Comment j'ai appris à devenir égoïste

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Fu
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Fu »

En ce qui me concerne, il n'y a pas spécialement eu d'évolution dans ma façon de mettre (ou ne pas mettre) mon grain de sel, c'est toujours quelque chose que j'ai fait avec une certaine mesure, en m'adaptant aux personnes, essayant d'estimer si elles sont capables (maintenant, plus tard, jamais) de recevoir une aide ou un avis non demandés. Et oui, je me suis déjà planté. :)

C'est plus dans la rue, avec des inconnus, que j'ai dû m'adapter, pour réfréner mes envies d'aider ici et là (une valise à porter, un gros truc à monter dans le camion, pousser une voiture en panne, proposer mon aide à des gens qui ont l'air perdus, ramasser les courses tombées du sac déchiré, souhaiter bon courage à des gens en plein déménagement…) sans que ce soit demandé. Parce que, au moins dans les grandes villes, on se méfie des gestes en apparence gratuits dans la rue, de crainte qu'il y ait, derrière, une demande ou un danger. J'ai déjà eu des réactions méfiantes voire apeurées quand j'offrais spontanément un service, donc maintenant je me modère. Cependant, ça ne rentre pas dans le cadre de l'égoïsme, ou seulement en apparence.

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Holi
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Holi »

Gail a écrit : jeu. 26 janv. 2023 13:23 Or, le plus souvent, quand je l'ouvre pour apporter une solution au problème/lancer une alerte sur les conséquences des décisions prises, c'est sorti spontanément et non après avoir pris la décision d'aider les autres. Et même, parfois, c'est sorti égoïstement en espérant faire l'économie du temps que les autres vont mettre à arriver à cette conclusion.
Je me retrouve assez bien là, moi aussi ça part tout seul, trop vite, sans réflexion préalable. C'est en voyant la réaction des autres que je regrette parfois ma spontanéité.
Après, je pense que tout ça dépend des circonstances et du milieu dans lequel on intervient. Je faisais essentiellement référence à des situations familiales ou amicales, où les gens me connaissent, pas à un environnement pro où les rapports sont forcément différents et où on peut avoir besoin "égoïstement" de se protéger.
Effectivement au delà du côté un peu altruiste d'aide apportée, je pense qu'il y a aussi un aspect égoïste à gagner du temps.
En y réfléchissant, il y a aussi, d'être dans mon "rôle", celle qui est là, qui intervient, qui aide, qui sait...
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
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Shingouz
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Shingouz »

Gail a écrit : jeu. 26 janv. 2023 13:23 Or, le plus souvent, quand je l'ouvre pour apporter une solution au problème/lancer une alerte sur les conséquences des décisions prises, c'est sorti spontanément et non après avoir pris la décision d'aider les autres. Et même, parfois, c'est sorti égoïstement en espérant faire l'économie du temps que les autres vont mettre à arriver à cette conclusion.
Intéressant car c'est souvent ce que je faisais mais si je pensais également le faire naturellement avec un certain égoïsme pour gagner du temps comme toi @Gail, je ne le pense plus aujourd'hui.
Je pense maintenant que c'était simplement par réflexe psychologique de HPI qui voyait tout de suite la sortie et fonçait naturellement vers elle, sans nécessairement envisager que cela soit surtout pour soi, donc par égoïsme conscient.
J'ai même inversé ma logique et c'est pour cela que je parle "d'égoïsme de survie" pour ma part, car maintenant, je me tais volontairement pour ne pas m'exposer aux réactions exposées par beaucoup ici. Et ça, je le fais consciemment, par pur égoïsme suite à un besoin de protection personnelle.

Nous aurions donc deux égoïsmes qui ne se différencieraient que par la conscience que nous en avons ?
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Gail
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Gail »

Shingouz a écrit : jeu. 26 janv. 2023 16:57 Nous aurions donc deux égoïsmes qui ne se différencieraient que par la conscience que nous en avons ?
Ou chacun de nos actes contient une part d'égoïsme et une part d'altruisme dans des proportions variables et plus ou moins conscientes....
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
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Brunehilde
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Brunehilde »

Il y a un certain temps que je voulais répondre à ce sujet, j'ai enfin trouvé un moment pour le faire (c'est ce moment de la journée où tout le monde dort à la maison sauf moi ;) )

Le concept "d'égoïsme de survie" me parle aussi, à l'origine je rapproche ça du "syndrome du démonteur de stylo", quand on veut tout décortiquer et comprendre pour mieux réparer.
Ça marche bien avec les BIC, par contre pour le reste force est de constater que c'est plus compliqué... :grattelatete:

C'est peut-être une marotte des HPI de regarder tout ce qui va de travers chez autrui, je ne sais pas pourquoi : curiosité, esprit de déduction, mais peut-être aussi besoin de sentir ses avis écoutés car on compense ce dont on manque... va savoir :^) .

