Sortir du "placard" ou pas?
- mainstete
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Sortir du "placard" ou pas?
Salut tout le monde!
J'ai eu les résultats de douance cette semaine, et passée la sidération arrive le besoin de partager cela avec mes proches. La famille d'abord, évidemment, mais se pose aussi la question pour les amis proches et moins proches. Il y a peut-être de la vanité là-dedans, mais il y a aussi une envie et un besoin de partager avec ceux qui me sont chers cette particularité qui m'a questionné depuis si longtemps. C'est un moyen de faire en sorte que ceux qui me connaissent me connaissent mieux. Alors du coups, je suis intéressé d'avoir vos avis, vos témoignages et vos expérience sur ce point. Merci beaucoup
J'ai eu les résultats de douance cette semaine, et passée la sidération arrive le besoin de partager cela avec mes proches. La famille d'abord, évidemment, mais se pose aussi la question pour les amis proches et moins proches. Il y a peut-être de la vanité là-dedans, mais il y a aussi une envie et un besoin de partager avec ceux qui me sont chers cette particularité qui m'a questionné depuis si longtemps. C'est un moyen de faire en sorte que ceux qui me connaissent me connaissent mieux. Alors du coups, je suis intéressé d'avoir vos avis, vos témoignages et vos expérience sur ce point. Merci beaucoup
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Bonjour,
pour mention, ce sujet, mais l'angle du tien a le mérite considérable d'ouvrir tout autant le "ou pas".
"Le" dire est un choix que tu ne pourras faire qu'une fois (et personnel, naturellement). Mais que tu as bien le temps de faire, et qu'alors tu feras sur des bases plus solides, et non des impulsions et des a priori. Je préfère me répéter, pour autant que j'ai pu l'observer en suivant des présentations, un à deux ans de réflexion sur le sujet, minimum, ne sont pas souvent de trop pour avoir un recul suffisant.
Il s'agit pour moi, aussi, de rigueur intellectuelle. D'une réserve dont il faut prendre le temps pour comprendre un peu de quoi l'on parle avant de lancer des mots sources de fausses idées. D'éviter d'induire en erreur. Il faut donc déjà être bien sûr de ses vérités et de ce qu'elles sont.
Balancer un qi, (ou juste dire je suis surdoué) c'est faire des assertions sans encore comprendre de quoi il retourne, à un interlocuteur qui en comprend encore moins et qui contrairement à toi n'y consacrera pas des nuits et des jours de lecture, encore moins des semaines d'efforts de compréhension, et qui si par miracle il le faisait n'aurait pas l'aide considérable d'une vision de l'intérieur pour dégonfler ses a priori. Surtout avec des mots comme surdoué où ceux qui y renvoient ("c'est quoi, hpi...hannn, ok, un surdoué..." plop.) dont la netteté illusoire du contour habille un flou complet.
On n'arrête pas d'essayer de comprendre ce que la notion de qi porte ou non. Aucun test de qi ne comporte de subtest de sensibilité aux étiquettes dans le dos, ni de disposition au bonheur ou à la tristitude.
Au lieu d'activer un joli sac de nœuds de représentations fallacieuses, je trouve (finalement) plus rigoureux, de dire "j'ai telle ou telle caractéristique" (après s'être assuré qu'on ne l'a pas barnumisée 4 mois) – plutôt que "je suis surdoué" (et espérer que l'autre va y entendre ce qu'on y entend et répondre, sans doute, à des espoirs) mais ça n'engage que moi.
La notion est tellement piégée qu'elle devrait à mon sens, si elle est nommée, l'être à l'aboutissement d'un long travail de construction avec l'autre, à travers ces (ses) caractéristiques, pièce par pièce, et non comme un costume stéréotypé et mal cousu, avec toussésaccessoirs.
Parce que ce qu'on croit savoir bouche bien plus efficacement la compréhension que l'ignorance simple.
Le problème est d'induire en erreur, et que l'on n'est pas le seul paramètre, on n'a pas toute prise sur ce qu'on enclenche.
Brouiller le message, c'est précisément ce que font ces mots qui ne conviennent vraiment à personne, qu'on ne cesse de chercher à remplacer. Ce n'est pas juste par "oh c'est prétentieux", par une pudeur mal placé qui confine à la pruderie. Je ne trouve pas ça prétentieux de dire j'ai un (t)hqi. C'est par honnêteté intellectuelle qu'on cherche de meilleurs mots, et si cette appellation a, par rapport aux autres (surdoué, hp), pour moi le mérite d'essayer de ne rien projeter (je dis bien essayer), je n'ai cependant aucune illusion sur l'impossible neutralité fantasmatique, quelle que soit la dénomination, tant qu'on essaie d'en faire un kit clé en main.
Une autre question plus pertinente que ''le dire ou pas'' c'est, il me semble, "qu'est ce qui est dit à travers "je suis ci" ? ".
et que je n'ai pas développé parce qu'elle relève moins de la maturation interne que du relationnel (et il me semble qu'avant de gérer la question avec l'extérieur, il faut avoir fait le travail intérieur, mais ce n'est que mon idée).
Encore une fois, je ne donne que ma vision de ma fenêtre, je ne dirais aucunement qu'elle est meilleure qu'une autre. C'est un choix trop personnel pour "se le faire faire" sous l'influence d'autrui. Il m'a fallu presque un un an et demi pour mûrir la question du cui-cui et vois-tu, on ne sait pas, pendant, que c'est encore en cours : car on est toujours "arrivé à un point".
J'ai le sentiment d'avoir ma réponse, sinon sur ma perplexité sur le qi, du moins relativement au fait de "le dire" ou pas, y compris par rapport à des proches dont susciter l'épiphanie me lacérait car je les crois concernés : en m'abstenant à la base pour moi, j'ai découvert des bénéfices plus généraux à cette abstention, je crois que je leur ai fait du bien, le meilleur choix possible par rapport à leur cas, et si ça a été (vraiment) très dur d'y résister à chaud, je me sens tranquille. Je souligne leurs qualités et leurs spécificités, formule chaque fois que nécessaire que "tout le monde n'est pas comme toi" et que "les gens ne font pas exprès", patiemment, et sans jamais balancer de gros mot écran ni les jeter dans le maelström qu'on sait. S'accepter pour ce qu'on est et non pour une étiquette, accepter ce que sont les autres.
Je ne sais pas ce que j'en penserai dans deux ans, mais je me sens tranquille depuis un moment.
pour mention, ce sujet, mais l'angle du tien a le mérite considérable d'ouvrir tout autant le "ou pas".
"Le" dire est un choix que tu ne pourras faire qu'une fois (et personnel, naturellement). Mais que tu as bien le temps de faire, et qu'alors tu feras sur des bases plus solides, et non des impulsions et des a priori. Je préfère me répéter, pour autant que j'ai pu l'observer en suivant des présentations, un à deux ans de réflexion sur le sujet, minimum, ne sont pas souvent de trop pour avoir un recul suffisant.
Il s'agit pour moi, aussi, de rigueur intellectuelle. D'une réserve dont il faut prendre le temps pour comprendre un peu de quoi l'on parle avant de lancer des mots sources de fausses idées. D'éviter d'induire en erreur. Il faut donc déjà être bien sûr de ses vérités et de ce qu'elles sont.
