Antidépresseurs

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
Avatar de l’utilisateur
Joemanix
Messages : 100
Inscription : ven. 11 oct. 2019 15:47
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : dans ma tête
Âge : 48

Re: Antidépresseurs

Message par Joemanix »

Après avoir lu ce fil, j'en viens à me poser certaines questions (surement inutile pour le moment). :grattelatete:

J'ai d'un côté le travail (qui commence), avec la psychologue qui m'a fait passer le test, sur ses conclusions : perfectionnisme, anxiété (tout court) et anxiété de performance, pour les quelques mots clé.

En parallèle, elle m'a envoyé chez une psychiatre pour l'aspect dépression / addiction. Je l'ai vu la semaine dernière, donc pas encore de recul. Elle ne peut, bien sûr, se prononcer pour le moment (1H d'entretien). Mais m'a parlé de trouble de l'humeur (proche de trouble bipolaire, sans confirmation).

Je suis, depuis 4 jours, traité avec du Prazépam. Selon elle, cela me permettra de lisser ces troubles et d'essayer de retrouver le sommeil, entre autres.

C'est là que j'avoue être "perdu", c'est un anxiolytique (type benzodiazépines) si je comprends bien. Nul part je ne vois de lien avec les troubles de l'humeur... Sans parler des effets secondaires possible : dépression / addiction !!! :violent:

Bon, dans tous les cas, la réponse à un médoc est plus ou moins propre à chacun et, d'autre part, ce traitement est pour 15 jours, date à laquelle je la revois, pour faire un point notamment.

Pour conclure, je suis perplexe... 8o

Je reviendrais sur ce fil dans les semaines qui viennent pour y décrire l'évolution par rapport à ce traitement.
Conservation de l'énergie : Em=Ec+Ep. Sans chute, cela reste potentiel...

yokainoshima
Messages : 681
Inscription : jeu. 25 juil. 2019 15:52
Profil : Bilan non concluant
Test : NON
Âge : 104

Re: Antidépresseurs

Message par yokainoshima »

Hello, n'hésite pas à retourner voir ton psychiatre ou à l'appeler pour poser tes questions.

Je te conseille également de tenir une sorte d'agenda. Ca te permet à tes rdv de suivi de pouvoir partager ton état, d'éventuelles effets secondaires qui vont guider le médecin dans tes dosages, molécules. Ca te rend acteur de ton traitement et c'est toujours une bonne chose de se mettre dans cette posture quand tue s soigné, probablement encore plus dans tout ce qui est du domaine de la psychologie ou de la psychiatrie.

Ensuite, il y a un gros travail de confiance à bâtir avec ton psychiatre. Tu vas devoir t'appuyer sur lui et il te faut lui faire confiance dans les choix qu'il va faire. Je ne parle pas de confiance aveugle.

Mon avis est qu'il faut utiliser et prendre les anxiolytiques et AD comme un des outil à la disposition des médecins pour aider ou soutenir. Il faut les voir comme de l'insuline pour les diabétiques. On en a besoin, on les prends.
Il existe plusieurs type de molécules et les prescriptions commencent par les plus usuels, mais ça peut changer et être adapté.

La chimie du cerveau est très fine. Les hormones que nous sécrétions sont sensibles à notre environnement : alimentation, activité physique, méditation etc. C'est pour cela que l'agenda me paraît intéressant. Il permet aussi, au delà du médicament, de voir les humeurs en fonction des activités et de repérer des cycles, ce qui active un bad trip ou un mieux. Chez les femmes c'est particulièrement intéressant du fait de nos cycles menstruel.
On peut aussi voir l'impact sur le sommeil ou l'impact de notre sommeil sur notre qualité de vie.

Pour la plupart des personnes traités, les AD ou anxiolytiques ne sont prescrits que pour un temps. Le sevrage est possible. A mon avis, dès qu'on se pose dans la posture de s'observer et d'acteur dans le soin, le risque de devenir addict est probablement limité.

[mention]Joemanix[/mention] Ta démarche me paraît très bien. Le psychiatre va t'aider sur le plan médical et ton psychologue devrait t'aider à évoluer dans ta perception de toi et du monde. Je te souhaite de te sentir de mieux en mieux. Ne te mets pas de pression. Ton médecin pense que tu as besoin d'un coup de pouce. Prend le comme tel. Ca peut n'être qu'un temps.

Comme d'autres j'ai eu besoin un temps D'AD. Ils m'ont permis de relâcher toutes mes tensions et de réaliser combien je tenais à coup de stress et tension. Ca m'a bousculé, mais permis aussi d'accepter de l'aide et l'idée que je devais changer des choses dans ma vie.
J'ai eu un ralentissement général que je relie essentiellement à la fatigue. Et j'ai beaucoup dormi. Je me suis en revanche toujours forcée à une activité physique car je la sais très bénéfique pour moi. J'ai aussi adopté un régime alimentaire méditerranéen et me suis forcée à cuisiner tous les jours pendant cette période.
Et pour l'arrêt des AD, il a été très facile et rapide. Mon cerveau s'était remis d'aplomb, ma vie aussi, j'avais digéré l'épreuve de vie qui m'avait atteinte.

Invité

Re: Antidépresseurs

Message par Invité »

Je rejoins yokainoshima sur le fait de l’importance de créer un lien de confiance avec ton psychiatre, sans pour autant lui faire une confiance aveugle, et d'être partie prenante de la relation de soin. Ses conseils sont très judicieux.