Et fatalement on en vient à "tu devrais faire ça", et là deux possibilités :
- une réaction négative car comme le dit @InMedio la personne voulait peut-être juste de l'écoute, du réconfort, ou un simple auditoire qui hoche la tête bêtement.
- une réaction positive mais qui en demande encore plus : "et comment tu ferais ça ? Et ci ? Tu crois vraiment ?"
Le plus souvent dans les deux cas ça peut devenir compliqué et engendrer des réactions agressives, car les personnes finissent rarement par changer leur habitudes (oui, même ceux qui en demandent plus, généralement ils finissent par choisir autre chose... ou faire ce que vous dites et le regretter, puis vous mettre leur échec sur le dos, bref).

Seules quelques personnes auront la maturité pour prendre en compte ce que vous dites ou amener la chose vers un débat constructif.

Évidemment se retrancher sur soi est un reflexe d'auto-défense valable, je l'ai utilisé maintes fois. Encore faut-il avoir assez d'assurance pour s'y tenir et ne pas culpabiliser ou regretter quoi que ce soit (hem...), et puis il y a un risque fort d'enfermement, notamment si trop de personnes ce sont reposées sur vous, et là on dresse des murailles, des tours et des douves, et on finit aux oubliettes seul :-| .

Avec le temps - et une psychothérapie plus loin - j'en suis venu à cette tactique :

1- ne répondre franchement que si la personne est importante pour nous et qu'on sait qu'il y a un espoir de réaction constructive (oubliez tata Simone qui n'en fait toujours qu'à sa tête même si vous lui tirez les tarots avec son jeu préféré ou le voisin du fond de la rue que vous connaissez à peine)

2- apprendre à amener la chose avec le plus de tact possible et sans aucune culpabilisation (je sais pas vous mais dans ma famille on communique essentiellement par moquerie, une habitude que je m'efforce de changer)

3- savoir doser les conseils, y aller pas à pas en attendant que la personne engrange l'info et la digère, on ne déballe pas tout en 10mn, on laisse reposer comme la pâte à pain

4- trouver le bon réglage émotionnel, c'est à dire celui qui vous évite la solitude absolue et le mutisme, mais aussi qui vous protège du vampirisme affiché de certains. Ça passe chez moi essentiellement par me mettre une limite bien définie du style : "je lui dit ça clairement une fois, pas deux, je donne l'info la plus précise possible, je plante une graine avec douceur. Si ça pousse tant mieux, sinon tant pis. Comme ça on évite la culpabilité si ça se passe mal ensuite malgré le conseil donné.

Avec tout ça j'arrive à mieux gérer. J'espère.

Dans le milieu professionnel, ben en fait maintenant je fais pareil que le reste du temps, je règle au mieux, je choisis les personnes à qui je dis ma pensée ou pas, avec le plus de tact possible etc... Évidemment ça aborde moins le personnel dans ce genre de contexte, mais ça peut arriver (et on peut rencontrer d'ailleurs de très bon amis au travail donc...)

Et enfin la cerise sur le gâteau, LE reflexe à avoir : observer comment je réagis quand je reçois ce genre de conseil.
Ça a été une mine d'or d'être à l'écoute de mes émotions dans ces cas-là pour mieux comprendre les autres. Quand je vois le temps qu'il m'a fallu (et qu'il me faut encore) pour démêler mes problèmes et mes émotions alors même que certains m'en avaient parlé plus ou moins avant, je me remplis de compassion pour les autres, même s'ils m'envoient balader ou si ils se murent en eux-mêmes.
Ça me permet de trouver des trésors de patience, notamment avec ceux qui me ressemblent le plus (et qui du coup ont un sacré château-fort pour se planquer, mais je comprends il m'a fallu beaucoup de temps pour trouver le pont-levis moi aussi :) )

Bref la conclusion, c'est d'appliquer la règle des trois P : patience, patience, patience, avec un soupçon de réglage de fréquence et une bonne dose d'humilité.
Et puis l'égoïsme peut être salutaire, tant que ça ne vire pas au narcissisme ;)
Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !
:guitare

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Klr
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Klr »

