Méditation(s) et thérapie(s)

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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un pas de coté

Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par un pas de coté »

Bonsoir,
J'apporte ma pierre à l'édifice, mais pas à l'autel ;)
J'ai eu l'opportunité de suivre une cession de 8 semaines de méditation MBCT pleine conscience dans le service de Christophe André à Paris. Je pratique depuis et je poursuis également tous les 15 jours sur le groupe de suivi.
J'apprécie cette pratique "laïcisée"(gloup's, j'ai lâché un mot qui peut fâcher :lol: ) et son format. Ils me correspondent tout à fait.
Zyghna a écrit :Cela dépendra des écoles et des types de pratique. Dans le cas de thérapie on retrouve fréquemment des groupes de paroles, et c'est le cas dans certaines écoles de meditation.
Effectivement chaque séance alterne pratique et groupe de paroles puisqu'il y a déjà une vocation thérapeutique.
Je me permets de vous proposer un article du huffingtonpost sur les spécificités de ce groupe.

Ce fut une véritable découverte et c'est maintenant une hygiène de vie.

C'est vrai que la capitale concentre beaucoup d'associations et c'est parfois difficile de séparer le bon grain de l'ivraie.

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Zyghna
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Zyghna »

Merci pour ce retour sur le MBCT! J'ai lu quelques ouvrages de Christophe André, et je trouve vraiment super de pouvoir adapter la méditation en fonction des besoins des personnes. Fabrice Midal est très connu aussi effectivement dans le milieu et il propose une version adaptée de la méditation tibétaine: beaucoup de maîtres cherchent comment faire le lien entre tradition orientale et tradition occidentale.
L'implantation de plus en plus pregnante des méditations montre qu'ils y arrivent de mieux en mieux.

Je pense que certains auront des questions à te poser Un pas de coté ^^
"Il est inutile d'être parfait, il faut seulement s'engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs" Brené Brown

un pas de coté

Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par un pas de coté »

Zyghna a écrit :Je pense que certains auront des questions à te poser Un pas de coté ^^
j'y répondrai avec plaisir !

Pour information un nouveau livre est sorti cet hiver "validé" par Christophe André "Pas besoin d'être tibétain pour méditer" de la médecin psychiatre Christine Barois spécialiste du stress, de l'anxiété et de la dépression.

Je le trouve très bien fait et tout à fait accessible. Il aborde les points suivants : repérer le vagabondage intellectuel (hé, hé), dépasser le bavardage mentale (gloup's), s'appuyer sur la respiration (quel bonheur), rester présent (gros challenge mais que du bénéfice), lâcher prise (hum, jocker :-) ), différencier les pensées et les faits (mais c'est bien sur !), prendre soin de soi (ouiiii).
J'apprécie toutes les données scientifiques qu'elle a intégrées pour expliquer les mécanismes de la dépression ou du stress par exemple.
C'est vraiment encourageant de constater que de plus en plus de psychiatres s'intéressent (et se forment) à la MBCT.

un pas de coté

Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par un pas de coté »

Suite à mes précédents posts, Je me permets de vous laisser en lien* une conférence très complète du Docteur Christophe André dans laquelle il explique l'origine et la finalité de la MBCT ainsi que les effets scientifiquement constatés par scanner sur le cerveaux, et la santé des méditants.

Pour précision la MBCT est la version thérapeutique de la MBSR. Je pourrai vous faire un petit résumé sur les quelques différences qui existent entre elles dans un prochain post si vous voulez.
* J'ai hésité à l'intégrer dans le corps de ce message, elle dure tout de même 1H30 mais elle en vaut vraiment la peine lorsqu'on cherche à avoir une vue d'ensemble la plus juste possible sur cette pratique importée d'ailleurs en France par Christophe André.

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TourneLune
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par TourneLune »

J'ai commencé il y a peu à pratiquer le yoga ( enfin 2 séances quoi) et on poursuit par de la méditation.

