D’abord, petit rappel sur le fait que nous sommes dans une gestion de crise où nous faisons face à l’imprévu du vivant, donc nécessité de s’adapter à la fréquence des cas et aux situations d’expansion.
Le délai d’incubation : retenir 14 ou 27 jours ?
On retient 14 jours.
A savoir aussi qu’il n’y a pas de distribution gaussienne d’émergence de la maladie.
Un grand nombre de cas cliniques surviennent entre 5 à 7 jours après contamination.
Le moindre rhume est-il à prendre en compte ? Ou faut-il attendre la fièvre et des symptômes plus importants ?
Pour une personne qui a un lien épidémiologique (qui revient d’une zone épidémique), les symptômes de rhume, céphalée, éternuements et toux haute sont suffisants pour classer le cas comme cas possible.
Quand porter un masque ?
Si on est symptomatique (toux, fièvre…) et qu’on revient d’un foyer épidémique.
Mais à vrai dire, on devrait d’ailleurs le faire plus systématiquement (également en période de grippe ou syndromes grippaux, en vue des protéger les personnes à risque susceptibles d’être contaminées par nos « postillons »).
A savoir : les masques que nous pouvons porter (M et Mme Tout le monde) et qui limitent la propagation de postillons diffèrent des masques réservés aux soignants (destinés à les protéger).
+rappel des règles générales d’hygiène à associer (lavage des mains à réaliser plus fréquemment)
Qui a le droit au test de dépistage actuellement ?
Les personnes ayant séjourné dans une région où le virus circule et qui deviennent symptomatiques (fièvre…). A ce moment on appelle le 15. Si la personne est classée comme cas possible et si elle est en bonne forme (ça concerne la plupart des cas/ la maladie est vulnérante que sur une faible proportion des personnes infectées dont quelques personnes indemnes de comorbidité), les personnes viennent au CHU par leurs propres moyens (en évitant les transports en commun) et ils sont accueillis avec un circuit dédié.
Prélèvement rhinosinusien avec tige de coton ensuite adressé au laboratoire de virologie. Dans les 6H, le résultat est rendu.
Sur l’Italie du Nord
Les moyens déployés avant la crise italienne : c’est un des premiers pays à avoir fermé ses frontières aériennes avec la Chine. Ca n’a pas suffi. C’est une leçon pour ne pas sombrer dans un mouvement de panique.
Depuis la détection de foyers d’émergence, l’action principale est la circonscription des foyers d’émergence (mise en quarantaine), en attendant de remonter les chaines de transmission occultes.
Du coup, faut-il fermer les frontières avec l’Italie ?
Non. Les mesures de quarantaine des foyers épidémiques constituent actuellement la mesure essentielle à mettre en œuvre.
Faut-il continuer à voyager ?
Il est recommandé de reporter les séjours dans les zones épidémiques.
Les vaccins et médicaments
Que peut-on dire sur la recherche de vaccin ?
Elle est en cours. Nous ne l’aurons pas dans les mois à venir, même si c’est un virus qui ne semble pas muter aussi vite que les virus influenza (grippe).
Et sur les médicaments : on fait actuellement des essais thérapeutiques
Les médicaments administrés lors de grippe ne sont malheureusement pas efficaces.
La chloroquine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chloroquine est considérée avec beaucoup d’attention (essais invitro prometteurs)
Les immunothérapies (prélèvement de plasma après dosage d’anticorps de patients ayant guéris) sont testées sur des patients fragiles.
Il y a encore des explications supplémentaires (ex : pourquoi il est important de remonter au patient source ; le rôle du vaccin contre la grippe dans la gestion de l’affection au coronavirus en cette période où sont présentes les deux affections : grippe et cornonavirus)…j’ai pas le temps de tout résumer.