Par ailleurs, c’est légitime de craindre un effet secondaire, mais il faut bien se rappeler que si la liste sur les médicaments peut être longue, c’est aussi parce que les effets secondaires peuvent être extrêmement variables d’une personne à une autre.

Enfin, un traitement est prescrit normalement par le médecin car il aura fait un bilan bénéfices/risques. Il me semble qu’elle t’a bien expliqué les choses : l’anxiété très forte a dégradé également le sommeil et tout cela engendre des troubles de l’humeur. Donc en traitant l’anxiété, par voie de conséquence, il va y avoir une première action sur ces troubles et un premier constat qui permettra d’affiner ensuite une éventuelle médication future. Elle a donc choisi de faire plus confiance aux bénéfices qu’aux risques.

[mention]Joemanix[/mention] si cela peut te rassurer, on m’a prescrit des somnifères il y a 20 ans pendant 15 jours. Les somnifères sont également réputés extrêmement addictifs. Ben voilà, j’ai récupéré et arrêté. Aujourd’hui je n’y pense jamais.

Avatar de l’utilisateur
Dicizit
Messages : 353
Inscription : sam. 5 janv. 2013 21:18
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 56

Re: Antidépresseurs

Message par Dicizit »

Bonjour,
Je déterre un peu ce sujet car je suis en colère !
J'ai été mise en arrêt de travail pour "grosse fatigue", problèmes de sommeil, difficultés de concentration, bref, un tableau qui ressemble bien aux symptômes de dépression, une fois les causes physiologiques écartées. (quoique, j'ai un taux de fer bien supérieur à la normale, à investiguer). La leucemie aiguë de ma sœur depuis septembre, mon boulot dans l'aide aux enfants en grande difficulté scolaire (et toutes leurs difficultés sociales et familiales associées) peuvent bien sûr alimenter une déprime réactionnelle.
MAIS
c'est sans prendre en compte ce que je suis, c'est à dire une éponge émotionnelle, une personne qui présente régulièrement des coups de fatigue tout en étant bien consciente que ce n'est pas insurmontable et que ce sera sans doute comme cela toute ma vie. Quand je vais bien, je vais TRÈS bien, quand je suis fatiguée, je suis TRÈS fatiguée, épuisée et bien sûr déprimée par cet état de fait. Une HP aussi ac essoirement.
Je n'ai pas et n'ai jamais eu envie de me foutre en l'air dans ces "moments beurk"-comme je les appelle-, au maximum ai-je envie de me retirer du monde en sortant le moins possible de chez moi, lire, traîner, marcher dans la nature, ne pas voir du monde mis à part les 3 personnes qui vivent avec moi (mari et grands enfants).
Ce n'est donc pas la première fois que je vis cela, et il y a qq années le médecin m'avait prescrit des antidépresseurs (longs à mettre en place, pénibles à sevrer, émotions aplanies, anorgasmie mais par contre effet euphorisant !). En connaissance de cause, je n'en veux plus et pour plusieurs raisons:
- effets secondaires énoncés ci-dessus
- parce que je pense que c'est disproportionné par rapport à mon état (de plus je suis actuellement en pré ménopause et je pense que cela constitue un amplificateur de mon état de fatigue et anxieux)
- parce que je suis certaine qu'il y a d'autres alternatives
- parce que les tonnes d'AD délivrées sont astronomiques, qu'elles engraissent les lobbies pharmaceutiques et que ça pose vraiment question.

Ma colère concerne surtout le médecin qui m'a prescrit un arrêt de 15 jours (elle voulait même 1 mois, j'ai dû la freiner) et qui lors du 2eme rendez-vous se met en colère qd je lui explique que je ne suis pas partante pour prendre son seroplex. Elle m'a fait un espèce de chantage, me disant que si je ne prenais pas d'AD, elle ne m'arrêterai plus. Moi je lui proposais juste d'essayer autre chose (millepertuis par ex) et de reprendre le travail. Je reconsulterai si besoin. Sa réflexion " vous avez peur de quoi ? D'aller mieux ?" m'a mise hors de moi ainsi que sa conclusion avant de me mettre dehors " vous n'êtes pas la seule à être en premenopause, à travailler dans l'éducation nationale (là, j'aurais pu éclater de rire si j'avais été moins sidérée !!) et à avoir une sœur malade". Je la sentais treeeees agacée, la dame.
Oui, bien sûr, c'est ce que j'essayais de lui faire comprendre: je ne suis pas au bout de ma vie mais je fonctionne comme ça, par vagues et ma fatigue et mes symptômes d'anxiété sont bien réels ! Aucune prise en compte de la singularité de chaque patient. Aucune confiance dans les connaissances sur son corps/ son fonctionnement, dans les ressentis du patient.
Certains médecins ne répondent qu'à des algorithmes simplistes: 2/3 symptômes = un médicament type et on ne voit pas plus loin. Vite vite, remettre les gens en capacité de produire, de consommer (des médocs en particulier), de jouer son rôle de bon petit soldat.
Voilà.
J'ai oublié de préciser que je suis accompagnée par une psy depuis 3 ans ;-))

A vrai dire, je cherche aussi du côté de traitements alternatifs et en particulier des plantes (millepertuis, safran, gryffonia...). J'ai bien compris que je n'aurais pas d'aide de ce côté là par mon généraliste !
Si vous avez testé, je suis preneuse de vos retours et de toutes suggestions.

