HPI sur linkedin

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Swinn
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HPI sur linkedin

Message par Swinn »

Voici un article trouvé sur Linkedin qui traite plutôt bien du sujet, du business lié au concept HPI et de ses dérives.
La série HPI a relancé l'autodiagnostique et l'effet Barnum un peu partout sur le net c'est toujours intéressant de lire ce genre d'article.
l'article en question
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Re: HPI sur linkedin

Message par Jahroo »

L'article vaut vraiment le coup d'oeil ! Merci pour le lien @Swinn. :)
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Taem
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Re: HPI sur linkedin

Message par Taem »

Mouai, le serpent se mord la queue. On nous balance toutes les références connues sur la démystification du HPI qui serait entaché de toute cette pseudoscience de psychanalystes véreux avec des outils fumeux de poudre de machin (?!)...

Pour finir l'article sur le fait que être HPI c'est ni bien ni pas bien, juste être différent dans une société de neurotypiques.

Sauf que... Laissez moi rire. Si on veut s'en tenir stricto sensus à la science, je vois pas en quoi l'épaisseur de la gaine de myéline ou bien l'indice de compréhension verbale créerait un quelconque décalage avec la norme. De plus on est tous capable d'adapter notre discours à note interlocuteur, donc bon.

C'est le grand drame de la douance et de son approche scientifique. C'est qu'il n'en reste rien.

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Itri
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Re: HPI sur linkedin

Message par Itri »

Merci @Swinn pour le partage!!

Article intéressant, qui m'a appris pas mal de choses sur le côté "obscur" de ceux qui profitent de la vulnérabilité d'individus en quête d'eux-même...Quand il s'agit d'argent, tout est bon pour l'extorquer aux gens décidément, mph!

Il y a des jours où je suis contente de ne pas avoir la télé: j'ignorais totalement qu'une série sur le thème des HPI avait été diffusée (pour continuer sur le business).

La partie sur les tests de Q.I. trafiqués m'a fait froid dans le dos :( Je suis bien contente d'être passée par un neuropsy sérieux, mais maintenant je me demande si les gens qui se font arnaquer sont nombreux?

c'est chouette de voir Nicolas Gauvrit cité; je ne suis pas toujours d'accord avec ses analyses, mais je lui reconnaît volontiers le mérite de toujours sourcer ses dires de littérature scientifique, ce qui apparemment n'est pas du luxe!

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lady space
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Re: HPI sur linkedin

Message par lady space »

Cet article m'a l'air de décrire surtout le système belge. Car c'est là qu'on pratique l'approche divisée en une étape qualitative et une étape quantitative. Tout comme il me semble qu'il n'y ait qu'une seule "chaîne" du business du HPI, à savoir les centres CogitoZ, en France.

De plus, c'est une publication sur LinkedIn, qui n'est donc pas censée divulguer des découvertes révolutionnaires, d'où les redites qui n'apportent rien à ceux qui ont déjà approfondi le sujet. Mais elle a le mérite d'exister et de fournir un condensé clair de l'état actuel des idées, approches et connaissances à un moment où le grand public découvre un nouveau spécimen de surdouée avec la protagoniste de la série HPI - série policière d'ailleurs, on ne peut donc pas dire qu'elle est axée sur le thème des HPI. (Personnage haut en couleurs d'ailleurs, avec un physique à mille lieux du stéréotype de la nana coincée à lunettes avec son éternel twinset qui ne ressemble à rien, l'héroïne fait de tête l'addition de son ticket de caisse et retient les informations les plus variées glanées en regardant des documentaires pendant ses insomnies, qui galère financièrement et se débrouille seule avec trois mômes - c'est un personnage qui tranche bien avec tous ces gros intellos des séries américaines de Bones jusqu'à Scorpion, en passant par Big Bang Theory, qui débitent des connaissances en physique quantique et autres recherches fondamentales à longueur de journée.)

Après, je ne comprends pas très bien ton argumentation @Taem : s'il n'y pas de différence, pourquoi aurait-on besoin d'adapter son discours ?

