Effets à long terme du CBD sur la mémoire ?

[Zack56]

Bonjour à tous,

Je me pose une question concernant l'utilisation à long terme du CBD à des doses modérées à des fins médicales et son impact sur la mémoire. J'ai entendu dire que le CBD avait des propriétés bénéfiques pour certains problèmes de santé, mais je m'inquiète des éventuels effets secondaires, notamment en ce qui concerne la mémoire. Est-ce que quelqu'un a des informations ou des expériences personnelles à partager à ce sujet ?

Merci d'avance pour vos réponses,

Cordialement,

[Judith]

D'après la page suivante de l'INSERM, le CBD n'a pas d'effets secondaires à long terme démontrés, mais il peut se produire des interactions problématiques avec d'autres substances. Toutefois, les études manquent à ce sujet. Pour ce qui est des effets thérapeutiques, le seul prouvé est un effet anticonvulsif ; tout le reste relève apparemment de la rumeur.

CDB : Quel impact sur la santé?

[Brunehilde]

Ma seule connaissance sur le sujet est l'expérience d'un ami qui a des soucis de tension, et qui a essayé le CBD pour la faire baisser.
Il a testé les résultats avec son médecin (en prenant note tous les jours de sa tension, ce qu'il prenait en CBD et ce qu'il prenait en médicament), et il a réussi à baisser sa médication de moitié sans augmenter sa tension.

Ça reste bien sûr un exemple et j'ignore si il est généralisable, ce genre de chose doit être fait dans un cadre médical, se lancer seul et arrêter la médication serait bien sûr une mauvaise idée.
Quant à la mémoire, cet ami ne semble pas avoir de souci de ce côté-là (et il serait du genre à s'en inquiéter si ça arrivait).

[wallcreeper]

Comme le dit Judith, peu de retour dans la recherche en France sur cette molécule considérée comme illégale depuis peu, ça semble bouger désormais. Il serait intéressant de creuser dans la recherche outre Atlantique notamment sur ce volet.
L'article de l'INSERM est intéressant mais je trouve certains aspects hasardeux, notamment la notion de dépendance au THC qui me semble un peu surfaite. En effet, par dépendance j'entends une action sur le volet physique avec une réaction corporelle associée à un manque en cas de sevrage ou de non consommation ponctuelle, ce qui ne me semble pas prouvé non plus à l'heure actuelle pour cette molécule. Une dépendance d'ordre psychologique existe en revanche bel et bien et là est tout l'intérêt du CBD en produit de substitution qui par son côté anxiolytique supposé permet de limiter les effets d'un sevrage.
Le CBD semble avoir des effets empiriques décontractants et antispasmodiques en application locale sous forme d'alcoolat, ce qui reste encore à prouver mais des pistes intéressantes penchent vers cette hypothèse.

Personnellement, j'ai été consommateur quotidien de THC (3 à 4 par soir) depuis de trrrès nombreuses années et suis en sevrage voulu et forcé (plus de stock, mais un copain producteur de CBD) depuis le début de l'été. La substitution du THC par le CBD a permis de garder ce qui semble, au même titre que pour le tabac, un volet important de l'addiction à savoir le maintien d'une habitude comportementale : le plaisir de fumer ce que l'on a préparé et d'y retrouver des aspects gustatifs équivalents à son sous pendant illégal. La transition s'est faite facilement (je m'en étonne au delà de ma volonté), et au delà de l'aspect sevrage, les effets bénéfiques ont été de gommer les aspects maléfiques du THC, donc oui, le CBD a des effets sur le physique, la vitesse de réflexion et la mémoire par gommage des effets délétères du THC, mais quid de la consommation de CBD hors substitution ?

Edit : je n'en ai pas fait mention mais il y a beaucoup de différences selon les modalités de consommation et la combustion restant la plus souvent utilisée, c'est plus les effets néfastes associés à ce mode de consommation qui me semblent problématiques...