Je me sens bien seule sur ce coup là, même si heureuse d'avoir pu dire NON à la pression du médecin. Je n'en n'avais pas été capable il y a qq années, (merci au travail psy😉)

Invité

Re: Antidépresseurs

Message par Invité »

Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 14:42 A vrai dire, je cherche aussi du côté de traitements alternatifs et en particulier des plantes (millepertuis, safran, gryffonia...). J'ai bien compris que je n'aurais pas d'aide de ce côté là par mon généraliste !
Si vous avez testé, je suis preneuse de vos retours et de toutes suggestions.
Le millepertuis est efficace (c'est médicalement prouvé) ; j'en ai pris plusieurs fois avec succès, contre des dépressions saisonnières notamment. Il faut prendre garde aux interactions avec certains médicaments (anticoagulants, contraceptifs, etc.) dont il peut diminuer fortement l'efficacité. Donc si tu l'essaies, renseigne-toi à minima auprès de ton pharmacien, et si possible aussi auprès d'un généraliste plus compétent que ta praticienne actuelle. Je ne connais pas les effets des deux autres plantes que tu mentionnes sur la dépression.
Une autre suggestion que j'aurais serait de changer de médecin si c'est possible pour être mieux écoutée et mieux suivie, car ce que tu racontes m'a l'air assez navrant.
Bon courage en tout cas!

Avatar de l’utilisateur
Holi
Messages : 3224
Inscription : jeu. 8 mars 2018 18:07
Présentation : viewtopic.php?t=9243
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Au pays du cannelé et de la chocolatine
Âge : 60
Contact :

Re: Antidépresseurs

Message par Holi »

@Dicizit je ne connais rien aux traitements alternatifs et plantes que tu recherches, mais je suis sidérée par l'attitude de ton médecin !
Et comme le dit Judith, si tu en as la possibilité , change de médecin, la confiance et l'écoute du praticien me paraissent aussi importantes que les médocs qu'il/elle va te refiler.
Bon courage.
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André

Avatar de l’utilisateur
Riffifi
Messages : 1454
Inscription : sam. 20 avr. 2013 15:35
Présentation : url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&t=3544
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : à l'Ouest
Âge : 44

Ancien Membre de l'équipe

Re: Antidépresseurs

Message par Riffifi »

Effectivement il est préférable d'avoir un rapport de confiance avec son médecin ^^
Par contre cela ne me semble pas rare, les personnes qui minimisent ou nient une maladie, et dans la dépression c'est me semble-t-il parfois (souvent ?) le cas. Et dans ce cas il faut faire sauter le verrou. Sa réponse est peut-être statistiquement pertinente, même si elle ne l'est pas pour toi, d'autant que les antidépresseurs ne se ressemblent pas tous en terme d'effets secondaires.
Dans tous les cas, si tu n'as besoin ni de médicaments ni d'un arrêt de travail, je ne vois pas l'intérêt d'aller voir ton médecin si elle n'est pas sensible aux méthodes alternatives. Tu auras probablement plus de réponses auprès de pharmaciens.
Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".

(merci Friedrich)

Avatar de l’utilisateur
Dicizit
Messages : 353
Inscription : sam. 5 janv. 2013 21:18
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 56

Re: Antidépresseurs

Message par Dicizit »

Merci de vos réponses.
En réalité j'avais bien besoin d'un petit break et je comprends que "juste" un arrêt sans traitement n'est pas bien entendable par un médecin. De son point de vue, je pourrais juste avoir envie de vacances ou être une feignasse... Et si pour moi ce simple repos me permet de recharger les batteries et de repartir sans m'être complètement épuisée ? C'est bénéfique pour tout le monde non ?
J'entends aussi ce que dit Rififi sur le déni de certains patients; forte de l'avis de ma psy je ne pense pas que ce soit mon cas, mais je me suis qd même posé la question.
Il y a également une autre problématique par rapport au refus de prendre, des AD. Je le vis un peu comme un renoncement, une solution "de facilité", un aveu de faiblesse. Ça m'ecorche la bouche de dire cela, j'ai conscience que ce n'est pas si simple et que dans d'autres situations ces traitements sauvent tout simplement des vies. Dans mon cas, je ne vois malheureusement que de l'orgueil mal placé.

Avatar de l’utilisateur
Dicizit
Messages : 353
Inscription : sam. 5 janv. 2013 21:18
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 56

Re: Antidépresseurs

Message par Dicizit »

https://doctonat.com/safran-bienfaits-indications/
https://www.arkopharma.com/fr-FR/le-griffonia

Bon je ne sais pas, ce que valent ces infos, je cherche...
J'aurais bien aimé être encadrée par un toubib pour un traitement phyto, mais mon médecin m'a dit "le millepertuis, ça ne marche pas". J'ai pas eu le courage d'insister, c'est peine perdue à mon avais :nesaitpas:

Invité

Re: Antidépresseurs

Message par Invité »

Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 16:38 mon médecin m'a dit "le millepertuis, ça ne marche pas".
Tout dépend sur quoi. Je te mets le lien de la notice du Vidal qui fait bien le point sur l'efficacité du millepertuis et en explique le principe et les limites.
Si ton médecin t'a diagnostiqué une dépression sévère, ou suspecte un trouble de type bipolaire, en effet le millepertuis ne conviendra pas. En tout cas, si tu as des doutes, le mieux serait de prendre un autre avis, éventuellement d'ailleurs celui d'un psychiatre, qui pourra si nécessaire te prolonger l'arrêt et te prescrire un traitement (pas forcément des antidépresseurs).

