L'annonce de nos doutes aux proches

Cette section est ouverte à tous les membres : elle doit permettre un partage d'expériences autour des problématiques liées à la découverte de la douance.
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Tyflore
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Tyflore »

Je comprends mieux, merci d'avoir éclairé ton propos.

Je ne voulais pas paraître condescendant, je m'en excuse si c'était le cas. Je pense simplement (et hélas mon expérience ne m'a jamais détrompé pour le moment) qu'aborder un sujet aussi épineux (et nouveau, parce-que ce sont des problématiques qui nous sont contemporaines) avec certaines personnes qui n'ont ni le recul ni l'expérience sur la douance pour comprendre peut s'avérer périlleux. Et, malheureusement, ce sujet est bien souvent méconnu du public pour que lesdites personnes sans recul ni réflexion soient nombreuses (ce n'est pas de la condescendance mais un simple constat).

En ce sens, lorsqu'on est en quête de réponses, en parler à des gens qui s'y connaissent un minimum (càd sur ce forum), ne me semble pas être une idée condescendante. Ça, c'est seulement si on est en quête de réponses. Bon après, il existe des gens qui peuvent comprendre sans forcément être concernés par la problématique, mais ils sont rares. On a plus de chances d'être mieux compris/conseiller par des gens qui viennent du "sérail".

Après, de ce que je comprends, tu souhaites en parler à ton entourage pour conserver des relations "authentiques", si j'ai bien compris ? Tu aurais l'impression de mentir en omettant ce détail et par là d'entacher les relations ?
C'est tout à ton honneur d'être aussi honnête, et je t'encourage à le faire si cela te permet de t'épanouir dans ces relations. En plus, ça pourrait être un bon moyen de voir qui tient réellement à toi et qui est indisposé par tes révélations (c'est un bon test pour reconnaître ses vrais amis :p)
"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil

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Orphée
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Orphée »

Personnellement, je ne l'ai annoncée qu'à ma mère (le jour où j'ai eu le résultat du test), qui l'a dit à mon père je crois) et à mon copain quelques jours plus tard (j'ai tardé, bêtement j'avais peur de sa réaction ne sachant pas ce qu'il connaissait du sujet...)

Je ne l'ai pas dit ni à mon frère, ni à ma soeur... Je ne sais pas si l'info a fuité à ce jour...
Une partie de moi a envie de leur dire pour qu'eux aussi aient cette nouvelle grille de lecture me concernant (qui explique certaines de mes bizarreries si je peux dire ça comme ça) et une autre partie se dit que ça ne sert pas à grand chose...

Il en est de même pour l'entourage... J'en ai parlé à ma belle soeur avec qui je m'entends bien (que je soupçonne HPI aussi) et sinon rien...
Il m'arrive de parler de mon expérience à certains parents d'élèves lorsque je leur préconise de faire passer un test à leur enfant (certains me demandent pourquoi c'est si important de savoir, qu'ils ne veulent pas mettre une étiquette sur le dos de leur enfant... Et donc parler de mon expérience m'aide à leur faire comprendre que parfois savoir et donc grandir en sachant aide).

Sinon je ne le dis pas même si j'aimerais le partager avec d'autres personne de mon entourage, ne serait-ce que pour faire changer les préjugés
TSA + HPI

Invité

Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Invité »

Ce sujet m’a fait beaucoup réfléchir, je le trouve également très intéressant.

Je me suis ouverte à ma famille récemment concernant mon chemin sur ce sujet, du pourquoi il a été soulevé par le psychiatre et de la passation de test pour l’été. Ce fut étonnant. Ma mère, qui m’a si souvent reproché dans diverses circonstances et situations il faut toujours que tu te fasses remarquer m’a étonné sur le coup. Elle est tout à fait pour, également je crois car cela a permis au fils d’un de ses amis qui a passé le test vers 18 ans de changer des choses dans sa vie de façon très positive. Elle répare ainsi à sa façon certaines choses, qui ont par ailleurs conduit à une crise personnelle importante il y a 4 ans, raison de mon suivi psy actuel. Elle m’a raconté de nouveau pourquoi on m’a fait sauter une classe, l’ennui manifesté qui avait conduit à ce choix. Et soudain me dit : «  et puis tu sais, en CM, dans les classes à pédagogie Freinet, le maître m’avait plusieurs fois dit qu’avec les fiches de français à faire en autonomie, là où les autres en faisaient 4, toi tu en faisais 7. » 8o

J’ai osé en parler avec mon père, le « surdoué officiel » :grin: bon, pour l’instant rien de particulier. Mon frère ça a été un peu plus scrogneugneu, sans pour autant virer à l’hostilité. Mais il m’a toujours dit que c'était moi l’enfant doué de la famille, et je sais depuis longtemps que c’est pour lui une source d’ambiguïté, de fierté et de difficultés mêlées. Je suis l’aînée, à la fois mes réussites ont été un moteur, une source d’inspiration et en même temps il fallait sortir de l’ombre de sa grande sœur. Et puis bien sûr il y a les rivalités inhérentes à la fratrie. Mais comme lui également a fait une longue thérapie, et que nous sommes très proches, nous avons pu échanger. Je trouvais important de lui dire, cependant, car je sais que ses difficultés personnelles de jeunesse et l’importance de notre relation pour moi, ont fait que je ne me suis pas accomplie comme je l’aurais pu. Je me suis mise en pause. Aujourd’hui, c’est différent. Et je souhaite que cela le reste. Je pense par contre ne pas lui parler de la restitution, du résultat. C’est lui qui en parlera, s’il désire ouvrir un espace d’échange sur ce sujet avec moi.

J’ai une amie proche très brillante : italienne, elle parle également 3/4 langues (dont parfaitement le français), et bon je vous passe les détails musicaux, mais là encore beaucoup de talents. Elle avait évoqué le sujet suite à un problème avec une de ses filles qu’elle avait évoqué avec sa thérapeute. Bref, je lui touche un mot de mon choix. « Génial ce test. Il permettra de mettre de la « technique » sur ce que je perçois de toi. » 8o euh... ah ouais... tu me perçois ainsi avec tous tes talents... :?

