"Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

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pandamonium
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"Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par pandamonium »

Bonjour,

Voici un article sur le thème du (sur)diagnostique des enfants.

https://www.franceculture.fr/emissions/ ... 1572936771

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Fu
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Fu »

Hors-sujet
Difficile de prendre au sérieux un texte parlant d'intelligence quand il est à ce point bourré de fautes (mention spéciale pour le « calcul du cuis » :lol: ). Pourtant le contenu est bon, les réponses de monsieur Ramus sont mesurées et on voit qu'il connait le sujet. Apparemment le texte est la transcription de l'émission, peut-être générée automatiquement : mieux vaut écouter que lire.

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Pataboul
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Pataboul »

Jeudi dernier il y avait "L'inflation des enfants surdoués" dans le Figaro. A croire que certains en ont marre de la mode des surdoués.

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Gail
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Gail »

Je reste assez perplexe face à cet article.
Il commence par expliquer le haut potentiel est assez rarement à l'origine des problèmes qui conduisent les parents à consulter - ce que je conçois assez bien - mais il conclut en conseillant de consulter pour rechercher une douance qu'en cas de problèmes!!
En clair: les HPI sont rares (2% de la population), les HPI posant problèmes dans l'enfance sont rares parmi les HPI donc on ne va chercher les HPI que parmi ceux qui vont mal :vgeek: !! Je ne comprends pas cette logique!

Cela voudrait dire qu'il n'y a aucun intérêt à rechercher une douance chez un enfant qui ne pose pas de problème? Et est ce que s'ennuyer fait partie des problèmes ? Ou manquer de confiance? Ou ne pas avoir d'amis ?
Si être à haut potentiel n'est pas une maladie, pourquoi le rechercher que quand il est pathologique?
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
Les Elles - Milo

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Youpla
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Youpla »

Hors-sujet
Oui c'est la question à 1000 euros : si on ne souffre pas de son HPI, à quoi cela peut-il servir de se faire détecter ?
Manquer de confiance, au point de se saborder, de se réfréner, oui c'est un problème.
S'ennuyer à l'école, le grande majorité des enfants s'ennuient à l'école et je crois même que les enfants les moins doués s'y ennuient bien plus que les très bons... De ce que je peux observer en clinique si je puis dire :clin: (assertion non démontrée donc).
Mais si c'est au point d'être perturbateur ou décrocheur ou autre, ben là, on rentre dans la catégorie des enfants qui ont des problèmes...
Ne pas avoir d'amis, ce n'est pas l'apanage des HPI. Pour moi, ça n'est pas vraiment lié.

Alors, c'est ma question à 1000 euros (et je la répète) : si l'enfant ne souffre pas de son HPI, est-il nécessaire de le faire tester ?
C'est une question à laquelle je ne sais toujours pas répondre (et qui m'obnubile régulièrement).
C'est la question qui m'a poussée à me faire tester, comme pour valider la plausibilité de mon questionnement pour ma fille (et mes neveux et nièce).

Bref, oui, on possède une clé supplémentaire pour se comprendre mais cette clé n'est-elle pas à chercher soi-même quand on est adulte (ou jeune adulte), quand on en ressent le besoin ? Pour les enfants qui ne souffrent pas, j'entends.

Je vois quand-même une raison d'ordre pratique : pour obtenir un saut de classe qui serait refusé par l'école.

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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Taem »

Youpla a écrit : mar. 5 nov. 2019 15:51
Hors-sujet
Oui c'est la question à 1000 euros : si on ne souffre pas de son HPI, à quoi cela peut-il servir de se faire détecter ?
Manquer de confiance, au point de se saborder, de se réfréner, oui c'est un problème.
S'ennuyer à l'école, le grande majorité des enfants s'ennuient à l'école et je crois même que les enfants les moins doués s'y ennuient bien plus que les très bons... De ce que je peux observer en clinique si je puis dire :clin: (assertion non démontrée donc).
Mais si c'est au point d'être perturbateur ou décrocheur ou autre, ben là, on rentre dans la catégorie des enfants qui ont des problèmes...
Ne pas avoir d'amis, ce n'est pas l'apanage des HPI. Pour moi, ça n'est pas vraiment lié.