Je me pose beaucoup de questions sur ce à quoi il faut parvenir. Là, la prof parle pendant tout le long pour faire de la méditation guidée. Nous avons fait une séance où on était couché, la seconde assis.
Dans les 2 cas, je me suis retrouvée dans le même état que lorsqu'une psy avait voulu me faire suivre une séance de relaxation soit disant pour essayer d'obtenir des réponses à des questions. C'est à dire que je pars "qq part", comme en rêve. Les premières fois j'ai pensé m'être endormie mais pourtant lorsqu'on me demande de me réveiller, je le fais tout de suite donc c'est que je reste consciente. Mais je n'écoute plus et surtout pas les questions que la psy me posait. Je me souvenais de certaines mais pas toutes.
Là, lors de la séance couché, ça m'a fait exactement la même chose. Sentiment d'être endormie, loin de ce flot de paroles lointain mais sans trop de souvenirs de ce qui me passe par la tête. Ce ne sont en tous cas pas les soucis du quotidien qui m'assaillent comme en temps normal. Et quand elle nous demande de "revenir", c'est sans soucis que j'obéis doucement.
La dernière séance s'est effectuée assis. J'avais tendance à "m'endormir" de la sorte mais de façon moins profonde parce que je manquais de tomber à chaque fois :D Je me rappelle donc un peu mieux de ce qu'elle a dit sans pour autant que mon esprit obéisse :lol:

Quel est cet état? Je n'ai pas franchement l'impression d'être envahie de pensées parasites mais pas non plus dans l'état convenable que j'ai du mal à identifier ou en tous cas à visualiser. Je ne sais pas trop non plus sur quoi me concentrer ni à quoi il faut parvenir...

Des pistes?

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Oxymora
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Oxymora »

Un genre d'auto-hypnose pas vraiment maîtrisé, une transe hypnotique légère ?
La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend.
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Zyghna
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Zyghna »

C'est un état de relaxation assez classique: les paroles n'ont pas vraiment d'intérêt, c'est leur rythme qui permet ce détachement. C'est le même principe qu'on utilise avec les mantra (je n'y connais absolument rien en hypnose donc je ne pourrais pas me prononcer sur un éventuel lien).

Ce que tu écris me parle beaucoup, c'est ce que je vivais lors des méditations suivant les séances de yoga. C'est aussi pour ça que je me suis tournée vers la méditations silencieuse ensuite (quand quelqu'un me lit un truc ça me fait également le même effet => pb d'attention à l'oral quand ça ne m'intéresse guère).
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Hoppy »

Cela me parle beaucoup ce que tu décris Tournesol. J'ai connu des états similaires lors de séances de méditation à la fin des séances de Yoga et forcément, vous finissez par me connaitre, cela m'a beaucoup angoissé, dérangé. Cette sensation d'être entre deux eaux, là mais ailleurs... M'enfin, au final, j'ai fini par arrêter mais j'aurais dû me tourner vers la méditation silencieuse comme Zyghna, cela m'aurait peut-être plus convenu.

J'ai associé cela à une sorte de dissociation alors, en tant que reine du sur-contrôle, cela ne m'a pas trop rassuré !
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par TourneLune »

Vous pensez que la méditation silencieuse n'induit pas ce genre d'état?
Perso c'est pas désagréable, je me sens plutôt mieux et plus reposée après. Mais bon c'est quand même pas maîtrisé donc il doit pouvoir y avoir plus efficace.

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sanders
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par sanders »

Je connais aussi cet état (au cours d'exercices de relaxation et de sophrologie guidés par musique et voix extérieures, par la simple écoute de musique parfois) qui peut parfois conduire au sommeil si à la base t'es déjà crevé(e) et ... allongé(e) ;) .
Perso ça me donne de l'énergie, comme si j'avais fait une sieste récupératrice.

La méditation silencieuse, la sophrologie ou la relaxation non guidée (c'est toi qui "mène" le truc quoi) ne me conduisent pas à ça. Ça a plutôt un effet " éclaircissement de la pensée et de la prise de décision", une sieste mentale plutôt que physique en somme.

