L'ici et maintenant

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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L'ici et maintenant

Message par Invité »

Comment envisagez-vous cette injonction assez nouvelle, rebattue au fil des discussions autour du bien-être ?

Se centrer sur l'ici et maintenant, n'est-ce pas apprendre à limiter son appréhension du monde ?

J'essaie, pour ma part, de me concentrer sur ce fameux Ici et maintenant quand je me sens aux prises avec des anxiétés d'anticipation.
Je ne vois pas l'intérêt d'évacuer tout questionnement humain, par cette pratique.
Ponctuellement, oui. Par la prière, la méditation ou je ne sais.

Où cela mène t-il l'existence, de sans cesse tout ramener à l'ici et maintenant ?

Je n'envie pas l'intelligence de l'huître.
Je pense qu'on peut être paisible sans circonscrire sa vision.

Mais
Ai-je vraiment compris en profondeur ce concept ?

Vous avez des idées ?

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Kirigol
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Re: L'ici et maintenant

Message par Kirigol »

Je dirais que ça dépend de la perception du temps que l'on a chacun.

Ici et maintenant m'évoque génériquement le galvaudé Carpe Diem rebattu à toutes les sauces, qu'au final je n'ai probablement pas vraiment compris, et qui semble plutôt mener aux excès en tous genres sous un faux prétexte.

Ensuite sentir le moment présent permettrait de relativiser un peu en cas de coup dur, mais le présent est déjà passé. Aussi pour essayer d'en profiter pleinement je le couple avec un proverbe maori "ton avenir est derrière toi", histoire que ce soit constructif.

Je trouve ça assez réducteur et angoissant, et surtout profondément vide en général. Sauf bien sûr si le moment présent pulse un peu.

La difficulté réside dans une certaine "petite conscience du temps long" mixée avec la fugacité de l'existence, où finalement le présent réside dans le fait d'être simplement en vie, et ça me suffit. De façon j'ai une grosse difficulté avec ce présent qui comme dit plus haut est un microcosme en perpétuel mouvement et en aucun cas (dans ma représentation) un moment figé, mais peut être devrait-il l'être. auquel cas j'aurai quand même franchement l'impression d'un immobilisme patent et d'un manque de vision globale. En revanche ça peut, lorsque j'y arrive, être une forme de quiétude, mais en général le temps du vol suspendu arrive plutôt en cas de galère ou de flou dans le discernement.
Ca c'est pour la tentative de percevoir le ici et maintenant hors activité intense. Quand je suis "dans le jus" aucun souci" à être dans le feu de l'action ! Mais j'ai vite besoin d'élargir le champ de replacer cet instant dans un sens plus large. Pas forcément facile en mode professionnel.
Après je me dis que c'est certainement parce que je ne suis pas trop du côté contemplatif, et pourtant...

Utiliser la prière ou la méditation, je visualise un peu, et vu que t'es en pleine remise en question des schémas pré-établis, du libre arbitre et de l'esprit critique voici le petit truc que j'utilise quand je dois me repositionner dans un présent de façon rassérénante. En même temps qu'un voyage en pleine guerre Ramsès/hittites, en Grèce antique avec les hoplites, sur le limes rhénan avec les romains qui se prennent une pilée par les germains, ben "quand même là ici & maintenant ça va ho"
Bon c'est vrai que le tempo est lent :
► Afficher le texte

Bah en gros c'est ma vision (ponctuelle ?) de l'ici & maintenant, qui me semble parfois nécessaire pour éviter de verser dans la déréalisation en se recentrant vers un infinitésimal point condensé plein d'énergie potentielle quand même =)

C'est marrant que tu aies posé cette question, c'est un thème qui me taquines en ce moment la vision du temps, hormis "le temps n'existe pas, c'est un pricipe de causalité qui fait que la réalité passe" pour reprendre la phrase d'Etienne Klein.
De toutes manières difficile pour moi de rester dans l'ici et maintenant.

En plus y'en a qui voient les mois en 3D et en couleur sur le forum :o
J'aurais tendance à voir ça en accordéon suivant les préoccupations (importance et durée) sans être capable d'occulter Image
C'était plus simple de "montrer" en musique ma perception d'un temps point.
Mais te rejoins quand même sur "l'utilité" de vivre uniquement le présent, surtout avec une pensée en ricochets :wasntme:, C'est vraiment si ça part trop dans tous les sens et qu'il faille recentrer le tir. Peut-être aussi pour "communier".
Quand on est mort, c'est pour la vie.
Avant c'était pire mais c'était mieux.
La sensation est proportionnelle au logarithme de la grandeur excitatrice (Fechner)

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PointBlanc
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Re: L'ici et maintenant

Message par PointBlanc »

Bonsoir Cléo :)

En ce moment ça me travaille aussi, comme Kirigol et toi.