Une autre amie, plus âgée que moi, elle aussi a été très bienveillante et à l'écoute de ce choix. Mais il n’y avait pas d’enjeux potentiels relationnels avec cette annonce. Ce sont deux relations amicales très saines, et je suis connu par ces proches pour une certaine insécurité malgré mes réussites, je pense que cela joue beaucoup. Je n’en ai pas vraiment parlé à d’autres parce que cela n’aurait pas eu sa place dans la relation.

Le chemin que je parcours pour aller vers le test en juillet m’oblige à retravailler sur certaines zones de mon histoire et ce n’est pas très évident. Je pleure beaucoup chez la psychologue, bien plus que lorsqu’on soigne les traumas en EMDR :?. Je reviens sur mon adolescence où il y a eu des récompenses musicales précoces dont je n’ai su que faire, et qui n’ont pas été encouragées. Je ne sais pas trop ce que cela donnera au bout, je me refuse à y penser, reste sur ma philosophie de vie choisie il y a déjà un bon moment lorsque quelque chose m’angoisse, « les petits pas font les grandes randonnées » randonnées vraiment centrée vers moi, en l’occurence. En tout cas, au vu de mes remous intérieurs, le lièvre soulevé est indéniable. :1cache:

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Loupdessteppes
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Loupdessteppes »

Invité a écrit : sam. 4 mai 2019 09:01 Ce sujet m’a fait beaucoup réfléchir, je le trouve également très intéressant.
Très touchant ton partage.

Je n'ai jamais autant pleuré ou eu les larmes aux yeux que depuis que je me suis engagé dans cette « conversion ». Preuve qu'y'avait beaucoup de « contenu » dans mon comportement...

Contenu, contenant... perdre ou ne pas perdre contenance... ou comme j'avais écrit : « il y a si longtemps que ça m'étouffe ! »

Ça me fait du bien d'ouvrir les vannes, et je crois bien ne pas être le seul ici. L'endroit y incline, faut dire ! ;)
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Mlle-Qui »

J'admire ceux qui osent en parler à leur proche avant le test !! :?

Mes doutes à mon sujet sont très récents, et je suis à fond dans le syndrome de l'imposteur !!
En parler autour de moi ? On va me dire que c'est n'importe quoi, que je dépense de l'argent pour rien, que j'ai pas besoin de ça pour savoir que je suis pas bête...
Mouais, pas convaincue :think:
Dans ma tête ça tourne à fond les ballons, j'imagine mon cerveau rempli de mini tiroirs, dans un couloir sans fin genre Harry Potter :rofl:
Et depuis que j'ai des doutes, les petits tiroirs s'ouvrent un par un pour faire ressortir des choses. C'est bizarre :lol:

J'ai tenté une discussion avec ma belle soeur que je soupçonnais d'être HP également, mais j'ai pas senti d'intérêt de sa part, alors j'ai laissé tomber. Donc personne ne sait ce qui se trame dans ma petite tête, et dans mon coeur aussi, parce que j'avoue que j'en souffre un peu de pas pouvoir partager tout ça.

Puis ya aussi le fait que j'appréhende tellement le résultat que je préfère pas en parler avant plutôt que d'avoir l'air conne avec un résultat négatif :worried:
Dans la nuit qui m'environne, dans les ténèbres qui m'enserrent
Je loue les Dieux qui me donnent, une âme, à la fois noble et fière...

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Scrat
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Scrat »

Je suis exactement dans le même état d'esprit que toi et si j'ai osé en parler (avec le cœur battant et les mains moites) à mon compagnon, c'est parce qu'il est HP donc, à mes yeux, apte à me donner un avis objectif, surtout qu'on est ensemble depuis 13 ans. Je savais aussi que sans son soutien, je n'avais aucune chance d'aller jusqu'au test. L'effet-tiroir, si on peut appeler ça ainsi, je suis en plein dedans!
"Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d'être seul comme un moineau sous la pluie.
Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi.
Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre les autres.
Je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. Il y en a trop.
C'est comme si j'avais des bouts de verre dans ma tête." La Ligne Verte

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Mlle-Qui
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Mlle-Qui »

Oui l'effet tiroir c'est pas mal comme nom lol
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Charles Dodgson
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Charles Dodgson »

Bonjour,

Je réalise que je suis assez embarrassé d'en avoir parlé à mes proches et collègues.

Pour moi, en soi, que le test soit positif ou négatif, cela à assez peu d'importance. Cette interrogation m'a permis de comprendre et d'accepter qu'une trop grande différence avec l'environnement peu avoir des répercussions dans des domaines que je n'aurais pas soupçonné. De plus, je m'autorise sans culpabilité à être différent là où je me mettais beaucoup la pression à être "normal". Et puis c'est le bon moment pour moi : ça fait 13 ans que je joue au mec normal, je n'ai plus rien a prouver. Je ne suis pas étrange par incapacité à être normal, je suis juste étrange et c'est comme ça. Je vais quand même passer le test, car j'ai besoin de donner du sens et de clore une étape importante de ma vie. En dehors de ça, y a aucun enjeu.

Mais au début de mon questionnement, j'ai demandé l'avis de ma mère, de mes deux meilleurs amis, de ma femme, de mes actuels collègues (depuis 8 mois) et de mes anciens collègues (qui m'ont connu 3 ans).
A l'exception de mes anciens collègues, dont j'avais pourtant imaginé qu'ils seraient ceux qui comprendraient le mieux eu égare à toute les difficultés qu'ils m'ont posée (et que je leur ai posé), l'avis unanime à été l'évidence.
Ma mère a pleuré en me disant tout les gens qui lui disent quand ils la croisent "qu'est ce qu'il est intelligent Charles !"
Mon premier meilleur pote m'a juste ri au nez en me disant : "tu vois que j'avais raison quand je te dis que tu fumes du shit juste pour te faire passer pour un mec normal !"
Mon deuxième meilleur pote s'était déjà posé la question pour moi avant moi et a contribué à m'amener à ce questionnement. Sa femme a été diagnostiquée HP et n'arrêtait pas de me faire des remarques suggérant que je le suis aussi : "tu vois t'as une pensée arborescente !" "ouais ben t'es quand même vachement résilient !" ... ils m'ont fait parrain de leur fille (diagnostiqué surdoué) et me l'on envoyé une semaine en vacance pour que je leur donne mon avis au sujet du diagnostic de la psychologue (y sont fou ?!).
Mes collègues actuels m'ont d'abord dit "t'es à minima bizarre" avant de rejoindre l'opinion d'une collègue diagnostiquée qui dit qu'elle m'avait repéré dès notre première rencontre.
Pour ma femme ça à été un soulagement et une grande crainte. Pour elle c'est une évidence. Elle m'a dit à quel point elle se sent écrasée face à ma pertinence. D'un coté ça la soulage, car elle se dit que ce n'est pas elle qui est bête, de l'autre elle à peur, car elle se demande ce que je fais avec elle.

