Du temps des premiers murmures...

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Absence
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Absence »

Pas vraiment de murmure, je n'y ai pas vraiment cru jusqu'à ce que je passe le test. Même la psy qui m'a testé, lorsqu'elle m'a annoncé le résultat la première fois je n'y ai pas vraiment cru... Bizarre non?
Quand à l'esprit nous gardons,
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moza
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par moza »

J'avais un brouillon depuis un moment mais je n'ai jamais posté ici. Bien, peut être est-il temps de partager un peu. Tant pis pour les jugements.
Fabs le vaurien a écrit : Comment avez vous pris conscience de votre spécificité?
Dans quel contexte le "murmure du peut être " est venu chuchoter cette idée folle de douance à votre oreille?
une rencontre? une lecture? le gré du pur hasard?
Personnellement le doute "clair" m'est venu lors d'une conversation avec ma psy. On cherche ce qui ne va pas chez moi, et d'autres diagnostics ont été envisagés puis écartés. Elle me parle du TDAH... Moi je me dis - et j'ose lui dire à elle aussi - que "Si j'ai un trouble de l'attention, vu mon parcours, je dois avoir compensé non?" Parce que quand même, ca me paraissait gros d'avoir des troubles de l'attention tout en ayant eu une scolarité réussie avec doctorat en cours... Je sais pas ce qui m'a pris ce jour là, d'avoir la présomption de lui exprimer cette idée là.
Elle m'a répondu que "oui sûrement, mais de toute manière, les tests TDAH incluent un test de QI, donc on le verra".

Ça c'était le déclencheur, ce qui m'a ensuite lancée pour me débrouiller à trouver un test de QI seul (sans test TDAH) hors des compétences de la psy. Je sais que je l'ai fait pour moi, parce que sinon j'aurai cherché un test TDAH complet. Entre la discussion avec ma psy et le test, j'ai pas mal été sur le net pour me documenter. J'ai parlé aussi avec des amis proches. Dans ce moment de doute là, je faisait un blocage total et je ne me permettait de parler qu'avec le mot //###Charcutier-zingueur en reprise d’études ###// (oui bon, ça va hein... et en effet pour moi il était clair et j'aurais jamais pu aborder le sujet avec des amis sans passer par ce subterfuge, j'étais juste paralysée sans ça.) Certains le connaissaient, et à ceux là j'ai fait part de mes doutes - je me suis aussi faite rembarrer pour mon usage du terme animalier autant que pour ma prétention à vouloir passer un test. Au choix "mais dit surdoué, enfin, appelle un chat un chat", ou bien "mais c'est évident que t'es ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ###, pourquoi tu as besoin d'un test?" ou encore "ouais mais non, c'est pas une bonne chose les tests, c'est un moyen de préserver des élites et déclencher des traitements psys, c'est à bannir". Le test est arrivé ensuite relativement rapidement, via l'aide de gens de l'ANPEIP, parce que suite à l'impulsion de le passer, j'avais besoin de savoir.

Bien avant tout cela, il y avait eu beaucoup de prémices, bien qu'aucun n'ait été suffisant pour motiver un test, ou y croire sérieusement. À la fois ça faisait longtemps que je savais avoir "des facilités", mais à la fois, cela ne signifiait rien pour moi, ou bien .... je crois que c'était juste trop tabou pour moi de pouvoir penser être surdouée. J'avais un cousin qui l'est, et je sais qu'on nous comparait toujours un peu, je crois. Bref, des indices, mais rien qui n'ait provoqué le déclic d'un test je crois. Pareil, le saut de classe n'a pas donné lieu à des tests quelconques.

Au final, cette impulsion était surement nécessaire, mais c'était clairement plus une impulsion que quelque-chose de murement réfléchi.

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Maitresse Rita
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Maitresse Rita »

J’ai grandi dans une famille de gens cultivés, intelligents, loufoques, plus ou moins dépressifs et carrément en marge du monde. (Potentiellement HP si je le suis aussi, je passe les tests dans trois semaines, on verra bien). Donc avant l’entrée en maternelle à 4 ans (ma mère voulait me garder une année de plus pour elle toute seule), je n’avais jamais vu un autre enfant. Donc personne ne m’a comparée aux « autres » en se disant qu’un truc pouvait clocher. Je ne parlais qu’à des adultes lettrés et fantasques, c’était cool. :angel4:

Arrivée à la maternelle, je ne parlais clairement pas la même langue que les autres, aucun gamin ne comprenait ce que je disais et je m’ennuyais à mourir à découper de la feutrine. Mais pour ma famille, c’est tout à fait normal d’être excellent à l’école, de parler un Français parfait même très jeune et de ne pas avoir d’amis parce qu’on se fait chier avec les autres, c’est comme ça pour tout le monde puisque ça l’était pour eux. «Ben oui ma chérie, ils sont bêtes les autres, et ça ne s’arrange pas avec le temps, tu sais. Moi non plus je n’ai pas d’amis, c’est comme ça.»