Merci@Shingouz de m'avoir renvoyée à ce sujet, je pense que celui que j'ai lancé et le tien peuvent se lier.
Pour ma part, j'ai encore un énorme besoin que la vie fasse sens pour moi. Autant la mienne, que celle des autres qui m'entourent (privé et pro). Donc quand je vois de la m****, je l'ouvre. Pas systématiquement, mais quand ça concerne des gens que j'aime ou le pro (parce que j'y passe env. 10 à 12h par jour) ou des situations vraiment nazes, j'y vais.
Cela m'attire parfois des foudres phénoménales. En revanche je sais déjà qu'on ne va pas me remercier d'avoir eu un oeil si acéré parfois sur des situations ou des solutions (Que personne ne veut mais croit vouloir, au fond, à de rares exceptions). Je n'ai jamais attendu ça des autres. Ca me parait évident que par exemple, une personne ou une entreprise fonctionne de telle ou telle manière depuis 20 piges par exemple, et que moi j'arrive et je lui explique comment fonctionner de façon plus saine, ben je prenne un joli retour de bâton.
Comme dit @Brunehilde , je plante mes graines. Mais je n'attends plus aucun retour sur investissement depuis longtemps.
J'ai un pattern assez redondant : je suis là, j'y vais à fond, je plante des graines pire qu'un jardinier en plein accès maniaque au printemps, je vois que ça commence à pousser (parce qu'à force, comme je le lis chez pas mal d'entre vous, j'ai trouvé des manières non-violentes de planter, j'y vais pas en labourant la terre avec une moissonneuse-batteuse, mais gentiment, à la mano, pas comme les forces de l'ordre, plutôt comme comme une blackbloc), souvent la prise de conscience chez l'autre se fait dans la douleur (aïe, ça fait mal, BEN OUI José!), j'attends un peu le temps que ça s'apaise, et JE ME BARRE. Parce qu'on tire souvent sur le messager. Et moi, j'ai encore envie de vivre à peu près peinarde.
Donc je surfe sur un entre-deux d'égoïsme. Parce que partir c'est se protéger, et puis ainsi tout ne repose pas systématiquement sur nos épaules. Tout peut vivre sans nous. Mais notre passage peut faire la différence. Et c'est souvent une fois qu'on est parti que les choses changent comme on le voulait quand on était encore là. J'ai souvent remarqué ça. Les gens sont moins crispés par notre présence de connards clairvoyants (lol), et une fois qu'on est parti, ils ont envie en fait, parce que nos idées ou solutions n'étaient pas si mauvaises.
Parfois, y aller, se donner pour que les choses changent et fasse sens, ça vaut carrément le coup. Mais seulement parfois. Et le résultat est tellement magique que pour les rares fois où ça marche, ça vaut le coup de continuer à le faire. De temps en temps, sans s'éterniser.

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InMedio
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par InMedio »

Hors-sujet
Il y a des choses devant lesquelles j'ai du mal à rester de marbre, et égoïstement, je me fais du bien en l'exprimant tout de suite :
On plante un plan ; on sème une graine. On ne plante pas une graine.
Semis ou plantation, labours ou moisson sont trois choses très différentes,
► Afficher le texte
Vous ne pouvez pas prouver que quelque chose n'existe pas, mais vous pouvez conclure qu'il n'y aucune raison de penser que ce quelque chose existe.
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Nauta »

InMedio a écrit : lun. 8 mai 2023 11:14
Hors-sujet
Il y a des choses devant lesquelles j'ai du mal à rester de marbre, et égoïstement, je me fais du bien en l'exprimant tout de suite :
On plante un plan ; on sème une graine. On ne plante pas une graine.
Semis ou plantation, labours ou moisson sont trois choses très différentes,
► Afficher le texte
Haha, tu m'as fait rire avec ta réponse :D

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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Klr »

Okay! J'avoue la prochaine fois j'utiliserai un jargon que je connais. En trucs de plantes je n'y connais rien. Mais égoïstement j'ai pas vérifié. On ne peut vraiment pas planter une graine? HAHAHAHAHA, hannnnnnn, en fait je plante n'importe quoi depuis des années... YESSSS!

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Nounours
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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Nounours »

Sujet passionnant pour moi qui devrait apprendre à fermer ma gu**** de temps à autre... Pourtant, c'est ce que j'essaie d'inculquer à mes enfants de temps à autre, principalement quand l'ado qui est en eux leur fait répondre n'importe quoi juste pour avoir le dernier mot alors que bon Marcel, c'est toi qui a oublié de faire tes devoirs hein..

Après je ne sais pas si cela peut-être considéré comme de l'égoïsme de penser à soit plutôt qu'aux autres, même s'il me semble déceler dans vos réponses comme dans la mienne à venir, le fait de faire quelque chose qui n'est pas naturel. Ne rien dire quand d'instinct on aurait bien ramener notre graine. (J'y tenais à la ramener et à ne pas la semer ni la planter :D :D :rofl: )
Mais outre cela, je vais plutôt me concentrer sur mon retour d'expérience personnelle.