Avatar de l’utilisateur
Holi
Messages : 3224
Inscription : jeu. 8 mars 2018 18:07
Présentation : viewtopic.php?t=9243
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Au pays du cannelé et de la chocolatine
Âge : 60
Contact :

Re: Antidépresseurs

Message par Holi »

Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 16:25 Il y a également une autre problématique par rapport au refus de prendre, des AD. Je le vis un peu comme un renoncement, une solution "de facilité", un aveu de faiblesse. Ça m'ecorche la bouche de dire cela, j'ai conscience que ce n'est pas si simple et que dans d'autres situations ces traitements sauvent tout simplement des vies. Dans mon cas, je ne vois malheureusement que de l'orgueil mal placé.
J'ai comme toi refusé de prendre des anti-dépresseurs, anxiolytiques, somnifères ou toute forme de médicaments quand j'ai fait mon burn-out, cela a été accepté par mon médecin et par le psychiatre que je voyais à ce moment là. Tous deux ont prolongé mes arrets maladie sans problème pour autant.
C'est un choix personnel de décider de la façon dont on veut s'en sortir, il me semble que personne ne peut en décider à notre place. Si tu as plus besoin de temps que d'AD, il faut l'entendre.
J'étais en extrème faiblesse, mais j'avais quand même encore ma tête et il était hors de question qu'un quelconque médicament vienne troubler ça ! Je voyais également comme la solution de facilité d'avaler la petite pilule et d'attendre que ça aille mieux.
C'est assez difficile, quand on est mal, de tenir tête à tous ceux qui voudraient nous donner le truc miracle qui va tout arranger, je ne vois pas là de l'orgueil, mais une volonté de cheminer à son rythme et par ses propres moyens.
Ceci dit, comme tu le remarquais, il y a des situations ou la médication est inévitable.
Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 16:25 j'avais bien besoin d'un petit break et je comprends que "juste" un arrêt sans traitement n'est pas bien entendable par un médecin. De son point de vue, je pourrais juste avoir envie de vacances ou être une feignasse... Et si pour moi ce simple repos me permet de recharger les batteries et de repartir sans m'être complètement épuisée ? C'est bénéfique pour tout le monde non ?
Oui tout à fait, et tu coutes moins cher à la sécu qu'avec des médocs en plus. :clin:
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André

Avatar de l’utilisateur
Dicizit
Messages : 353
Inscription : sam. 5 janv. 2013 21:18
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 56

Re: Antidépresseurs

Message par Dicizit »

Holi a écrit : sam. 6 mars 2021 17:13 Oui tout à fait, et tu coutes moins cher à la sécu qu'avec des médocs en plus. :clin:
Oui ! C'est tout à fait ça !

En lisant toutes vos interventions, je chemine et me dit qu'on a quand même vite fait de se sentir culpabilisée dans ce genre de situation.
De retour au boulot, c'est plus facile de dire qu'on a eu le covid que le passage à vide...

Est ce que je peux souffrir de micro dépressions ? Ça existe ça ? Ou bien est ce que je sens quand il faut stopper avant que ça n'en devienne vraiment une ?
Je ressens juste un trop plein, environ 1 fois par an, ou moins, je ne sais plus; comme si il y avait besoin de faire une bonne vidange avant de continuer la route.

En ligne
Avatar de l’utilisateur
Swinn
Messages : 2202
Inscription : lun. 24 sept. 2018 21:13
Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&p=279551#p279551]Tel Monsieur Jourdain...[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 58

Re: Antidépresseurs

Message par Swinn »

Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 16:25 Il y a également une autre problématique par rapport au refus de prendre, des AD. Je le vis un peu comme un renoncement, une solution "de facilité", un aveu de faiblesse. Ça m'ecorche la bouche de dire cela, j'ai conscience que ce n'est pas si simple et que dans d'autres situations ces traitements sauvent tout simplement des vies. Dans mon cas, je ne vois malheureusement que de l'orgueil mal placé.

Peut-être...
Ce n'est pas juste une façon de se considérer face à la dépression, est ce que je vais m'en sortir ou pas, mais considérer la dépression elle même.
Sois tu la prends comme un coup de mou, tu serres les dents et tu attends que ça passe et au final, et quand ça passe, si ça passe tu n'éprouves en réalité aucune fierté à avoir serré les dents. ta volonté n'est pas en ce cas comme du Baume Kamol au Camphre, plus fort que la douleur.

Soit tu considères la dépression comme une maladie et tu suis le traitement qui s'impose, antidépresseurs et éventuellement visite chez un psy.

Un traitement ne sera jamais anodin et aura toujours des effets indésirables, mais à partir du moment ou le bénéfice du traitement est supérieur au désagrément, le choix peut s'accélérer.

Pour ma part je connais plutôt bien le seroplex, et clairement, je l'ai dit plus haut je ne sais pas où j'en serai sans cette molécule qui m'a littéralement sauvé 4 fois la mise.
Reprendre le traitement cela m'a à chaque fois ennuyé, tu en as parfaitement décrit les effets secondaires, mais en ce qui me concerne le bénéfice en a été exceptionnel.
Vient toujours moment où je décide d'arrêter parce que j'en ai marre, je pense que je vais au moins mieux, je veux retrouver mes pensées et ma libido et ma façon d'être au naturel.

