Questions à la con : ici on peut tout demander

[blue hedgehog]

Salut la compagnie, alors voilà je me pose la question du pluriel du mot utérus. Pourquoi je pense utéri et que j'entends utérus autour de moi ?

[Douteur]

@blue hedgehog il me semble, sans en être certain, que le mot uteri est utilisé en anglais, qu'il soit pluriel ou singulier.
Peut être une piste.

[Gail]

Ma première réaction est de dire qu'on s'y réfère individuellement, le pluriel n'a pas lieu d'être

Il me semble qu'on dit les radius, les talus...( je vous arrête tout de suite, on n'est plus censés dire cubitus mais ulna) et donc les utérus ?

[InMedio]

En anglais comme d'autres mots dérivés du latin, les singuliers en -us font des pluriels en -i. J'imagine que c'est pour imiter la 2e déclinaison de la défunte langue susmentionnée.

En français je n'ai pas en tête de mot dont le singulier en -us donne un pluriel en -i à l'usage. Peut-être dans la règle, faudrait voir ce que les dernières réformes de l'orthographe préconisent.
On dit aussi des anus, des infarctus, des hallux valgus...

Dans l'autre sens, j'ai toujours entendu et lu "un opéra" alors qu'en latin c'est le pluriel de "opus".

[blue hedgehog]

Merci Douteur, Gail, IM pour vos réponses. Il est en effet possible que l'anglais m'influence... à moins que ce soit les cours de latin subis il y a plus d'un quart de siècle....

[Napirisha]

On trouve parfois cumulus/cumuli , stimulus/stimuli, mais ça n'est pas tellement fréquent et internet (je sais plus où) me dit que c'est considéré comme pédant.

(Et sinon, me suis retrouvée de fil en aiguille sur une page avec des infos sur formation au latin, j'ai dit que j'arrêtais les études, faut vraiment que je ferme cet onglet..)

[Judith]

Hors-sujet

une page avec des infos sur formation au latin

Lance-toi! C'est une des plus belles langues jamais inventées par l'humanité, et la littérature latine est... bref. Je suis persuadée que tu ne le regretterais pas.

[Pascalita]

Hors-sujet

J’abonde ! C’est une langue à haut potentiel de contentement intellectuel.

[GraineDeNana]

On trouve parfois cumulus/cumuli , stimulus/stimuli, mais ça n'est pas tellement fréquent et internet (je sais plus où) me dit que c'est considéré comme pédant.

Dans ma pratique professionnelle, il me semble qu'on utilise quand même le plus souvent "stimuli sensoriels ", sans pédanterie mais plutôt par effet boule de neige (ou peut-être que les articles sont traduits de l'anglais ou que la lecture d'articles en anglais a influencé les auteurs francophones).

[Holi]

Hors-sujet

Pour tempérer l'enthousiasme général, même si je ne regrette pas aujourd'hui d'avoir fait un peu de latin, sur le moment je n'ai pas aimé du tout. J'avais du mal à trouver de l'intérêt à une langue que je ne pouvais pas parler et qui ne sert pas à communiquer. J'étais (je suis) une vraie bavarde.

Edit
C'est vrai que stimuli vient très naturellement je trouve.

[Judith]

Hors-sujet

sur le moment je n'ai pas aimé du tout. J'avais du mal à trouver de l'intérêt à une langue que je ne pouvais pas parler et qui ne sert pas à communiquer.

C'est le cas de la plupart des adolescents à qui on l'enseigne. C'est trop tôt pour eux. A l'âge adulte, avec plus de maturité, la perception peut être différente. Quoique pas nécessairement, bien sûr. Et j'ai aussi connu des élèves très jeunes qui étaient capables d'apprécier le latin : mais je pense tout de même que l'âge y fait.

[Pascalita]

Hors-sujet

M* ! Je suis vieille depuis que j'ai douze ans !

[Judith]

Hors-sujet

Je suis vieille depuis que j'ai douze ans !

Moi aussi, sauf que c'est depuis que j'ai dix ans.

[TourneLune]

Je connais un prof de latin qui a appris le latin à ses enfants et qui le parle avec eux.
Donc ça existe, tu peux trouver des gens avec qui le parler

[Judith]

Oui, il existe un Assimil de latin d'ailleurs.
On a parlé latin jusqu'au milieu du XXème siècle dans certains cercles, on donne encore des conférences en latin et c'est une excellente langue de communication.
Et puis il y a le latin de cuisine, c'est marrant aussi. J'en faisais faire à mes élèves, ils aimaient ça.

[Fu]

Le port du masque n'est plus obligatoire, cependant on voit encore des gens qui en portent. C'est une bonne une idée s'ils sont malades, peut-être aussi si leur santé est fragile. J'en porte aussi, par exemple dans les transports bondés en période hivernale. Par contre, à ma connaissance, il n'y a plus personne pour les obliger à le porter donc ça ne devrait pas être des réfractaires. Vous savez, ceux qui mettaient leur masque n'importe comment.

Alors pourquoi beaucoup de gens qui mettent volontairement le masque le portent mal ? À savoir, sans se couvrir le nez. Ce n'est pas comme si l'information avait manqué : couvrir le nez et la bouche, on l'a entendu des milliers de fois…

ps : je n'ai rien contre la réponse « parce qu'ils sont cons » mais, comme c'est la première que j'ai envisagée, j'en cherche de plus approfondies.