Balancer un qi, (ou juste dire je suis surdoué) c'est faire des assertions sans encore comprendre de quoi il retourne, à un interlocuteur qui en comprend encore moins et qui contrairement à toi n'y consacrera pas des nuits et des jours de lecture, encore moins des semaines d'efforts de compréhension, et qui si par miracle il le faisait n'aurait pas l'aide considérable d'une vision de l'intérieur pour dégonfler ses a priori. Surtout avec des mots comme surdoué où ceux qui y renvoient ("c'est quoi, hpi...hannn, ok, un surdoué..." plop.) dont la netteté illusoire du contour habille un flou complet.
On n'arrête pas d'essayer de comprendre ce que la notion de qi porte ou non. Aucun test de qi ne comporte de subtest de sensibilité aux étiquettes dans le dos, ni de disposition au bonheur ou à la tristitude.
Au lieu d'activer un joli sac de nœuds de représentations fallacieuses, je trouve (finalement) plus rigoureux, de dire "j'ai telle ou telle caractéristique" (après s'être assuré qu'on ne l'a pas barnumisée 4 mois) – plutôt que "je suis surdoué" (et espérer que l'autre va y entendre ce qu'on y entend et répondre, sans doute, à des espoirs) mais ça n'engage que moi.
La notion est tellement piégée qu'elle devrait à mon sens, si elle est nommée, l'être à l'aboutissement d'un long travail de construction avec l'autre, à travers ces (ses) caractéristiques, pièce par pièce, et non comme un costume stéréotypé et mal cousu, avec toussésaccessoirs.
Parce que ce qu'on croit savoir bouche bien plus efficacement la compréhension que l'ignorance simple.
Le problème est d'induire en erreur, et que l'on n'est pas le seul paramètre, on n'a pas toute prise sur ce qu'on enclenche.
Brouiller le message, c'est précisément ce que font ces mots qui ne conviennent vraiment à personne, qu'on ne cesse de chercher à remplacer. Ce n'est pas juste par "oh c'est prétentieux", par une pudeur mal placé qui confine à la pruderie. Je ne trouve pas ça prétentieux de dire j'ai un (t)hqi. C'est par honnêteté intellectuelle qu'on cherche de meilleurs mots, et si cette appellation a, par rapport aux autres (surdoué, hp), pour moi le mérite d'essayer de ne rien projeter (je dis bien essayer), je n'ai cependant aucune illusion sur l'impossible neutralité fantasmatique, quelle que soit la dénomination, tant qu'on essaie d'en faire un kit clé en main.
Une autre question plus pertinente que ''le dire ou pas'' c'est, il me semble, "qu'est ce qui est dit à travers "je suis ci" ? ".
et que je n'ai pas développé parce qu'elle relève moins de la maturation interne que du relationnel (et il me semble qu'avant de gérer la question avec l'extérieur, il faut avoir fait le travail intérieur, mais ce n'est que mon idée).
Encore une fois, je ne donne que ma vision de ma fenêtre, je ne dirais aucunement qu'elle est meilleure qu'une autre. C'est un choix trop personnel pour "se le faire faire" sous l'influence d'autrui. Il m'a fallu presque un un an et demi pour mûrir la question du cui-cui et vois-tu, on ne sait pas, pendant, que c'est encore en cours : car on est toujours "arrivé à un point".
J'ai le sentiment d'avoir ma réponse, sinon sur ma perplexité sur le qi, du moins relativement au fait de "le dire" ou pas, y compris par rapport à des proches dont susciter l'épiphanie me lacérait car je les crois concernés : en m'abstenant à la base pour moi, j'ai découvert des bénéfices plus généraux à cette abstention, je crois que je leur ai fait du bien, le meilleur choix possible par rapport à leur cas, et si ça a été (vraiment) très dur d'y résister à chaud, je me sens tranquille. Je souligne leurs qualités et leurs spécificités, formule chaque fois que nécessaire que "tout le monde n'est pas comme toi" et que "les gens ne font pas exprès", patiemment, et sans jamais balancer de gros mot écran ni les jeter dans le maelström qu'on sait. S'accepter pour ce qu'on est et non pour une étiquette, accepter ce que sont les autres.
Je ne sais pas ce que j'en penserai dans deux ans, mais je me sens tranquille depuis un moment.
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- mainstete
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Merci Livingstone.
je suis encore trop indiscipliné et je vais prendre sur moi pour ne pas trop publier de manière compulsive . Je vois en tout cas que cette question-là t'as beaucoup chamboulée. Pour ma part je l'ai dit naturellement à ma mère qui l'a dit à mon père et je l'ai dit à un de mes frères (je n'ai pas encore eu le temps de faire le tour) et à un ami également auquel je ne pensais pas le dire, mais ça s'est présenté de manière naturelle en discutant, et puis c'était très présent à mon esprit. Le besoin de partager ça était plus fort. J'étais comme encombré.
Alors c'est vrai que dire "je suis ci, je suis ça" c'est très réducteur, en même temps, j'ai l'étiquette d'intello et d'extraterrestre depuis l'enfance, alors ça permettrait de poser un peu plus les choses et "d'expliquer" les raisons de mon retrait et de ma réserve, la passion qui me prend quand je m'empare en soirée des discussions des gens, mon mode de vie et mon parcours atypique, et ce, même si mon frère m'a dit qu'il le savait déjà!
Je pense limiter mon coming out à ma sphère proche, je ne vois par exemple aucune raison de le dire à mes collègues de travail ou à des inconnus. En fait, je crois que ce que j'attends c'est un truc du genre:
"_Tu sais, en fait je suis surdoué (tant pis pour le mot, c'est le plus connu)"
et j'attends la réaction du genre:
"_ah! c'est pour ça!"
Tu vois le truc?
Mais bon, je ressens pas non plus le besoin de partager ça avec le monde entier.
je suis encore trop indiscipliné et je vais prendre sur moi pour ne pas trop publier de manière compulsive . Je vois en tout cas que cette question-là t'as beaucoup chamboulée. Pour ma part je l'ai dit naturellement à ma mère qui l'a dit à mon père et je l'ai dit à un de mes frères (je n'ai pas encore eu le temps de faire le tour) et à un ami également auquel je ne pensais pas le dire, mais ça s'est présenté de manière naturelle en discutant, et puis c'était très présent à mon esprit. Le besoin de partager ça était plus fort. J'étais comme encombré.
Alors c'est vrai que dire "je suis ci, je suis ça" c'est très réducteur, en même temps, j'ai l'étiquette d'intello et d'extraterrestre depuis l'enfance, alors ça permettrait de poser un peu plus les choses et "d'expliquer" les raisons de mon retrait et de ma réserve, la passion qui me prend quand je m'empare en soirée des discussions des gens, mon mode de vie et mon parcours atypique, et ce, même si mon frère m'a dit qu'il le savait déjà!
Je pense limiter mon coming out à ma sphère proche, je ne vois par exemple aucune raison de le dire à mes collègues de travail ou à des inconnus. En fait, je crois que ce que j'attends c'est un truc du genre:
"_Tu sais, en fait je suis surdoué (tant pis pour le mot, c'est le plus connu)"
et j'attends la réaction du genre:
"_ah! c'est pour ça!"
Tu vois le truc?
Mais bon, je ressens pas non plus le besoin de partager ça avec le monde entier.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
C'est la réaction de la dernière personne à qui je me suis confiée.mainstete a écrit :En fait, je crois que ce que j'attends c'est un truc du genre:
"_Tu sais, en fait je suis surdoué (tant pis pour le mot, c'est le plus connu)"
et j'attends la réaction du genre:
"_ah! c'est pour ça!"