J'en ai parlé qu'une fois, pour la question, et depuis ... Ils n'arrêtent pas de me renvoyer à ça. Ils notent toutes mes remarques qui sortent du lot (selon eux); ils font sans cesse des comparaisons qui soulignent ma différence ...

Là ou je posais juste une question, ça à provoqué une certitude qui m'embarrasse.

Si le test est négatif, je m'en fout, j'ai d'autres hypothèses explicatives et mon monde tient debout. Mais comment je vais leur dire : vous vous êtes tous planté, je suis pas HP ?

Parce que j'ai beau essayé d'être objectif ... y a beaucoup plus d'éléments m'invitant à conclure par le positif à la question que d'élément contraire. Au poids ça fait pas photo ... mais c'est pas une affaire de poids et j'ai des arguments solides pour expliquer tout ça sans avoir recourt au HP. Et surtout, je me sent pas HP.

C'est pour ça qu'il faut que je passe ce test.

CD

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Youpla
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Youpla »

Effectivement [mention]Charles Dodgson[/mention] , si tes proches te remettent toujours ça sur le tapis, ça doit être lourd !
Moi j'ai de la chance, avant de passer le test, j'en avais parlé à ma famille et une copine et depuis, eux ne m'en parlent jamais (enfin si, mais juste pour savoir si j'avais passé le test).
Depuis que j'ai été testée, idem.
J'en ai même parlé à 2 copines collègues très récemment et... rien !

Pour moi, c'est limite l'inverse qui se produit, ça me frustre parfois car j'ai l'impression que ce n'est juste pas un sujet qui les intéresse alors que moi oui ! :huhu:

Sinon, quand tu dis "je ne me sens pas HP", j'entends "je ne suis pas si intelligent que ça".
Alors c'est sûr que ça aide d'avoir de bonnes capacités cognitives mais on peut en avoir et ne pas être plus pertinent que ça dans la vie de tous les jours.
Je veux dire qu'on peut même être diagnostiqué THQI et être plus "bête" qu'un autre non THQI dans beaucoup de situations.
Et pas seulement dans un domaine technique particulier j'entends mais même quand il s'agit de bon sens, d'avoir des idées originales, des remarques pointues et à propos, etc.

Bref, pour moi, ce n'est pas un gage d'être réellement plus intelligent qu'un autre à tout moment, sous la seule condition qu'on aurait un QI supérieur.

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Charles Dodgson
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Charles Dodgson »

Bonjour [mention]Youpla[/mention]

Disons que c'est pas une affaire d'intelligence dans cette étiquette. Ca solutionne aux yeux de mon entourage plein de comportements qui sont irritants. Principalement mon manque d'attention, mon manque d'organisation. Le fait que je m'emballe et deviens logorrhéique dès qu'un sujet m'intéresse; que je me pose toujours des questions (ma femme confond encore ça avec des prises de tête parfois. Elle crois que je souffre ?!); que je prête attention à ce dont tout le monde se fout ou que je fasse des blagues hilarantes dans les cimetières ou en faisant l'amour. Mes filles de 4 et 6 ans osent plus me poser une question (1), elles disent que je suis un moulin à paroles … alors elles me disent : "tait toi ! je t'explique !" et elle décrivent elles-même ce qu'elles pensent être la réponse à leur question … C'est marrant, mais je me dis : qu'est ce que je dois être chiant !
Si le test est négatif, je suis plus HP … je redeviens juste super chiant.

Enfin … "chiant" … c'est moi qui traduit. On ne me reproche jamais cela, "être chiant". C'est moi qui n'aime pas me sentir en décalage.

De ton coté, quel changement attendais-tu de ton diagnostic de la part de ton entourage ? Sur ta présentation, il semble que ton entourage t'indiquait tes facilités. Quelle type de reconnaissance attends-tu ?

CD
Hors-sujet

(1) Anecdote : La semaine des vacances, où j'ai eu me filleule diagnostiquée surdoué à la maison, a été super drôle. C'est une petite fille toute inhibée, qui analyse tout et cherche à tout tenir à distance avec ça. C'était la première fois qu'elle partait loin de ses parents aussi longtemps et elle est très attachée à sa mère (HQI). Elle a 5 ans. La grande question de ses parents est : doit-elle entrer en CP ou directement en CE1 ?
Au début elle profitait de rien, trop occupé à tout analyser et … a pauser sans cesse des questions. LA rencontre. Je me demande si elle avait déjà rencontré un adulte qui répond à tout et qui pose encore plus de questions :D
Elle s'est détendue et elle n'a pas eu besoin de sa crème contre l'eczéma de toute la semaine ! (en vrai j'ai oublié et comme elle y pensait plus non-plus …). J'aime à penser qu'elle se sentait rassurée d'être avec quelqu'un qui semble comprendre son environnement.

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Youpla
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Youpla »

C'est drôle parce que dans ce que tu pointes que ton entourage met sur le compte des surdoués, il y a beaucoup de choses qui me correspondent !... Bon pas tout hein ! :huhu:
Et puis, HP ou pas, comme tu le dis, dans tous les cas, tu resteras "chiant". :clin:
T'as de la chance d'ailleurs si on ne te reproche jamais d'être chiant !

Sinon me concernant, oui mon entourage connaissait mes facilités mais attention, facilités scolaires du temps de l'école, collège et début lycée.
Ça a commencé à foirer en 1ère. Et à partir de la FAC, redoublement à répétition.
Après, parcours méga chaotique.
Et au boulot, pour moi, tout est difficile. Enfin beaucoup de choses (l'organisation, la planification, "jouer un rôle" de prof, voire de grande personne...).