Moi aussi je supporte de moins en moins ces injonctions naïves à "être dans le moment", à prendre conscience de la simplicité du bonheur dans l'instant, à comprendre qu'être heureux, c'est savoir regarder une mouche qui pète au-dessus des coquelicots.

Tout ça relève essentiellement d'une interprétation à la hache des pensées qui théorisent ce rapport au temps, le bouddhisme entre autres. Je serais bien incapable de t'en faire un exposé même relativement succinct. Ce que j'en comprends - ou ce que j'en retiens - ou ce que je choisis d'en retenir - est nettement moins séduisant : l'illusion d'être une personne est intenable au présent. L'expérience du moment présent ne saurait donc être celle d'un bonheur personnel. Méditer, c'est découvrir peu à peu la trame de la tapisserie (forcément achevée, forcément incomplète) qui dit je le reste du temps.

Ce qui n'est pas, de mon point de vue, la même chose que le bien-être, vraiment pas.

Mon rapport aux autres se nourrit, je crois, de cette ambivalence : je suis une illusion que seul le mouvement fait exister ; à l'arrêt je se défait. C'est vrai pour eux aussi - de sorte que nous sommes comme une communauté de fantômes : nous croyons habiter le monde alors que nous ne sommes jamais qu'entre nous, à nous animer réciproquement. Nous partageons un tout petit îlot de conscience, et la peur fondée de cesser d'en jouir à tout instant.

Il y a quelque chose en moi qui croit n'être qu'un trompe-l'oeil, et que cela effraie, et qui sent chez les autres la même peur plus ou moins consciente.
Revenir au présent, c'est approfondir les racines de cette identité d'expérience : je ne veux pas chérir l'instant, encore moins me chérir moi chérissant l'instant que j'aurai inventé de toutes pièces pour me laisser croire en ma sérénité. Ce n'est pas une démarche hédoniste, mais un essai de compréhension : qu'est-ce que dire je, percevoir le temps, être en vie ? Les autres éprouvent-ils quelque chose de cet ordre, même inconsciemment ?
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

Troglodyte-mimi
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Re: L'ici et maintenant

Message par Troglodyte-mimi »

Bonsoir,
Pour moi, cette injonction de la société tends à essayer d'empécher les gens de penser, de les priver de la capacité pourtant primordiale à l'homme d'anticiper et d'utiliser l'expérience passée pour avancer et construire un avenir. C'est possiblement une option pour prendre le contrôle (sans vision pessimiste ni complotiste !) d'une population l'occuper par l'instant (on retrouve les jeux...).
Il faut, je pense une sorte d'équilibre temporel à l'homme pour être et être bien.

Trop d'anticipation tue effectivement le présent, à faire sans cesse des plans sur la comète ou réfléchir aux conséquences de chaque possibilité, on perd sa spontanéité et sa capacité à ressentir un bonheur simple et immédiat (Sourire à un enfant qui fait ses premiers pas, penser furtivement que ce nuage ressemble à... etc.).
A contrario vivre dans le passé, nie le présent et lui ôte son existence.
Mais s'obliger à vivre le présent le distord et il s'efface également dans ce cas.

Bref, cette injonction me semble un peu simpliste et très réductrice et chercher à l'appliquer mécaniquement entraîne inexorablement à l'effet inverse de celui escompté...

Troglodyte

Invité

Re: L'ici et maintenant

Message par Invité »

Kirigol a écrit : De façon j'ai une grosse difficulté avec ce présent qui comme dit plus haut est un microcosme en perpétuel mouvement et en aucun cas (dans ma représentation) un moment figé, mais peut être devrait-il l'être. auquel cas j'aurai quand même franchement l'impression d'un immobilisme patent et d'un manque de vision globale. En revanche ça peut, lorsque j'y arrive, être une forme de quiétude, mais en général le temps du vol suspendu arrive plutôt en cas de galère ou de flou dans le discernement.
Ca c'est pour la tentative de percevoir le ici et maintenant hors activité intense. Quand je suis "dans le jus" aucun souci" à être dans le feu de l'action ! Mais j'ai vite besoin d'élargir le champ de replacer cet instant dans un sens plus large. Pas forcément facile en mode professionnel.
Après je me dis que c'est certainement parce que je ne suis pas trop du côté contemplatif, et pourtant...
Justement, je suis plutôt contemplative.
Et lorsque je m'arrête, que j'observe le monde ou une fraction de monde, qu'il pénètre par tous les pores de ma peau, je prends avec toute l'histoire de ce que j'observe, réelle ou fantasmée, tout son contexte spatial et surtout temporel.
Comment être, je ne sais pas moi, dans une ville par exemple, et ne pas voir contenue dans cette ville les hommes qui l'ont construite, habitée, la succession des époques, les strates du temps ? Comment ne pas, en toute chose, voir son début, son milieu, sa fin, et tout ce qui l'entoure ?
Et pourquoi lutter contre cela ?
En quoi serait-ce apaisant ?

