L'un est malade et l'autre pas?
Re: L'un est malade et l'autre pas?
alicesmartise a écrit :J'ai envie de dire : les psychotiques aussi doivent être au moins autant courageux... D'accord ils sont estampillés « malades », mais est-ce que ça protège de quelque chose de dire « Bonjour, pardon si je parais complètement débile ou fou dans vos référentiels, je suis handicapé mental (malade mental, schizophrène, etc.) » ?cléo a écrit :Les surdoués doivent être courageux, s'ils ne sont pas malades.
Sans pour autant se taire.
S'ancrer dans ce qu'ils sont, l'assumer.
Il me semble que ça demande au moins autant de patience, de courage et d'assomption que pour un surdoué...
Enfin, peut-être que j'ai mal compris ?
Je reprends: il arrive que l'on soit tenté de s'abriter derrière un diagnostic, par facilité.
Mais du coup, c'est valable pour tous les diagnostics, même celui de surdoué (d'ailleurs, que dites-vous de l'emploi de "diagnostic" en ce qui concerne la douance?)
Ce que je cherchais à exprimer, c'est qu'être soi demande de la force, ou du courage, quand notre façon d'être, pour x raisons, semble inadmissible.
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Re: L'un est malade et l'autre pas?
Si on prend "Diagnostic" dans ce sens: Synthèse établissant les caractéristiques psychologiques d'un individu, oui, c'est bon. Mais dans le sens médical: identifier une maladie d'après ses signes, ses symptômes; je trouve ce mot non adapté.cléo a écrit :Mais du coup, c'est valable pour tous les diagnostics, même celui de surdoué (d'ailleurs, que dites-vous de l'emploi de "diagnostic" en ce qui concerne la douance?)
La douance n'est pas une maladie ou une pathologie.
A mon avis, le problème est l'amalgame entre chercher la part de la douance comme cause du problème et chercher la part de la douance comme cause du mauvais diagnostique.
Comme ça a déjà été dit, la douance ne fait pas tout, n'explique pas tout, mais est à prendre en compte dans les caractéristiques d'un individu pour déterminer le réel problème ou la simple demande de soutien, d'aide.
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Re: L'un est malade et l'autre pas?
Le mot "diagnostic" ne me gêne pas car je l'entends comme résultat d'un bilan, je n'y associe rien de pathologique. On fait de même le diagnostic d'une voiture, même si elle ne tousse pas . C'est davantage un état des lieux, on fait le point, on définit certains critères et on les évalue.
Mais c'est vrai que ce terme de "diagnostic" n'aide pas forcément ceux qui se cherchent encore...
Mais c'est vrai que ce terme de "diagnostic" n'aide pas forcément ceux qui se cherchent encore...
"Écrire, c'est ranger le bordel qu'on a dans sa tête...
Écrire, c'est ranger le bord d'elle.
Ou pas.
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D'abord."
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Re: L'un est malade et l'autre pas?
J'ai consulté une psychiatre qui s'intéresse à la douance. Elle m'a dit qu'une étude Danoise faisait ressortir un taux de 17% de HQI dans la population psychiatrique vs donc les 2% de la population générale.
C'est quand même bizarre non?
Est-ce que les caractéristiques du surdoué induisent une fragilité particulière qui fait le lit de pathologies réelles ou est-ce leur façon d'être au monde, trop différente d'une norme, qui fait que leur fonctionnement particulier est parfois classé à tort comme pathologique (y compris par le surdoué lui-même qui se vit fou quand il se compare)?
Ma psychiatre n'a pas de réponse scientifique sur ces points, mais la bonne nouvelle c'est qu'elle a constaté qu'un surdoué a plus de capacités aussi à guérir de son trouble, particulièrement dans la bipolarité (mais bon on peut aussi se demander si la pathologie diagnostiquée est si réelle que ça à la base).
C'est quand même bizarre non?