Je n'attendais pas vraiment de reconnaissance, j'adore ma famille qui me le rend bien. Ils sont plutôt du genre à me soutenir pour que je ne me dévalorise pas trop. C'est juste qu'on se raconte tout, et ma copine à qui j'en avais parlé aussi (même si je la vois très peu). J'ai d'ailleurs du mal à garder un jardin secret de façon générale.

C'est bizarre parce que j'ai honte d'être comme ci ou comme ça et en même temps, je m'en fous.
Enfin, je n'ai pas honte de faire des erreurs, je ne sais pas si c'est compréhensible...
C'est peut-être plus que je suis déçue par ce que je fais ou ne fais pas mais je n'ai pas trop peur du ridicule.
Je crois que je suis plus embêtée d'embêter les autres avec mes défaillances. Bon je dérive là !

Hum, je me rends compte que j'ai déjà répondu à cette question sur ce même fil !!! (question : quelle reconnaissance attends-tu ?) :huhu:

[mention]Charles Dodgson[/mention] Qu'est-ce qui te gène dans le fait de te sentir en décalage ?

Ps : c'est vrai que c'est étrange que tes amis te demandent dans quelle classe faire passer ta filleule !
A moins que tu ne sois prof des écoles ?

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Charles Dodgson
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Charles Dodgson »

Bonjour [mention]Youpla[/mention]
Youpla a écrit : ven. 24 mai 2019 21:58
@Charles Dodgson Qu'est-ce qui te gène dans le fait de te sentir en décalage ?
C'est incroyable comme cette question m'a mise en difficulté. J'y ai pensé tout le week-end et c'est manifestement douloureux.

Avant de tenter d'y répondre, effectivement, j'ai lu tes messages sur ce sujet et par certain aspect je me reconnais dans ce que tu décris. Mais nous semblons très différent concernant notre environnement et la façon dont on s'y est positionné. D'ailleurs, un point majeur qui me fait douté d'être HP, c'est l'environnement familiale, je n'ai aucun équivalent dans ma famille contrairement aux HP que je rencontre.

Le point commun c'est que je te rejoins dans la description des difficultés que tu as dans ton métier. C'est notamment parce que j'anticipais ces difficultés que je n'ai pas cherché à devenir prof alors que dans l'idée ça m'attirait. J'ai fait de l'éducatif et de l'enseignement malgré tout : Formateur en soins infirmier référent psycho/socio/anthropo chargé, avec un interne, des évaluations pour les IFSI du sud-francilien (environ 2000 étudiants). J'ai abandonné parce que faire fonction d'un truc pour être le nègre de ceux dont c'est réellement la responsabilité et être payé au lance pierre sur un temps de travail forfaitaire, ça contraignait ma femme à faire des heures sup et ça pesait trop lourd dans ma vie et mon couple.
Ce que je comprend de ce que tu dis (et tu me rectifieras), tu as une intelligence qui semble normale dans ton environnement amical et familial, ce qui trahis ta nature relève de "défauts" qui complique ta vie. Tu regrettes que tes proches ne fassent pas le lien entre tes "facilités" initiales et tes "difficultés" terminale. Tu aimerais qu'ils fassent ce lien de façon à te sentir mieux comprise et mieux tolérée concernant ces difficultés.
La différence, c'est que là ou tu sembles être parvenue à une intégration normale dans ton milieu, et qui te fait dire que ta différence "n'excuse pas tes difficultés", moi j'ai totalement échoué (j'ai pas essayé avant 30 ans en fait).
J'ai pas eu a expliquer le lien entre mes défauts et mes qualités, mes proches ne connaissent rien aux HP et je ne leur ai rien expliqué. C'est que mes qualités et mes défauts sont si voyant, même avec tout mes efforts de dissimulation, que lorsque je leur ai posé la question, le lien et le package leur a semblé évident.
Contrairement à ton opinion, ma différence excuse quasiment tout depuis toujours. C'est d'ailleurs comme cela que je me comporte depuis toujours : je vend mes défauts en les présentant comme la contrepartie de mes qualités. J'ai des problèmes tant que je n'ai pas fait la démonstration de mes qualités. Oralement, rien ne sert des les énoncer, de tenter de les vendre : on ne me crois pas, on pense que je cherche à esquiver les demandes de rigueur qui me sont faites. Pourtant, c'est juste qu'on attend de moi des trucs dont je suis probablement réellement incapable. M'organiser mieux, je peux certainement, mais je vois pas l'intérêt. Par contre, ne pas être en décalage et ne pas être la tête dans les nuages, j'en suis incapable.
Du coup, depuis toujours, j'ai une place d'exception, des dérogations. A 30 ans je me suis déterminé à devenir normal et à tenter de répondre aux demandes comme tout le monde. C'est un succès relatif. Je ressemble à un type lambda, je peux enfin justifier d'une vie normale ... j'ai pourtant toujours des dérogations, toujours une place à part, toujours les mêmes incompréhensions qui me visent.

Ta question m'a beaucoup perturbée et j'ai longtemps réfléchi à la façon de te répondre sans me montrer choquant. Je n'y réussi pas. Je vais juste te décrire ce qui m'a amené ici, c'est l'illustration de ce qui m'arrive toujours.