Alors, c'est ma question à 1000 euros (et je la répète) : si l'enfant ne souffre pas de son HPI, est-il nécessaire de le faire tester ?
C'est une question à laquelle je ne sais toujours pas répondre (et qui m'obnubile régulièrement).
C'est la question qui m'a poussée à me faire tester, comme pour valider la plausibilité de mon questionnement pour ma fille (et mes neveux et nièce).

Bref, oui, on possède une clé supplémentaire pour se comprendre mais cette clé n'est-elle pas à chercher soi-même quand on est adulte (ou jeune adulte), quand on en ressent le besoin ? Pour les enfants qui ne souffrent pas, j'entends.

Je vois une raison d'ordre pratique : pour obtenir un saut de classe qui serait refusé par l'école.
Parce qu'il est frustrant de se chercher des années et d'avoir été éduqué à l'égalitarisme quand la solution se trouve du côté de la remise en question de ce que l'on croyait pour vrai.
Parce qu'une dépression ou une anxiété n'est que le résultat d'un processus d'épuisement vécu par ignorance de son fonctionnement, lié à une profonde volonté de s'intégrer.
Parce qu'expliquer que l'intégration ce n'est pas forcément le conformisme.
Parce qu'avoir peur de la différence coup court à toute réflexion.
Parce que se demander si l'on est pas fou quand on est juste tout à fait normal, c'est un fardeau que je trouve bien injuste de faire porter à certains. Surtout lorsqu'on a l'âge de l'insouciance.

On me vole mon enfance, mon adolescence et ma jeunesse en partie car je passe mon temps et mon énergie à faire au mieux pour pas être complètement en décalage, et au final on ne devrait me dire ce que je suis que lorsque je craque ? Que je suis face au mur ?


Pourquoi pas... Après tout, pourquoi pas. Mais je crois que la solution est plus à chercher au niveau de l'accompagnement de cette découverte auprès des jeunes enfants, et du côté du traitement de cette information par les parents, qui sont enlisés eux-même dans les clichés liés au surdoué.

Non aux dérives du type tu es surdoué tout ira bien pour toi je ne réponds à aucune de tes interrogations car c'est trop drôle tu es surdoué ahah.

C'est comme proposer une prothèse à un amputé le jour où il tombe car jusque là il sautait assez vite pour suivre les autres... C'est une approche, mais pas celle que je privilégierais.

Et non je ne suis pas en train de sous-entendre que la douance est un handicap. Mais dans mon cas ce n'est devenu qu'une force à partir du moment où j'ai su.

Comprendre ce que je j'étais, couplé à une éducation portée par des valeurs morales et humaines de respect et d'acceptation de l'autre, voilà ce qui m'a donné une vraie force.

Mais la politique de l'autruche, c'est non.

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Youpla
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Youpla »

Je comprends.
Mon problème c'est que je n'ai toujours pas la réponse à ce que cela signifie "un fonctionnement différent", ce que cela recouvre précisément... Différent de qui ? En quoi ?...
Je ne sais pas vraiment comment en parler à ma fille et quoi lui dire qui soit éclairant et juste, s'il s'avère qu'elle est bien HPI (j'ai tout de même très peu de doutes, mais bon, je sais que ça reste de l'ordre de l'hypothétique).
Être HPI, qu'est-ce que ça signifie ? C'est la question à 1 000 000 d'euros !
(La réponse pragmatique : "rareté statistique à un test psychométrique" n'est pas très éclairante pour un enfant... et à peine plus pour un adulte d'ailleurs !)