Dans la liste quasi exhaustive, voici les réactions que j'ai eu :
- "ah ! je me sens toute petite d'un coup"
(mon médecin généraliste, c'est la réaction qui m'a le plus marqué car je ne me crois en rien plus intelligente que quiconque et entendre ces mots d'un spécialiste qui a fait plus de 10 années d'études scientifiques c'est étrange)
- "rien que ça, tu sais, ça ne m'étonne même pas"
- "ah la vache ! tu ne fais pas les choses à moitié"
- "ce n'est pas étonnant, tu es une femme intelligente"
- "c'est génial, et tu vas en faire quoi de toute cette intelligence ?"
- "je comprends mieux pourquoi tu es si sensible"
- "ah ouai ! ça ne m'étonne pas du tout"
Des fois j'ai une envie folle de le crier, par pour le côté "potentiel plus haut que la norme" mais simplement pour que les gens comprennent pourquoi je ne réagis pas comme eux, pourquoi les mots m'affectent plus qu'eux, pourquoi "je me prends la tête" dans certaines situations et pas eux... etc.
HQI-TSA
« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » - Pierre Desproges
« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » - Pierre Desproges
Re: Sortir du "placard" ou pas?
Bonjour,
Je suis dans la même situation que toi, diagnostiquée récemment. Jusqu'à présent, je me croyais tendance bipolaire, pour expliquer mes réactions et non réactions excessives. Pour l'instant, seuls mes parents sont au courant. Respectivement "je m'en doutais" et "c'est bien, qu'est-ce que tu vas faire de ça ?".
Un diag +, ça soulage mais ça matérialise le fossé avec une bonne partie des autres, et c'est vraiment difficile d'aller contre le sens commun qui veut qu'être HP est une supériorité alors que c'est une différence, et pas toujours aussi avantageuse qu'on veut bien le croire. Je n'ai pas envie d'exclure les autres, de me demander si telle ou telle connaissance est HP aussi, de rechercher spécifiquement la compagnie de gens "comme moi".
Je n'ai pas beaucoup d'amis, mais je pense ne rien leur dire pour le moment. Ils pourraient sans doute comprendre, mais il faudrait les bonnes circonstances, pas toujours évident. Aussi, ce sont des gens qui m'acceptent comme je suis, avec mes bizarreries, ça se passe d'explications. Sans doute que ça m'avance personnellement en mon for intérieur, mais je ne veux pas risquer que cela m'éloigne des quelques personnes avec lesquelles je suis proche.
Je suis dans la même situation que toi, diagnostiquée récemment. Jusqu'à présent, je me croyais tendance bipolaire, pour expliquer mes réactions et non réactions excessives. Pour l'instant, seuls mes parents sont au courant. Respectivement "je m'en doutais" et "c'est bien, qu'est-ce que tu vas faire de ça ?".
Un diag +, ça soulage mais ça matérialise le fossé avec une bonne partie des autres, et c'est vraiment difficile d'aller contre le sens commun qui veut qu'être HP est une supériorité alors que c'est une différence, et pas toujours aussi avantageuse qu'on veut bien le croire. Je n'ai pas envie d'exclure les autres, de me demander si telle ou telle connaissance est HP aussi, de rechercher spécifiquement la compagnie de gens "comme moi".
Je n'ai pas beaucoup d'amis, mais je pense ne rien leur dire pour le moment. Ils pourraient sans doute comprendre, mais il faudrait les bonnes circonstances, pas toujours évident. Aussi, ce sont des gens qui m'acceptent comme je suis, avec mes bizarreries, ça se passe d'explications. Sans doute que ça m'avance personnellement en mon for intérieur, mais je ne veux pas risquer que cela m'éloigne des quelques personnes avec lesquelles je suis proche.
- Sam Hayton-Ray
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Je ne dirai jamais que je suis "doué" ou "surdoué", je n'en vois pas l'intérêt. Je pourrais éventuellement leur dire que "j'ai de l'énergie et du plaisir intellectuels".
Mais vous pouvez aussi m'appeler Jean Dewt.
- korosion
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Le plus dur avec ma particularité est qu'elle soit indicible, honteuse.
Dans la plupart des situations, on n'a nul besoin d'arborer ce trait en société pour faire connaissance ou échanger. C'est valable pour à peu près tout d'ailleurs : je ne me présente pas en disant "Bonjour, Korosion, 1m69, ravi de faire votre connaissance". Mais parfois cela peut être pertinent.
Je ne me vois absolument pas dire "j'ai besoin d'exprimer quelque-chose d'important, mais je pense plus vite que je ne parle et du coup je peux être amené à trébucher et dire une grosse connerie" ou encore "je suis désolé si j'ai eu une attitude colérique et condescendante à ton égard, mais j'ai du mal à accepter que d'autres personnes n'aient pas les mêmes capacité de compréhension et de déduction que moi".
Non, vaut mieux dire qu'on est un branleur, un connard ou même carrément se taire.
Ce que je trouve encore plus difficile, c'est que même auprès de ces proches il faille faire un coming out. Je suis sidéré de voir le nombre de personnes qui, diagnostiqués adultes, n'en parlent même pas à leurs amis, parfois même pas à leurs parents. C'est quand-même pas une maladie honteuse, ni un cancer, ça ne devrait pas porter préjudice de l'expliquer. On ne préserve personne en gardant pour soi une chose qui peut être par ailleurs totalement bénigne.
Pour beaucoup d'entre nous, le diagnostic ou la découverte de la douance a permis de comprendre énormément de choses sur nous-même et notre rapport aux autres, et on est supposé le garder surtout pour nous. C'est franchement con.
Dans la plupart des situations, on n'a nul besoin d'arborer ce trait en société pour faire connaissance ou échanger. C'est valable pour à peu près tout d'ailleurs : je ne me présente pas en disant "Bonjour, Korosion, 1m69, ravi de faire votre connaissance". Mais parfois cela peut être pertinent.
Je ne me vois absolument pas dire "j'ai besoin d'exprimer quelque-chose d'important, mais je pense plus vite que je ne parle et du coup je peux être amené à trébucher et dire une grosse connerie" ou encore "je suis désolé si j'ai eu une attitude colérique et condescendante à ton égard, mais j'ai du mal à accepter que d'autres personnes n'aient pas les mêmes capacité de compréhension et de déduction que moi".
Non, vaut mieux dire qu'on est un branleur, un connard ou même carrément se taire.
Ce que je trouve encore plus difficile, c'est que même auprès de ces proches il faille faire un coming out. Je suis sidéré de voir le nombre de personnes qui, diagnostiqués adultes, n'en parlent même pas à leurs amis, parfois même pas à leurs parents. C'est quand-même pas une maladie honteuse, ni un cancer, ça ne devrait pas porter préjudice de l'expliquer. On ne préserve personne en gardant pour soi une chose qui peut être par ailleurs totalement bénigne.
Pour beaucoup d'entre nous, le diagnostic ou la découverte de la douance a permis de comprendre énormément de choses sur nous-même et notre rapport aux autres, et on est supposé le garder surtout pour nous. C'est franchement con.
Re: Sortir du "placard" ou pas?
