Douance et mensonge

Cette section est ouverte à tous les membres : elle doit permettre un partage d'expériences autour des problématiques liées à la découverte de la douance.
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I-Bou
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Douance et mensonge

Message par I-Bou »

Salut à tous ,

Alors voilà, j'ai une petit question qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps :

Au vu de la soif de vérité et d'exactitude de la plupart des HPI , vous arrive-t-il de mentir, pour des chose plus ou moins grave, et même parfois malgré vous ?

Par exemple , moi j'ai menti vendredi pour ne pas aller bosser en disant que j'était malade, que c'était mon fils qui m'avait refilé, toussatoussa, et tout le monde m'a cru dur comme fer ... Et du coup je culpabilise , je me dis que j'ai un problème d'implication.
Heureusement pour mon patron, ça n'arrive pas tous les vendredi !

Les fois où je mens , c'est essentiellement sur ça , mes absences au boulot (ce qui doit arriver 2 fois dans l'année !)

Après je "mens" aussi quand je raconte une anecdote marrante , enfin c'est plus de l'arrangement à mes yeux , pour que l'histoire soit plus drôle, mais en gardant quand même une authenticité.

Et vous , il vous arrive de mentir ?

Edit jardinerie : sujet connexe par ici :f:

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Vakhtang
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Re: Douance et mensonge

Message par Vakhtang »

On n’est pas des anges rationnels. :lol: Néanmoins, je mens très rarement. En même temps, je n’en ai pas besoin... La dernière fois que j’ai menti, c’était par omission, pour éviter d’avoir à révéler un élément de mon histoire perso qui compte pour moi. Ce que je trouve parfaitement légitime !
Il y a eu une époque où je mentais souvent, sur des détails ou des histoires entières : pour améliorer mon image sociale ou pour me tirer d’affaire à l’école. Mécanisme de survie, dont je n’ai pas honte quand j’y repense.
J’ai eu un pote H. P. qui mentait assez régulièrement, il faisait ça pour attirer l’attention parce que ça n’allait pas très bien dans sa vie. Il inventait des histoires spectaculaires, exposant une sorte de souffrance glamour/badass. Je comprenais assez bien ce comportement et je ne lui en voulais pas. Il n’était pas très subtil, de toute façon. :lol:

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Dark Vadrouille
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Re: Douance et mensonge

Message par Dark Vadrouille »

J'aurai tendance à dire que le mensonge est avant tout une affaire personnelle. Je me souviens avoir vu un reportage qui disait que tout le monde mentait à plus ou moins grande échelle.
Dès l'enfance nous mentons et testons les adultes, nous arrêtons de mentir à force d'être pris la main dans le sac, petit à petit notre capacité à imaginer un mensonge devient de plus en plus difficile.

Après je pense que c'est avant tout question de caractère, de personnalité.
Pour ma part j'évite au maximum de mentir car je ne supporte pas que l'on me raconte des cracks. (Et j'ai tendance à me souvenir plutôt pas mal des mensonges, quand je m'en aperçois)
Je ne suis pas du genre à me raconter une vie non plus.

Si seulement l'on se rendait compte à quel point le mensongege est un outil indispensable socialement.

Rianne
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Re: Douance et mensonge

Message par Rianne »

Heureusement ca m'arrive :)
Mais je mens assez rarement.

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Miss souris
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Re: Douance et mensonge

Message par Miss souris »

Je ne dirais pas que c'est en rapport avec la douance, mais plutôt avec des penchants personnels, dépendant de trajectoires tout aussi individuelles ( ceci est un avis motivé par rien d'autre que ma pensée, c'est dire les cimes de raisonnement scientifique atteintes). Moi par exemple, j'ai menti toute mon enfance, pour sauver ma peau et avoir moins d'ennuis malgré ma non adéquation avec l'objet "enfant" tel que défini dans le référentiel de mes parents. Je mentais sur tout, tout ce qui au quotidien pouvait me valoir une remarque acerbe, de ce qu'il y avait à la cantine à qu'est ce que tu as fait vendredi après midi...( Répondre "j'ai fait du vélo avec les copines" et non pas " j'ai fait du vélo seule jusqu'à la bibliothèque où je suis restée jusqu'à la fermeture")
Notez que ça n'empêchait en rien la non adéquation...
Et puis il y a toutes les fois où je me surprends à raconter un truc plutôt comme il aurait été intéressant qu'il se passât ( concordance des temps compliquée...) que selon la stricte et pâle vérité...Du haut de mon âge très adulte, maintenant, j'arrive à repérer les signes et à arrêter mes histoires rien qu'un tout petit peu embellies avant de les avoir dites. Mais bon. C'est plus fade...
(Je ne brille pas particulièrement dans ces histoires de mes journées romancées. C'est plutôt que les gens autour de moi sont plus drôles, plus diserts, plus intéressants qu'au naturel...)