Taem
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Taem »

Youpla a écrit : mar. 5 nov. 2019 17:29 Je comprends.
Mon problème c'est que je n'ai toujours pas la réponse à ce que cela signifie "un fonctionnement différent", ce que cela recouvre précisément... Différent de qui ? En quoi ?...
Je ne sais pas vraiment comment en parler à ma fille et quoi lui dire qui soit éclairant et juste, s'il s'avère qu'elle est bien HPI (j'ai tout de même très peu de doutes, mais bon, je sais que ça reste de l'ordre de l'hypothétique).
Être HPI, qu'est-ce que ça signifie ? C'est la question à 1 000 000 d'euros !
(La réponse pragmatique : "rareté statistique à un test psychométrique" n'est pas très éclairante pour un enfant... et à peine plus pour un adulte d'ailleurs !)
Oui, loin de moi l'idée de croire que je sais ce qu'il faut dire à un enfant, je suis moi-même plus proche de l'enfance que de la parentalité vu mon âge. Et loin de moi l'idée de croire que tu ne veuilles pas faire au mieux pour ton enfant.

Je parlais plutôt en terme général et, je dois le reconnaître, plutôt sous le coup de l'impulsion, voir de l'agressivité. Mais la colère est là pour témoigner elle aussi :)

Alors à partir de là et juste pour converser, sachant que ce n'est que mon avis très personnel qui ne s'appuie sur aucune expérience parentale, j'aurais tendance à penser que c'est surtout répondre aux questions que l'enfant se pose...

Personnellement j'ai grandi sous le joug de la normalité, et dire "oui ça va" a été un automatisme ancré très tôt, mes parents n'ont donc pas vu mes problématiques avant que je n'explose. De cette expérience j'en retire que maintenir un lien sincère est sûrement ce qu'il y a de plus profitable, car bien entendu un parent n'aura jamais toutes les réponses clés en main, c'est aussi ce qui rend nécessaire l'apprentissage de la vie en général par tout un chacun.

Du soutien et du lien en somme :) mais je me répète, tu es bien mieux placé que moi pour essayer de savoir ce qui ira pour ton enfant.

PS: je crois aussi que tout ce qui me posait problème devait sûrement les renvoyer plus ou moins à ce qu'ils ont tous deux enfouis en eux au cours d'une vie.. Et de là comment en vouloir à quelqu'un qui s'est fait violence lui-même de ne pas tolérer ces manifestations pour son enfant. Mais bon, les bonnes intentions des fois.... :violent: :D


EDIT: et pour avoir rencontrer des jeunes HPI à qui ont a martelé enfant que leur QI était source de beaucoup de différences, j'ai l'impression que certains se sont creusés leur propre tombe. Ne niant pas leurs souffrances, mais déplorant le fait que le fait d'être surdoué en faisait en quelque sorte une fatalité...
La-dessus, je te rejoins car, pour cet aspect là je suis heureux de l'avoir découvert par moi-même l'année dernière et d'avoir éviter l'écueil de "l'enfant précoce". Mas bon, je n'étais pas en grande souffrance non plus petit.
Je pense que c'est comme tout, une affaire de juste milieu... Il vaut mieux savoir que l'on est HP afin d'avoir le bon point de départ puis ensuite dérouler le reste normalement... L'exemple que j'ai c'est mon anxiété : je suis content de savoir que je suis HP pour comprendre le rôle que ça a pu jouer dans l'émergence de cet état, néanmoins je suis comme tout le monde lorsqu'il s'agit de la traiter (hygiène de vie, respiration, etc etc...)

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Swinn
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Swinn »

Je pense que les questionnements que vous avez ici sont totalement légitimes concernant un enfant que l'on suspecte être HPI ou ou pas.
On peu raisonnablement supposer que les membres de ce forum, soit parce qu'ils ont passé le test eux même soit parce que leur questionnement les ont poussé à prendre de l'information ici savent de quoi il est question lorsqu'on parle de leurs enfants ou encore de leur propre enfance.