[Douteur]

Je me suis souvent posé cette question.
J'ai fini par me dire que ces personnes ont simplement peur, le masque semble être devenu un doudou qui rassure...

[Fu]

Hmm, ça c'est une raison de le porter — et bien vu le coup du doudou ! — mais ça n'explique pas le fait de mal le porter.

[Judith]

Je fais partie des gens que tu risques de croiser avec un masque baissé, donc de classer parmi les con.nes.

Je t'explique la raison, tu me classeras comme tu veux ensuite.

Je porte le masque correctement la plupart du temps, et systématiquement dans les espaces clos et/ou bondés. Mais lorsque je circule dans un espace à l'air libre avec une faible densité humaine, il m'arrive de le baisser, par commodité ; s'il fait frais par exemple et qu'il me cause des problèmes de buée - je porte des lunettes- ou encore s'il m'est très inconfortable et que je porte un casque sur les oreilles qui me complique les gestes pour l'enlever carrément et le remettre ensuite. Je le remonte lorsque je rentre dans un espace clos/bondé, ou du moins que j'estime propice à une contagion. Il entre une part de doigt mouillé dans mes estimations, et il est probable que la fonction de "doudou" joue un peu, mais les approximations et les pratiques de réassurance font partie de la vie.

[Douteur]

Une autre réflexion m'est venue.
Certaines personnes ont tendance à faire les choses par habitude, et ont accessoirement beaucoup de mal à s'en défaire.
Donc peu importe de porter le masque de façon utile, seul le fait de le porter importe.

Une autre explication, certaines personnes, présentant un déficit de confiance en soi, ou un manque d'estime peuvent porter le masque pour se cacher et se sentir à l'abri.

Il m'arrive, en général en été quand le soleil est fort, de porter une casquette, rien de bien exceptionnel.
Au bout de quelques semaines, si je n'ai pas ma casquette, je me sens à poil...et ce, même quand le soleil a laissé place aux ténèbres.
Je constate aussi, un peu de la même façon, que certaines personnes gardent leur lunettes de soleil même la nuit.

Je crois, même si tout cela n'est absolument pas rationnel, qu'il s'agit fréquemment de processus inconscients (ou pas) de réassurance.

[InMedio]

Je ne porte plus le masque style FFP1 ou P2 que dans le cadre de mon travail et je ne suis en situation de foule que au max 0,0001 % de l'année (grand max, c'est pour ne pas dire jamais)

Par contre pour mon travail la poussière de plantes et de terre c'est gênant donc j'ai assez régulièrement un FFP1 sur la face. Et il a intérêt à être bien mis sinon je me mouche en noir et je tousse sévèrement jusqu'au lendemain.
Oui voilà, sauf que j'ai un collègue qui met un masque sans pincer au dessus du nez.. alors il tousse dans son masque qui sert à rien. Et il trouve que c'est nul et que ça le protège mal.
De mon côté avec les quantités de poussière, je change de masque entre 2 et 4 fois par jour. Lui il le garde toute la semaine.

Ça m'a fait repenser à la porte-parole du gouvernement de l'époque qui avait déclaré ne pas savoir comment se servir d'un masque. Bon je crois que c'est une réalité pour certains.

[Douteur]

@InMedio Je partage ton avis concernant les personnes ne sachant pas porter un masque de la bonne façon, en revanche pour "si bête", je pense que c'était surtout de la propagande gouvernementale, histoire de masquer son incompétence à gérer la crise et son total manque d'anticipation.

Édit correction syntaxe

[Fanetys]

Prof en collège, j'ai constaté que lorsqu'il n'a plus été obligatoire de porter le masque, certains élèves en avaient toujours, et parfois sous le nez. Ma consigne était "si tu portes le masque, ce doit être pour des raisons médicales, donc porte-le correctement". Nombreux étaient ceux qui le gardaient pour se protéger du regard des autres : acné, appareil dentaire, mais aussi simplement pour une mise à distance, un sentiment d'anonymat... (et accessoirement, un moyen de bavarder sans se faire prendre )

[Douteur]

Je suis toujours autant surpris des questions posées ici, tant elles me semblent pertinentes et non pas "à la con".
Il y en a, beaucoup à mon avis, qui mériteraient un sujet à part...

Édit réponse @Fanetys
Ma chérie est également enseignante, elle avait aussi remarqué qu'un certain nombre d'élèves portait le masque en arrivant, le retirait lorsque les parents étaient partis, et le reprenait quand les parents arrivaient à la fin des cours.

[Judith]

Nombreux étaient ceux qui le gardaient pour se protéger du regard des autres : acné, appareil dentaire, mais aussi simplement pour une mise à distance, un sentiment d'anonymat...

Oui, c'est un détournement de fonction très intéressant et qui a été étudié me semble-t-il (en tout cas, j'ai le souvenir d'avoir lu des articles à ce sujet). Il ne concerne pas que les adolescents, loin de là - un peu comme quand le masque était devenu dans certains contextes un accessoire de mode pendant la pandémie. Ce sont des phénomènes qui en disent assez long sur plusieurs aspects de notre société, notamment sur notre rapport aux images que nous pouvons renvoyer.