Comme déjà dit, je pense que la voix est là en soutien et que c'est sa mélodie plutôt que le contenu qui est "utilisé". Quant à l'état auquel il serait "souhaitable" d'arriver, je ne suis pas si sûre qu'il soit explicable de manière précise. L'état de relaxation se situerait entre veille et sommeil, tu es toujours consciente mais pas complètement vigilante, tu te sens un peu endormie mais pas en phase de sommeil. Ça ressemble à ce que tu décris.

Il me semble que méditation et relaxation sont deux choses différentes et que si certains états peuvent être rencontrés dans les deux cas, l'objectif visé est différent.
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..

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lobo
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par lobo »

TourneLune a écrit :Vous pensez que la méditation silencieuse n'induit pas ce genre d'état?
Perso c'est pas désagréable, je me sens plutôt mieux et plus reposée après. Mais bon c'est quand même pas maîtrisé donc il doit pouvoir y avoir plus efficace.
Tu parles d'une sorte d' engourdissement ? Dans la méditation j'ai l'impression qu'on cherche plutôt une sorte d'éveil, de présence à soi et au monde.
Après mes aventures bizarres avec le groupe "Osho", je suis allé sur les conseils de un pas de côté au groupe de Fabrice Midal, pour une méditation assise silencieuse. Il a expliqué que c'était normal de pouvoir ressentir un certain inconfort, et aussi d'avoir des pensées. Il a dit qu'on pouvait s'aider du souffle pour se ramener à la présence. Et pas forcément chercher l'absence totale de pensées, ni la relaxation. Il a même pas mal insisté sur le fait que la méditation n'est pas de la relaxation.

Une image sympa aussi, c'est de dire "bonjour" à soi lorsqu'on redescend d'une série de pensées pour retrouver le sol.

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TourneLune
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par TourneLune »

Non pas d'engourdissement ou d'inconfort physique, juste la tête qui se balade, c'est pas vraiment des pensées non plus.... En tous cas, si ça peut être une présence à soi, ce n'est pas une présence au monde et ça reste très flou....
Je sais pas si c'est vraiment de la relaxation, même si ça m'est arrivé pendant une séance de relaxation aussi. Vu comment ça avait pas marché, je pense que c'était pas l'effet voulu.
Après, j'y suis arrivée limite en EMDR aussi et là, c'était clairement des défenses.

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lobo
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par lobo »

Si tu as l'occasion de faire la méditation silencieuse, je suis sur que ça te plaira. Kayeza parle de la gestion des pensées dans un post sur l'autre topic méditation.

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Zyghna
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Zyghna »

Clairement la méditation silencieuse ne provoque pas ce genre de vécu. Ce n'est pas pour rien que je dis qu'il faut trouver la méditation qui nous convient. J'apprécie le côté relaxation des exercices de yoga (il m'arrive encore de les utiliser quand le sommeil tarde à venir) mais cela ne me permet pas de faire le silence intérieur en pleine conscience.
Une sorte d'état contonneux, sans pensées qui atteignent la conscience et qui permettent un relâchement total du corps. C'est un état qui peut être très agréable, surtout quand on l'atteint tranquillement chez soi.

Concernant la méditation silencieuse, elle peut être très anxiogène et elle ne convient pas à tous. Les exercices de pleine conscience peuvent être une très bonne alternative et/ou une solution intermédiaire.
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par TourneLune »

Là comme ça, ça ne m'angoisse pas, mais j'ai bien peur que je n'arrive pas à calmer les pensées....

Je sais pas pourquoi, mais je suis assez frileuse par rapport à ce concept un peu trop nouveau de méditation de pleine conscience.... Un peu trop à la mode peut-être...

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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Zyghna »

En fait la pleine conscience, c'est pas nouveau du tout puisque c'est une pratique bouddhiste à la base (dans le zen, on répète souvent que même quand tu vas aux toilettes, tu dois être attentif à ce que tu fais et ne pas laisser tes pensées divaguer). Ce qui est nouveau, c'est la reprise laïcisée par les psy et par les trucs de développement personnel.

Faut voir que c'est vraiment très efficace (comme la méditation en générale), mais qu'il faut pratiquer les exercices régulièrement et de manière fréquente pour que ça fonctionne.