Mais l'article, et c'est le cas, s'adresse de façon plus générale à des parents biens moins informés sur le sujet, qui n'ont comme source de renseignements que des magazines des livres et certaines vidéos youtube de "vulgarisation".
Ne peut on pas se poser quelques une des questions qui poussent les parents à clamer haut et fort douance de leur enfant ?

Peut être d'un coté une éducation pendant laquelle on a laissé les enfants devenir rois puis despotes et sont donc devenus ingérables ne sachant répondre à l'attente et à la frustration que par les caprices et la colère.
Des parents tellement fiers de leurs enfants (sentiment bien légitime ma foi) que n'importe quelle idée ou dessin se transforme inévitablement en trait de génie, flattant au delà du raisonnable l’ego parental.
Une déresponsabilisation dans l'éducation qui reporte sur l'école et uniquement l'école les difficultés qu'éprouvent les enfants dans leur vie scolaire familiale et sociale.
...

La liste de questions n'est pas exhaustive, et en aucun cas veut se substituer à un questionnement fondé réel sur le haut potentiel de leurs enfants.
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes"
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Taem »

Swinn a écrit : mar. 5 nov. 2019 19:03 Je pense que les questionnements que vous avez ici sont totalement légitimes concernant un enfant que l'on suspecte être HPI ou ou pas.
On peu raisonnablement supposer que les membres de ce forum, soit parce qu'ils ont passé le test eux même soit parce que leur questionnement les ont poussé à prendre de l'information ici savent de quoi il est question lorsqu'on parle de leurs enfants ou encore de leur propre enfance.

Mais l'article, et c'est le cas, s'adresse de façon plus générale à des parents biens moins informés sur le sujet, qui n'ont comme source de renseignements que des magazines des livres et certaines vidéos youtube de "vulgarisation".
Ne peut on pas se poser quelques une des questions qui poussent les parents à clamer haut et fort douance de leur enfant ?

Peut être d'un coté une éducation pendant laquelle on a laissé les enfants devenir rois puis despotes et sont donc devenus ingérables ne sachant répondre à l'attente et à la frustration que par les caprices et la colère.
Des parents tellement fiers de leurs enfants (sentiment bien légitime ma foi) que n'importe quelle idée ou dessin se transforme inévitablement en trait de génie, flattant au delà du raisonnable l’ego parental.
Une déresponsabilisation dans l'éducation qui reporte sur l'école et uniquement l'école les difficultés qu'éprouvent les enfants dans leur vie scolaire familiale et sociale.
...

La liste de questions n'est pas exhaustive, et en aucun cas veut se substituer à un questionnement fondé réel sur le haut potentiel de leurs enfants.
Effectivement tu soulèves là un point intéressant, que j'aurais tendance personnellement à attribuer au passage de la vision de l'enfant comme redevable à la famille, au statut d'enfant roi d'aujourd'hui.

Même si je préfère largement la tournure que prend l'éducation aujourd'hui (enfant roi), les dérives de ce type d'éducation ne sont plus les mêmes que les dérives plus anciennes (violence, maltraitance, etc bien qu'encore une réalité aujourd'hui)...

Un article du figaro qui fait écho à ce que tu exprimes ici Swinn https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... s-20191030

Je m'imagine quand j'étais animateur, à propos d'un enfant totalement indiscipliné par manque de cadre, la tête que j'aurais tiré si on m'avait dit "oui mais il est précoce" (sans avis de psy bien sûr) (et la précocité ne dispensant pas non plus d'une éducation)

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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Bulle d'o »

Taem a écrit : mar. 5 nov. 2019 16:42
Parce qu'il est frustrant de se chercher des années et d'avoir été éduqué à l'égalitarisme quand la solution se trouve du côté de la remise en question de ce que l'on croyait pour vrai.
Parce qu'une dépression ou une anxiété n'est que le résultat d'un processus d'épuisement vécu par ignorance de son fonctionnement, lié à une profonde volonté de s'intégrer.
Parce qu'expliquer que l'intégration ce n'est pas forcément le conformisme.
Parce qu'avoir peur de la différence coup court à toute réflexion.
Parce que se demander si l'on est pas fou quand on est juste tout à fait normal, c'est un fardeau que je trouve bien injuste de faire porter à certains. Surtout lorsqu'on a l'âge de l'insouciance.