J'arrive en septembre dans un nouveau boulot comme infirmier. Mon objectif est de me mettre au vert, de pas attirer l'attention, de récupérer une qualité de vie. D'emblé, lors de la visite du service, la future collègue qui m'accueille m'annonce que je ne suis pas le bienvenu, qu'on a pas besoin de moi, que ceux qui ont voulu prendre le poste sur lequel je dois être affecté ont jamais tenu plus d'un an. A la prise de poste, personne ne me parle, tout le monde m'évite. On comprend pas ce qu'un ancien cadre vient foutre là. La délégué syndicale m'a déjà taillé un costard d'espion de la direction. On me reproche déjà mon foutisme, de ne pas sembler intéressé par le travail, de jamais porter ma blouse et de me promener sans arrêt avec mon café.
Pourtant, y a un jeune collègue qui est pris de pitié et qui accepte de m'adresser la parole une fois. Il est très impressionné par mon parcours et par ce qu'il semble percevoir de mes compétences ... alors il dit à deux autres collègues que j'ai l'air d'être un type bien et que je mérite peut être pas ce qu'on me fais subir. En me voyant travailler, ces deux collègues vont radicalement changer d'opinion envers moi, se dire que je suis effectivement un type bien et vont me soutenir. Voyant que le bateau commence à prendre l'eau, une infirmière décide de passer à la vitesse supérieur pour me chasser et se montre particulièrement agressive et harcelante envers moi. Mes 3 collègues "alliés", dont l'une est la meilleur amie de celle qui cherche à me pourrir, me disent qu'ils me soutiendront si je l'envoie chier. Je leur répond que ce n'est pas nécessaire, que ça me dérange pas, j'ai l'habitude. L'équipe me vois donc subir sans moufeter toute sorte de commentaires humiliants et fini par ressentir un grand malaise : on s'en prend méchamment à un brave type. Tout le monde fini par se retourner contre cette infirmière qui se retrouve ostraciser à ma place, y compris par son ancienne "meilleur amie". Elle demande à changer de service, son comportement est arrivé aux oreilles des cadres des services auxquelles elle postulait qui l'ont donc refusé. Maintenant, pour se faire pardonner et retrouver une place, c'est elle qui rattrape mes négligences qu'elle contestait.
Je pensais enfin pouvoir me reposer ... un dimanche matin, une collègue m'appelle pour m'avertir que le médecin chef de clinique du service où je suis affecté à envoyé un mail au médecin chef de pôle avec copie au cadre de pôle et au cadre supérieur m'accusant de mener une cabale contre elle, de mener des entretiens clandestins, d'avoir une cour de patients fidèles desquels je serais le gourou et d'être en gros un dangereux pervers manipulateur. Témoignage de patients à l'appui, elle menace de me poursuivre en justice pour non respect de mon devoir de réserve et exige que je quitte son service sans quoi c'est elle qui partirait, se sentant en totale insécurité. Ce médecin fait autorité sur les autres médecins qui la craignent et sera certainement dans 5 ans la nouvelle cheffe de pôle. Evidemment, la déléguée syndical n'a pas l'intention de lever le petit doigt pour moi ... mais à la surprise générale, je ne sollicite aucune aide.
Je suis déplacé dans un autre service par mesure conservatoire et convoqué en entretien avec la cadre de pôle, la cadre supérieur et le cadre de proximité. Et là se produit un truc hallucinant. On me dit : "Monsieur Dodgson, on vous connait, vous n'avez rien à justifier, nous savons que vous avez raison". J'essaie malgré tout de me défendre et on me répond : "Vous ne comprenez pas ce qu'on vous dit" et là, la cadre de pôle fait un geste insensé. Elle lève la main au dessus de sa tête et dit : "sur le plan professionnel votre niveau de compétence est là" puis, en baissant la main sur le bureau, elle ajoute : "celui du médecin est là. Vous ne le changerez pas". C'est ce geste qui m'a amener ici, sur ce forum.
La suite ? Et bien disons que personne dans la structure n'avait jamais vu un truc pareil : la colonne hiérarchique des paramédicaux s'est dressée face au médecin et au médecin chef pour répondre : "monsieur Dodgson est un infirmier d'une compétence rare et il est hors de question qu'il change de poste".
Voilà. Je suis toujours le même fumiste, je n'ai toujours pas ma blouse, je me promène toujours avec mon café, mais personne ne viens plus m'emmerder. Business as usual.

Toute ma vie ressemble à ça.

Pourquoi je le vivrais mal ?
Pour deux choses. J'ai toujours le sentiment d'avoir rater ma vie professionnelle. Et on continue de me dire sans cesse et partout que je ne suis pas à ma place. Ma femme ne comprend pas ce que je fais avec elle et craint toujours que je sois un jour attirer par une femme plus intelligente, les patients me demandent sans cesse pourquoi je suis pas médecin, mes collègues me demandent toujours pourquoi je suis pas cadre. Quand j'ai passé le concours infirmier, on m'a dit clairement que j'avais pas ma place, en stage on me mettait 18/20 en me disant quand même qu'on m'imaginait pas dans ce métier. En psycho pareil ... etc, etc. Un nouveau collègue psychologue vient d'arriver, il se présente à moi en me disant "je viens te voir pour que tu me présente le fonctionnement du service, on m'a dit que tu étais la "référence" (sic)" et dès notre première conversation il me dit "mais qu'est ce qu'un gars comme toi fait ici ?! il faut absolument que tu ailles en suisse !" ... il me lâche plus avec ça.

Voilà pourquoi je le vis pas toujours bien. Personne n'est capable de me dire ou est ma place légitime. Quand je posais la question, plus jeune, on me répondait "un gars comme toi s'en sortira toujours dans la vie".

Alors j'ai répondu : ma place, c'est là où je suis.

Pourquoi mon ami me demande mon avis sur sa fille ? Je réalise qu'il y a quelque chose dont je n'ai jamais été digne, qui m'embarrasse, que je ne veux pas considérer. C'est l'influence involontaire que j'ai sur les autres. Je n'ai aucun pouvoir sur autrui, je ne parviens jamais à convaincre volontairement ou à avoir une influence que j'aurais choisie. Pourtant, sans le vouloir, j'ai énormément d'influence sur beaucoup de gens. C'était pas la première fois qu'on m'accuse d'être un pervers manipulateur Gourou ...

Désolé d'avoir fait si long. Mais ça me touche tellement cette question.

CD

Damdoum
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Damdoum »

Bonjour,
Je passais par là et c'est drôle, je me suis senti touché par ton témoignage [mention]Charles Dodgson[/mention] (sérendipité, tout çà...) et puis aussi le sujet car je suis en plein dedans...je voulais aussi témoigner et apporter ma petite pierre finalement :wasntme:
Merci d'ailleurs pour ces derniers messages qui englobe tellement de choses et me fait soulever plein de questions... :think:
Je me pose tout d'abord pose la question du lien à la famille quand on évoque l'annonce : Comment est-on avec sa famille ? A quel niveau de confiance ? y'a-t'il des secrets de familles ?
Je me pose aussi la question de la profession (comme dans ton cas...mais aussi le mien !) : Que viens-t'on soigner ? A quel niveau ?