Alors ça n’étonnait personne, que je lise mes premières lettres avant deux ans, que je parle parfaitement à deux ans et demi, que je puisse avoir un à deux ans d’avance sur le programme scolaire, vouloir connaitre tous les symptômes de toutes les maladies à 7 ans ( Ca fait quoi de mourir du choléra, hein ? Et la peste, ça fait quoi la peste ? Et pourquoi la mère de Ben Hur elle a la lèpre ? Ca s’attrape comment ?), devenir psychiatre à 8, connaître toute l’histoire des rois maudits à 9… C’était normal pour tout le monde.

Alors oui, j’étais considérée comme une enfant intelligente et solitaire, très calme et autonome, mais toute ma famille pensait que c’était ce que doit être un enfant bien élevé, éduqué, à qui on parle dans un langage correct, avec un vocabulaire précis et riche. J’ai grandi en pensant que si les autres étaient ce qu’ils étaient, c’était parce qu’ils avaient grandi dans un autre milieu. Que si j’étais née dans la famille de mes cousines, ben je serais comme elle et inversement. Que j’avais juste été hyper stimulée intellectuellement, hyper cadrée, hyper contrôlée, hyper isolée. La perfection incarnée pour mes parents. :angel: Et une vraie torture pour moi. :-?

Du coup, à l’adolescence et après, en toute logique, j’en ai conclu que si j’étais asociale, monstrueuse et torturée, ça venait aussi et uniquement du milieu dans lequel j’avais grandi. (C’était tout de sa faute, à cette famille bizarre, elle avait fait de moi un animal de foire, une malade, une folle, une intello déconnectée du monde et jamais je ne pourrais vivre comme les autres, avoir l’air normale, jamais je ne ferai d’enfant pour ne pas lui faire de mal à mon tour et le faire grandir au milieu de ce bordel avec une mère tarée).

Ni les médecins qui voyaient que je somatisais à outrance, ni les psys que j’ai vus suite à une dépression ultra violente, ni les profs qui admiraient la teneur de mes écrits et la pertinence de mes remarques, personne, jamais, n’a sous-entendu un truc lié à la douance. Il y avait des « tu es en avance pour ton âge, quelle sagesse ! », des « tu penses de façon drôlement alambiquée tout de même », des «mais comment tu sais ça toi ? » et des « t’es pas un peu folle de dire des trucs pareils » mais jamais de «tu es peut-être surdouée ». D’ailleurs, si on m’avait dit ça, j’aurais sans doute répondu que j’avais juste été gavée de culture et isolée du monde par ma famille, et que c’était ça la vraie explication à mes bizarreries et mon coté wikipédia et autres surnoms encyclopédiques qui m’ont été donnés au fil du temps.

Pendant ces dernières années, je me suis soignée sans jamais faire de lien avec une possible douance. J’ai soigné un paquet de trucs, j’ai appris à tenir debout et à parler à des gens sans trop leur foutre la trouille de suite. Mais malgré tous mes efforts et toutes mes analyses, il y avait des choses inexplicables, incurables, incontrôlables et qui me mettaient dans des situations difficiles, des choses qui ne se justifient pas par de la névrose classique, ni par de l’éducation. Je voyais bien que je n’arrivais pas à régler certains trucs, et je le vivais comme un échec rare, la preuve que j’étais folle et inadaptée et que jamais je ne pourrais mener une vie normale.

Malgré toutes les analyses que j’ai faites de mon cerveau tordu et le bien que ça a pu me faire au fil des années, je ne peux toujours pas rester longtemps à faire le même boulot, je m’emmerde et puis je vois trop les failles du système, ça me rend malade alors que tout le monde s’en accommode fort bien. Je vois les enjeux moraux derrière les situations et suis choquée, outrée, scandalisée, écœurée et furieusement en colère et personne ne comprend jamais vraiment pourquoi j’en fais tout un plat et je passe pour une furie. Je vis dans la honte perpétuelle de n’être que moi et que cela ne puisse jamais changer. Quoi que je fasse et même si je change radicalement, je ne pourrais jamais être autre chose que moi, j’en ai des sueurs froides à l’idée de l’enfermement implacable que ça représente et ça fait rigoler tout le monde si j’en parle ne serait-ce qu’un peu. Et puis je fais des liens de cause à effet que personne ne voit, qui font rire la plupart du temps, parce que j’ai appris à en jouer maintenant et à faire de cette capacité une méthode d’intégration par l’humour, mais d’une manière générale je vois bien que les gens sont stupéfiés par ma façon de penser, par mes raisonnements, par les choix que je fais et les raisons qui les justifient. Ces trucs-là, il y a encore deux mois, je me disais que c’était bien la preuve que j’étais faite pour vivre sur une île, sans personne pour m’emmerder. Que rentière avec une connexion internet et un service de livraison de bouffe, ça m’irait bien comme vie finalement. Et aux autres aussi, ça leur irait bien, que je ne sorte plus de chez moi.