Sur le pro d'abord :
Je me suis assez vite rendu compte que trop parler pouvait vexer nos interlocuteurs, dire à son directeur qu'il y a des fautes dans son powerpoint, par exemple, est une très mauvaise idée. Maintenant, plus facile à dire qu'à faire, mais j'arrive à me taire sur des choses "anodines" comme celles-ci. Pour des choix de politique, de stratégie ou autre, j'ai encore beaucoup de mal à la fermer, mais je choisi plus mon public qu'avant. On peut tout dire, mais pas à n'importe qui en somme. Et il y a des sujets, où l'on se rapproche plus de l'égoïsme, je ne dis rien, pas dans le but de ne pas blesser les autres, mais dans le but de ne pas me décourager. Dire qu'il y a un problème et voir que rien n'est fait alors que l'on a soulevé le problème et amener la solution, c'est très décourageant. Alors je prend de l'autonomie là où je peux me le permettre et évite de trop échanger avec les directeurs imbus d'eux-mêmes que je pourrais croiser dans ma vie professionnelle. Cela m'évite bien des déconvenues. Je vous rassure, je suis quand même perçu par ma direction par celui qui se plaint tout le temps et râle en permanence. :w4x:
Pour le pro, plus quotidien, on va dire, je suis formateur auprès d'apprentis alors forcément, il m'est très facile d'amener mon grain de sel et de pouvoir partager mes connaissances sans que cela ne me soit reproché, c'est mon job!

Sur le perso, beaucoup plus compliqué...
J'ai pris l'habitude de faire beaucoup de remarques et reproches. Sur tout et rien à la fois. C'est un problème car ma compagne n'ayant pas, de base, une confiance en elle développée, j'empire la chose. Sentiment renforcé également par mon manque d'émotions et de communication positives. J'essaie de travailler là dessus, par altruisme et par égoïsme dans le même temps.
Partager et montrer plus de positif me rendra sûrement moins triste : côté égoïste
Partager et montrer plus de positif fera également beaucoup de bien à ma compagne : côté altruiste
Comme quoi, on peut faire les deux en même temps ce qui rejoint ce que disait Gail :
Gail a écrit : jeu. 26 janv. 2023 20:42 Ou chacun de nos actes contient une part d'égoïsme et une part d'altruisme dans des proportions variables et plus ou moins conscientes....
C'est un travail très compliqué que je débute de changer cela, mais j'aimerais vraiment changer cette idée que peut avoir ma compagne parfois (voire même trop souvent) qu'elle ne fait jamais rien de bien, ce qui est entièrement faux, mais encore faudrait-il le lui montrer / dire.

Un deuxième point sur lequel je dois évoluer, c'est la perception des non-dits. Je lis en ma compagne comme dans un livre ouvert (à toute vitesse donc). Et décèle ou crois déceler parfois chez elle des émotions auxquelles elle-même n'avait pas forcément fait attention ou pas voulu prêter attention. Et je tiens obligatoirement à lui en parler, à savoir ce qui ne va pas etc... Et je me retrouve à la forcer à parler de quelque chose dont elle n'a pas forcément envie de parler ou pas à cet instant. Vous l'aurez deviné cela amène régulièrement à des tensions entre nous.
Parfois, ce que je crois déceler se trouve être faux, mais je suis têtu et persuadé d'avoir raison, ce qui amène également à des tensions.

Autre problème que cela a amené dans notre relation, nos discussions émotionnelles (j'entends par là, autre que la logistique de base de la vie de famille, comme aller chercher les enfants ou passer acheter le pain) se trouve principalement concentrées sur elle, ses pensées, ses émotions, ses ressentis, ses envies. Problème amené par deux forces conjointes : elle est très émotive alors que je montre peu mes émotions et lorsque je vois ses émotions il faut absolument que je lui en parle. Cela nous a conduit à prendre cette mauvaise habitude de très souvent parler d'elle et pas de moi, ce qui vient à me manquer et me causer du tort. Egoïstement donc, je dois prendre plus de temps pour moi, penser plus à moi qu'à elle ou aux enfants, apprendre à parler de moi, à exprimer mes besoins, mes envies et à trouver en elle une oreille attentive. Et de son côté, il va également falloir qu'elle apprenne à recevoir tout cela.
Cela me faisait penser à une citation d'Oscar Wilde : “Etre un couple, c'est ne faire qu'un. Oui, mais lequel ?”