Enfin, pour ma part, je suis justement en train de lever ces doutes à mes proches en ce moment et c'est assez étonnant : les gens ne sont pas surpris et je suis même en train de retisser une bonne partie de l'histoire familiale !
Mon neveu a passé le test (hétérogène comme moi donc non concluant...) et j'ai reparlé avec ma mère et de son traumatisme crânien ainsi que ces conséquences (perte de mémoire, oublis, besoin d'une béquille psychologique et logistique par mon père pour pallier à ces manques liés à son accident...)
Les liens se retissent et le tapis reprend forme avec de nouveaux motifs... :)
Dans le cadre de mon travail, on commence à parler de mon "potentiel élevé" sans que j'ai rien dit de mes démarches personnelles à ce sujet et on me demande comment se fait-il que des sujets complexes soient faciles à traiter pour moi (alors que je stresse et peut perdre mes moyens pour faire un café...quelle idée de faire des règles à 1,25 pour avoir la bonne dose... :( ) mais pas trop l'inverse cela dit.
Après coup, je me demande si ce n'est pas finalement, entre autres choses bien entendu, le repositionnement que l'on opère vis-à-vis de soi et des autres quand une démarche de reconnaissance (ou non me concernant ;) ) de "douance" est entreprise...
En tout cas, j'ai l'impression que l'annonce de nos doutes fait forcément bouger les choses : je crois qu'il faut faire confiance aussi parfois à ce que l'on ressent à un moment T et pas hésiter à l'exprimer pour au final des retours plus positifs que négatifs.
Le témoignage que tu fournis [mention]Charles Dodgson[/mention] me paraît très parlant en la matière : merci encore une fois !
Voili voilou
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par W4x »

Charles Dodgson a écrit : ven. 31 mai 2019 11:33 J'ai énormément de mal à répondre à tes messages. Je suis désolé d'avoir digressé. Hier par exemple j'ai écrit 8 pages en différents brouillons avant de jeter l'éponge et te faire la réponse que j'ai posté.
Justement, les échanges (et une partie de ceux au-dessus), ont bifurqué vers ta présentation :f:
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Petite Plume
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Petite Plume »

Je voudrais remercier toutes les personnes qui sont venues partager leur témoignage.

Je me sens moins seule.

Pour le moment, je n'ai rien dit de ma démarche ni à ma famille (pas même à mon mari), ni à mes enfants.
La seule personne au courant est mon associé.... Associé que j'ai orienté sur la douance pour les difficultés rencontrées avec son fils, qui du coup s'est aussi découvert, et contrairement à moi, a pris directement le taureau par les cornes et a passé le test dans la foulée (Positif, faut il le préciser ? ) Et encore, je lui ai laché le morceau uniquement parce que je savais d'avance qu'il me soutiendrait et que j'avais besoin de pouvoir partager cela avec quelqu'un.

Bref, je m'étais penchée sur le monde de la douance jusqu'à présent qu'au travers du prisme de mes 2 enfants (testés depuis). Et j'avais laissé de côté mes propres murmures.
Voilà donc 3 semaines, à l'annonce du résultat de mon associé, que le besoin de savoir revient, impérieux et en même temps inexplicable et irrationnel.
Je ne sais pas comment expliquer le sujet à mon mari. Déjà, il n'a jamais vraiment adhéré lors des démarches pour les enfants à l'époque, alors pour moi ? Je ne sais même pas pourquoi moi-même, j'ai besoin de savoir... Alors aller l'expliquer, dur.

Bref, j'ai fait ça dans son dos (et je me sens coupable.). J'ai pris RV. Je suis allée au premier RV sous un prétexte fallacieux, j'ai passé le test en posant une journée de congé sans le dire, et j'ai explicitement demandé à la neuropsychologue de faire la restitution en semaine et non le samedi comme elle me le proposait... En semaine, je suis régulièrement amenée à me déplacer, cela ne soulèvera donc aucune question....
Mais je me sens coupable et pour les cachotteries, et pour ne pas partager cela avec lui et pour ce que le mensonge par omission m'a amené à faire.... (j'ai même retiré du liquide sur un compte auquel il n'a pas accès pour payer le bilan...)

J'attends maintenant le résultat. J'espère maintenant qu'après la digestion, j'arriverai à trouver comment communiquer avec lui. 20 ans qu'on se connaît. La communication est un des piliers du couple et je n'arrive pas à partager cela avec lui car je redoute la conversation où je n'arriverai pas m'expliquer tout simplement parce que je ne me comprends pas moi-même dans cette démarche....

Sinon, pour le reste des proches, la question s'est déjà posée pour les enfants. Les grand-mères ne sont pas au courant. L'une parce que de toute façon, ca lui passerait totalement au-dessus et l'autre parce qu'on a aucune envie de la voir débarquer avec ses idées toutes faites et préconçues. Et puis mon mari n'a jamais vraiment investi la question pour les enfants... Pour notre fille, il est juste content, car cela a amené beaucoup d'autres suivis (multi dys) et que maintenant, il voit bien que tout l'accompagnement que j'ai mis en place est en train de porter ses fruits. Pour notre fils, c'était juste un papier pour appuyer la demande de saut de classe. Il apprécie moyennement que je plaisante avec fils sur la facilité déconcertante avec laquelle il traverse sa scolarité primaire/collège.... Très peu de personnes sont au courant pour mes enfants. Un de mes frères et sa femme, car ils sont aussi passés par le questionnement pour leurs fils. Mes amies, au détour d'une conversation sur les soupçons sur l'enfant de l'une de nous, j'avais eu le temps de digérer l'étiquette de mes enfants. Cela n'a étonné personne que mes enfants soient "surdoués"....
Peut-être donc aborderai je le sujet avec mes amis proches, quand ce satané Covid nous permettra de nous revoir IRL car franchement, ce genre de sujet par tchat.... Quand j'aurai eu le temps de digérer et que je serai en paix avec moi-même et sûrement au détour d'une conversation. Je suis à peu près sûre que cela ne les étonnera pas de toute manière. Je suis déjà cataloguée comme Miss je sais tout. Je suis celle qu'on appelle quand on a une question :lol: celle qui dégaine son téléphone dès qu'il y a une question à creuser...
Mais mis à part mon mari (si j'y arrive) et mes amies proches, je ne pense pas que j'aborderai la question ailleurs (enfin si, avec mon associé estampillé avec ses rayures)
C'est trop personnel, et je le vois avec mes enfants, encore trop sujets à mauvaises interprétations. Si l'occasion se présente, sûrement avec mes enfants quand même. Mais sûrement pas tout de suite, dans longtemps.