Le souci de l'approche scientifique n'est pas qu'il n'en reste rien, mais qu'il ne reste rien de généralisable à tous les surdoués, tout comme il sera très difficile de trouver des caractéristiques communes à toutes les personnes aux yeux bleus ou aux cheveux roux. Ce qui ne veut pas dire qu'il est complètement farfelu de dire qu'une bonne partie de gens aux yeux bleus sont plus sensibles à la lumière du soleil que ceux aux yeux bruns ou que la proportion de taches de rousseur est supérieure à la moyenne dans la population aux cheveux roux. Seulement, cela ne permet pas la conclusion inverse du type "t'as pas de taches de rousseur, donc tes cheveux ne peuvent pas être roux", ni l'affirmation "t'as des taches de rousseur, donc tes cheveux sont forcément roux".
Hors-sujet
En ce sens, je peux parfaitement dire qu'il est parfois compliqué ou fatigant de discuter avec des gens qui n'ont pas la même compréhension verbale que moi, qui ne perçoivent pas le sens des mots avec la même précision, ne s'en servent pas avec la même rigueur, ne captent pas les conventions autour de telle ou telle formule toute faite. Tout comme il est compliqué de communiquer avec quelqu'un qui ne s'intéresse pas aux concepts, aux structures, aux principes abstraits, à une méthodologie de la réflexion en bonne et due forme et qui va justement débiter des tas de conclusions hâtives et généralisations abusives. Ce décalage existe bel et bien dans mon quotidien et je pense qu'il est en partie lié à la configuration spécifique du HPI qui m'est personnelle, mais il n'y a pas que le HPI qui entre en jeu. À mon sens, il n'y rien de binaire, ni de relation unique de cause à effet, mais un nombre inconnu d'interactions complexes, propres à chaque individu. Ainsi, je ne peux pas affirmer que le décalage est dû uniquement au HPI, vu qu'il y a aussi des gens non HPI qui savent fort bien manier les mots et les abstractions et des HPI qui ne réfléchissent pas forcément en termes de concepts ni avec une méthodologie à toute épreuve et que, toute HPI que je suis, je ne suis pas non plus infaillible, ni ne pratique l'approche rigoureuse à tout moment. Personne ne le fait de manière systématique, H24, 365 j/365. La frontière ne suit certainement pas la "ligne de démarcation du chiffre de QI" mais plutôt celle d'une différence dans les préférences personnelles qui conduisent à privilégier plus souvent une approche qu'une autre. Ces préférences pouvant, elles, être liées à l'aisance verbale, à manier concepts et abstractions, mise en lumière par le test, parce que cette aisance me rend cette approche moins énergivore.
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Pascalita
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Re: HPI sur linkedin

Message par Pascalita »

Je trouve que c'est un résumé plutôt honnête de l'état des lieux des connaissances (surtout grand public), et qui peut sans doute intéresser les lecteurs de Linkedin. C'est peut-être parce que j'ai toujours du mal avec ce genre de réseaux, d'entre-soi et de cirage mutuel de pompes, mais je trouve quand même que c'est tout autant un discours mi-publicitaire, tout comme le sont les "articles de public relations" (je ne sais pas exactement quel nom ça porte en français, je cherche mais ne trouve pas :nesaitpas: ), de la part du monsieur Formateur multipotentialiste • Consultant atypique • Conférencier • Coach (c'est quoi, un formateur multipotentialiste ?) et qui aura un certain impact dans le réseau du monsieur, vu les premiers commentaires.

Je fais ma mauvaise tête, je sais, et c'est lié à tout ce système de réseaux sociaux, de multiplication - et démultiplication - de l'information, et de gens qui prennent une posture de sachant alors qu'ils n'ont peut-être aucune légitimité à dire quoi que ce soit, mais ça me démange, ça me dérange, et ça me fait peur aussi. :doh:

Taem
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Re: HPI sur linkedin

Message par Taem »

@lady space c'est sûr que je fais carrément mon bougon pour le coup et je pourrais nuancer mon propos. En fait, je ne dis pas que le Hpi ne peut être source d'aucun décalage par exemple, mais je trouve que l'approche scientifique ne permet pas d'en rendre compte efficacement. Et donc, je trouve ça assez cocace de choisir de la part de l'auteur un angle "d'attaque" scientifique pour démonter des approches qui pour lui sont discutables avant de conclure lui aussi sur quelque chose qui n'est pas forcément soutenu par la littérature scientifique.

Par exemple, pour ce qui est de l'adaptation, on est tous (à peu près) capable d'adapter notre discours à un enfant de 3 ans, de 10 ans, à un étranger qui maîtrise juste quelques bases de notre langue. Comme on est capable d'expliquer un thème qui nous est cher avec des mots simples à quelqu'un qui serait totalement néophyte peu importe le QI (si on me parle de biologie moléculaire, l'interlocuteur va vite devoir adapter son discours à mon piètre niveau).

Et puis, je crois qu'on peut très bien avoir un très haut ICV par exemple et ne pas ressentir de décalage tant dans l'utilisation de mots ou de concepts avec le tout venant. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas avoir un haut ICV et ressentir ce décalage non plus bien entendu.

Si je devais résumer, ce qui me fait tiquer est cette utilisation à tout va de l'approche scientifique pour verrouiller un discours, qui si on s'y penche un peu plus n'en relève pas lui même complètement. Surtout quand par exemple on vient à ranger le terme de philo cognitif comme proche du courant new age, quand c'est tout de même issu d'une équipe de 2 professionnels de santé/psychologie et d'un chercheur en neurosciences. Ça n'ajoute rien à sa pertinence, mais la primauté du terme HPI ne le rend pas de facto plus pertinent que philo cognitif par exemple. Et si on s'en tient au consensus scientifique, il me semble que avoir un qi > 130 renvoie seulement à une catégorie "très supérieur" sur l'échelle de Weschler. Bien qu'on puisse admettre le terme surdoué à l'usage depuis déjà plusieurs décennies (même si Terman parle des QI > 140 par exemple, donc d'autre chose).

Après, je pourrais sûrement choisir de dépenser mon énergie dans d'autres combats, ça j'en conviens :blond:

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