Que cela soit de façon égoïste et / ou altruiste, il ne faut pas laisser faire cela, car l'autre se sentira forcément délaissé.
Thomas d'Ansembourg dont j'aime regarder des vidéos, pas tant pour le contenu que pour sa voix qui m'apaise, qui dit que dans un couple, chacun est né à sa date de naissance et nous est né lorsque nous nous sommes rencontrés et c'est à chacun de prendre soin de nous. Et donc, par extrapolation, chacun doit prendre soin de nous, donc de soi ET de l'autre, pas seulement de l'autre.
Imaginer un instant, prendre appui sur une béquille cassé, cela vous conduira inévitablement à la chute. Alors ne soyez pas cette béquille cassée, prenez soin de vous avant de prendre soin des autres.
Soyez égoïste pour pouvoir être encore plus altruiste.
"Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière." - Michel Audiard :hug:

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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Nauta »

Salut salut,

ce que tu dis m'interpelle.
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Sujet passionnant pour moi qui devrait apprendre à fermer ma gu**** de temps à autre... Pourtant, c'est ce que j'essaie d'inculquer à mes enfants de temps à autre, principalement quand l'ado qui est en eux leur fait répondre n'importe quoi juste pour avoir le dernier mot alors que bon Marcel, c'est toi qui a oublié de faire tes devoirs hein..

Bah justement non, tu devrais avoir le droit de t'exprimer. Si l'entourage tolère pas, le problème c'est peut-être l'entourage.
Par contre pour les ados dont tu parles, le souci c'est pas l'expression, c'est "avoir le dernier mot".
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Après je ne sais pas si cela peut-être considéré comme de l'égoïsme de penser à soit plutôt qu'aux autres, même s'il me semble déceler dans vos réponses comme dans la mienne à venir, le fait de faire quelque chose qui n'est pas naturel. Ne rien dire quand d'instinct on aurait bien ramener notre graine. (J'y tenais à la ramener et à ne pas la semer ni la planter :D :D :rofl: )
Mais outre cela, je vais plutôt me concentrer sur mon retour d'expérience personnelle.

Je pense que c'est mieux quand tu t'exprimes, quitte à faire des erreurs (et du coup l'entourage est important pour pas te juger).

Puis au moins tu seras peut-être plus perçu comme vrai, et tu te sentiras mieux ?
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Sur le pro d'abord :
Je me suis assez vite rendu compte que trop parler pouvait vexer nos interlocuteurs, dire à son directeur qu'il y a des fautes dans son powerpoint, par exemple, est une très mauvaise idée. Maintenant, plus facile à dire qu'à faire, mais j'arrive à me taire sur des choses "anodines" comme celles-ci.
Peut-être s'interroger sur le "pourquoi j'ai besoin de pointer ces erreurs" ?
Après encore une fois, si t'as un entourage qui pardonne, qui tolère, c'est mieux.
Si tu sais que c'est la tendance de ton directeur à être comme ça, et que ça a peut-être pas d'incidence sur le taff ou le résultat, tu peux peut-être lui passer ?
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Pour des choix de politique, de stratégie ou autre, j'ai encore beaucoup de mal à la fermer, mais je choisi plus mon public qu'avant. On peut tout dire, mais pas à n'importe qui en somme.

Je te rejoins, c'est hyper tentant de mesurer ses paroles. Beaucoup jugent.
Après, te sens-tu toujours bien (peut-être pas, d'où ton post). N'est-ce pas se renier parfois soi-même que de tout le temps mesurer ce qu'on dit ?
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Et il y a des sujets, où l'on se rapproche plus de l'égoïsme, je ne dis rien, pas dans le but de ne pas blesser les autres, mais dans le but de ne pas me décourager. Dire qu'il y a un problème et voir que rien n'est fait alors que l'on a soulevé le problème et amener la solution, c'est très décourageant.
Ca dépend si t'es responsable du problème et de sa résolution, ou non. Et du fait si tu fais confiance à ces personnes, ou non (auquel cas, ta confiance peut être altérée et c'est normal).
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Alors je prend de l'autonomie là où je peux me le permettre et évite de trop échanger avec les directeurs imbus d'eux-mêmes que je pourrais croiser dans ma vie professionnelle. Cela m'évite bien des déconvenues. Je vous rassure, je suis quand même perçu par ma direction par celui qui se plaint tout le temps et râle en permanence. :w4x:
Des personnes connues et très compétentes me semblent aussi avoir eu ce caractère hein.
C'est peut-être pas super mauvais non plus.
Ta place n'est peut-être pas ou tu es.
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Pour le pro, plus quotidien, on va dire, je suis formateur auprès d'apprentis alors forcément, il m'est très facile d'amener mon grain de sel et de pouvoir partager mes connaissances sans que cela ne me soit reproché, c'est mon job!