Et si jamais le retour du test ne valide pas ???? hummmm. Je crois que j'enterrerai définitivement cette parenthèse de ma vie et je n'en parlerai jamais autour de moi... Au mieux, j'essaierai de prendre ce que j'aurai appris de moi-même, mais pour le reste, cela restera à jamais seulement un témoignage anonyme sur un forum....
En même temps que je l'écris, j'imagine qu'il y a une grande part de cela dans ma réaction de me taire et de ne rien dire... La peur de devoir répondre à ceux qui me demanderont le résultat....

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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Holi »

Au delà du doute par rapport au résultat, qui peut largement expliquer le fait de ne pas en parler pour l'instant, je trouve incroyable que l'on soit aussi mal à l'aise d'annoncer que l'on est surdoué.
Comme si c'était quelque chose de honteux, comme si l'on culpabilisait d'une faute... :( Avec une sorte de besoin de se justifier, d'y avoir pensé, d'avoir osé y croire, d'avoir passé le test, et finalement d'avoir atteint ce fameux QI.
À votre avis pourquoi est-ce si difficile d'en parler ?
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Gail »

A mon avis, c'est compliqué parce qu'on ne sait pas bien expliquer ce qui en découle et qu'on peut parfois se heurter aux représentations surdoué=génie ou savant fou chez l'autre.

Pour l'instant, ceux à qui j'en ai parlé ont tous bien réagi (et n'étaient pas surpris) mais je n'ai pas l'impression d'avoir vraiment réussi à partager ce que ça implique pour moi. C'est frustrant car j'ai choisi d'en parler à ceux que je suspecte d'être également concernés par le sujet et je sens que je ne fais pas du tout écho chez eux car ils n'entendent que le côté intelligence académique.

Comme il n'y a pas vraiment de caractéristiques prouvées du HPI en dehors du QI>130 et que je n'adhère pas à la thèse de l'équidé larmoyant, je m'embourbe dans mes explications ce qui n'aide pas !
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Pascalita »

Holi a écrit : sam. 17 oct. 2020 15:08 À votre avis pourquoi est-ce si difficile d'en parler ?
Gail a écrit : sam. 17 oct. 2020 15:31 A mon avis, c'est compliqué parce qu'on ne sait pas bien expliquer ce qui en découle et qu'on peut parfois se heurter aux représentations surdoué=génie ou savant fou chez l'autre.
Je suis d'accord avec ça, et je rajouterais que ça touche l'image que l'autre se fait de nous, ce qui fait que même en maîtrisant la définition, l'explication ou les conséquences sur nous-mêmes de ce nouvel élément, nous ne pouvons pas influer sur ce que ça touche en l'autre, ni sur les fondements en lui de son image de nous (pas sûre que ce soit bien clair, tout ça :think: ). Par exemple, si l'autre comprend de travers les raisons qui nous ont poussé à faire le test ou ce que le résultat change pour nous, s'il y voit une recherche de renforcement d'ego, ou de pouvoir dans la relation : dans ce cas, ça le remet en question lui-même dans cette relation (quelle qu'elle soit, d'ailleurs, mais c'est probablement plus vif quand il s'agit du couple), et son image de lui-même. Ça réactive aussi chez l'autre les mêmes questions de supériorité/infériorité que nous avons souvent à régler nous-mêmes.

Je n'ai pas non plus réussi à expliquer aux rares personnes à qui j'en ai parlé ce que ça implique pour moi. Même à celles qui ont bien réagi.

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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Holi »

Pascalita a écrit : dim. 18 oct. 2020 10:50
Holi a écrit : sam. 17 oct. 2020 15:08 À votre avis pourquoi est-ce si difficile d'en parler ?
Gail a écrit : sam. 17 oct. 2020 15:31 A mon avis, c'est compliqué parce qu'on ne sait pas bien expliquer ce qui en découle et qu'on peut parfois se heurter aux représentations surdoué=génie ou savant fou chez l'autre.
Je suis d'accord avec ça, et je rajouterais que ça touche l'image que l'autre se fait de nous, ce qui fait que même en maîtrisant la définition, l'explication ou les conséquences sur nous-mêmes de ce nouvel élément, nous ne pouvons pas influer sur ce que ça touche en l'autre, ni sur les fondements en lui de son image de nous (pas sûre que ce soit bien clair, tout ça :think: ). Par exemple, si l'autre comprend de travers les raisons qui nous ont poussé à faire le test ou ce que le résultat change pour nous, s'il y voit une recherche de renforcement d'ego, ou de pouvoir dans la relation : dans ce cas, ça le remet en question lui-même dans cette relation (quelle qu'elle soit, d'ailleurs, mais c'est probablement plus vif quand il s'agit du couple), et son image de lui-même. Ça réactive aussi chez l'autre les mêmes questions de supériorité/infériorité que nous avons souvent à régler nous-mêmes
Serait on alors toujours, et là plus encore, dans un rapport de force obligé ? :worried:
Ça mériterait presque un sujet spécifique...
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Fu »

Hors-sujet
« Dis-donc chérie, l’autre jour tu devais être au bureau mais quand j’ai téléphoné, ta collègue m’a dit que tu n’étais pas là de l’après-midi. Et il y a ce drôle de reçu arrivé par la Poste, pour un compte bancaire dont j’ignore tout… J’ai l’impression que tu me caches des choses ! J’espère que tu n’es pas en train de passer un test de QI, au moins ?
— Mais non, voyons, c’est juste que j’ai un amant.
— Ah, ouf, je comprends. Désolé, je ne sais pas pourquoi je vais imaginer toutes ces choses ! »

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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Holi »

:huhu: [mention]Fu[/mention] :huhu:
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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Pascalita »

Très bien vu, Fu !