Quand Amazon m’a proposé un bouquin sur les adultes surdoués, j’ai découvert qu’il y avait un profil psychologique type et des troubles associés. Je ne le savais pas et jamais je ne m’étais renseignée sur la question. Pour moi, un surdoué, c’était quelqu’un avec un profil psy général (genre un paranoïaque ou une hystérique) mais qui réfléchit plus vite que les autres. C’était pénible pour les enfants, mais après on devait sûrement s’y faire. Quoi qu’il en soit, ça ne me concernait pas.

Ce qui m’agace aujourd’hui, quand j’en parle autour de moi à des amis ou des collègues (ma famille, elle, tombe des nues aussi vu que pour elle, c’est tout à fait normal et désespérant d’être comme ça), quand je dis que peut-être j’ai trouvé le dernier nœud de mes problèmes psy et que je vais passer les tests bientôt, j’ai droit à deux types de réponse :

- Bah, ça nous étonnerait pas plus que ça.
Ou alors :
- Mais bien sûr que tu es surdouée, ce n’est pas la peine d’aller passer les tests, on le savait déjà. Pourquoi tu ne savais pas, toi ?

Ben non. Ca aurait été cool de lancer l’idée avant, comme ça, histoire de dire… :violent1:
"Donc l’idée est que l’existence, ce n’est pas vrai ou faux, ce n’est pas le fait d’être dans le réel ; l’existence, c’est une histoire qu’on se raconte vraiment, on y croit comme l’enfant qui joue au docteur ou à la maîtresse"(M. Vial)

Gabalus
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Gabalus »

Merci pour ton propos touchant et plutôt parlant.
Pas facile de se voir comme les gens nous perçoivent.
Bon courage en attendant de franchir le pas, d'en connaître le résultat et surtout d'en faire quelque chose, quel qu'il fusse. :-)

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Monsieur Noir
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Monsieur Noir »

Hors-sujet
J’ai soigné un paquet de trucs, j’ai appris à tenir debout et à parler à des gens sans trop leur foutre la trouille de suite.
Je VEUX savoir faire ça ! Tu veux bien m'apprendre, dis ?
A la recherche de l'imperfection parfaite.

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Maitresse Rita
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Maitresse Rita »

Monsieur Noir, je ne sais pas vraiment si ce genre d'expérience peut se transmettre mais dans le doute, j’essaierai avec plaisir.

Je te remercie Galadus.

:-)
"Donc l’idée est que l’existence, ce n’est pas vrai ou faux, ce n’est pas le fait d’être dans le réel ; l’existence, c’est une histoire qu’on se raconte vraiment, on y croit comme l’enfant qui joue au docteur ou à la maîtresse"(M. Vial)

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Zil2blé »

Donc tu as finalement eu la puce à l'oreille grâce à Amazone? Comme quoi la logique des machines fait parfois mieux que l'aveuglement des gens.
Je trouves que tu décris très bien le mécanisme qui fait que le curseur de la normalité est déplacé par ta famille. Je n'ai pas autant de ressenti pour ma famille mais je la retrouve pas mal dans tes descriptions. Ce n'est pourtant pas des injonctions orales dont il s'agit. Cela ne passe pas par la parole, c'est plutôt une évidence. Ben oui, dans notre famille, on est comme ça et c'est normal. On se traine ça comme une force et un boulet. Les seuls moments où cela passe par des mots, c'est quand les adultes parlent des bébés et jeunes enfants. On ose parler d'intelligence, de forme du crâne, de précocité dans les acquisitions... et puis ça s'évanouit.
Merci pour ton témoignage et bienvenue dans ce forum.

Gabalus
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Gabalus »

Apparemment, cela revient régulièrement dans nos propos le côté : ma famille n'a rien dit car elle me voyait à leur image.
Pourtant, cela va mieux en le disant. Sinon, on cogite sans oser penser à cela, même si on se voit "plus" que certains de nos camarades.
Il semblerait que bon nombre de personnes présentes sur le forum ont un membre de sa famille ( ascendant, descendant,...) concerné par la douance. J'espère que la génétique n'explique pas tout ; ce côté automatique me dérange. Mais il doit déjà y avoir un post à ce sujet.