Perso, j'ai essayé d'en parler au début et j'ai de suite senti que ça ne m'apporterais au mieux que du désintérêt. Je n'en parle qu'ici mais quelque part, je te rejoins sur la vanité. C'est bien utile quand on perds trop confiance en soi en réunion de se dire: "te laisse pas abattre, t'es officiellement moins con que ces gens là"
En dehors de ça, je ne pense ni n'ai jamais pensé être meilleur que qui que ce soit. C'est plutôt un leitmotiv.
En dehors de ça, je ne pense ni n'ai jamais pensé être meilleur que qui que ce soit. C'est plutôt un leitmotiv.
- Fish
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Je suis assez d'accord avec le début de ta phrase, mais du coup je ne comprends pas ta conclusion. Si c'est utile d'abord pour soi, pour entamer un travail psychologique sur soi, son rapport aux autres, etc... pourquoi veux-tu en parler aux amis ou aux proches ? Que peuvent-ils faire de cette information ? Si un ami décide de démarrer une psychanalyse, je n'attends pas qu'il me raconte ses séances dans le menu détail. Je trouverais ça gênant et j'en aurais un peu rien à f****. Je serais très content pour lui si ça l'aide, mais je ne vois pas ce que moi je pourrais faire pour l'aider.Pour beaucoup d'entre nous, le diagnostic ou la découverte de la douance a permis de comprendre énormément de choses sur nous-même et notre rapport aux autres, et on est supposé le garder surtout pour nous. C'est franchement con.
- korosion
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
C'est peut-être une question de caractère alors, moi ça me ferait plaisir qu'il déballe tout
- Lukáš
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
J'ai eu le même résultat que toi, si on exclut mes parents qui m'ont soutenu pour que je passe le test et une amie proche qui a pris le temps de m'écouter pour comprendre, les gens auxquels j'ai essayé d'en toucher deux mots ne comprennent en général pas du tout et n'en font aucun cas.o_laurent_o a écrit : ↑jeu. 8 mars 2018 18:28 Perso, j'ai essayé d'en parler au début et j'ai de suite senti que ça ne m'apporterais au mieux que du désintérêt.
A défaut de pouvoir en parler aux autres, c'est assurément bien de se connaître soi-même, mais c'est un peu frustrant de ne pas pouvoir en discuter un peu. Ce serait un petit soulagement de pouvoir le faire.
Re: Sortir du "placard" ou pas?
Sur ce sujet j'oscille en bon pendule entre les deux positions, parce que les réponses simples n'épuisent pas la chose :
- Je pourrais effectivement prendre le résultat du test sur le mode prise de sang : est-ce que j'annonce ma glycémie à mes proches ou mon cholestérol ? oui et non. Un temps je fus suivi pour un cholestérol très élevé et génétique, et cette précision permettait à mon entourage de comprendre pourquoi je disais non au pâté. Et puis la médecine a découvert qu'en fait le cholestérol c'était plus un problème, mais c'est une autre histoire. En ce sens mon rapport aux autres était modifié par cette donnée. J'aurais pu dire non au pâté sans parler de mes LDL/HDL, mais au bout d'un moment on aurait fini par ne plus m'inviter pensant que j'étais trop chic pour manger un simple pâté de campagne et que peut-être "monsieur ne digère que le foie gras" et que vraiment j'ai pris la grosse tête.
- Je pourrais aussi me dire que l'annonce de mon résultat au WAIS est aussi pornographique que les photos de vacances que certains amis m'envoient depuis des années depuis le bout du monde avec leur gosses parfaits, dans un bungalow parfait, avec un ciel et une mer parfaits, semblant nous dire : "alors pas trop dég les gueux ?". J'avoue que dire à ces potes que je suis surdoué aurait ce goût de revanche : "alors pas trop dég les abrutos ?". Mais je ne le dirai pas : parce que ce sont des amis de 40 ans, parce qu'ils ne sont pas plus mes abrutis que je ne suis leur gueux, parce que de toute façon leur vie ne m'a jamais tenté et que ma douance ils s'en fichent et que sa révélation produirait au mieux un running gag à mes dépens (et c'est d'ailleurs pour cette capacité de rire les uns des autres que nous sommes amis).
- Je sais aussi que jamais je n'aurais eu l'idée d'annoncer un résultat non HPI : "j'ai un truc à vous dire : je ne suis pas surdoué, c'est officiel". En quoi donc l'annonce d'un HPI contient-elle plus d'information si on considère un simple point sur une courbe statistique ? Sauf à considérer cette annonce comme une mise en garde : "attention maintenant je vais être cash, je vais libérer la puissance insoupçonnée de mon cerveau"...un peu ridicule. C'est un peu comme ces films où le mec fait semblant de vouloir se battre en s'agrippant à son meilleur pote "retiens-moi ou je fais un malheur".
- Intimité : admettons que je rencontre une fille bien (ça me rappelle le sketch de la chauve-souris), j'en parle ou pas ? Fatalement si je vais à des IRL, WEAAS et que je suis connecté tous les jours sur le forum et que les bouquins sur les surdoués sont bien visibles dans la bibliothèque, je vais pas lui dire que c'est à des fins d'études. Comme le test est encore frais, je n'ai pas tranché le sujet : est-il utile d'en parler ? Si c'est pour briller, c'est ridicule, si c'est censé expliquer certaines réactions négatives, pourquoi pas, mais est-ce que ça excuse ces réactions ? Donc a priori niet.
* Je reconnais, honteusement, quel que soit l'angle par lequel je prends ce truc, que j'y vois toujours une façon de me mettre en scène, de parler de moi, de briller parce que je crains de ne pas plaire, en sachant que le dire c'est souvent mal le dire et donner un sentiment d'arrogance. Je l'ai dit à ma famille et les motivations étaient les mêmes que lorsque gamin je leur ramenais mon bulletin de notes avec une belle moyenne, et leur réaction fut la même : et alors ? avec cet effet insidieux d'en rajouter une couche sur le "petit intello" de la famille. Ils m'aimaient déjà avant, pourquoi ça changerait quelque chose, le problème c'est l'amour que je me porte à moi-même.
Alors avec mes amis et ma peut-être future amoureuse, j'ai décidé de ne rien dire, et si ça me brûle les lèvres je repenserai à toutes ces photos de famille en Thaïlande, au Pérou ou sur Mars qu'ils m'ont envoyé, et au sentiment de gêne que je ressens chaque fois parce que je ne décris pas l'intention cachée derrière. Leur intention est peut-être bonne et belle mais mal reçue, et je me dis qu'il en sera probablement de même avec le WAIS, parce que cette histoire de QI c'est pas juste une histoire de globules et ça brasse trop de fantasmes. Par contre pour une relation de couple, je pense sincèrement laisser la chose être découverte sans en faire plus de cas. Je vais pas passer en navigation privée pour venir ici.
Alors maintenant si mes potes de 40 ans, me servent un pâté dégueulasse en me montrant leur photos de vacances et me racontent que Macron est un surdoué de la politique et que j'ai bu....je ne réponds plus de rien : (j'adore ce smiley, je l'adopte)
- Je pourrais effectivement prendre le résultat du test sur le mode prise de sang : est-ce que j'annonce ma glycémie à mes proches ou mon cholestérol ? oui et non. Un temps je fus suivi pour un cholestérol très élevé et génétique, et cette précision permettait à mon entourage de comprendre pourquoi je disais non au pâté. Et puis la médecine a découvert qu'en fait le cholestérol c'était plus un problème, mais c'est une autre histoire. En ce sens mon rapport aux autres était modifié par cette donnée. J'aurais pu dire non au pâté sans parler de mes LDL/HDL, mais au bout d'un moment on aurait fini par ne plus m'inviter pensant que j'étais trop chic pour manger un simple pâté de campagne et que peut-être "monsieur ne digère que le foie gras" et que vraiment j'ai pris la grosse tête.