Perso le zen m'a permis de calmer drastiquement mes pensées, de faire le silence intérieur, et de couper toute pensée que je ne souhaite pas entretenir. Par contre, c'est comme la muscu: si tu arrêtes trop longtemps, tu perds les bienfaits. Mais dès que tu reprends, ça revient vite.

Rien que se poser 10 min tous les jours à être attentif à sa respiration, ça fait vite effet. Y'a pas besoin de méthode, de livre, d'enseignants pour ça. Juste un coin tranquille et quelques minutes ^^
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par TourneLune »

Ce qui est nouveau, c'est la reprise laïcisée par les psy et par les trucs de développement personnel.
Ouais, mais justement....

Bon je vais poursuivre et on verra où ça me mène. Pour l'instant je pense en effet que ça n'a rien à voir.

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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Cyrielle »

Zyghna a écrit :(dans le zen, on répète souvent que même quand tu vas aux toilettes, tu dois être attentif à ce que tu fais et ne pas laisser tes pensées divaguer)
Moi, quand je me balade, j'ai souvent l'impression d'Etre dans mes pieds :1cache: (c'est à dire : comme si ma vie entière, mon monde et tous ses enjeux étaient concentrés là)... C'est de la pleine conscience, ça ? (en tout cas c'est très relaxant^^)
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Armie »

Si je puis me permettre d'apporter des éléments de clarification sur les états modifiés de conscience: l'hypnose et la méditation sont en effet deux états modifiés de conscience, mais, si j'ose dire, aux objectifs radicalement opposés.

En effet, l'hypnose vise à une vacance de la conscience, en quelque sorte "moins de conscience", ce qui concrètement se manifeste par une dissociation de la personne avec l'ici et maintenant, son corps et son environnement immédiat. Par exemple en l'hypnose thérapeutique, la personne est accompagnée vers un ailleurs imaginaire dans un but préalablement défini. Cela peut aller jusqu'à une analgésie utilisée à des fins chirurgicales (la personne ne ressent plus de sensations dans une partie de son corps, ce qui permet de réaliser des opérations sans douleurs et sans anesthésie ou avec un moindre dosage). Mais, de façon moins spectaculaire, on connait tous la dissociation quand on contemple un feu de bois et que soudain, on est loin, très loin... L'hypnose utilise cette capacité naturelle à "partir ailleurs".

La méditation au contraire vise à porter son attention sur un objet précis, par exemple sa respiration ou ses sensations corporelles. Il s'agit donc de "plus de conscience", on est dans une pleine association de la personne avec l'ici et maintenant, son corps et son environnement immédiat. Cette pratique nécessite un entrainement parce qu'elle n'est justement pas spontanée, que la pensée a tendance à partir vite et loin, et l'effort de discipline consiste à ramener son attention en permanence sur l'objet de la méditation, sans jugement, ce qui est loin d'être facile...

La relaxation, pour moi, est simplement un état corporel de détente musculaire qu'on peut atteindre de multiples manières (ex: un bon bain chaud, ou, en l'occurrence ici, le yoga) et qui n'est pas forcément lié à un état modifié de conscience. On peut méditer sans être relaxé physiquement, par exemple en étant pleinement conscient d'une courbature douloureuse :worried: . De même, l'état d’hypnose ne requiert pas obligatoirement une détente du corps, même s'il est vrai que la relaxation est particulièrement propice à la dissociation.

Si je peux me permettre une hypothèse, ce que tu décris TourneLune est bien une dissociation puisque tu n'entends plus les paroles de la prof de yoga. Sans doute la relaxation après l'effort physique engendre une détente propice à une vacance de la conscience, ce qui est reposant sans toutefois être de la méditation. Ceci étant, reconnaissons qu'il est très difficile de méditer quand on est fatigué! L'endormissement n'est jamais loin, et là c'est carrément le blackout de la conscience |-)
Quant à savoir si c'est mieux ou moins bien, je n'ai pas d'avis car ça dépend de l'effet recherché. Mais si ça fait du bien sans mal... :-)
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Kayeza »