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Finistaire
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Finistaire »

Je ne sais pas s'il y a eu murmures. J'étais une petite fille qui parlait tout le temps et très fort en tous cas! J'ai "juste" l'impression constante, d'aussi loin que je me souvienne, d'être décalée, jamais à ma place, pas conforme à ce qui était/est attendu de moi. Et j'ai toujours eu un fort besoin de solitude.
J'ai fini par m'habituer et surtout par me faire toute petite : élève moyenne, sociabilité moyenne, très solitaire, une imagination débordante, hypersensible, le nez dans les bouquins et dans les nuages. J'ai appris peu à peu à me fondre dans la masse : surtout ne pas faire de vagues. Résultat, je me suis retrouvée à être comme un vilain petit canard dans une famille où tout le monde a toujours réussit brillamment les études et les carrières, et à être inodore incolore et sans saveur pour le reste du monde...
"Peut mieux faire" a toujours été ce que j'ai entendu. Caramba, encore raté! :-)
Cela ne m'a pas empêché de faire des études et de travailler. Jusqu'à que je ne supporte plus rien et que je lâche tout. Et puis, sur conseils bienveillants, j'ai commencé à lire.
Aujourd'hui, cela a quelque chose de presque réconfortant de me dire qu'il y aurait une explication à ma différence. Cela ne m'empêche pas de vivre. J'ai adapté ma vie à qui je suis. Maintenant, à moi de faire le pas et de passer les tests. Quelque soit le résultat, je crois que cela me donnera une direction (même vague) pour avancer.
Si j'y repense, je crois que les murmures étaient plus des mélodies...
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Manwë »

Je ne me souviens pas très clairement des premiers murmures.
Depuis tout petit j'ai comme un sentiment d'étrangeté et je culpabilise de ne pas savoir me comporter/penser/agir comme tout le monde.
En lisant un peu par hasard les caractéristiques du surdoué il y a quelques années je me suis fait la réflexion que ça ressemblait pas mal à ce que je suis alors j'ai lu JSF et fouillé le net jusqu'à la moelle. Je n'ai pas eu de choc à la lecture du livre "Trop intelligent pour être heureux", je me suis vu dans certains aspects et pas du tout dans d'autres alors j'ai laissé ça de coté un moment, gardant le tout dans un coin de la tête.
J'ai arrêté mes études plus ou moins sur un coup de tête et j'ai décidé de ne rien faire ;). Un jour je me suis convaincu de rentrer dans le monde du travail et ça a bien marché, j'ai été très rapide, trop rapide et quelques indices laissés ça et là ont ramené la question au premier plan.
Le truc c'est que je pense bien avoir l'empathie, la curiosité, l'hyperesthésie, l'imagination.. etc mais ne s'agit-il pas avant tout de posséder une grande intelligence ? Comment puis-je le penser alors que bien souvent je me suis senti stupide.
Mais finalement je vais sauter le pas parce que je ne voudrai pas me fourvoyer plus longtemps, et j'ai lu également ceci :
"On ne peut pas se penser intelligent, quand on mesure ses propres faiblesses avec la lucidité aiguë du surdoué, qui ne lui permet aucun aveuglement."
Alors, après tout, pourquoi pas.

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par TourneLune »

Ben sans vouloir te vexer, je la trouve con cette phrase.
Si on était si lucide, on verrait nos faiblesses autant que nos forces...

Je crois que c'est plutôt le manque de repères pour se construire qui peut aboutir à un manque de confiance en soi.
Mais écrire que la lucidite empêche de se voir tel qu'on est, fallait le faire... ;)


Gabalus: il y a une composante génétique indéniable, que ça te plaise ou pas c'est pareil. Peu importe tes valeurs, c'est pas toi qui décides, j'ai envie de dire :P Je te suggère de fouiller , il y a des topics là dessus;)

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Louise »

Gabalus a écrit :Apparemment, cela revient régulièrement dans nos propos le côté : ma famille n'a rien dit car elle me voyait à leur image.
Ah bah ça. La claque vient quand tu rencontres les copains d'école. (les "autres" enfants, quoi) Au bout d'un moment, tu te dis que décidément tes enfants ne choisissent que des "un peu neuneus" comme copains, qui parlent comme des bébés, comprennent rien à rien, et que ton 2nd degré et les antithèses terrorisent.
Et tu vas pas plus loin, en fait.