Invité

Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

Je suis tout à fait d’accord avec Miss Souris : je ne pense pas que la question du mensonge ou de la vérité soit en reliance avec la douance. C’est plutôt je crois une question d’éthique et de responsabilité personnelle, de contextes... S’il est illusoire de penser vivre sans jamais mentir, néanmoins la fréquence de nos mensonges dans certaines situations est intéressante à découvrir. Elle peut révéler des systèmes de défenses ou d’arrangements personnels intéressants à transformer quand on est dans une dynamique d'évolution personnelle (plusieurs histoires évoquées plus haut d’ailleurs, racontent fort bien cela).

Je mens très rarement, car comme Dark Vadrouille je n’aime pas qu’on me mente. Le mensonge peut si vite rejoindre le problème de la trahison, de jusqu’où l’on peut faire confiance à quelqu’un. Par ailleurs, le courage de la parole est une valeur extrêmement importante à mes yeux, c’est directement issu de ma propre histoire et assez viscéral chez moi. Je peux être d’ailleurs bien dure face à quelqu’un qui a peu le cran de son positionnement et se cache derrière ce qui est généralement de mauvais mensonges ou des « excuses bidons ». Je suis vigilante, mais... :grin:

La dernière fois que j’ai menti en conscience, de façon délibérée, c'était pour le Nouvel An : j’ai dit que j'étais malade. Je ne souhaitais pas prendre la voiture pour me rendre à 40km de chez moi, j'étais crevée, j’hésitais à annuler ma participation à ce Réveillon où je m'étais déjà engagée et justement en discutant un peu par hasard un couple d’amis était dispo pour le passer chez moi. J’ai lancé ce réveillon improvisé et je ne voulais pas blesser mes amis envers lesquels je m’étais préalablement engagé sans mesurer ma fatigue. Alors bon... j’ai dit que j'étais malade. Mais j’essaye vraiment de limiter ce genre de situations qui me mettent d’autant plus mal à l’aise que je connais mon intolérance face au manque de courage de la parole.

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Swinn
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Re: Douance et mensonge

Message par Swinn »

C'est un peu le problème du mensonge où il arrive que l'on soit plus tolérant envers soi même qu'envers les autres.
Comme on a une haute idée de sa propre parole on exige des autres qu'ils appliquent l'idée que l'on se fait de sa parole, mais les autres sont comme nous, des humains avec force, faiblesses, courage et lâcheté, bien évidemment à géométrie variable.
Quelqu'un qui ne ment jamais me parait aussi mythique que celui qui ment constamment, ce peut être des personnages de contes légendes et fables logiques mais je ne pense pas que de telles personnes puissent exister.

On vit avec soi même en société et on est obligé de s'adapter, de composer, de rassurer, de plaire et on oscille constamment entre ce qui nous apparait comme sa propre vérité vraie et un acceptable dévoiement de celle-ci.

Pour ma part ça m'arrive de mentir notamment pour embellir des histoires que je raconte, en changeant le point de vue ou la façon de raconter une chose qui m'est arrivée je ne la raconte pas exactement de la façon à laquelle je l'ai intimement vécue, ou bien je mens aussi au travail : t'as rappelé machin ? ouais bien sur ! t'as pensé à faire ça ? ben kess tu crois ?

J'essaie en général de ne pas mentir mais sur des petites choses je le fais sans scrupules ni remords.

Sur d'autre plans j'ai l'impression de me mentir depuis toujours mais n'ayant pas connaissance de ma propres vérité je ne parviens pas réellement à savoir la distance que j'ai entre elle et mon récit personnel. Souvent je n'y pense pas mais quand cela me travers l'esprit je suis bien surpris de parvenir à vivre tout en étant si loin de ce qui me semble être ma propre vérité.
Je dois avouer que le fait récent de me savoir surdoué a quand même éclairé un certain nombre de pans de mon existence et donc a contribué à savoir faire la différence entre se mentir soi même et ignorer tant de soi-même. C'est un travail interessant.

Pour conclure, je donne très rarement ma parole, celle-ci m'engageant corps et âme je fais très attention pour qui et pour quoi je le fais. Je suis intraitable avec moi-même dans ce cas, la tenue de ma parole étant un mur infranchissable.
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes"
Cioran

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Youpla
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Re: Douance et mensonge

Message par Youpla »

Ma relation au mensonge est pour moi aussi, directement liée à mon vécu, ma construction.

Grosso modo, durant mon enfance et une bonne partie de ma vie d'adulte (et peut-être même par certains côtés, encore maintenant :? ), j'aspirais à la perfection (ben oui, rien moins que ça !) et en aucun cas, il aurait fallu que je pusse mentir (ouille la concordance des temps).