Tant mieux !
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Sur le perso, beaucoup plus compliqué...
J'ai pris l'habitude de faire beaucoup de remarques et reproches. Sur tout et rien à la fois. C'est un problème car ma compagne n'ayant pas, de base, une confiance en elle développée, j'empire la chose. Sentiment renforcé également par mon manque d'émotions et de communication positives. J'essaie de travailler là dessus, par altruisme et par égoïsme dans le même temps.

Ma femme me faisait aussi des reproches au début, bon, je savais que c'était aussi sa nature et qu'elle avait du mal à se renier sur certains points. C'est peut-être là que l'intelligence a son rôle : se mettre à la place de l'autre (empathie) pour permettre de le comprendre et se rapprocher.
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Partager et montrer plus de positif me rendra sûrement moins triste : côté égoïste
Partager et montrer plus de positif fera également beaucoup de bien à ma compagne : côté altruiste
Comme quoi, on peut faire les deux en même temps ce qui rejoint ce que disait Gail :
Gail a écrit : jeu. 26 janv. 2023 20:42 Ou chacun de nos actes contient une part d'égoïsme et une part d'altruisme dans des proportions variables et plus ou moins conscientes....
C'est un travail très compliqué que je débute de changer cela, mais j'aimerais vraiment changer cette idée que peut avoir ma compagne parfois (voire même trop souvent) qu'elle ne fait jamais rien de bien, ce qui est entièrement faux, mais encore faudrait-il le lui montrer / dire.

Ouais, après j'aime pas trop l'idéalisme, Après tu peux aider ta compagne, mais elle a aussi son rôle personel à jouer, hein.
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Un deuxième point sur lequel je dois évoluer, c'est la perception des non-dits. Je lis en ma compagne comme dans un livre ouvert (à toute vitesse donc). Et décèle ou crois déceler parfois chez elle des émotions auxquelles elle-même n'avait pas forcément fait attention ou pas voulu prêter attention. Et je tiens obligatoirement à lui en parler, à savoir ce qui ne va pas etc... Et je me retrouve à la forcer à parler de quelque chose dont elle n'a pas forcément envie de parler ou pas à cet instant. Vous l'aurez deviné cela amène régulièrement à des tensions entre nous.
Parfois, ce que je crois déceler se trouve être faux, mais je suis têtu et persuadé d'avoir raison, ce qui amène également à des tensions.

Ta perception, c'est pas parfois une illusion ?(piste de réflexion).
Et ce que tu évoques, c'est pas une volonté de contrôle ? (après je trouve ça mignon, ça sent l'amour aussi votre truc :D )
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Autre problème que cela a amené dans notre relation, nos discussions émotionnelles (j'entends par là, autre que la logistique de base de la vie de famille, comme aller chercher les enfants ou passer acheter le pain) se trouve principalement concentrées sur elle, ses pensées, ses émotions, ses ressentis, ses envies. Problème amené par deux forces conjointes : elle est très émotive alors que je montre peu mes émotions et lorsque je vois ses émotions il faut absolument que je lui en parle. Cela nous a conduit à prendre cette mauvaise habitude de très souvent parler d'elle et pas de moi, ce qui vient à me manquer et me causer du tort. Egoïstement donc, je dois prendre plus de temps pour moi, penser plus à moi qu'à elle ou aux enfants, apprendre à parler de moi, à exprimer mes besoins, mes envies et à trouver en elle une oreille attentive. Et de son côté, il va également falloir qu'elle apprenne à recevoir tout cela.
Cela me faisait penser à une citation d'Oscar Wilde : “Etre un couple, c'est ne faire qu'un. Oui, mais lequel ?”

Intéressant. Tu as essayé de lui en parler ?
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 10:23 Que cela soit de façon égoïste et / ou altruiste, il ne faut pas laisser faire cela, car l'autre se sentira forcément délaissé.
Thomas d'Ansembourg dont j'aime regarder des vidéos, pas tant pour le contenu que pour sa voix qui m'apaise, qui dit que dans un couple, chacun est né à sa date de naissance et nous est né lorsque nous nous sommes rencontrés et c'est à chacun de prendre soin de nous. Et donc, par extrapolation, chacun doit prendre soin de nous, donc de soi ET de l'autre, pas seulement de l'autre.
Imaginer un instant, prendre appui sur une béquille cassé, cela vous conduira inévitablement à la chute. Alors ne soyez pas cette béquille cassée, prenez soin de vous avant de prendre soin des autres.
Soyez égoïste pour pouvoir être encore plus altruiste.
Ta femme est aussi indépendante de toi (elle est un individu à part entière).
Tu as ton rôle à jouer dans la relation mais faut pas qu'elle dépende à 100% de toi, c'est pas bon.