Et le jour où tu découvres le concept de douance tu fais : haaaaaaaaaaaa, mon dieu, c'était DONC ça!!! :shock:

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Manwë »

en sans vouloir te vexer, je la trouve con cette phrase.
Si on était si lucide, on verrait nos faiblesses autant que nos forces...

Je crois que c'est plutôt le manque de repères pour se construire qui peut aboutir à un manque de confiance en soi.
Mais écrire que la lucidite empêche de se voir tel qu'on est, fallait le faire... ;)
Ça ne me vexe pas :), je me suis servi de cette phrase plus comme d'un outil pour me dire "et si, effectivement, même si je ne le vois pas, je le suis" que pour son sens profond (si tant est qu'elle en ait un)
Cela dit, les surdoués sont effectivement très lucides, et que malgré ça beaucoup ne se pensent pas intelligent avant d'avoir effleuré la question. Je pense qu'il y a quand même une relation de cause a effet indirecte :
Une grande lucidité qui permet de mesurer avec précision nos forces et faiblesses, mais avec une mauvaise estime de soi (due, comme tu le dis, aux manque de repères probablement), la tendance sera de ne garder que ce qui est négatif. Biensur, la lucidité n'est pas la cause directe, mais sans elle, point de conséquence :)
J'ai d'ailleurs rarement vu une personne stupide se penser stupide, au contraire ! (peu lucide, donc)

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Zil2blé »

Bon cheminement Manwé et Finistaire (t'as fini de te taire?)
Comme le dis en début de sujet Fabs le Vaurien, c'est comme un tampon collé sur notre front. Avec la meilleure acuité visuelle, il te faut quand même un miroir pour le voir...
Pour Gabalus : C'est indéniable qu'il y ait un facteur génétique, mais ce n'est pas systématique. Après, on s'apparie rarement avec une personne très différente intellectuellement, donc ça peut donner un lourd bagage dans un sens ou dans l'autre. Ce que je trouve compliqué, c'est d'analyser sa propre histoire familiale avec des éléments complètement subjectifs (Les personnes ne montrent en général à leur famille que certaines facettes acceptables et cachent bien leur parcours intérieur à leurs progéniture, on sait jamais, la malédiction pourrait se transmettre) Nos parents ou grands-parents n'ont pas forcément l'envie de passer le WAIS et on est pas compétents pour les classer dans une case ou une autre, étant donné qu'on peu avoir affaire à des parcours très chaotiques avec des adaptations bringuebalantes.
Pour les enfants : Il y a aussi le phénomène inverse : Les enfants ###Dragons de Komodo sociopathes oui mais des Panzani### ou précoces se trouvent dès la maternelle des enfants qui leur ressemblent, et du coup n'ont pas de regard objectif sur le niveau de la majorité (C'est comme les adultes finalement, en moins pire)

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Finistaire »

Je ne sais pas si j'ai fini de me taire, j'essaye de l'ouvrir en tous cas, oui :-)
La question du miroir est intéressante parce qu'elle renvoie à voir et se regarder. Et là, je trouve que cela devient compliqué. J'ai intégré un certain nombre de "prismes" plus ou moins déformants (sur mon intelligence, mes compétences, mon sentiment d'appartenance) et ils rendent la tâche compliquée. Je veux bien que l'on me tende un miroir et y regarder. Je ne suis juste pas vraiment sûre de me regarder différemment. Mais je dis ça, aujourd'hui, alors que j'en suis encore à hésiter à passer les tests. Peut-être cela changera-t-il quelque chose dans ma manière de me regarder, je ne sais pas. (j'ai l'impression d'être confuse là :grattelatete: )
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par vanupied »

Bonjour à tous ,

Je me permet un peu de relancer le sujet. :smile:
@finistaire:je suis en train de passer par le même cap (mais après le diagnostic) :le retour en arrière.
Pourquoi ? parce que je suis parti d'une question simple:mon père jouait aux dames en compets (et plutôt bon) et moi je joue aux échecs en compets :est-ce un facteur social/familial ou alors était-il surdoué comme moi mais non diagnostiqué ?
De là je suis en train d'essayer de remonter le fil de ma vie .Cependant je fait attention a ne pas faire trop d'amalgames et de comparaisons hâtives mais je suis de temps en temps surpris par ce que je découvre.Bref certaines je regarde en fait ma vie passée sous un autre angle et cela me fait progresser (difficile à expliquer comme cela).
Bref ,petit à petit , je "sort de ma boite" .