- Je pourrais aussi me dire que l'annonce de mon résultat au WAIS est aussi pornographique que les photos de vacances que certains amis m'envoient depuis des années depuis le bout du monde avec leur gosses parfaits, dans un bungalow parfait, avec un ciel et une mer parfaits, semblant nous dire : "alors pas trop dég les gueux ?". J'avoue que dire à ces potes que je suis surdoué aurait ce goût de revanche : "alors pas trop dég les abrutos ?". Mais je ne le dirai pas : parce que ce sont des amis de 40 ans, parce qu'ils ne sont pas plus mes abrutis que je ne suis leur gueux, parce que de toute façon leur vie ne m'a jamais tenté et que ma douance ils s'en fichent et que sa révélation produirait au mieux un running gag à mes dépens (et c'est d'ailleurs pour cette capacité de rire les uns des autres que nous sommes amis).
- Je sais aussi que jamais je n'aurais eu l'idée d'annoncer un résultat non HPI : "j'ai un truc à vous dire : je ne suis pas surdoué, c'est officiel". En quoi donc l'annonce d'un HPI contient-elle plus d'information si on considère un simple point sur une courbe statistique ? Sauf à considérer cette annonce comme une mise en garde : "attention maintenant je vais être cash, je vais libérer la puissance insoupçonnée de mon cerveau"...un peu ridicule. C'est un peu comme ces films où le mec fait semblant de vouloir se battre en s'agrippant à son meilleur pote "retiens-moi ou je fais un malheur".
- Intimité : admettons que je rencontre une fille bien (ça me rappelle le sketch de la chauve-souris), j'en parle ou pas ? Fatalement si je vais à des IRL, WEAAS et que je suis connecté tous les jours sur le forum et que les bouquins sur les surdoués sont bien visibles dans la bibliothèque, je vais pas lui dire que c'est à des fins d'études. Comme le test est encore frais, je n'ai pas tranché le sujet : est-il utile d'en parler ? Si c'est pour briller, c'est ridicule, si c'est censé expliquer certaines réactions négatives, pourquoi pas, mais est-ce que ça excuse ces réactions ? Donc a priori niet.
* Je reconnais, honteusement, quel que soit l'angle par lequel je prends ce truc, que j'y vois toujours une façon de me mettre en scène, de parler de moi, de briller parce que je crains de ne pas plaire, en sachant que le dire c'est souvent mal le dire et donner un sentiment d'arrogance. Je l'ai dit à ma famille et les motivations étaient les mêmes que lorsque gamin je leur ramenais mon bulletin de notes avec une belle moyenne, et leur réaction fut la même : et alors ? avec cet effet insidieux d'en rajouter une couche sur le "petit intello" de la famille. Ils m'aimaient déjà avant, pourquoi ça changerait quelque chose, le problème c'est l'amour que je me porte à moi-même.
Alors avec mes amis et ma peut-être future amoureuse, j'ai décidé de ne rien dire, et si ça me brûle les lèvres je repenserai à toutes ces photos de famille en Thaïlande, au Pérou ou sur Mars qu'ils m'ont envoyé, et au sentiment de gêne que je ressens chaque fois parce que je ne décris pas l'intention cachée derrière. Leur intention est peut-être bonne et belle mais mal reçue, et je me dis qu'il en sera probablement de même avec le WAIS, parce que cette histoire de QI c'est pas juste une histoire de globules et ça brasse trop de fantasmes. Par contre pour une relation de couple, je pense sincèrement laisser la chose être découverte sans en faire plus de cas. Je vais pas passer en navigation privée pour venir ici.
Alors maintenant si mes potes de 40 ans, me servent un pâté dégueulasse en me montrant leur photos de vacances et me racontent que Macron est un surdoué de la politique et que j'ai bu....je ne réponds plus de rien : (j'adore ce smiley, je l'adopte)
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Il est évident que dire "je suis HPI" (tiens, ça sonne presque comme Aspi) entre le fromage et le dessert sans contexte n'est pas très pertinent.
Comme tu le dis toi-même, tu explique que tu fais du cholestérol pour qu'on évite de te proposer du paté, en somme c'est une information utile pour expliquer un comportement qui pourrait être perçu autrement. Une clarification, quoi.
Si ton HPI ne te joue pas de tour dans ta relation avec les autres, ça n'est pas utile de le préciser en dehors des personnes avec qui tu partages tout (famille proches, amis de longue date). Mais si tu sais que cela peut entraver la fluidité d'une relation, cela devient une information pertinente et pas que du show.
Je vois quand-même dans pas mal de messages une espèce de pudeur que j'ai du mal à comprendre personnellement. Je l'explique, mais je ne la comprend pas. Je partage beaucoup de chose avec mon entourage et c'est réciproque. Les photos de vacances ou du bébé qui s'est fait un masque avec son petit pot, ce sont des tranches de vie que j'aime partager et recevoir. J'aime quand un ami me fait assez confiance pour me confier ses peines et j'apprécie de pouvoir vider mon sac aussi de temps en temps.
Comme tu le dis toi-même, tu explique que tu fais du cholestérol pour qu'on évite de te proposer du paté, en somme c'est une information utile pour expliquer un comportement qui pourrait être perçu autrement. Une clarification, quoi.
Si ton HPI ne te joue pas de tour dans ta relation avec les autres, ça n'est pas utile de le préciser en dehors des personnes avec qui tu partages tout (famille proches, amis de longue date). Mais si tu sais que cela peut entraver la fluidité d'une relation, cela devient une information pertinente et pas que du show.
Je vois quand-même dans pas mal de messages une espèce de pudeur que j'ai du mal à comprendre personnellement. Je l'explique, mais je ne la comprend pas. Je partage beaucoup de chose avec mon entourage et c'est réciproque. Les photos de vacances ou du bébé qui s'est fait un masque avec son petit pot, ce sont des tranches de vie que j'aime partager et recevoir. J'aime quand un ami me fait assez confiance pour me confier ses peines et j'apprécie de pouvoir vider mon sac aussi de temps en temps.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Je ne m'en suis pas caché, parce que j'avais besoin de le crier sur tous les toits. Donc mes parents le savent, mon frère le sait, ma belle-soeur, mes neveu et nièce (qui le sont aussi), mes très rares amis proches et deux ou trois de mes collègues.
Mes parents en ont compris que j'étais bizarre pour une bonne raison, que je venais effectivement d'une autre planète et qu'ils pouvaient donc laisser tomber tout espoir de me voir un jour entrer dans un cadre qui ne les a d'ailleurs rendus heureux ni l'un ni l'autre. Je les soupçonne d'envisager certains aspects de leur propre parcours sous un angle un peu différent depuis qu'ils m'entendent répéter que ça ne vient pas de nulle part. Mais on n'en parle pas : l'introspection, ça n'est pas leur culture.