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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Nounours »

Salut Nauta, merci de ta réponse, je me permets de te répondre à mon tour.
Nauta a écrit : mer. 10 mai 2023 14:52.
Bah justement non, tu devrais avoir le droit de t'exprimer. Si l'entourage tolère pas, le problème c'est peut-être l'entourage.
Cela dépend, par exemple quand je finis une phrase a la place de mon interlocuteur et que j'ai faux, le problème ne vient pas de l'interlocuteur mais bel et bien de moi. Et parfois il m'arrive de parler trop vite sans avoir pesé les conséquences de mes paroles, ce qui peut également être dérangeant. Je sais que je ne suis pas parfait non plus dans cette histoire.. les torts sont partagés.
Nauta a écrit : mer. 10 mai 2023 14:52 Je pense que c'est mieux quand tu t'exprimes, quitte à faire des erreurs (et du coup l'entourage est important pour pas te juger).

Puis au moins tu seras peut-être plus perçu comme vrai, et tu te sentiras mieux ?
Je suis d'accord avec toi sur ce point et moi comme mon entourage on doit apprendre à moins juger ou moins prendre les choses à coeur parfois.
Nauta a écrit : mer. 10 mai 2023 14:52 Peut-être s'interroger sur le "pourquoi j'ai besoin de pointer ces erreurs" ?
Après encore une fois, si t'as un entourage qui pardonne, qui tolère, c'est mieux.
Si tu sais que c'est la tendance de ton directeur à être comme ça, et que ça a peut-être pas d'incidence sur le taff ou le résultat, tu peux peut-être lui passer ?
C'est ce sur quoi je travaille depuis bien longtemps maintenant mais quelques ratés subsistent encore par moment.
Nauta a écrit : mer. 10 mai 2023 14:52 Ca dépend si t'es responsable du problème et de sa résolution, ou non. Et du fait si tu fais confiance à ces personnes, ou non (auquel cas, ta confiance peut être altérée et c'est normal).
En général j'ai tendance à parler quand je ne suis responsable ni du problème ni de sa résolution, auquel cas j'agis et ne discute que peu.
Nauta a écrit : mer. 10 mai 2023 14:52 Des personnes connues et très compétentes me semblent aussi avoir eu ce caractère hein.
C'est peut-être pas super mauvais non plus.
Ta place n'est peut-être pas ou tu es.
A se compte là, ma place se résumerait à devenir hermite. Il faut aussi composer avec les gens qui nous entoure qu'on les ai choisi ou non.
Nauta a écrit : mer. 10 mai 2023 14:52 Ma femme me faisait aussi des reproches au début, bon, je savais que c'était aussi sa nature et qu'elle avait du mal à se renier sur certains points. C'est peut-être là que l'intelligence a son rôle : se mettre à la place de l'autre (empathie) pour permettre de le comprendre et se rapprocher.
C'est un dur travail que nous essayons de mettre en place, tant elle que moi.
Nauta a écrit : mer. 10 mai 2023 14:52 Ta perception, c'est pas parfois une illusion ?(piste de réflexion).
Et ce que tu évoques, c'est pas une volonté de contrôle ? (après je trouve ça mignon, ça sent l'amour aussi votre truc :D )
Tout juste, il m'arrive de me tromper.. c'est la le problème d'être têtu, avoir du mal a le reconnaître et surtout avoir du mal a le reconnaître à temps
Et merci pour le côté mignon 😊
"Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière." - Michel Audiard :hug:

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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Nauta »

Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 20:28 Cela dépend, par exemple quand je finis une phrase a la place de mon interlocuteur et que j'ai faux, le problème ne vient pas de l'interlocuteur mais bel et bien de moi. Et parfois il m'arrive de parler trop vite sans avoir pesé les conséquences de mes paroles, ce qui peut également être dérangeant. Je sais que je ne suis pas parfait non plus dans cette histoire.. les torts sont partagés.
Alors ptet viser du côté de l'intention. Pourquoi tu as coupé ton interlocuteur ?
Si en toute honnetêté t'arrives à te dire peut-être "parce que j'ai besoin d'attention, ou parce que j'ai l'impression qu'il a trop parlé et moi pas", ça peut être une piste.
Je dirais en un sens c'est bien et pas bien.
Bien, parce que t'es assez intelligent pour mesurer tes paroles et écouter correctement (et aussi te rendre compte à posteriori, en toute honnêteté, que t'es gêné par la situation)
Pas bien car à la longue ça peut manquer de spontanéité et te frustrer d'être tout le temps comme ça. Quand tu dis que t'es pas parfait c'est une réalité, mais c'est pas non plus un objectif d'être parfait (tu fais pas un discours à l'ONU non plus, et encore, l'authenticité, le naturel, ça a ses atouts aussi).
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 20:28 En général j'ai tendance à parler quand je ne suis responsable ni du problème ni de sa résolution, auquel cas j'agis et ne discute que peu.
Tu as un profil que j'apprécie. Je pense parfois comme toi, économiser au maximum les paroles, prendre le temps, ralentir.
Cela dit (et c'est ce que j'apprécie le plus dans ton post) c'est que même une posture prudente telle que celle-ci ne doit pas nous empêcher de nous remettre en question et d'admettre que l'on peut avoir tort.
Si l'on ne reconnait pas cette possibilité de se tromper, c'est le début de l'arrogance, de la mauvaise foi ? Et là, bon courage pour être accepté par les autres...
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 20:28 A se compte là, ma place se résumerait à devenir hermite. Il faut aussi composer avec les gens qui nous entoure qu'on les ai choisi ou non.
Haha, je pense comme toi !
Dur, dur. Une fois je lisais un article sur un gars avec un très haut QI qui disait qu'il préférait être isolé, car seul moyen pour lui de vivre une vie parfaite.
Je le comprends un peu (ça peut être lassant de s'expliquer, de faire des compromis, et sa vie est peut-être déjà très bien pour lui, il a la paix). D'un autre côté je trouve ça un peu dommage de ne pas se mêler aux autres pour deux raisons :
  • rester trop seul est peut-être le meilleur moyen à la longue d'échapper à la réalité :(
  • il y a des expériences (sexe, tendresse...) qui ne se vivent pas seuls, et bien qu'absurdes d'un certain point de vue, ne peuvent être remplacées
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 20:28 Tout juste, il m'arrive de me tromper.. c'est la le problème d'être têtu, avoir du mal a le reconnaître et surtout avoir du mal a le reconnaître à temps
Et merci pour le côté mignon 😊
C'est surtout une SUPER qualité d'en avoir conscience !
Combien j'ai du mal avec ceux qui ne veulent pas reconnaitre qu'ils peuvent être dans l'erreur (pas reconnaitre qu'ils font une erreur hein, mais juste reconnaitre l'éventualité).
Bah le côté mignon, ça me fait sourire, ça me faisait rappeler ma femme dont j'avais divorcé (et dont ce comportement, là, me faisait sourire).

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Re: Comment j'ai appris à devenir égoïste

Message par Nounours »

Nauta a écrit : jeu. 11 mai 2023 13:31
Nounours a écrit : mer. 10 mai 2023 20:28 A se compte là, ma place se résumerait à devenir hermite. Il faut aussi composer avec les gens qui nous entoure qu'on les ai choisi ou non.
Haha, je pense comme toi !
Dur, dur. Une fois je lisais un article sur un gars avec un très haut QI qui disait qu'il préférait être isolé, car seul moyen pour lui de vivre une vie parfaite.
Je le comprends un peu (ça peut être lassant de s'expliquer, de faire des compromis, et sa vie est peut-être déjà très bien pour lui, il a la paix). D'un autre côté je trouve ça un peu dommage de ne pas se mêler aux autres pour deux raisons :
  • rester trop seul est peut-être le meilleur moyen à la longue d'échapper à la réalité :(
  • il y a des expériences (sexe, tendresse...) qui ne se vivent pas seuls, et bien qu'absurdes d'un certain point de vue, ne peuvent être remplacées
Je comprend très bien cette personne qui préfère être isolé (même si recevoir un journaliste et être isolé me paraisse deux choses antinomiques...).
Mais il est vrai que l'on perd beaucoup à ne pas se mélanger, à ne pas échanger et profiter de toute la richesse de l'humanité même si pour cela on doit supporter également sa pauvreté et sa bêtise.
L'alternance peut avoir du bon là dessus, mais cela peut être compliqué à mettre en place, je n'ai pas encore réussi d'ailleurs. Et il faut bien admettre que cela complique grandement la vie de couple et de famille (même si Alexandre Astier doit avoir réussi puisqu'il ne vit pas avec sa compagne et mère de ses enfants, je n'ai toujours pas compris comment gérer l'organisation en revanche).
"Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière." - Michel Audiard :hug:

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