Il me semble que ce que tu décris, Tourne, ressemble assez à ce que je peux ressentir lorsque je fais certaines siestes : je perçois encore ce qui se passe autour de moi (niveau bruit) mais je ne l'enregistre pas vraiment. Et je pars dans des pensées qui me semblent à la fois cohérentes sur le moment et impossibles à retrouver après mon "réveil" - sachant que je suis persuadée de n'avoir pas dormi. Mais c'est un état que je trouve assez relaxant. Rien de semblable en tout cas à tout ce que j'ai pu connaitre en méditation qui, pour moi, est une pratique qui vise à être plus conscient, pas à "partir" : c'est un entrainement à être présent à 100% à ce qui est, sans se laisser entrainer dans des pensées en boucle. Donc à mon sens, le genre de "décrochage" que tu évoques n'a pas grand'chose à voir avec la méditation mais plus avec une forme de relaxation, comme le dit Armie.
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Léo »

Hors-sujet
En lisant ce que vous décrivez, Tournelune et kayeza, j'ai simplement pensé à l'état de veille passive/somnolence, qui précède l'endormissement mais qui n' y mène pas forcément (fermer les yeux suffit parfois ).
État que je rapprocherais également (mais ptêtre que je dis une bêtise) de l'état hypnagogique et/ou hypnopompique, le premier précédant l'endormissement, le second précédent le réveil. Alfred Maury est l'inventeur du terme hypnagogique. Si vous recherchez quelques documents à ce sujet vous tomberez surtout sur des descriptions d'états dits d'hallucinations hypnagogiques.
Cette phase d'endormissement présente un état de conscience atténué pendant lequel l'accès aux cinq sens est toujours possible bien que diminué. C'est une phase d'endormissement propice à différents troubles sensoriels qui,pour certains scientifiques, expliqueraient les expériences surnaturelles d'apparition de fantômes ou d'enlèvement extraterrestre dont font le récit nombre de personnes. L'état hypnagogique est opposé à l'état hypnopompique qui est le demi-sommeil précédant le réveil. (Source Wiki)


Dans la plupart des cas, il ne s'agit pas, à proprement parler d'hallucinations mais plutôt d'images/sons/visions, différents des images mentales qui surviennent lorsque l'on est réveillé et différents des rêves que l'on fait en phase paradoxale. On est encore "réceptif" à l'environnement.

Petite pensée pour les siestes très brèves de Dali qui tenait dans sa main une petit cuillère, laquelle tombait, le réveillant à temps pour "attraper" les "visions" alors qu'il était sur le point de s'endormir.

Alors, n'y connaissant vraiment pas grande chose en méditation/hypnose, je ne réponds qu'à ces dernières évocations plus apparentées au sommeil... ces états pouvant néanmoins permettre de décrocher de ses pensées aussi.
J'ai fait une séance de sophrologie dans ma vie et je crois que je ne suis pas tombée sur un thérapeute qui me convenait. Rien que les musiques proposées pour m'aider à me détendre m'ont bloquée donc on a fait sans musique.
J'ai quand même bien ressenti qu'en suivant la voix il se passait quelque chose d'un peu différent mais beaucoup trop de résistances et je n'ai pas persévéré :nesaitpas:
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par Kayeza »

Hors-sujet
Léo a écrit :l'état hypnagogique et/ou hypnopompique
J'ai appris des nouveaux mots qui me plaisent... :inlove:
Il m'est arrivé récemment un truc bizarro-marrant : j'ai dû contacter une amie pour lui demander si je l'avais bien mise en relation avec bidule chose pour le truc bidule, parce que je n'étais plus sûre si je l'avais fait ou si je l'avais rêvé. Elle m'a confirmé que non seulement je l'avais bien fait mais même qu'elle m'avait appelée pour m'en remercier, tel jour, etc. Sur le coup, j'étais incapable de me rappeler si cet évènement faisait partie de ma réalité ou d'un état de sommeil hypnagogique ou hypnopompique... :roll:
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ned
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Re: Méditation(s) et thérapie(s)

Message par ned »