A bientôt ,

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par estellus442 »

Bonjour,
nouvelle venue à mon tour de me lancer.
Pour commencer je passe le test dans une petite semaine.
Mon questionnement est venu de ma façon de penser car j'ai l'impression que plus le temps avance plus mes pensées m'envahissent et prennent le pas sur ma volonté de faire.
En gros j'ai envie de faire plein de choses mais je reste dans mon monde de pensées, soit par paresse ou par peur de l'echec...
Donc je me lance sur cette piste pour comprendre mon mode de fonctionnement, quelques recherches sur internet me permets de me retrouver dans un bon nombre de caractéristiques.
Un cheminement personnel me fait donc prendre le téléphone, au bout de plusieurs mois, pour obtenir un RDV sur Lyon.

Me voila donc dans l'attente avec toutes les pensées, les doutes, les questions qui surgissent encore plus nombreuses que jamais...
Aller j'arrete de parler de moi :smile:

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Zil2blé
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Zil2blé »

Finistaire a écrit :Je ne sais pas si j'ai fini de me taire, j'essaye de l'ouvrir en tous cas, oui :-)
La question du miroir est intéressante parce qu'elle renvoie à voir et se regarder. Et là, je trouve que cela devient compliqué. J'ai intégré un certain nombre de "prismes" plus ou moins déformants (sur mon intelligence, mes compétences, mon sentiment d'appartenance) et ils rendent la tâche compliquée. Je veux bien que l'on me tende un miroir et y regarder. Je ne suis juste pas vraiment sûre de me regarder différemment. Mais je dis ça, aujourd'hui, alors que j'en suis encore à hésiter à passer les tests. Peut-être cela changera-t-il quelque chose dans ma manière de me regarder, je ne sais pas. (j'ai l'impression d'être confuse là :grattelatete: )
Les miroirs sont essentiels pour progresser. Le problème c'est que l'image qu'ils renvoient est souvent douloureuse à regarder, comme si le miroir nous aveuglait. Un exercice que j'essaie de développer mais à doses homéopathiques parce que ça peut faire mal, c'est de demander à une personne de confiance de nous dire franchement ce qu'il pense de nous.
Une fois en formation, on avait joué à un jeu. Chacun envoyait deux petits messages anonymes à chaque membre du groupe : L'un devait comporter un compliment sincère, l'autre une invitation à changer un aspect de sa personnalité. Chacun avait le droit d'accepter ou de refuser le message. C'était très fort. et c'était pas forcément les compliments les plus faciles à accepter.

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Sofifonfec
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Sofifonfec »

Une petite contribution à ce topic intéressant. Je me retrouve dans ce que vous dites, Maianna, Manwë, et les autres.
De mon côté aussi, un milieu social qui normalisait à fond l'expression correcte voire précieuse, le sens de l'ironie, la culture encyclopédique. Ajoutons à ça le bilinguisme - ma maman était anglaise et ça a été ma langue maternelle jusqu'à mon entrée à l'école à 4 ans (ma mère aussi voulait me garder avec elle...). L'adaptation à été très, très difficile, je me souviens vaguement de journées entières passées à pleurer et des instits désemparées autant qu'agacées. On m'a fait sauter la moyenne section en milieu d'année à cause de mon "avance", mais j'étais du début d'année et très grande. J'ai toujours mis ma phobie scolaire de ces années-là sur le compte de mon bilinguisme et de mon enfance assez isolée des autres enfants (j'ai un grand frère plus vieux de 5 ans, mais pas eu de cousins de mon âge, du moins pas à proximité de chez nous). Ensuite, ça a commencé à mieux se passer à partir du CP - mieux, c'est-à-dire que j'avais quelques copines sûrement un peu décalées elles aussi, et je faisais ce qu'on attendait de moi : je réussissais. Je crois que la question d'un autre saut de classe a été évoquée mais que mes parents s'y sont refusées, pensant que cela me décalerait davantage.

A l'adolescence, un mal être qui explose mais qu'on (moi, mes parents) met sur le compte d'une puberté très précoce qui me décale encore plus et de ma mère qui sombre dans la dépression. Les profs ne s'inquiètent pas le moins de monde puisque je réussis toujours tout, de manière insolente. Tous les profs que j'ai rencontrés m'ont toujours dit que je pouvais tout faire, que j'avais ma place partout. Ils ne se rendaient visiblement pas compte du pouvoir anxiogène de ces mots-là : avoir sa place partout, c'est ne l'avoir nulle part.

Enfin, plus les années ont passé plus j'ai pu m'entourer de personnes choisies (les copains de collège-lycée, c'est pas toujours de vrais choix, sauf exception...) qui partageaient pour certains mon mode de fonctionnement et mes angoisses. Je me suis normalisée au contact d'autres "différents", en somme.