On me vole mon enfance, mon adolescence et ma jeunesse en partie car je passe mon temps et mon énergie à faire au mieux pour pas être complètement en décalage, et au final on ne devrait me dire ce que je suis que lorsque je craque ? Que je suis face au mur ?
Je n'ai pas écouté mais je vais le faire mais la réponse de Taem colle tant à ce que j'ai réfléchi pendant 4 ans pour mes enfants, que je ne saurais m'abstenir de le souligner.

Ils vont bien, les 2, ils ont toujours plus ou moins été bien dans leurs baskets. La baisse de régime de mon fils il y a 3 ans, son sentiment de décalage dû à un regard un peu particulier, indépendant je dirais, mes questionnements, les multi-actions artistiques pointues de ma gamine, m'ont amené à emmener tout le monde dans les tests pour : "se comprendre", pas pour se soigner.

Et c'est comme avoir deux bras qu'on sait fonctionnels au moment d'oser entreprendre des choses physiquement. Je trouve que ça aide à simplement ne pas partir sur la base du désarroi. Comprendre facilite aussi quand on sent qu'on a du mal à rester dans le courant principal, dès petits.

Comme comprendre d'où on vient, comprendre d'où viennent les autres, comprendre nos différences et nos ressemblances, comprendre qu'on naît égal en droit mais que l'application est toujours difficile à déployer, comprendre que parler est une approche personnelle, se taire aussi, comprendre que les intérêts (dans le sens, ça m'intéresse) façonnent et sont façonnés par ce que l'on ressent ou ce qu'on interprète, ce qu'on sait faire facilement, ce qu'on sait plus difficilement réaliser et cela influe sur la façon dont on réussit à être dans le Grand Ensemble. (ce sont des exemples de l'ensemble des discussions que j'ai pu avoir à mener avec ces deux mômes, adaptation de langage à leurs âges inclue!)

Et dans le cas de mes enfants leur faire comprendre que "être curieux et opiniâtre, ça dépend de la facilité/plaisir qu'on a à l'être, et que ça n'est ni mieux mais pas moins bien non plus que ce que les autres ont à apporter....". Chacun turbine sur ce qui lui convient et réfléchir beaucoup sur "l'éclosion des œufs de coccinelle" ou sur "la traduction des émotions par l'écriture", ben why not, c'est possible. Et surtout que ça n'empêche RIEN, et surtout pas d'aimer ou d'être aimé par quelqu'un dont les intérêts seraient autres, apprécier l'échange avec lui, sur d'autres thèmes, ses thèmes à lui aussi.

Et entre le supposer ou le savoir, l'imaginer sans fondement ou le comprendre par un cadre clairement situé, je trouve plus facile lorsque c'est éclairci, "ça, ça fait partie de toi, partie".


Edité par la jardinerie pour réparation de balises.
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur Bulle d'o pour son message :
Taem
"Je ne communique pas mes jugements, je ne suis pas un donneur de leçons, l'observation du monde ne suscite chez moi qu'un dialogue intérieur, un interminable dialogue avec moi-même."

Les désorientés (2012) de Amin Maalouf

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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Taem »

Très joli. Bonne soirée à vous tous !