Kirigol a écrit :Utiliser la prière ou la méditation, je visualise un peu, et vu que t'es en pleine remise en question des schémas pré-établis, du libre arbitre et de l'esprit critique voici le petit truc que j'utilise quand je dois me repositionner dans un présent de façon rassérénante [...]
Mais te rejoins quand même sur "l'utilité" de vivre uniquement le présent, surtout avec une pensée en ricochets :wasntme:, C'est vraiment si ça part trop dans tous les sens et qu'il faille recentrer le tir. Peut-être aussi pour "communier".[/align]
Malheureusement je n'ai pas le temps d'écouter tes liens, je pars en vacances dans pas longtemps !




PointBlanc a écrit :Bonsoir Cléo :)

Mon rapport aux autres se nourrit, je crois, de cette ambivalence : je suis une illusion que seul le mouvement fait exister ; à l'arrêt je se défait. C'est vrai pour eux aussi - de sorte que nous sommes comme une communauté de fantômes : nous croyons habiter le monde alors que nous ne sommes jamais qu'entre nous, à nous animer réciproquement. Nous partageons un tout petit îlot de conscience, et la peur fondée de cesser d'en jouir à tout instant.

Il y a quelque chose en moi qui croit n'être qu'un trompe-l'oeil, et que cela effraie, et qui sent chez les autres la même peur plus ou moins consciente.
Revenir au présent, c'est approfondir les racines de cette identité d'expérience : je ne veux pas chérir l'instant, encore moins me chérir moi chérissant l'instant que j'aurai inventé de toutes pièces pour me laisser croire en ma sérénité. Ce n'est pas une démarche hédoniste, mais un essai de compréhension : qu'est-ce que dire je, percevoir le temps, être en vie ? Les autres éprouvent-ils quelque chose de cet ordre, même inconsciemment ?
Vraiment, pour toi, nous sommes illusion ? Des trompe-l'oeil ?
Je ne ressens pas ça du tout.
Mais que, seule, je n'ai pas de sens ni de justification, si.
Je suis une partie d'un mouvement. Isolément, autocentrée, mon individualité chargée d'importance par les discours du monde actuel, je bascule dans le nihilisme et je ne suis pas nihiliste. Je me cogne et bute, passe ma vie à faire valoir mon confort et mes droits. Ce n'est pas ma façon d'envisager les choses.
Et j'ai l'impression, moi, que l'Ici et maintenant est une injonction à se recoller sur soi en annulant le reste - ce reste qui est pour moi le fondement du sens de la condition humaine.


Troglodyte-mimi a écrit :Bonsoir,
Pour moi, cette injonction de la société tends à essayer d'empécher les gens de penser, de les priver de la capacité pourtant primordiale à l'homme d'anticiper et d'utiliser l'expérience passée pour avancer et construire un avenir. C'est possiblement une option pour prendre le contrôle (sans vision pessimiste ni complotiste !) d'une population l'occuper par l'instant (on retrouve les jeux...).
Il faut, je pense une sorte d'équilibre temporel à l'homme pour être et être bien.

Trop d'anticipation tue effectivement le présent, à faire sans cesse des plans sur la comète ou réfléchir aux conséquences de chaque possibilité, on perd sa spontanéité et sa capacité à ressentir un bonheur simple et immédiat (Sourire à un enfant qui fait ses premiers pas, penser furtivement que ce nuage ressemble à... etc.).
A contrario vivre dans le passé, nie le présent et lui ôte son existence.
Mais s'obliger à vivre le présent le distord et il s'efface également dans ce cas.

Bref, cette injonction me semble un peu simpliste et très réductrice et chercher à l'appliquer mécaniquement entraîne inexorablement à l'effet inverse de celui escompté...

Troglodyte
Ben voilà, je pense tout pareil mais ton expression est moins torturée que la mienne.