Quelques effets secondaires pendant le sevrage mais rien de bien méchant j'ai connu bien pire, je décide d'arrêter et j'arrête épicétou un comprimé hier mais pas ce matin ni demain ni après. Quelques semaines de mauvaise humeur, quelques mauvaises nuits mais je sais pourquoi, et de fait, m'en moque totalement. Je peux repartir quelques mois/années tranquille jusqu'au moment où je sais qu'il faut que je recommence.
Je trouve cela plus facile que de diminuer progressivement les doses, cela crée une période des stress pendant laquelle tu crains de perdre le bénéfice du traitement.

C'est intégré maintenant dans mon rythme je le sais et je l'accepte comme ça.
En revanche les consultations psy ne me sont d'aucune utilité.
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes"
Cioran

Invité

Re: Antidépresseurs

Message par Invité »

Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 18:15 Est ce que je peux souffrir de micro dépressions ? Ça existe ça ?
Je pense que ça existe et que c'est ce qu'on appelle les épisodes dépressifs légers. Quant à savoir si tu en souffres, seul un médecin pourra te le dire.

Sur la question des antidépresseurs, mon expérience rejoint celle de Swinn (sauf sur le sevrage que j'ai toujours fait dans les règles). La dépression majeure étant une maladie grave qui affecte fortement les fonctions cognitives, pour moi, quand j'en ai été atteinte, il n'a jamais été question de serrer les dents sans médicaments. Je doute d'ailleurs que ce soit possible.
Autre chose (peut-être déjà évoqué dans ce fil dont je n'ai lu que les derniers messages) : il existe depuis quelques années sur le marché une molécule intéressante, un inhibiteur sélectif de la recapture de la Sérotonine qui a moins d'effets secondaires que la paroxétine souvent prescrite aux dépressifs : c'est la vortioxétine. Elle n'entraîne pas de baisse de libido ni d'anorgasmie, et elle fonctionne plutôt bien. J'en ai pris avec succès plusieurs fois.
Si malheureusement il s'avère que tu dois reprendre un anti-dépresseur, parles-en éventuellement au médecin? Je ne pense pas que ce sera le cas, mais on ne sait jamais.

Avatar de l’utilisateur
blue hedgehog
Messages : 1832
Inscription : jeu. 5 juil. 2018 13:53
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=9456
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : B-Lux
Âge : 42

Re: Antidépresseurs

Message par blue hedgehog »

Hello Dicizit, j'arrive un peu après la guerre, mais puisque à un moment tu cherchais des retours d'expérience sur le safran, je me dis que je vais tout de même répondre.
Alors oui, j'ai pris du safran pendant 2-3 mois, parce qu'il me fallait une petite béquille. Les AD classiques, nouvelles molécules ou pas (3 sortes testés au cours de ma vie), ainsi que le millepertuis, ont sur moi des effets indésirables assez forts, notamment au niveau hormonal mais pas uniquement.
Du coup le safran. (Ce que je vais dire ici ne concerne que moi, je ne prétend pas tout savoir ce n'est qu'un retour.) Le bienfait était très progressif au point que je me suis posée la question de savoir si c'est bien le safran qui faisait effet ou si c'est moi qui commençait à aller mieux, mais certains autres éléments me font penser que le safran m'a aidé un peu. À la manière d'un pull qu'on enfile quand on est gelé, on n'a pas chaud tout de suite, mais on garde mieux le peu de chaleur qu'on parvient à produire. Mais en tout cas je ne me suis jamais sentie zombie en le prenant, contrairement à certains débuts de traitement antidépresseur. Le seul effet un peu négatif c'était que parfois mon estomac avait du mal à digérer le safran à haute dose, d'où quelques renvois safranés :huhu:, bon il y a pire. J'ai diminué progressivent sur 1 semaine, précaution de ma part, avant d'arrêter sans soucis.
Après ce n'est pas donné non plus comme traitement mais quand on sait le travail manuel nécessaire à l'extraction du principe actif... c'est finalement normal.
Voilà voilà
Une bougie offre sa lumière aux alentours, pendant qu'elle se consume. (Proverbe chinois)

En ligne
Avatar de l’utilisateur
Swinn
Messages : 2202
Inscription : lun. 24 sept. 2018 21:13
Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&p=279551#p279551]Tel Monsieur Jourdain...[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 58

Re: Antidépresseurs

Message par Swinn »

Judith a écrit : dim. 7 mars 2021 07:23 c'est la vortioxétine. Elle n'entraîne pas de baisse de libido ni d'anorgasmie, et elle fonctionne plutôt bien.
Serait-ce LE médicament miracle ?
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes"
Cioran

Invité

Re: Antidépresseurs

Message par Invité »

@Swinn Non, pas du tout : c'est juste une molécule qui peut se révéler intéressante dans certains cas. La notice du Vidal que j'ai mise en lien détaille son fonctionnement et ses limites.

Avatar de l’utilisateur
Dicizit
Messages : 353
Inscription : sam. 5 janv. 2013 21:18
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 56

Re: Antidépresseurs

Message par Dicizit »

blue hedgehog a écrit : dim. 7 mars 2021 09:46 Alors oui, j'ai pris du safran pendant 2-3 mois, parce qu'il me fallait une petite béquille. Les AD classiques, nouvelles molécules ou pas (3 sortes testés au cours de ma vie), ainsi que le millepertuis, ont sur moi des effets indésirables assez forts, notamment au niveau hormonal mais pas uniquement.
Coucou blue hedgehog,
Et merci de vos réponses, à tous, ça fait chaud au cœur !