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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Youpla »

[mention]Taem[/mention] , ne t'inquiète pas, j'ai bien senti que j'ai touché là un point crucial pour toi et je n'avais pas mal pris ta réaction. :)
C'est pour tout ce que tu soulignes très judicieusement, que cette question ne cesse de revenir.
J'ai moi aussi été une enfant sans problème apparent mais j'ai eu (ai encore) du mal à avoir une image pas trop déformée, exagérée (en bien ou en mal) au sujet de mes capacités.
Mais je ne veux pas projeter les difficultés que j'ai eu sur ma fille. Il ne faudrait pas que je parte du postulat que son HPI sera forcément source de problème, car si je pars comme ça, il le sera certainement.
Il faut que j'arrive à avoir une posture vis à vis du HPI en général plus éclairée et moins chargée émotionnellement. Il faut que j'arrive à prendre du recul avec ma propre histoire. Je ne veux surtout pas transmettre tout mon stress, mon anxiété. Il faut que j'avance d'abord personnellement pour pouvoir avoir le recul nécessaire pour accompagner ma fille. Bref, j'ai besoin de temps, je n'ai pas fini de digérer mon test et je me sens encore trop ignorante sur le sujet.
Je vais rester bien entendu, vigilante, que je teste ma fille ou non.

[mention]Bulle d'o[/mention] , je suis en train de dévier du sujet initial (encore :$ ), et ta réponse m'apaise, comme celle que tu avais faite sur mon 1er post sur le forum, qui portait sur le sujet de l'enfant testé qui pouvait prendre la grosse tête... Tu avais déjà répondu sur ce fil et cela m'avait apaisé également à l'époque.
Ça fait son chemin tout ça.

Merci pour vos échanges. ;)

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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Taem »

Youpla a écrit : mar. 5 nov. 2019 23:00 @Taem , ne t'inquiète pas, j'ai bien senti que j'ai touché là un point crucial pour toi et je n'avais pas mal pris ta réaction. :)
C'est pour tout ce que tu soulignes très judicieusement, que cette question ne cesse de revenir.
J'ai moi aussi été une enfant sans problème apparent mais j'ai eu (ai encore) du mal à avoir une image pas trop déformée, exagérée (en bien ou en mal) au sujet de mes capacités.
Mais je ne veux pas projeter les difficultés que j'ai eu sur ma fille. Il ne faudrait pas que je parte du postulat que son HPI sera forcément source de problème, car si je pars comme ça, il le sera certainement.
Il faut que j'arrive à avoir une posture vis à vis du HPI en général plus éclairée et moins chargée émotionnellement. Il faut que j'arrive à prendre du recul avec ma propre histoire. Je ne veux surtout pas transmettre tout mon stress, mon anxiété. Il faut que j'avance d'abord personnellement pour pouvoir avoir le recul nécessaire pour accompagner ma fille. Bref, j'ai besoin de temps, je n'ai pas fini de digérer mon test et je me sens encore trop ignorante sur le sujet.
Je vais rester bien entendu, vigilante, que je teste ma fille ou non.

@Bulle d'o , je suis en train de dévier du sujet initial (encore :$ ), et ta réponse m'apaise, comme celle que tu avais faite sur mon 1er post sur le forum, qui portait sur le sujet de l'enfant testé qui pouvait prendre la grosse tête... Tu avais déjà répondu sur ce fil et cela m'avait apaisé également à l'époque.
Ça fait son chemin tout ça.

Merci pour vos échanges. ;)
T'as bien raison, fais pas comme moi, ne projette pas ! :D
Bonne soirée :)

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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par Pascalita »

Préliminaire : mes réflexions sont basées sur mon expérience d'enfant, d'adolescente et d'adulte et la découverte du hpi assez tard et tous les questionnements et l'amertume, parfois la colère qui ont suivi et ne sont de loin pas finis ; je n'ai pas d'enfants.

Je pense que la question est aussi complexe pour les enfants que pour les adultes et qu'il n'y a pas non plus pour eux de réponse unique.

Effectivement il est déjà si difficile pour nous, adultes, de comprendre ce qu'est le hpi, ou plutôt ce qu'il est pour nous. C'est-à-dire pour soi, chacun - et c'est différent à chaque fois. D'autre part, quand un parent dit à son enfant que celui-ci est surdoué, l'enfant entendra ce que la chose signifie pour le parent. Et je pense qu'il entendra surtout quelle valeur (malheureusement) le parent attribue à cette chose qui devrait être une donnée objective mais qui peut très difficilement l'être.

