L'idée de ce fil est de discuter de ce médicament, de ses effets attendus et de ses effets secondaires, de ses indications ou ses limites, à la fois sous l'angle des arguments médicaux et sous celui des expériences personnelles d'utilisateurs (certains ici sont concernés).
Pour démarrer la discussion sur une base factuelle, je recolle ci-dessous un message de [mention]Louise[/mention] figurant originellement dans un autre fil.
Louise a écrit : ↑mer. 3 oct. 2018 07:29 Théorie intéressante, Bradeck, merci!
Comme proposé plus haut, petit topo sur la Ritaline.
Le principe actif de la Ritaline est le méthylphénidate. C'est un psychostimulant (il est aussi prescrit pour traiter la narcolepsie, par ex), mais il semble avoir des effets "inverses" sur l'hyperactivité des TDA/H (d'où la nécessité du diagnostic). Le mode d'action est similiaire aux amphétamines mais ce n'est pas une amphétamine. Elle ne provoque ni dépendance ni accoutumance à usage correct.On supose en effet que c'est l'explication à cet effet inverse, stimulant chez les personnes normales qui sécrètent et recaptent la dopamine normalement, et calmant chez les personnes où cette fonction est déficitaire. Mais il me semble que le mode d'action dans le TDAH est encore un peu flou.est justement un des éléments qui fait "défaut" chez les personnes atteintes de TDA (je ne me souviens plus s'il s'agit de la dopamine en elle-même ou de récepteurs défectueux, ce qui me semble être blanc bonnet et bonnet blanc du point de vue des effets). C'est pour cela que les médoc (ritaline) contiennent de la dopamine.
La France prescrit 10 fois moins de Ritaline que les autres pays européens, on serait plutôt en sous -prescription.
Son efficacité à long terme est controversée chez les enfants, mais chez les adultes,elle semble plutôt consensuelle (meta analyse ici : https://link.springer.com/article/10.10 ... 015-4099-3)
L'ANSM (anciennement AFSSAPS, agence pour la santé française) a émis un certains nombres de documents : Quant aux petits outils et tips, je tâcherai de vous en glaner un peu pendant mon stage (il n'a lieu que les Vendredis, j'avance pas vite!), mais dans la série pas cher et facilement accessible pour diriger de manière sociablement acceptable l'agitation motrice, il y a ce genre de petites choses : coussin pour se balancer, fidgets, balles molles à malaxer (moi perso pour maintenir mon attention gamine, j'étais devenue reine dans le "tournage de crayon autour du pouce"). Ça parait tout con, mais quand on voit (dès le mois de Septembre, hum + grrrr) le carnet de son môme (en 4è hein!! pas en CE1... même si ce sont les mêmes commentaires depuis toujours...) rempli de mots type "fait tomber son crayon" "joue avec sa gomme", "se balance", (et quand y'a trouble praxique avec, ça peut aller avec "fait tomber sa chaise"), "se lève et se promène à travers la classe" (comment ça tout ça sent le vécu? ), bah finalement, une alternative à l'impulsivité motrice, ça prend soudainement un grand intérêt. (je précise que je ne me pense nullement atteinte de TDA/H, ni mon fils, qu'au feeling je classerai plutôt dans asperger léger, mais tous ces spectres se croisent et se rejoignent, et les outils fonctionnels à mettre en place peuvent être complètement efficaces face à un déficit dans une fonction précise)
Dans la continuité du témoignage perso, un enfant de nos amis, diagnostiqué TDA/H, est sous Ritaline depuis quelques mois. Il ne la prend qu'en période scolaire, mais la différence est réelle et impressionnante et lui permet de suivre une scolarité à peu près normale. (mais le WE, du coup, ça change rien, et il casse toujours autant de trucs chez nous , lui il a bien bien le H, en plus c'est un pote de notre fils, donc il est souvent chez nous le WE)