[Gail]

L'article de l'INSERM est intéressant mais je trouve certains aspects hasardeux, notamment la notion de dépendance au THC qui me semble un peu surfaite. En effet, par dépendance j'entends une action sur le volet physique avec une réaction corporelle associée à un manque en cas de sevrage ou de non consommation ponctuelle, ce qui ne me semble pas prouvé non plus à l'heure actuelle pour cette molécule. Une dépendance d'ordre psychologique existe en revanche bel et bien et là est tout l'intérêt du CBD en produit de substitution qui par son côté anxiolytique supposé permet de limiter les effets d'un sevrage.

Ce passage me fait un peu grincer des dents car il me rappelle - bien que je ne pense pas que ce soit ce que tu exprimait @wallcreeper - certaines croyances bien ancrées selon lesquelles il y a la VRAIE dépendance, celle physique et la dépendance psychologique qui n'est "que dans la tête"... ("et c'est juste une question de volonté " )

Or, entre une personne qui va perdre petit à petit son boulot, son couple, son permis à cause de l'alcool, sans jamais être dépendant physiquement et celle qui a besoin de son verre au réveil pour limiter les tremblements mais qui se fera accompagner vers un sevrage durable au premier retentissement sur sa vie personnelle, je préfère largement être la seconde!

Cette vision renforce la mauvaise image de soi des dépendants psychologiques, ("ils n'ont aucune volonté ") et minimisent les risques des consommations excessives ("tant que je n'ai pas de dépendance physique, je suis safe, j'arrête quand je veux")

Dernier point (et après je retire ma blouse blanche, promis ): c'est la place que prend la substance dans la vie de la personne qui fait la dépendance . Quand on se lève en pensant à sa première clope et qu'on organise sa journée en fonction des pauses clopes et pour avoir le temps de passer au bureau de tabac faire des stocks pour tenir le week-end, c'est qu'on est dépendant !

- Critères de dépendance de la CIM-10
Le syndrome de dépendance, selon la CIM-10, consiste en un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance psychoactive spécifique ou d’une catégorie
de substances entraîne un désinvestissement progressif vis-à-vis des autres activités.

La caractéristique essentielle du syndrome de dépendance correspond à un désir (souvent puissant, parfois compulsif) de boire de l’alcool, de fumer du tabac ou de prendre une autre substance psychoactive (y compris un médicament prescrit).

Au cours des rechutes, c’est-à-dire après une période d’abstinence, le syndrome de dépendance peut se réinstaller beaucoup plus rapidement qu’initialement.

Pour un diagnostic de certitude, au moins trois des manifestations suivantes doivent habituellement avoir été présentes en même temps au cours de la dernière année:
1. désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive ;

2. difficultés à contrôler l’utilisation de la substance (début ou interruption de la consommation ou niveaux d’utilisation) ;

3. syndrome de sevrage physiologique quand le sujet diminue ou arrête la consommation d’une substance psychoactive, comme en témoignent la survenue d’un syndrome de sevrage caractéristique de la substance ou l’utilisation de la même substance (ou d’une substance apparentée) pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage ;

4. mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance psychoactive : le sujet a besoin d’une
quantité plus importante de la substance pour obtenir l’effet désiré ;

5. abandon progressif d’autres sources de plaisir et d’intérêts au profit de l’utilisation de la substance psychoactive, et augmentation du temps passé à se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses effets ;

6. poursuite de la consommation de la substance malgré la survenue de conséquences manifestement nocives. On doit s’efforcer de préciser si le sujet était au courant, ou s’il aurait dû être au courant, de la nature et de la gravité des conséquences nocives.

[wallcreeper]

Or, entre une personne qui va perdre petit à petit son boulot, son couple, son permis à cause de l'alcool, sans jamais être dépendant physiquement et celle qui a besoin de son verre au réveil pour limiter les tremblements mais qui se fera accompagner vers un sevrage durable au premier retentissement sur sa vie personnelle, je préfère largement être la seconde!