Ma belle-soeur étant à fond dans la ###sempiternelle allégorie de l'hippocampe écervelé###, j'évite d'aborder le sujet avec elle, d'autant qu'elle a beaucoup de certitudes et peu d'envie de les questionner ; quant à mon frère, il réagit plus ou moins comme mes parents : ça le désempare sans doute un peu, il ne sait pas par quel bout prendre la chose, mais il reconnaît le sens que ça peut avoir.
Mes amis, ben... ce sont mes amis, et s'ils le sont c'est qu'ils aiment parler avec moi, que moi j'aime parler avec eux, et que donc leur conversation ne m'emmerde pas. De sorte que, comme ils me l'ont dit chacun à sa manière, ils n'ont pas bien vu en quoi la nouvelle était une surprise : ils le savaient déjà, que je n'étais pas con. J'en parle assez régulièrement avec l'un d'eux parce que ses enfants sont concernés et que sa fille me rappelle beaucoup la façon dont je fonctionnais à son âge : alors j'essaie de traduire pour son père certains trucs que je crois saisir et qui sont à mille lieues de ses propres représentations, quand bien même lui aussi est très probablement du lot ; ça semble aider parfois, et pour le coup ça valait la peine d'en parler, ne serait-ce que pour ça.
C'est un peu la même chose avec mes collègues : ça me permet d'éclairer le comportement de certains gamins et de relativiser la doxa TIPEH qui imprègne toutes les formations qu'on a pu nous proposer sur la question.
En fait, je me fous un peu qu'on me reconnaisse HPI ; disons que c'est pertinent dans le cadre de conversations relatives au sujet, parce que ça légitime un témoignage. Mais je n'en fais pas une justification à quoi que ce soit et je laisse aux autres le soin de décider si ça explique ce qu'ils perçoivent de moi. Et je crois qu'ils s'en foutent aussi, que ça ne me rend pas plus ou moins supportable de le savoir.
Mes parents en ont compris que j'étais bizarre pour une bonne raison, que je venais effectivement d'une autre planète et qu'ils pouvaient donc laisser tomber tout espoir de me voir un jour entrer dans un cadre qui ne les a d'ailleurs rendus heureux ni l'un ni l'autre. Je les soupçonne d'envisager certains aspects de leur propre parcours sous un angle un peu différent depuis qu'ils m'entendent répéter que ça ne vient pas de nulle part. Mais on n'en parle pas : l'introspection, ça n'est pas leur culture.
Ma belle-soeur étant à fond dans la ###sempiternelle allégorie de l'hippocampe écervelé###, j'évite d'aborder le sujet avec elle, d'autant qu'elle a beaucoup de certitudes et peu d'envie de les questionner ; quant à mon frère, il réagit plus ou moins comme mes parents : ça le désempare sans doute un peu, il ne sait pas par quel bout prendre la chose, mais il reconnaît le sens que ça peut avoir.
Mes amis, ben... ce sont mes amis, et s'ils le sont c'est qu'ils aiment parler avec moi, que moi j'aime parler avec eux, et que donc leur conversation ne m'emmerde pas. De sorte que, comme ils me l'ont dit chacun à sa manière, ils n'ont pas bien vu en quoi la nouvelle était une surprise : ils le savaient déjà, que je n'étais pas con. J'en parle assez régulièrement avec l'un d'eux parce que ses enfants sont concernés et que sa fille me rappelle beaucoup la façon dont je fonctionnais à son âge : alors j'essaie de traduire pour son père certains trucs que je crois saisir et qui sont à mille lieues de ses propres représentations, quand bien même lui aussi est très probablement du lot ; ça semble aider parfois, et pour le coup ça valait la peine d'en parler, ne serait-ce que pour ça.
C'est un peu la même chose avec mes collègues : ça me permet d'éclairer le comportement de certains gamins et de relativiser la doxa TIPEH qui imprègne toutes les formations qu'on a pu nous proposer sur la question.
En fait, je me fous un peu qu'on me reconnaisse HPI ; disons que c'est pertinent dans le cadre de conversations relatives au sujet, parce que ça légitime un témoignage. Mais je n'en fais pas une justification à quoi que ce soit et je laisse aux autres le soin de décider si ça explique ce qu'ils perçoivent de moi. Et je crois qu'ils s'en foutent aussi, que ça ne me rend pas plus ou moins supportable de le savoir.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Pour ma part, je suis diag + depuis longtemps.
Autant je suis sorti du placard en début de collège par la grande porte (test puis changement de collège), autant le passage à l'âge adulte a tout estompé de mon point de vue. J'avais l'idée et l'expérience de la différence entre enfant HPI / non-HPI, mais pas pour les adultes. En fait je pensais que ça ne concernait que les enfants puisque qu'à ce moment on me parlait de (et je ne connaissais que le terme) "précoce".
"Enfant précoce" sous-entendu en avance sur les autres mais-après-y-a-plus-d'avance-puisqu'on-est-tous-des-adultes. C'était ma conviction profonde jusqu'à ma venue ici, et à chaque fois que le sujet venait dans une conversation, que ce soit en famille ou entre amis, mes explications étaient toujours les mêmes :
- il n'y a pas vraiment de "précoce" ou de "surdoué" à l'âge adulte, tout ça c'est une fable. En fait on est tous pareils.
- j'ai appris à réfléchir différemment, mais on réfléchit tous un peu à sa manière, non ?
- je me trouve des points communs avec beaucoup de gens de mon entourage, donc je ne suis pas si spécial que ça.
Aujourd'hui mon discours n'est plus le même. Je m'avoue déjà à moi-même ce que je suis et ce que j'en comprends pour l'instant ("on est tous rendus quelque part" ai-je lu plus haut), j'en parle à ceux que je juge compréhensifs et de confiance, de manière à me préserver de remarques désobligeante, et pour ne pas être obligé de faire un freak show en soirée pour montrer que je suis vraiment ce que je prétends devant des gens qui ne me connaissent pas...
Ce qui change pour moi, c'est l'influence de mon nouveau regard sur mes futures prises de parole sur le sujet en famille ou entre amis. Aucun n'ignore mon parcours scolaire et ce diagnostic, mais avec mon changement de discours, il se peut que certains prennent ça comme des excuses bidon ou juste de la mauvaise foi.
J'ai une amie à qui je me suis largement confié depuis mon inscription ici. Elle m'est d'un grand secours et je lui dois beaucoup. Je ne regrette pas d'avoir franchi le pas avec une personne de confiance comme elle. Je le conseillerais d'ailleurs : sors du placard, oui. Mais choisis pour qui. Fais soigneusement ton choix, et comme dit Livingstone, tu as du temps pour le faire.
Autant je suis sorti du placard en début de collège par la grande porte (test puis changement de collège), autant le passage à l'âge adulte a tout estompé de mon point de vue. J'avais l'idée et l'expérience de la différence entre enfant HPI / non-HPI, mais pas pour les adultes. En fait je pensais que ça ne concernait que les enfants puisque qu'à ce moment on me parlait de (et je ne connaissais que le terme) "précoce".
"Enfant précoce" sous-entendu en avance sur les autres mais-après-y-a-plus-d'avance-puisqu'on-est-tous-des-adultes. C'était ma conviction profonde jusqu'à ma venue ici, et à chaque fois que le sujet venait dans une conversation, que ce soit en famille ou entre amis, mes explications étaient toujours les mêmes :
- il n'y a pas vraiment de "précoce" ou de "surdoué" à l'âge adulte, tout ça c'est une fable. En fait on est tous pareils.