Bonsoir,

Je réagis / prolonge / (m’)interroge à cette notification sur l’EMDR et liens / rapports éventuels avec un élément du yoga et qui concerne les yeux.
TourneLune a écrit : Non pas d'engourdissement ou d'inconfort physique, juste la tête qui se balade, c'est pas vraiment des pensées non plus.... En tous cas, si ça peut être une présence à soi, ce n'est pas une présence au monde et ça reste très flou....
Je sais pas si c'est vraiment de la relaxation, même si ça m'est arrivé pendant une séance de relaxation aussi. Vu comment ça avait pas marché, je pense que c'était pas l'effet voulu.
Après, j'y suis arrivée limite en EMDR aussi et là, c'était clairement des défenses.

Je pratique le yoga (avec une prof, depuis 3 ans, cours collectifs) et il est assez fréquent que nous intervenons sur les yeux (mouvements, « étirement » … du regard et non de l’œil bien sur !) :think:
Outre la détente oculaire, cela agirait plus globalement dans le sens de la détente (selon ma prof) et complété par ce qui suit :



" Les mouvements oculaires : fonctions physiologiques et psychologiques

Les mouvements de yeux sont en interaction avec l’activité cérébrale et corporelle.

Interaction yeux/corps :

Les mouvements oculaires nous permettent d’obtenir une image claire de notre environnement et de cibles visuels.
Le système nerveux autonome (ortho-parasympathique) régit les fonctions du corps non volontaires en agissant essentiellement sur les muscles lisses internes. Le système orthosympathique et le système parasympathique exercent généralement des effets antagonistes afin de maintenir un équilibre sur les mêmes organes le premier stimule, l’autre inhibe. Le système sympathique est associé à la mobilisation de l’énergie, il est dit ergotrope. Le système nerveux parasympathique est dit trophotrope (repos et digestion), il économise l’énergie et maintient les activités de base.
Ce système d’innervation s’applique également aux yeux, essentiellement sur l’accommodation. Une ceinture autour du globe oculaire, ayant des propriétés contractiles, est richement innervées par le système autonome et a cette capacité à déformer le globe oculaire lors d’une contraction simultanée. Lors d’un stress, par exemple, les premières modifications physiologiques du corps (ou colère, peur, panique, anxiété, irritation, énervement) sont le rétrécissement du champ visuel.
De la même manière que la respiration étant en relation étroite avec le système nerveux autonome, nous pouvons retro agir par le biais de la respiration sur le système nerveux autonome, il est possible d’agir sur le système ortho-para sympathique par le biais du control des mouvements oculaires.
Certains actions sur les yeux peuvent donc aider à la détente corporelle, à soulager des symptômes de stress, à libérer la respiration, modifier le rythme cardiaque etc .
Il existe un lien bio-mécanique privilégié entre les yeux et le rachis cervical. En effet, un des rôles du rachis cervical est de faciliter et augmenter la vision. Une perturbation de la vision entraînera forcément une compensation cervicale. Par exemple, si on est en présence d’un œil qui ne converge plus ou qui présente un problème de motricité quelconque, on observera une compensation cervicale pour conserver l’horizontalité du regard.
Il existe également un lien entre la vision et la stabilité du corps. Pour se tenir debout, on a besoin des yeux. On est moins stable en absence de vision. Par conséquent, un problème visuel non corrigé va avoir des répercussions sur la stabilité du corps et aura des conséquences de crispation et déséquilibres sur des chaines musculaires.
Conscientiser et libérer le regard , ou fixer un point précis aura des effets sur les tensions du cou, le dynamisme et la détente des chaines musculaires."

De http://ashtanga-yoga-aix.fr/Drishtis-drsti



De ce que j’ai vu / connais sur l’EMDR (c-a-d peu) j’en ferai toutefois un rapprochement ou utilisation dérivée de cet élément du yoga, et qui sans doute, allié à l’échange et mise en parole (avec psy) permet d’atteindre un but thérapeutique.

En prolongement, cela peut être un élément d’explication quant à la fin du post cité de TourneLune.

Si vous avez des réactions, compléments ou corrections ne pas hésiter.