Est-ce que les caractéristiques du surdoué induisent une fragilité particulière qui fait le lit de pathologies réelles ou est-ce leur façon d'être au monde, trop différente d'une norme, qui fait que leur fonctionnement particulier est parfois classé à tort comme pathologique (y compris par le surdoué lui-même qui se vit fou quand il se compare)?
Ma psychiatre n'a pas de réponse scientifique sur ces points, mais la bonne nouvelle c'est qu'elle a constaté qu'un surdoué a plus de capacités aussi à guérir de son trouble, particulièrement dans la bipolarité (mais bon on peut aussi se demander si la pathologie diagnostiquée est si réelle que ça à la base).
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Re: L'un est malade et l'autre pas?
L'étude du Dr Vandamme en cours nous en dira probablement plus (cf post dans "travaux de recherche").
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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- toutchatout
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Re: L'un est malade et l'autre pas?
Je suis intéresse par cette discussion, car cela rejoint mon vécu.
Il est bien évident que nous vivons toutes nos spécificités différemment. Le seul moment où il faut se poser la question du trouble, selon moi, est lorsque cela envahit notre vie et nous met en danger.
Le fait d'être haut potentiel peut changer la façon de gérer les troubles psychiatriques, il faut ici entendre le hors norme du vécu émotionnel et intellectuel que notre profil hqi porte en lui, il est vrai que l'auto-analyse et la capacité de trouver des solutions à nos troubles nous protèges de ce que nous sommes, drôle de cercle... . Je sais que si je n'étais pas hqi je serais aujourd'hui soit morte, soit en hôpital.
Pour moi, il n'y a que les centres multidisciplinaires spécialisés en psychiatrie qui peuvent gérer nos multi-facettes. Je ne me suis rendu compte de ma capacité d'autoguérison qu'une fois mon diagnostique psychiatrique posé, les professionnels qui m'ont prise en charge étaient étonnés du chemin parcouru seule depuis des années sans médication et comme seule ressource mon auto-analyse. Mais un jour ma machine mentale s'est épuisée et il m'a fallu demander de l'aide.
L'œuf ou la poule ? Pour moi, j'ai choisi l'œuf, je suis né avec toutes mes particularités qui se donnent la main et j'ai su trouver un équilibre jusqu'à ce que cela casse. Sous médication, je me sens protégée, sans peur de vivre mes multiplicités, sans me brider comme je devais le faire autrefois sous peine de partir en dépression.
Il n'y a de trouble que lorsqu'il y a un "mal vivre" envahissant.
Il est bien évident que nous vivons toutes nos spécificités différemment. Le seul moment où il faut se poser la question du trouble, selon moi, est lorsque cela envahit notre vie et nous met en danger.
Le fait d'être haut potentiel peut changer la façon de gérer les troubles psychiatriques, il faut ici entendre le hors norme du vécu émotionnel et intellectuel que notre profil hqi porte en lui, il est vrai que l'auto-analyse et la capacité de trouver des solutions à nos troubles nous protèges de ce que nous sommes, drôle de cercle... . Je sais que si je n'étais pas hqi je serais aujourd'hui soit morte, soit en hôpital.
Pour moi, il n'y a que les centres multidisciplinaires spécialisés en psychiatrie qui peuvent gérer nos multi-facettes. Je ne me suis rendu compte de ma capacité d'autoguérison qu'une fois mon diagnostique psychiatrique posé, les professionnels qui m'ont prise en charge étaient étonnés du chemin parcouru seule depuis des années sans médication et comme seule ressource mon auto-analyse. Mais un jour ma machine mentale s'est épuisée et il m'a fallu demander de l'aide.
L'œuf ou la poule ? Pour moi, j'ai choisi l'œuf, je suis né avec toutes mes particularités qui se donnent la main et j'ai su trouver un équilibre jusqu'à ce que cela casse. Sous médication, je me sens protégée, sans peur de vivre mes multiplicités, sans me brider comme je devais le faire autrefois sous peine de partir en dépression.
Il n'y a de trouble que lorsqu'il y a un "mal vivre" envahissant.