Cette vision renforce la mauvaise image de soi des dépendants psychologiques, ("ils n'ont aucune volonté ") et minimisent les risques des consommations excessives ("tant que je n'ai pas de dépendance physique, je suis safe, j'arrête quand je veux")

Dernier point (et après je retire ma blouse blanche, promis ): c'est la place que prend la substance dans la vie de la personne qui fait la dépendance . Quand on se lève en pensant à sa première clope et qu'on organise sa journée en fonction des pauses clopes et pour avoir le temps de passer au bureau de tabac faire des stocks pour tenir le week-end, c'est qu'on est dépendant !

@Gail mon propos n'est pas à étendre à d'autres substances que celle dont on parle (dérive) dans ce fil. Je vis ce à quoi tu fais référence, étant poly dépendant, alcool (je consomme grosso merdo un petit litre et demi de bière chaque jour, ce qui reste stable post sevrage cannabique et là la volonté est illusoire pour le moment, mon corps me le fait comprendre), sucre, caféine, ... J'excepte les lipides de part ma façon de m'alimenter, merci mes intolérances...
Je ne remets pas en question ce que tu mets en avant, le plussoie même si nous étendons aux autres addictions mais ne me penche que sur ces substances que sont le THC, le CBD et le cannabis au sens large que l'on cherche à mettre sur le même piédestal que d'autres en terme d'addiction, leur portant des impacts qui ne sont pas prouvés, par aspect culturel notamment.
J'essaie juste d'apporter un peu de relativité dans un monde qui se veut de plus en plus hygiéniste, où les addictions prédominent la société et ce dans tous les domaines, notre présence ici, à travers un écran voire un smartphone peut en faire partie

[Jahroo]

@Gail, dépendance physique et psychologique relèvent tout deux du champ des addictions. Je crois que, dans certains cas, la dépendance psychologique pourrait même se rapprocher des addictions comportementales (sans substance) qui ne se règlent effectivement pas uniquement par la motivation et peuvent aussi parfois être plus difficile à saisir.


J'ai fumé plusieurs années, relativement peu mais très régulièrement (1 tous les soirs), plus par habitude car j'aimais le goût que pour l'effet. Et, la dépendance était en fait plus liée à l'instant ritualisé qu'au produit (d'où sa nature psychologique et non physique). La faible consommation a fait que c'était plus facile à arrêter que pour d'autres c'est sûr. Toujours est-il qu'aujourd'hui je fume du CBD très occasionnellement et que ça ne m'a pas recréé de dépendance .
Je crois donc effectivement, comme @wallcreeper , que le plus important des effets sur le long terme réside dans sa moindre nocivité comparé au THC ( propos qui ne marche que pour les anciens fumeurs de cannabis du coup ).

[Gail]

Effectivement @wallcreeper et @Jahroo j'étais complètement hors sujet, j'en suis désolée ! Je me suis laissée embarquer par un vieux cheval de bataille...

[InMedio]

Si le CBD est consommé sous forme de clope, comme l'est souvent le THC, les effets néfastes à long terme principaux sont les mêmes que pour n'importe quel truc qui se fume :
La fumée inhalée est trop chaude et atteint les tissus de la bouche et de la gorge, les dents, les lèvres souffrent aussi.
Exception faite des personnes qui ne fumeraient que du pur cannabis pur (à CBD ou à THC peu importe) ou un substitut au tabac sans nicotine, la dépendance physique à la nicotine est un risque à courir pour tout fumeur.

Éviter de consommer via la combustion évite un tas de problèmes inhérents à ce mode de consommation. Il existe des extraits vendus un peu partout maintenant qui passent plus simplement dans le corps par le système digestif, comme une aspirine quoi.

Je ne sais pas quel est l'impact de la consommation de CBD sur la mémoire, par contre.

[Zack56]

Salut et merci à vous tous pour ces éléments de réponses !

[Pascalita]

		Message de la jardinerie : @Zack56, j'ai modifié le titre du sujet de manière à ce qu'on sache de quoi il s'agit et qu'il soit trouvable lors d'une recherche. Par ailleurs, la publicité en signature (ou sous quelque forme que ce soit) ne rentre pas dans le cadre de la charte du forum, merci de bien vouloir l'enlever.