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VictorMenard
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Méditation mindfulness

Message par VictorMenard »

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Je fait remonter ce topic parce qu'il m'intéresse, qu'il me semble que certaines choses n'ont pas été dites, et que d'une manière générale, j'ai une grande bouche.

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TL;DR : La méditation, c'est bon, mangez-en.

Mon cas :

Je pratique depuis peu de temps, depuis le temps que je dis que ça fait deux mois, ça doit bien en faire trois. J'ai commencé suite à la lecture d'un livre conseillé par ma généraliste : "Méditer pour ne plus déprimer" (j'ai un passé), qui est accompagné d'un CD. En bon surinvestisseur intellectuel, je l'ai lu, ai cru l'avoir compris et pratiqué à la va-vite quelques exercices décrits, puis oublié tout ça.

Deux ans passent, ma situation empire, les douleurs prennent de plus en plus de place, la récupération devient de plus en plus difficile, etc. voir ma présentation pour les détails (pas intéressants). Sentant que je n'avais plus grand chose à perdre, et après avoir vu sur Youtube quelques conférences TED sur le sujet (liste en bas de ce post - excellentes pour dédramatiser la chose), j'ai enfin écouté le CD, en faisant les exercices en même temps. Et là, grosse découverte.

D'abord, c'est très intéressant : j'ai très rapidement eu des sensations extrêmement intenses, désagréables pour la plupart, et comme l'une des participantes à ce thread, j'ai dû effectuer le 'leap of faith' et m'ouvrir et me tourner vers mes douleurs. Si vous en doutez, je peux vous assurer qu'on peut se faire de grosses frayeurs en restant posé sur ses fesses, seul dans une pièce. Et s'apercevoir assez rapidement à quel point nous pouvons être notre propre ennemi, d'une manière bien plus intime et sournoise que je l'aurais cru. Mais aussi moins complexe qu'on ne pourrait le craindre, avec notre cortex pré-frontal suractivé.

Si je devais résumer l'exercice, ce qui est assez facile, et en même temps à peu près impossible, le jeu consiste à constater que tout est là, en soi, et que certes, c'est un sac de nœuds, mais qu'avec le temps, on peut réussir à un peu tourner autour, à le faire bouger, voir à commencer à démêler deux ou trois fils. Peut-être même rêver que les nœuds disparaissent ou n'ont jamais été là, et que c'est surtout la peur des nœuds qui crée les problèmes.

Foin de descriptions oiseuses, en environ deux semaines de pratique relativement intensive, entre 3/4 d'heure et une heure par jour, j'ai eu l'impression de faire bouger la chappe de plomb : retour d'un début de tonus, meilleur sommeil, suppression des catastrophiques mais jusque-là indispensables siestes d'après-midi, reprise des ballades, j'en passe. Et très gros soulagement de ma compagne, qui a pu arrêter un peu de flipper pour moi et s'occuper mieux d'elle-même.

Depuis, j'essaie de pratiquer au moins 10 minutes par jour, jusqu'à une heure quand je trouve le temps, et j'ai bien l'intention de continuer aussi longtemps que je pourrai. Je crois même que j'aimerais assez faire un stage ou une retraite, quelque chose d'intensif et accompagné, pour bien asseoir ma pratique et me faire corriger et guider. Le fait même que j'envisage de participer à quelque chose d'un peu collectif est en soi extrêmement inhabituel.

Observations :

Il est bon d'être suspicieux : longtemps tout le fatras plus ou moins new age qui entoure le mot 'méditation' m'en a tenu éloigné. J'ai ce qu'il me faut comme bagage métaphysique, et n'ai aucun besoin d'une construction intellectuelle (dont je suis par ailleurs friand) de plus. Non : j'avais besoin d'une méthode pour apprendre à gérer mes angoisses et leurs effets nocifs sur ma santé. Pas de chakras, de ki, de souffle (sinon la bonne vieille respiration tout ce qu'il y a de naturelle), de karma ou je ne sais quoi. On peut concevoir que des gens veuillent intégrer la méditation dans une conception du monde et rendre à César, tout ça, mais si le sujet vous intéresse, je vous invite vraiment à essayer sans vous préoccuper de ces choses. Évidemment j'ai eu besoin de me raconter ma petite histoire pour justifier le ridicule qu'on sent à s'asseoir tout seul chez soi et de rester à rien foutre pendant de longs moments ; pour moi, ça a été à base de vulgarisation scientifique, de récits de sources crédibles et de morceaux d'Husserl parce qu'on ne se refait pas. Il y a même des moments où je pense à Daredevil et Iron Fist ou Kwaï Chang Caîne, j'en ris encore. Tout cela n'a pas beaucoup d'importance ; ce à quoi on pense n'est pas si grave, c'est la façon dont on y pense, et surtout dont on arrête d'y penser, qui compte.