- j'ai appris à réfléchir différemment, mais on réfléchit tous un peu à sa manière, non ?
- je me trouve des points communs avec beaucoup de gens de mon entourage, donc je ne suis pas si spécial que ça.
Aujourd'hui mon discours n'est plus le même. Je m'avoue déjà à moi-même ce que je suis et ce que j'en comprends pour l'instant ("on est tous rendus quelque part" ai-je lu plus haut), j'en parle à ceux que je juge compréhensifs et de confiance, de manière à me préserver de remarques désobligeante, et pour ne pas être obligé de faire un freak show en soirée pour montrer que je suis vraiment ce que je prétends devant des gens qui ne me connaissent pas...
Ce qui change pour moi, c'est l'influence de mon nouveau regard sur mes futures prises de parole sur le sujet en famille ou entre amis. Aucun n'ignore mon parcours scolaire et ce diagnostic, mais avec mon changement de discours, il se peut que certains prennent ça comme des excuses bidon ou juste de la mauvaise foi.
J'ai une amie à qui je me suis largement confié depuis mon inscription ici. Elle m'est d'un grand secours et je lui dois beaucoup. Je ne regrette pas d'avoir franchi le pas avec une personne de confiance comme elle. Je le conseillerais d'ailleurs : sors du placard, oui. Mais choisis pour qui. Fais soigneusement ton choix, et comme dit Livingstone, tu as du temps pour le faire.
Vous ne pouvez pas prouver que quelque chose n'existe pas, mais vous pouvez conclure qu'il n'y aucune raison de penser que ce quelque chose existe.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
C'est une pente glissante, mais j'aime bien l'idée.o_laurent_o a écrit : ↑jeu. 8 mars 2018 18:28(...) C'est bien utile quand on perds trop confiance en soi en réunion de se dire: "te laisse pas abattre, t'es officiellement moins con que ces gens là"
Pour ma part, je n'ai parlé du bilan qu'à deux types de personnes : celles qui m'ont mis sur la voie et celles auxquelles ça pouvait faire du bien de l'apprendre (par exemple ma sœur, parce qu'elle s'est crue bête toute sa vie, alors que c'était juste son frère qui était un mauvais référentiel). Quatre personnes en tout.
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en parler tout autour de soit, même si l'envie de le crier sur les toits peut être forte parfois.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Comme toi InMedio j'ai occulté ce trait de ma vie d'adulte par négligence, mais pour une autre raison.
Quand j'étais gamin, le diag m'a permis de comprendre pourquoi j'étais un souffre-douleur (presque) sans amis, parce que le collège est un lieu cruel où l'on broie tout ce qui est différent.
Mais dans la vie d'adulte, le comportement que j'avais écolier (curieux, volontaire et constructif) était sensé devenir la norme et plus une originalité d'intello, et pour moi cela signifiait que le seul inconvénient que j'avais identifié disparaîtrait.
Quand j'étais gamin, le diag m'a permis de comprendre pourquoi j'étais un souffre-douleur (presque) sans amis, parce que le collège est un lieu cruel où l'on broie tout ce qui est différent.
Mais dans la vie d'adulte, le comportement que j'avais écolier (curieux, volontaire et constructif) était sensé devenir la norme et plus une originalité d'intello, et pour moi cela signifiait que le seul inconvénient que j'avais identifié disparaîtrait.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
J'avoue que pour moi la question s'est posée et se pose encore. Diag + depuis presque 2 mois, je l'ai annoncé aux personnes m'ayant accompagné depuis le début sur cette voie. C'est à dire, une ancienne collègue devenue amie, ma chérie et vous tous. Mon meilleur ami et sa femme ont également été mis au courant, cela m'a libéré de leur dire même si j'appréhendais leur réaction. Mais au final, leur réaction m'a fait plaisir et ils m'ont soutenu. Notre relation n'a absolument pas changé et tout va bien.
En revanche, dans la sphère familiale je n'ai rien dit. Mes parents savent que j'ai fait différents tests mais c'est tout. Je ne tiens pas à leur en parler, du moins pour le moment. Sans trop savoir pourquoi mais je n'en ai pas envie.
En soi, je ne voudrais l'annoncer à personne d'autre pour le moment, mais malheureusement cela parfois à mon insu.
Durant un dîner entre amis, le sujet a été évoqué par rapport aux enfants d'une amie. Un invité nous a soutenu que c'était une mode, ne servait à rien, ne voulait rien dire etc... La réaction typique que je ne voulais pas rencontré . J'ai essayé d'argumenter dans un sens différent. Ma chérie a fait l'annonce pour moi, je ne peux pas lui en vouloir, cela était pertinent pour appuyer mes propos. Mais j'ai détesté cette réaction, j'aurais préféré ne jamais y être confronté. C'est tout ce que je voulais éviter.
Pour conclure, je reprendrai un avis déjà donné sur ce fil, sortir du placard oui, mais pas avec n'importe qui.
En revanche, dans la sphère familiale je n'ai rien dit. Mes parents savent que j'ai fait différents tests mais c'est tout. Je ne tiens pas à leur en parler, du moins pour le moment. Sans trop savoir pourquoi mais je n'en ai pas envie.
En soi, je ne voudrais l'annoncer à personne d'autre pour le moment, mais malheureusement cela parfois à mon insu.
Durant un dîner entre amis, le sujet a été évoqué par rapport aux enfants d'une amie. Un invité nous a soutenu que c'était une mode, ne servait à rien, ne voulait rien dire etc... La réaction typique que je ne voulais pas rencontré . J'ai essayé d'argumenter dans un sens différent. Ma chérie a fait l'annonce pour moi, je ne peux pas lui en vouloir, cela était pertinent pour appuyer mes propos. Mais j'ai détesté cette réaction, j'aurais préféré ne jamais y être confronté. C'est tout ce que je voulais éviter.
Pour conclure, je reprendrai un avis déjà donné sur ce fil, sortir du placard oui, mais pas avec n'importe qui.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
@Nounours c'est vrai que c'est le problème dû à la popularisation du sujet, ça a aidé nombre de personnes à se poser la question sur eux-mêmes mais ça a aussi indéniablement amener son lot de problèmes associés. Cette réponse que tu as eu, elle n'est sûrement pas en soi fausse, elle parle bien de quelque chose, mais sûrement pas de ce que toi tu as en tête. Car le fait d'être HPI, ça regarde chacun de savoir ce qu'il y met ou non dans ce terme.
Si tu as passé le test récemment c'est certain que ce genre de réaction est à l'opposé du rapport que tu as du entretenir avec ce sujet ces derniers temps, mais normalement à l'avenir tu n'essayeras même plus de débattre Surtout étant donné le fait que c'est une question très personnelle, dès qu'on l'a intégré de notre point de vue, les discussions générales sur le sujet peuvent être abordé avec plus de flegme je trouve. On y met moins d'enjeux personnels.
Si tu as passé le test récemment c'est certain que ce genre de réaction est à l'opposé du rapport que tu as du entretenir avec ce sujet ces derniers temps, mais normalement à l'avenir tu n'essayeras même plus de débattre Surtout étant donné le fait que c'est une question très personnelle, dès qu'on l'a intégré de notre point de vue, les discussions générales sur le sujet peuvent être abordé avec plus de flegme je trouve. On y met moins d'enjeux personnels.
