais, que je lis assez bien, mais de la grande quantité de mots en -ism qui a fini par me donner le tournis. L'idée générale est facile à saisir, cependant.

Il y a quelques années, j'avais été effaré de voir que les Américains avaient nommé SkyNET leur programme (programme au sens IA) de surveillance et détection des individus suspects, notamment dans le cadre du terrorisme. Pour gagner du temps, je suppose, ce programme a même été relié à des drones de combat afin de pouvoir lui-même se charger de l'exécution des suspects. Outre le côté immonde de ce projet, il faut retenir que Skynet est le nom du programme qui veut éradiquer les humains, dans Terminator… Là encore de la science-fiction des années 80.

[lady space]

La science fiction a peut-être une part là-dedans, mais très franchement ça serait bien pour une fois de ne pas blâmer les objets ou les créations et de plutôt nous concentrer sur les défauts inhérents à notre espèce et notre cerveau.

Si j'ai tout bien compris, c'est exactement ce que l'auteur de ce blog veut pointer quand il dit que le souci réside dans le fait que certains ont oublié que la science fiction reste de la fiction justement. Du coup, les dérives auxquelles on peut assister ne sont pas "de la faute" de la science fiction mais de ceux qui la prennent au sérieux, qui tiennent ses histoires pour réalisables et même souhaitables, en oubliant ce que "fiction" veut dire.

À titre personnel, ce texte me fournit une réponse cohérente à la question "Mais pourquoi diable dépenser des milliards pour aller sur Mars alors qu'il y a des millions de problèmes à régler sur terre que l'on risque juste d'exporter sur la planète rouge si un jour on arrive à y déménager, à condition de ne pas avoir complètement fichu la terre en l'air avant de parvenir à la coloniser ?". Et elle fait un petit peu froid dans le dos parce qu'on ne peut jamais être sûr que la raison finira par l'emporter face aux gros sous.

L'autre jour, ça parlait à la télé d'un dispositif qui serait dans les tuyaux et qui permettrait de lire ses messages dans le creux de sa main grâce à une puce téléphonique implantée - vous avez dit mauvais roman cyber punk ?

[Brunehilde]

À titre personnel, ce texte me fournit une réponse cohérente à la question "Mais pourquoi diable dépenser des milliards pour aller sur Mars alors qu'il y a des millions de problèmes à régler sur terre que l'on risque juste d'exporter sur la planète rouge si un jour on arrive à y déménager, à condition de ne pas avoir complètement fichu la terre en l'air avant de parvenir à la coloniser ?". Et elle fait un petit peu froid dans le dos parce qu'on ne peut jamais être sûr que la raison finira par l'emporter face aux gros sous.

Je suis d'accord pour dire que ça fait froid dans le dos, en revanche les gros sous sont loin d'être la motivation finale. N'oublions pas qu'on est allé sur la Lune essentiellement pour prouver à ceux d'en face qu'on avait les moyens de le faire et qu'on était les plus forts militairement.
Jusqu'à preuve du contraire les Etats-Unis n'ont pas gagné d'argent avec Apollo, bien au contraire.
Une firme comme SpaceX cherche surtout à exploiter cette envie des gouvernements à montrer qu'ils ont la plus grosse et à faire rêver leurs électeurs.
Car oui ça marche mieux en terme d'élections de faire rêver les gens que de résoudre leur problèmes réels. Hélas.

[lady space]

Quand je parlais de gros sous, je ne pensais pas à l'appât du gain ; c'était pour dire que, malheureusement, certains ont les moyens de mettre leurs idées farfelues à exécution.

[Brunehilde]

Ok, désolée j'avais mal interprété ta phrase. Je comprends mieux maintenant