Holi a écrit : dim. 18 oct. 2020 14:38 Serait on alors toujours, et là plus encore, dans un rapport de force obligé ?
Non, je ne pense pas. Pas forcément. Je pense que la question peut s'avérer brûlante s'il y a déjà un rapport de force.
Ou plutôt, pour essayer de le dire mieux, si l'un des deux est dans une conception où il a une place, un rôle, et que ceux-ci peuvent se trouver remis en question par le fait que l'autre serait tout d'un coup "plus intelligent". À ce moment-là, ce nouvel élément se trouvera interprété par le premier comme une remise en question de sa position, et de manière générale de sa mise en ordre personnelle du monde.
Et je pense que ce type de difficulté se retrouve particulièrement dans les rapports de couple, et en particulier quand c'est la femme qui se découvre hp, et dans les rapports parent-enfant, parce que ça met en jeu une dynamique basée sur une notion de rôle et de place vis-à-vis de l'autre (épouse ou enfant). Parce que nous modifions le personnage que nous sommes aux yeux de l'autre.
Mais pas dans tous les rapports de couple, ni dans tous les rapports parent-enfant, bien sûr.

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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Troglodyte-mimi »

Il me semble que ce qui rend la discussion à ce sujet difficile est aussi l’incertitude avant le résultat on ne sait pas ce à quoi s’attendre ni comment on va personnellement prendre les choses alors gérer les réactions des autres en prime… Pour moi, c’est donc assez logique que la chose inquiète et pousse à se taire.
Cela dit, j’ai choisi de prévenir mon mari de ma démarche, parce que c’était ma psy qui m’y avait poussée (donc une sorte de dédouanement, genre c’est pas moi qui ai décidé : blond: ). Quand je lui ai dit que j’allais passer ce test il m’a regardée en riant en me disant et tu doutes du résultat ? J’ai eu de la chance, car cela n’a pas changé le regard qu’il portait sur moi ni le mien sur lui juste le mien sur moi ce qui était plutôt positif :). Je serais curieuse de savoir quelle proportion annonce lorsque poussée par un professionnel extérieur et quelle proportion quand c’est sur décision uniquement personnelle ! Il me semble que cela est peut-être aussi être un des paramètres qui joue sur la décision ?

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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par Petite Plume »

encore une fois, je constate que vous êtes plus doué(e)s que moi pour formuler mon ressenti...

Mais oui c'est dur. Et plus la personne est proche, et plus une réaction "inappropriée" fait mal. Je veux dire, l'ami qui réagit mal et qui nous blesse, on se dit que finalement il ne vaut peut être pas la peine de rester ami avec.
Mais le conjoint ? le père de nos enfants. C'est risqué tout de même... Est ce que ca vaut la peine de prendre se risque ?

[mention]Troglodyte-mimi[/mention] effectivement, je crois que si j'avais eu une telle "excuse" ce serait plus facile d'aborder le sujet, en tout cas, dans mon cas particulier.
Là, j'ai aucune "excuse", c'est moi seule qui est entreprise la démarche après un ruminement plus ou moins conscient de plus de 8 ans.

[mention]Fu[/mention] :lol:
j'avoue que j'y ai pensé aussi :huhu:

Bon, ce qui est sur, c'est qu'avant la restitution, je ne piperai mot.
Quelque part, si c'est négatif, le bon côté des choses, c'est que je pourrais fermer la parenthèse à tout jamais et enterrer ça dans un coin de mon subconscient sans autre incidence... :think:
si c'est positif, et bien et il faudra que je réfléchisse à le dire ou non et si oui comment...

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Re: L'annonce de nos doutes aux proches

Message par blue hedgehog »

Juste une réflexion du dimanche soir ... J'aimerais faire un parallèle, certains me diront que ça n'a rien à voir, qu'il n'y a aucun rapport. Mais voilà cette idée est en train d'envahir mon cerveau, et oui c'est sujet à discussion.

Et si... on comparerait le fait de s'annoncer hpi avec un coming out (savez là où on dit chui homo). Alors je me doute que proportionellement et en toute vraisemblance statistique, seul une minorité d'entre vous est passé par là.
Pour moi l'annonce d'un hpi ou de l'homosexualité à ses proches se ressemble à bien des égards. Il y a d'une part le fait des interrogations, et des doutes. Puis vient la confirmation, certes cette étape prend une autre forme, mais une fois cette confirmation obtenue, il y a la digestion de la "nouvelle". Il s'agit là, pour moi, d'un parcours personnel qui touche au plus profond de nous et qui change la perception que nous avons de nous même et aussi, en tout cas partiellement, de la perception que nous avons du monde et des personnes qui nous entourent.
Pour autant, nous ne souhaitons pas forcément que les gens qui nous sont proches, notre famille, nos amis, commencent à nous voir autrement à l'annonce de la chose. Non, nous souhaitons garder les relations que nous avons avec eux (En tout cas majoritairement).
Or, le coming out fait peur, encore aujourd'hui, bien que les meurs ait évolué. Dans les années '90 quand c'était mon tour c'était encore une autre paire de manche, mais passons. Ce qui fait peur ce n'est pas tellemenr de s'assumer, mais plutôt le changement du regard de ceux qu'on aime et de ceux de qui l'avis et l'approbation nous importe. Pour le coming out, c'est souvent le plus dur avec les parents, et oui, il y a là le poids de l'éducation, le rôle-modèle mis en question. A cet égard, il est logique qu'à l'âge adulte, dans une relation de couple, et concernant l'annonce d'un hpi, ce soit très compliqué avec le ou la conjointe. Finalement, c'est à cette personne que nous souhaitons plaire, que nous ne souhaitons pas décevoir et de qui nous ne voulons pas changer le regard sur nous. Autrement dit, plus la personne est proche, plus c'est compliqué à dire.
Alors évidemment, j'avance ici une thèse, je n'ai pas de certitudes, mais personnellement, et à la lumière de mon vécu, ça me semble juste.
Sur ce bonsoir ;)
Une bougie offre sa lumière aux alentours, pendant qu'elle se consume. (Proverbe chinois)

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