Est ce que cela t'embêterait de décrire les effets indésirables que tu as, eu avec le millepertuis ? Je pense, essayer, alors je suis curieuse !

Merci

Avatar de l’utilisateur
Dicizit
Messages : 353
Inscription : sam. 5 janv. 2013 21:18
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 56

Re: Antidépresseurs

Message par Dicizit »

Swinn a écrit : sam. 6 mars 2021 21:07
Ce n'est pas juste une façon de se considérer face à la dépression, est ce que je vais m'en sortir ou pas, mais considérer la dépression elle même.
Sois tu la prends comme un coup de mou, tu serres les dents et tu attends que ça passe et au final, et quand ça passe, si ça passe tu n'éprouves en réalité aucune fierté à avoir serré les dents. ta volonté n'est pas en ce cas comme du Baume Kamol au Camphre, plus fort que la douleur.

Soit tu considères la dépression comme une maladie et tu suis le traitement qui s'impose, antidépresseurs et éventuellement visite chez un psy.
Ben en fait le problème en ce qui me concerne c'est que je ne me sens pas en dépression, je ne pense pas l'être et donc n'ai pas du tout envie d'un traitement long et son cortège d'effets indésirables. Ce qui m'ennuie c'est l'unique réponse des médecins à un coup de mou, à de la fatigue non expliquée autrement.
Et quitte à essayer un traitement anti dépressif, autant essayer autre chose de moins offensif.

Mais je n'hésiterais pas une seconde à prendre des AD si je me sentais en danger ou vraiment très mal.

Avatar de l’utilisateur
blue hedgehog
Messages : 1832
Inscription : jeu. 5 juil. 2018 13:53
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=9456
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : B-Lux
Âge : 42

Re: Antidépresseurs

Message par blue hedgehog »

@Dicizit Oui je vais faire ça par MP :).
Une bougie offre sa lumière aux alentours, pendant qu'elle se consume. (Proverbe chinois)

Multi
Messages : 63
Inscription : mar. 12 mars 2019 19:13
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10934
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : 13
Âge : 61

Re: Antidépresseurs

Message par Multi »

Dicizit a écrit : dim. 7 mars 2021 18:52 Mais je n'hésiterais pas une seconde à prendre des AD si je me sentais en danger ou vraiment très mal.
Il est possible d’aller très mal et d’être en danger tout en refusant de prendre des médicaments parce qu’on se sent solide, je t’assure. On peut décompenser en quelques minutes, pas plus. Je ne dis pas que c’est ton cas, évidemment!

Je ne peux que te conseiller de ne plus consulter ton généraliste pour tes difficultés psy, il n’est pas le plus qualifié. Va voir un psychiatre pour le côté médicamenteux si tu estimes avoir besoin d’aide de ce type, ce qui me semble être le cas puisque tu parles de millepertuis (qui a un effet certain, c’est une contre-indication à certains psychotropes). Lui pourra évaluer si une aide médicamenteuse peut être utile, et si oui, laquelle.

Attention, le psychiatre n’est pas infaillible et peut se tromper de diagnostic (il m’a dit s’être trompé dans un premier temps pour moi), ou avoir le bon diagnostic et essayer plusieurs traitements ou dosages (j’ai eu droit à ça aussi). En tout cas il n’hésitera pas à revenir sur ses précédentes décisions thérapeutiques. Et pendant ce temps, ça peut être TRES inconfortable... mais on finit par s’en sortir, sans plus aucun médicament ni psychologue selon le trouble dont on souffre.
La flemme est l’avenir de l’homme (Louis Laragon)

Multi
Messages : 63
Inscription : mar. 12 mars 2019 19:13
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10934
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : 13
Âge : 61

Re: Antidépresseurs

Message par Multi »

Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 16:25 En réalité j'avais bien besoin d'un petit break et je comprends que "juste" un arrêt sans traitement n'est pas bien entendable par un médecin. De son point de vue, je pourrais juste avoir envie de vacances ou être une feignasse...

Il y a également une autre problématique par rapport au refus de prendre, des AD. Je le vis un peu comme un renoncement, une solution "de facilité", un aveu de faiblesse.
Je me permets de répondre à ces deux points parce que c’est exactement ce que je pensais avant :lol:

Pour le premier, le repos est indispensable. Elle voulait te prescrire un mois d’arrêt et tu as refusé... faignasse, vraiment? Quand il a fallu, le psychiatre m’a assommé d’anxiolytiques et de somnifères, avec sevrage progressif, le tout a duré moins d’un mois. Ses mots: « restaurer le sommeil est la priorité des priorités ». Je n’en avais jamais pris avant, je n’en ai plus jamais pris après, et ça fait des années :-) J’ai aussi eu un arrêt très long alors que je n’en voulais pas car « je ne suis pas un faible ». On ne m’a pas laissé le choix, merci à mon psychiatre et à la Sécu.

Pour le deuxième: quand on te pose un plâtre suite à une fracture, c’est un aveu de faiblesse? Quand tu es diabétique, la piqûre d’insuline est une solution de facilité? Comme n’importe quel organe, le cerveau peut être « cassé ». Ta volonté même peut être défaillante ou mal placée, comment pourrait-il en être autrement si « le cerveau est cassé à cet endroit »? Il existe simplement des médicaments qui te font l’équivalent d’un plâtre pour le cerveau, et qui permettent à l’esprit de se réparer avec une psychothérapie tout comme il te faut une rééducation après une fracture. Merci à ma psychologue - que je vois plus - et pas merci à la Sécu cette fois.

