Savez-vous picoler ?
Hier le tchat parlait vendanges, et j'essayai de me souvenir d'où venait le verbe picoler. J'avais souvenance, d'une visite des canaux parisiens, qu'il s'agit d'un nom de vin, le pic(c)olo.
Vérification faite, il y a concurrence sur les étymologies, l'une le rattachant à un vin italien sucré, l'autre à un autre vin chaptalisé, de médiocre qualité aussi, et parisien, le picolo, un vin d'Argenteuil. Dans les deux cas, le mot s'est répandu à partir de l'argot des faubourgs parisiens, c'est-à-dire la banlieue. Je l'ai retrouvé, raconté plaisamment en voyage historique, sous la plume de Jean-François Dupaquier dans un article de Libé de 1995, "
L'adieu au cru du vigneron d'Argenteuil. Dernière vendange pour Jacques Defresne sur son petit domaine du Val-d'Oise."
Je serais tentée d'imaginer, aussi, une modernisation glissando, début XX
es. du mot piquette. Pour la petite histoire, le titre est plus vrai que l'auteur ne pouvait prévoir ; finalement la vigne a été maintenue, son entretien poursuivi par la municipalité. Les plus curieux pourront compléter en ligne avec l'article wikipédia des vins d'Argenteuil.
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post Marignan : D
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