Mais une fois en situation, il ne reste que vous, ce que vous croyez de vous, ce que vous avez à apprendre sur vous, et surtout ce que vous oubliez en général de ressentir de ce qui se passe en vous. Je peux vous dire que l'idée de passer du temps avec moi-même était la dernière chose dont j'avais envie quand j'ai commencé. Mais très rapidement, il ne s'agit plus de cohabiter avec son petit ego. Bien sûr il est là, il commente, il se moque de temps en temps, il part voyager à 100 000, your good old self. Mais on cesse très vite de lui accorder plus de place qu'il n'en mérite, que ce soit pour s'en enorgueillir ou pour le mépriser. Dans la méditation, l'ego, on s'en tamponne le coquillard avec une porte-fenêtre. Et je n'ai pas assez de vocabulaire pour vous décrire à quel point ça fait des vacances.

Une dernière chose que j'ai lue dans ce thread qui m'a beaucoup gêné, à propos de la méditation zen (ou zazen, je n'y connais rien) : l'idée de stopper la pensée. Je ne doute pas que ce type particulier de pratique ait son intérêt, et loin de moi l'idée de déclencher une querelle de chapelle dont je n'ai que faire. Mais une chose est sûre : c'est absolument incompatible et contradictoire avec la pratique dont je parle ici : essayer de stopper la pensée est la première chose qu'on vous apprend à essayer de ne pas faire. Une grande partie de l'exercice consiste à prendre conscience du processus de pensée, sans s'y opposer et sans l'alimenter, et à ne surtout surtout pas avoir un rapport frontal avec, l'idéal étant de la laisser là comme un élément parmi d'autre de la conscience, sans plus.

Liens : (en anglais, mais je n'ai pas trouvé de conférences aussi courtes et aussi claires en langue des molaires).

Il existe des vidéos plus orientées science, mais ce n'est pas mon propos, que je voulais plus personnel pour cette fois au moins. Sachez quand même que la méthode a été testée avec toute la rigueur scientifique nécessaire, double aveugle et tout le fourbi, plus de 4000 études depuis 2000, montrant des effets jusqu'au niveau des chromosomes (télomères).

Debunking the 5 Most Common Meditation Myths

How mindfulness meditation redefines pain, happiness & satisfaction

The Power of Mindfulness: What You Practice Grows Stronger
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Autrefois j'étais indécis, mais à présent je n'en suis plus aussi sûr.

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Nelle
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Re: Méditation mindfulness

Message par Nelle »

Merci, ton témoignage est fort intéressant et concret dans la description de ta pratique et de ton ressenti.
Je te rejoins sur le fait d'accueillir, pendant ce temps de méditation, et sans les refouler, toutes nos pensées, même négatives, et de ne surtout pas en privilégier une plus que d'autres.
Le mindfulness est de plus en plus pratiqué dans les thérapies cognitives, on parle aussi de MBCT (Mindfulness-Based Cognitive Therapy) : c'est un programme, en groupe, de plusieurs semaines, avec des exercices hebdomadaires à réaliser, associant exercices très courts ou plus long de respiration, et de relaxation, avec des exercices d'introspection un peu poussés.
Ce qui est intéressant, je trouve, pour soi-même, est de pouvoir utiliser ces petits exercices, à tout moment, dans des situations où par exemple nos émotions peuvent être malmenées.
si si, les couleurs parlent

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