Il a fallu la convergence de plusieurs remarques, de rencontres fortuites pour que le thème de la douance vienne semer le trouble dans l'analyse de ma personnalité... Je crois que JSF le dit dans son livre, non, que les surdoués finissent toujours par s'entourer de surdoués ?... C'est plus ou moins possible selon les parcours socio-professionnels de chacun, aussi, j'en suis consciente. Et les hasards de la vie.

Si je suis diagnostiquée, et que je le dis à mon entourage proche, beaucoup vont me rire au nez en me disant "Tu déconnes là ? Tu veux dire que t'avais besoin d'un psy pour t'en rendre compte ?" - ce qui ne me met pas du tout la pression, hahaha. :oops:
Mais si je suis diagnostiquée "négative", ben je me dirais juste que j'ai une certaine intelligence, et une hypersensibilité, et que ça explique pourquoi j'aime pô les dominos :P

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Re: du temps des premiers murmures...

Message par pixelvois »

Sofifonfec a écrit :Je me suis normalisée au contact d'autres "différents", en somme.
Perso, je dirais plutôt que j'ai appris à assumer mes différences au contact d'autres "différents", même si ce qui nous r(a/e)ssemblait pouvait se réduire seulement à une marginalité commune ( ce qui introduit un biais lorsque on cherche à se comprendre / connaître par effet miroir, et a probablement joué pour l'apaisement ressenti depuis le passage du test et la fréquentation de ce forum )... Mais on parle peut-être de la même chose, puisque tu dis : en somme ;)
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par Hoppy »

Je suis toute nouvelle venue par ici et ce topic est fort intéressant étant donner que "mes premiers murmures" sont plutôt tout récent.

Évidemment, je vous dirait en premier lieu que je me retrouve dans pas mal de description que plusieurs d'entre vous ont exposé ici. Le plus gros problème que cela entraine, est le fait d'arriver à cerner si je m'approprie vos sensations, vos questionnements, vos expériences, ou si réellement je vis ou ai vécu la même chose. Je pense que cette question restera en suspens jusqu'au jour où j'aurai une réponse, telle qu'elle soit, aux tests que je dois passer prochainement.

Pour ma part, je me suis toujours sentie en décalage avec les autres, ou au contraire en totale compassion avec eux de part ma forte empathie. Mais entre compréhension d'autrui et sensation perpétuelle d'être incomprise, il est difficile d'arriver à comprendre qui l'on est vraiment...

Les premiers murmures ont commencé à raisonner en moi à force d'introspection et d'auto-analyse, contredit par toute la lucidité du monde qui nous fait nous dire qu'à force de trop chercher on finit par croire, un peu se qui nous arrange.
Le déclic s'est fait le jour où, par une démarche artistique, j'ai rencontré une personne dite à haut potentiel qui, elle, en a connaissance depuis qu'elle est jeune enfant. Au fil de nos discussions et de nos échanges, elle a fini par me demander si j'avais déjà songé, en ce qui me concerne, à la douance. On peut dire qu'elle a été l'élément déclencheur ou celle qui a relié les deux morceaux du lacet. La question s'était déjà poser dans ma tête, sans jamais oser finaliser mon questionnement, ne me trouvant absolument pas intelligente.
Certes, j'ai plutôt un "esprit tordu", une âme artistique, une forte empathie, hypersensible et dans l'hyper-conscience, mais delà à envisager sérieusement ce "diagnostic" c'est tout à fait autre chose. Même si des petits signes me font des clins d’œil, j'ose à peine les prendre au sérieux. Comme le fait d'être une autodidacte, non pas particulièrement par choix mais plutôt par défaut. Comme si les techniques d'enseignements ne mettais pas adapter. J'y arrive bien mieux à "ma façon". J'ai appris la guitare seule, à manier un boitier photo aussi, la peinture, le dessin, ou encore, chose qui n'a rien à voir: les maths. J'ai mes propres techniques, mes propres moyens, car lorsque l'on essaie de me transmettre un savoir faire j'y comprends rien, comme si c'était du chinois alors qu'au fond c'est très simple, mais je trouve plus facile de me faire des nœuds au cerveau toute seule, que de m'adapter simplement à ce que l'autre essaie de m'apprendre.

Je suis entrain de dériver du sujet. Donc pour y revenir, en somme, c'est une amie qui a fait écho en moi en me parlant des personnes à haut potentiel. Je n'ai osé en parlant à personne d'autres sauf mon petit ami, qui dans mes doutes, le serai bien plus que moi finalement...
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par le nange »

Fabs le vaurien a écrit : Comment avez vous pris conscience de votre spécificité?
Dans quel contexte le "murmure du peut être " est venu chuchoter cette idée folle de douance à votre oreille?
une rencontre? une lecture? le gré du pur hasard?

ce topic attend vos témoignages, que vous soyez diagnostiqués ou pas, encore dans le doute ou pas..