Désolé pour les analogies « pharmacie du Commerce », mais pour le patient dépressif sans soins, c’est aussi simple que ça, il n’est plus en capacité de juger par lui-même. Et même si c’était le cas, serais-tu la mieux placée pour juger du traitement de ton lymphome par exemple?
La flemme est l’avenir de l’homme (Louis Laragon)

Avatar de l’utilisateur
lady space
Messages : 3066
Inscription : ven. 18 févr. 2011 17:41
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/equipe-f78/lance-t133.html]vers mon orbite[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Alsace
Âge : 59

Re: Antidépresseurs

Message par lady space »

Dicizit a écrit : sam. 6 mars 2021 16:25 J'entends aussi ce que dit Rififi sur le déni de certains patients; forte de l'avis de ma psy je ne pense pas que ce soit mon cas, mais je me suis qd même posé la question.
Si ta psy est du même avis que toi et ne t'invite pas à te faire prescrire des AD, je pense que tu ne risques pas grand-chose à lui faire confiance. Si ça se trouve, tu te connais tout simplement assez bien pour voir les signes annonciateurs d'un gros épisode dépressif et tu sais prendre les devants et dire "stop" avant qu'il ne soit trop tard. C'est peut-être ça qui est difficile à entendre et à concevoir pour un médecin qui est formé à traiter des problèmes une fois qu'ils sont installés. Ce qui ne justifie en revanche pas du tout le comportement du tien à mon avis.

À titre personnel, je ne trouve pas étonnant que tu sois fatiguée, voire à la limite de l'épuisement, parce qu'il y a quand même un sacré cumul de facteurs énergivores : la période que nous vivons avec toutes ces restrictions ne nous permet pas de recharger nos batteries mises à rude épreuve, les soucis de santé dans ta famille et le côté éponge émotionnelle n'arrangent rien, et l'approche de la ménopause peut aussi entraîner son lot de fatigue.

Autant on ne peut rien contre les circonstances extérieures, pandémie, maladie d'un proche, autant on peut essayer de travailler sur l'aspect éponge émotionnelle et d'atténuer les effets du changement hormonal.

Tu peux éventuellement voir avec ton gynéco ou te documenter sur les manifestations possibles de la ménopause qui regroupent des joyeusetés comme une moins bonne résistance au stress, des tendances dépressives, troubles du sommeil, en plus de l'irritabilité et autres sueurs et bouffées de chaleur. Qui, elles, peuvent s'accompagner d'augmentations brusques du rythme cardiaque dont le ressenti ressemble beaucoup à une petite crise d'angoisse sortie de nulle part. Ou une sensation de danger imminent - le cœur qui s'emballe, le souffle coupé, la chaleur qui monte au visage - le tout sans raison apparente.

J'ai testé et pour ma part, la meilleure chose à faire était un balayage rapide de mon entourage en me posant un certain nombre de questions : qu'est-ce qui se passe autour de moi ? Y-a-t'il un risque réel ? Où sont mes proches et que sont-ils en train de faire ? Est-ce que quelqu'un encourt un risque et lequel ? Si la réponse à ces questions est RAS, on pourra retourner à ses occupations et avec un peu de chance, le temps de faire ce petit "scan angoisse", le rythme cardiaque est redevenu normal. S'il y a un "oui" quelque part, on peut explorer un peu plus en questionnant la probabilité qu'un problème survienne effectivement et en se demandant si l'on a une prise sur la survenance hypothétique et laquelle.

Après, il y a un certain nombre de produits phytothérapeutiques qui peuvent aider à gérer les désagréments autour de la ménopause. Ça vaut peut-être le coup de commencer par là avant de sortir les gros canons chimiques.

La technique du scan fonctionne aussi pour ce qui est de l'éponge émotionnelle d'ailleurs : on peut se poser la question d'où vient tel ou tel ressenti - est-ce le mien ? Celui de quelqu'un d'autre ? Ce serait qui alors ? Est-ce à moi d'y réagir ? C'est une histoire d'entraînement et de longue haleine mais qui permet de retrouver un peu de sérénité à terme, au fur et à mesure que l'on arrive à faire le tri.
Jeder ist ein Ausländer - fast überall.
Laisse-moi kiffer l'Europe avec mes potes... :heureux4:

Avatar de l’utilisateur
Dicizit
Messages : 353
Inscription : sam. 5 janv. 2013 21:18
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 56

Re: Antidépresseurs

Message par Dicizit »

lady space a écrit : mer. 10 mars 2021 11:15 Si ta psy est du même avis que toi et ne t'invite pas à te faire prescrire des AD, je pense que tu ne risques pas grand-chose à lui faire confiance. Si ça se trouve, tu te connais tout simplement assez bien pour voir les signes annonciateurs d'un gros épisode dépressif et tu sais prendre les devants et dire "stop" avant qu'il ne soit trop tard. C'est peut-être ça qui est difficile à entendre et à concevoir pour un médecin qui est formé à traiter des problèmes une fois qu'ils sont installés. Ce qui ne justifie en revanche pas du tout le comportement du tien à mon avis.


C'est exactement ce que j'ai fini par conclure. Trop forte Lady space :rock:
lady space a écrit : mer. 10 mars 2021 11:15 À titre personnel, je ne trouve pas étonnant que tu sois fatiguée, voire à la limite de l'épuisement, parce qu'il y a quand même un sacré cumul de facteurs énergivores : la période que nous vivons avec toutes ces restrictions ne nous permet pas de recharger nos batteries mises à rude épreuve, les soucis de santé dans ta famille et le côté éponge émotionnelle n'arrangent rien, et l'approche de la ménopause peut aussi entraîner son lot de fatigue.