Je pense aussi que dans cette mesure, ce n'est pas différent de ce que l'enfant perçoit de l'opinion des adultes à son sujet - sans intervention de la question du hpi -, de la validation que les adultes lui accordent (ou non), validation de ce qu'il est.
Et dans l'absolu et le cas idéal, selon moi toujours, chaque enfant devrait être reconnu dans ce qu'il est (je dis bien "reconnu", pas valorisé), et ça veut dire que chaque éducation devrait être individuelle, individualisée. Mais ça, c'est une question générale ; être surdoué est une variante comme une autre de la personnalité, de l'entièreté d'un enfant (comme d'un adulte).

Ensuite, on a toujours cette histoire de vocabulaire : diagnostic. En écho à ce que dit Bulle d'o, je crois aussi qu'il s'agit tout simplement de pouvoir dire à son enfant "Tu es tel que tu es, avec certaines caractéristiques ; c'est comme ça, et c'est bien, c'est à respecter." Il ne s'agit pas alors de diagnostiquer un problème mais de reconnaître une particularité, une différence. De poser le fait que cette différence existe, sans lui adjoindre le poids d'une valeur, qu'elle soit positive ou négative. Si elle se révèle un atout dans certaines circonstances, si au contraire elle complique la vie sous d'autres aspects, savoir à quoi attribuer cela (autant dans l'esprit de l'enfant que dans celui du parent) sans passer par la case culpabilité ou malédiction, ou handicap.

Si on arrive à reconnaître et accepter son enfant tel qu'il est, à ne pas le couler dans un moule, à ne pas le regarder comme un être à éduquer ou à conformer mais comme un être humain à part entière, qu'il faut aider à trouver une place parmi les autres, en prenant en compte toutes ses caractéristiques, alors je pense qu'on a les bonnes bases. Mais c'est à mon avis une question de positionnement adulte-enfant plus que de hpi.

Et si ensuite on arrive à lui donner les outils pour se comprendre, comprendre les autres et ne pas s'enfermer dans un fonctionnement faussé (que personne peut-être ne remarquera, et l'enfant non plus, bien qu'il perçoive peut-être confusément qu'il y a quelque chose qui ne colle pas), on lui donnera peut-être les clefs pour éviter des explosions, comme dit Taem, des situations dans lesquelles il semble ne pas y avoir d'issue, avec des souffrances psychologiques importantes et des conséquences lourdes et durables parfois.

La discussion, d'ailleurs, serait probablement à joindre au fil sur les enfants, qui est déjà très riche de réflexions et de positionnements différents par rapport à la pertinence du test.
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gaiflo
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Re: "Surdoués, précoces : a-t-on tendance à surdiagnostiquer les enfants ?" émission du 4.11.19 France Culture

Message par gaiflo »

Contrairement à vous j’ai fait le test de QI petite. Mes parents me l’ont fait passé parce que j’étais vraiment agitée et que la maîtresse l’avait conseillé.
Mes deux sœurs qui ont des chances de l’être n’ont jamais été testées parce qu’elles n’ont jamais eu de « problèmes ».
Personnellement je ne pense pas que ça ait changé grand chose pour moi de le savoir mes parents ayant bien pris soin de me répéter que le QI ne faisait pas tout mais qu’il fallait travailler. Ils ne m’ont pas non plus exhibé tout fière ou forcé à travailler pour ressembler aux enfants bon partout qu’on voit à la télé.
Pour mes sœurs je ne sais pas si elles sont concernées mais si c’est le cas elles n’ont pour l’instant pas ressenti un mal être par rapport à ça. Le fait qu’on ait été toutes les trois dans une bonne école a peut être joué.
En conclusion je pense que faire passer le test à un enfant peut être une bonne chose parce que ça permet de mieux l’aider si un problème arrive. Mais il faut être capable de pas changer son comportement à son égard et de lui expliquer de manière neutre.
"Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises", HP

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