à nous...
Depuis toujours en fait, je ne fais rien comme tout le monde. J'ai lu très tôt (avant 15 ans je pense), et relu même, toute la bibliothèque des classiques de ma grand-mère : Zola (mon préféré pendant des années), Baudelaire (au lycée ce fut ma bouée), Dante (me suis rappelée récemment que j'avais lu L'enfer et que j'avais adoré), Stendhal (le choc avec Le rouge et le noir), Jules Verne, et tant d'autres. L'Histoire et le français ont toujours été mes matières favorites, et je m'y suis ennuyée ferme pendant longtemps. Vers 8 ans (je pense) la passion de l'archéologie s'est emparée de moi pour ne plus jamais me quitter (ma mère a très vite séché sur les livres à m'offrir sur le sujet destiné à ma tranche d'âge, car j'avais tout dévoré).

Très peu d'amis (une famille un peu particulière n'aidait pas à amener des amis à la maison), toujours été plus à l'aise avec les gens plus âgés, mal à l'aise avec mon corps (très vite plus grande que la moyenne), aucune habilité sociale, les livres ont pendant très longtemps été mes meilleurs amis dès que j'ai appris à lire je lisais tout ce qui me tombait sous la main.

Je pense par association d'idées, ça me fait souvent rire de faire le chemin en arrière et de voir d'où je suis partie pour arriver là où j'en suis.

Ces quelques exemples, et tant d'autres, ont toujours été pour moi normaux, dans le sens où c'est mon fonctionnement, mais en même temps bizarres, car je ne me suis jamais reconnue dans les autres jusqu'à l'université où enfin j'ai pu m'épanouir intellectuellement. Donc, je ne sais pas si je peux appeler ça les premiers murmures (ils sont tout frais sortis du four et à posteriori, pas sûre d'être claire).

Je repense à tout cela depuis tout récemment, vu que je suis en questionnement après avoir lu des articles sur la douance et jamais, oh grand jamais, je n'aurais jamais imaginé pouvoir être douée, pour moi je suis comme ça et j'ai appris à faire avec. Et vivre au Canada m'y a grandement aidée, car ici si tu ne rentres pas dans la case (LA spécificité française à mes yeux), ce n'est pas grave (voir la scène du Père Noël est une ordure avec le métier (je ne sais plus?) de Zézette qui ne rentre pas dans la case du formulaire de la sécu).
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par pixelvois »

le nange a écrit :Ces quelques exemples, et tant d'autres, ont toujours été pour moi normaux, dans le sens où c'est mon fonctionnement, mais en même temps bizarres, car je ne me suis jamais reconnue dans les autres jusqu'à l'université où enfin j'ai pu m'épanouir intellectuellement. Donc, je ne sais pas si je peux appeler ça les premiers murmures (ils sont tout frais sortis du four et à posteriori, pas sûre d'être claire).
Ben en effet : ce n'est pas à proprement parler le "murmure du peut être " [ qui ] est venu chuchoter cette idée folle de douance à votre oreille ;) ...
le nange a écrit :(voir la scène du Père Noël est une ordure avec le métier (je ne sais plus?) de Zézette qui ne rentre pas dans la case du formulaire de la sécu)
Ça dépend ça dépasse ^^
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par le nange »

pixelvois a écrit : Ben en effet : ce n'est pas à proprement parler le "murmure du peut être " [ qui ] est venu chuchoter cette idée folle de douance à votre oreille ;) ...
Désolée, je ne comprends pas...
le nange a écrit : Ça dépend ça dépasse ^^
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ahhhhhhhhhhhhh merci, j'adore!! :amour2:
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Re: du temps des premiers murmures...

Message par pixelvois »

le nange a écrit :
pixelvois a écrit : Ben en effet : ce n'est pas à proprement parler le "murmure du peut être " [ qui ] est venu chuchoter cette idée folle de douance à votre oreille ;) ...
Désolée, je ne comprends pas...
Tu dis :
je ne sais pas si je peux appeler ça les premiers murmures
Je te répond qu'en effet, je ne pense pas que les éléments que tu exposes précédemment soient ceux des "murmures" au sens où ce soient eux qui aient soulevé la question de la douance chez toi. J'y vois plus des éléments qui ont soulevés la question du décalage.

Cela dit, cela reste éclairant, et c'est une façon comme une autre de répondre à la question du topic ;)
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