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madeleine
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Re: L'ici et maintenant

Message par madeleine »

Pour ajouter un peu de vent dans les ailes de cette réflexion, un zeste de philo :
Le Présent pour comprendre l'être.pdf
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

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Re: L'ici et maintenant

Message par nemo »

Pour ma part je vois cette injonction comme un appel à la souplesse et à l’adaptabilité. Tout n’existe que dans le temps. Ce qui définit un être, une chose, ce sont ses propriétés, les changements qu’elle crée dans son système propre et dans son environnement. L’illusion d’un présent pur c’est l’absence de temps, donc de vie.
Je considère dès lors que se focaliser sur l’ici et maintenant n’est pas arrêter d’anticiper et de se projeter, mais le faire en ne s’attachant pas trop à ses projections de sorte qu’elles puissent être à chaque instant révisées en fonction justement de l’ici et maintenant. C’est un lâcher prise. Accepter de ne pas tout contrôler.
En ce sens le Carpe Diem, je l’ai compris comme « met à profit le jour présent », ce qui est tout sauf faire n’imp’ en mode YOLO.

J'irai lire ton doc madeleine, j'aime bien le titre.

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Re: L'ici et maintenant

Message par Aurore »

Quel topic intéressant !

Dans un exercice de méditation, Christophe André explique que parfois "penser à quelque chose" c'est comme "vivre quelque chose", c'est-à-dire que le corps réagit parfois exactement comme s'il était "vraiment" en train de vivre la situation, alors qu'on est "juste" en train d'y penser, de la projeter, de l'imaginer.

Ceci m'a beaucoup aidée à faire ce que je perçois comme être "l'ici et maintenant" c'est-à-dire faire la part des choses entre ce que je vis "vraiment" et ce que j'imagine.

Cela ne revient pas à se couper du monde, au contraire d'ailleurs.
Pour proposer une autre image, c'est un peu comme si j'étais sous l'eau (chose que j'aime, par ailleurs, cette précision pour distinguer de "être sous l'eau" dans le sens "être débordé") et que je percevais bien les lumières, les reflets de l'extérieur, et que l'interface eau / air était bien claire pour moi, sans pour autant empêcher la lumière (les souvenirs, les images, les projections) de passer.

Revenir au moment présent, pour moi, ça veut parfois juste dire prendre un peu de recul sur une situation.

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Grabote
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Re: L'ici et maintenant

Message par Grabote »

Argh, je l'avais retrouvé et maintenant je l'ai à nouveau perdu ... ou disons plutôt que je n'arrive pas à y rester.
Des petits moment fugaces dans la journée, je suis là et je me sens bien, mais je suis vite happée par les stress du passé ou les inquiétudes pour le futur proche :1cache:
Des obligations pro et familiales ont battu en brèche mon protocole d'arrimage,
je mesure son importance et sa fragilité ...

Ici, dans ma petite cabane sous les toits, je suis bien
maintenant, il y'a une petite brise fraiche qui passe par la fenêtre, je suis bien :miaou:
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char

Invité

Re: L'ici et maintenant

Message par Invité »

Grabote a écrit : maintenant, il y'a une petite brise fraiche qui passe par la fenêtre, je suis bien :miaou:
Je peux rester absorbée sur une petite brise, ou tout autre événement et de façon exclusive. Faire un gros focus.

Pour moi c'est pas ça, l'Ici et maintenant, mais je vais continuer d'y réfléchir car je sens que je ne comprends pas bien

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Re: L'ici et maintenant

Message par Cyrielle »

Je suis comme toi, Cléo, je ne comprends pas bien :$.

Pour moi, la brise fraîche sur ma peau, c'est de la sensualité, pas de l'instant présent. C'est très important et très apaisant... mais différent !

Je vous rejoins que le fait que cette injonction peut brider notre sens critique et notre envie de changer les choses, mais je trouve de la sérénité dans le carpe diem, et c'est vital pour moi.

Alors j'ai fait ma sauce :lol:.
Comme toujours en puisant dans mes lectures, j'ai fini par conclure d'abord que "connaitre le passé est une manière de s'en libérer".
D'un autre côté, la culture polynésienne m'a donné une nouvelle conception du "destin". C'est comme si un européen est sur la berge et voit le fleuve de sa vie s'écouler d'amont en aval, ce qui lui en donne une vision "grand angle" et à distance, et lui laisse la possibilité l'illusion de pouvoir en modifier le cours.
Au contraire, un maohi est dans sa pirogue sur le fleuve, au coeur de sa vie ; donc il ne peut regarder en arrière (je n'adhère pas à cet aspect-là), et devant il voit plus ou moins loin en fonction de sa position ; seules ses pagaies lui permettent de corriger un peu sa trajectoire immédiate. J'adore cette métaphore qui m'aide à être humble sans être complètement passive ; pour moi c'est ça "vivre l'instant présent".
Y'a trop de monde sur les gradins... Le spectacle du monde nous appartient !

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