Re: Sortir du "placard" ou pas?
Je suis plutôt pour sortir du placard, et comme d'autres l'ont justement précisé : pas avec n'importe qui.
Pour ma part la nouvelle est toute fraîche. Je l'ai partagée avec 7 personnes dans un mélange d'impulsivité, d'envie d'éclairer certaines choses que nous avons partagées ensemble, pour "savoir" les concernant aussi je crois (ce qui aurait pu être très glissant).
Et pour cause, parmi ces personnes 4 sont elles-mêmes concernées, 1 autre en questionnement. Je m'en doutais avant, mais ça n'avait jamais été explicite, ça a fait une sorte de coming out mutuel
Ca m'a fait beaucoup de bien d'en parler à ces proches, j'ai eu la chance jusqu'à maintenant de ne pas avoir de réaction négative.
Cela m'encourage à valoriser encore plus ces liens et je mesure ma chance d'être entourée de relations peu nombreuses mais de qualité, je crois, où il y a une véritable attention à l'autre.
En tout cas pour moi c'est très positif de l'avoir dit. Toutefois sans en faire un secret, je ne pense pas élargir le cercle beaucoup plus, ceux a qui j'avais "besoin" de le dire le savent, je suis bien comme ça.
Pour ma part la nouvelle est toute fraîche. Je l'ai partagée avec 7 personnes dans un mélange d'impulsivité, d'envie d'éclairer certaines choses que nous avons partagées ensemble, pour "savoir" les concernant aussi je crois (ce qui aurait pu être très glissant).
Et pour cause, parmi ces personnes 4 sont elles-mêmes concernées, 1 autre en questionnement. Je m'en doutais avant, mais ça n'avait jamais été explicite, ça a fait une sorte de coming out mutuel
Ca m'a fait beaucoup de bien d'en parler à ces proches, j'ai eu la chance jusqu'à maintenant de ne pas avoir de réaction négative.
Cela m'encourage à valoriser encore plus ces liens et je mesure ma chance d'être entourée de relations peu nombreuses mais de qualité, je crois, où il y a une véritable attention à l'autre.
En tout cas pour moi c'est très positif de l'avoir dit. Toutefois sans en faire un secret, je ne pense pas élargir le cercle beaucoup plus, ceux a qui j'avais "besoin" de le dire le savent, je suis bien comme ça.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Merci pour ta réponse et ta compréhension @TaemTaem a écrit : ↑dim. 23 mai 2021 14:47 @Nounours c'est vrai que c'est le problème dû à la popularisation du sujet, ça a aidé nombre de personnes à se poser la question sur eux-mêmes mais ça a aussi indéniablement amener son lot de problèmes associés. Cette réponse que tu as eu, elle n'est sûrement pas en soi fausse, elle parle bien de quelque chose, mais sûrement pas de ce que toi tu as en tête. Car le fait d'être HPI, ça regarde chacun de savoir ce qu'il y met ou non dans ce terme.
Si tu as passé le test récemment c'est certain que ce genre de réaction est à l'opposé du rapport que tu as du entretenir avec ce sujet ces derniers temps, mais normalement à l'avenir tu n'essayeras même plus de débattre Surtout étant donné le fait que c'est une question très personnelle, dès qu'on l'a intégré de notre point de vue, les discussions générales sur le sujet peuvent être abordé avec plus de flegme je trouve. On y met moins d'enjeux personnels.
C'est vrai que le sujet n'est pas encore simple à aborder pour moi d'un point de vue non personnelle et généraliste je dirais. D'autant que j'ai eu un énorme élan d'empathie pour ce lou de 10 ans de qui il était question...
Je dois encore apprendre à travailler là dessus et à ne pas tout prendre a coeur comme cela.
On y travaille mais Rome ne s'est pas faire en un jour et mon état psychologique ne se fera pas en un jour non plus.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Et là, la question fatidique du : « alors, quel est ton score ? » tombe.
« Euh... bah... euh... tu veux vraiment savoir ? »
« Euh... bah... euh... tu veux vraiment savoir ? »
« [...] je préférerais être porcher à Amagerbro et être compris des porcs, plutôt qu’être poète et mal compris des hommes. »
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
@Nounours Je sais pas s'il s'agit de moins le prendre à coeur, je crois que si on prend quelque chose comme cela c'est que cette chose est importante pour nous. Par contre je crois qu'on gagne en liberté lorsqu'on peut choisir comment agir ensuite, sans être soumis à son émotion ! Et sans la renier non plus.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
Je n'ai jamais eu celle là
La @Taem tu attaques un sujet bien compliqué pour moi aussi ! Ne pas renier mes émotions ni y être soumis lorsque j'arrive à en éprouver...Taem a écrit : ↑dim. 23 mai 2021 17:42 @Nounours Je sais pas s'il s'agit de moins le prendre à coeur, je crois que si on prend quelque chose comme cela c'est que cette chose est importante pour nous. Par contre je crois qu'on gagne en liberté lorsqu'on peut choisir comment agir ensuite, sans être soumis à son émotion ! Et sans la renier non plus.
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Re: Sortir du "placard" ou pas?
D’ailleurs, en règle générale, j’anticipe les répliques du type « c’est une mode, ça ne veut rien dire, etc. » parce que je sais que beaucoup le pensent, et qu’ils n’ont pas totalement tort, mais qu’ils ont en partie tort. Qu’ils soient prêts à nuancer leur point de vue, c’est une autre question...
Aha, quant au « quel est ton score ? », je crois que c’est un truc que les gens veulent vraiment savoir, même s’ils ne savent pas ce que ça veut (vraiment) dire — car surdoué = QI = nombre, score, note, résultat. Tout le monde ou presque a déjà lu au moins quelque chose qui avait trait au QI, et où il y avait donc un résultat de donné, que ce soit un article sur les HPI, sur Einstein, ou bien un jeu FB pour calculer extrêmement fiablement ton QI !
Quant à ce que dit Taem, je dirais que pour savoir comment réagir quand on nous interroge sur notre QI, ou qu’on veut en parler sans interrogation préalable, il faut se renseigner, se blinder sur le sujet, car cela permet d’un côté de faire évoluer le point de vue qu’on a sur la douance, notre douance, et le QI plus largement, de se sentir plus à l’aise, et cela permet aussi de mieux l’expliquer aux autres.
Aha, quant au « quel est ton score ? », je crois que c’est un truc que les gens veulent vraiment savoir, même s’ils ne savent pas ce que ça veut (vraiment) dire — car surdoué = QI = nombre, score, note, résultat. Tout le monde ou presque a déjà lu au moins quelque chose qui avait trait au QI, et où il y avait donc un résultat de donné, que ce soit un article sur les HPI, sur Einstein, ou bien un jeu FB pour calculer extrêmement fiablement ton QI !
Quant à ce que dit Taem, je dirais que pour savoir comment réagir quand on nous interroge sur notre QI, ou qu’on veut en parler sans interrogation préalable, il faut se renseigner, se blinder sur le sujet, car cela permet d’un côté de faire évoluer le point de vue qu’on a sur la douance, notre douance, et le QI plus largement, de se sentir plus à l’aise, et cela permet aussi de mieux l’expliquer aux autres.
« [...] je préférerais être porcher à Amagerbro et être compris des porcs, plutôt qu’être poète et mal compris des hommes. »