Oui, c'est bien d'épuisement dont il s'agit, et je sais que le manque de sommeil est très difficile à gérer en ce qui me concerne. Pour le reste, ma psy m'a dit exactement la même chose en début de semaine.
lady space a écrit : mer. 10 mars 2021 11:15 Autant on ne peut rien contre les circonstances extérieures, pandémie, maladie d'un proche, autant on peut essayer de travailler sur l'aspect éponge émotionnelle et d'atténuer les effets du changement hormonal.

Tu peux éventuellement voir avec ton gynéco ou te documenter sur les manifestations possibles de la ménopause qui regroupent des joyeusetés comme une moins bonne résistance au stress, des tendances dépressives, troubles du sommeil, en plus de l'irritabilité et autres sueurs et bouffées de chaleur. Qui, elles, peuvent s'accompagner d'augmentations brusques du rythme cardiaque dont le ressenti ressemble beaucoup à une petite crise d'angoisse sortie de nulle part. Ou une sensation de danger imminent - le cœur qui s'emballe, le souffle coupé, la chaleur qui monte au visage - le tout sans raison apparente.

J'ai testé et pour ma part, la meilleure chose à faire était un balayage rapide de mon entourage en me posant un certain nombre de questions : qu'est-ce qui se passe autour de moi ? Y-a-t'il un risque réel ? Où sont mes proches et que sont-ils en train de faire ? Est-ce que quelqu'un encourt un risque et lequel ? Si la réponse à ces questions est RAS, on pourra retourner à ses occupations et avec un peu de chance, le temps de faire ce petit "scan angoisse", le rythme cardiaque est redevenu normal. S'il y a un "oui" quelque part, on peut explorer un peu plus en questionnant la probabilité qu'un problème survienne effectivement et en se demandant si l'on a une prise sur la survenance hypothétique et laquelle.

Après, il y a un certain nombre de produits phytothérapeutiques qui peuvent aider à gérer les désagréments autour de la ménopause. Ça vaut peut-être le coup de commencer par là avant de sortir les gros canons chimiques.

La technique du scan fonctionne aussi pour ce qui est de l'éponge émotionnelle d'ailleurs : on peut se poser la question d'où vient tel ou tel ressenti - est-ce le mien ? Celui de quelqu'un d'autre ? Ce serait qui alors ? Est-ce à moi d'y réagir ? C'est une histoire d'entraînement et de longue haleine mais qui permet de retrouver un peu de sérénité à terme, au fur et à mesure que l'on arrive à faire le tri.
Je commence un petit apport de progestérone qui devrait m'aider pour le sommeil et certains symptômes de la prémenopause (fatigue, transformation brutale en sorcière /harpie selon le moment du cycle, etc.), je me laisse le temps de voir les effets.
Pour ce qui est de la gestion des angoisses, c'est intéressant la méthode du scan. Je vais essayer, en plus des aides phytotherapeutiques.

Merci beaucoup pour tous ces précieux échanges :ensoleillé:

Avatar de l’utilisateur
Artémis
Mère nourricière
Messages : 281
Inscription : jeu. 11 avr. 2019 18:58
Présentation : https://www.adulte-surdoue.fr/viewtopic ... 43#p296943
Profil : En questionnement
Test : NON
Âge : 34

Re: Antidépresseurs

Message par Artémis »

Merci pour vos échanges. J'espère sincèrement que tu va trouver quelque chose qui te conviens @Dicizit :favorite:

J'ai vaguement parlé d'une médicamentation avec ma psy, car je suis à l'heure actuelle dans une impasse et un très lourd épuisement face à mon fonctionnement. Mais ayant une expérience relativement négative avec les calmants et antidépresseurs de mes 11 à 13 ans. J'ai donc beaucoup de mal à accepter d'en reprendre... Mais le bilan est là. Il faut que j'agisse, car je vais à la catastrophe. Pour ça, il me faut pouvoir réfléchir et poser les choses. Ce que j'ai du mal à faire lorsqu'il s'agit de m'occuper de moi.

À l'heure actuelle, je dors mal, je suis épuisée même si je fais tout pour prouver le contraire... J'ai pour la première fois de ma vie eu des règles très douloureuses pour ne rien arranger... Je suis à deux doigts de me dire ok, pour régler ça, on va se faire trois verres de Porto avant le lit et ça ira mieux... Pas franchement top de tenter de régler un souci en créant un nouveau problème... Bref, après ce petit état des lieux, j'aurais aimé en savoir un peu plus sur les traitements ou aides dites naturels que vous avez pu essayer. Je cherche avant tout à retrouver un peu de sérénité pour enclencher des démarches que je crois essentiels si je veux redresser pleinement la tête.
Je sais qu'ado ma mère m'avait donner de l'euphytose je crois me souvenir qu'il y avait du millepertuis, elle me faisait aussi une cure de magnésium tous les automnes. Je n'ai pas de généraliste de confiance vers qui me tourner, ni de pharmacien.

@Judith pourrais tu en dire un peu plus sur le millepertuis ? Sous quel forme le prenais tu? Au bout de combien de temps as-tu remarqué une amélioration ?
"Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé."
Saint-Exupéry

Répondre