Alors ça vient de plusieurs choses, je ne voulais pas décevoir qui que ce soit, et en premier lieu mes parents.
Mais il y a plus louche :
je suis métisse, je ne voulais surtout pas qu'un de mes faux pas puisse avoir comme conclusion "ah ça c'est bien les noirs, tous des voyous, tous des ceci, tous des cela..." :worried:

Alors mes seuls mensonges étaient (voire sont encore) des mensonges de politesse.

Comme par exemple, à 12 ou 13 ans, invitée à dormir chez une amie, ne pas oser dire que je n'aime pas ce qui m'est proposé pour le petit-déjeuner (des céréales muesli) de peur d'être impolie et blesser, et le manger quand-même (et avec le sourire s'il vous plait) jusqu'à la dernière miette, en être écœurée jusqu'à aller vomir dans les toilettes...

Par contre, des mensonges pour me couvrir, pour cacher mes fautes, les rares fois où ça m'est arrivé, ça m'a rendue malade. Malade de culpabilité, trop dur à assumer (ah la culpabilité, toute ma vie !).
Par exemple, j'ai déjà dit à mes élèves que j'avais corrigé leurs copies mais oubliées à la maison... :honte:

En général, même quand je sais que ça importe peu pour l'autre, je ne peux pas m'empêcher de dire mes "fautes", comme pour les expier. :angel: Alors que je ne suis pas croyante pour un sous !
Alors même les mensonges par omission, j'ai du mal.

Comme je déteste qu'on me mente, désormais, même si ça peut blesser, dans des situations délicates, je mets les pieds dans le plat et je dis la vérité.

D'ailleurs, ça marche aussi avec le caractère impulsif, spontané, voire naïf (et peut-être aussi un peu con-con) qui fait que tout sort sans trop de filtre. Gérer un mensonge demande un peu de réflexion, d'organisation dans la pensée, pour ne pas se vendre !

Proxima
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Re: Douance et mensonge

Message par Proxima »

Tout pareil que [mention]Unesoprano[/mention]
Par ailleurs, il m'est totalement impossible de croire une personne qui m'a menti plusieurs fois, même sur des choses sans importance. Je dois rajouter que adolescent, j'ai le souvenir d'une fille de la classe qui passait son temps à mentir et à se contredire parce qu'elle oubliait ce qu'elle disait précédement. J'en ai tiré la conclusion que pour mentir, il fallait au moins avoir une très bonne mémoire. Je pense que c'est à cette période que j'ai fait le choix réfléchi de ne jamais mentir, non pas que j'aurais une mauvaise mémoire, mais par estime de moi. On ment généralement pour se donner une image plus valorisante, ou pour échapper à la honte. Je considère (malgrès que je sois conscient par ailleurs de mes difficultés relationnelles) avoir une personnalité et des qualités largement dignes et valables au regard de l'ensemble de la population que je cottoie, et pour cette raison, je ne pense pas avoir besoin d'en "rajouter". Même si ponctuellement j'aimerais pouvoir faire mieux, être meilleur ou avoir plus de courage, ce que je suis n'a pas besoin d'être effacé devant un masque factice. Si je fais des erreurs, je ne les fais généralement pas volontairement, et comme je fais toujours de mon mieux, mes erreurs ne sont pas une honte à effacer. Elles sont ce que je suis, et l'ensemble reste à mes yeux un beau tableau.

Mon dernier mensonge (en tout cas le dernier dont je me souvienne vraiment) était suite à une invitation à noël par des amis que j'apprécie vraiment. J'ai refusé cette invitation sous prétexte que j'étais déjà pris pour ne pas avouer que je préfèrais rester seul. C'est une période que je déteste, et je préfère cette échappatoire que de devoir expliquer mon choix au risque de blaisser ou de ne pas être compris.
Cela dis, je les ai revu par la suite, ils m'ont dit regretter que je ne sois pas venu, et je leur ai répondu que c'était une erreur de ma part. Ils me connaissent depuis mon enfance et possèdent cette élégance rare de comprendre ce que les mots peinent à exprimer.

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Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

Je relance ce fil, qui est intéressant, suite à la lecture d'une étude récemment publiée sur les "mensonges de politesse", qu'on appelle en sociologie les "mensonges de Pareto" (mensonges utilitaires) et en anglais les "white lies" et qui sont généralement considérés comme une forme de sociabilité fine.

On peut lire l'étude ici : Neural Representation in mPFC Reveals Hidden Selfish Motivation in White Lies

Le protocole consistait à analyser par IRM l'activité cérébrale de sujets occupés à construire des mensonges de Pareto : elle a révélé que cette activité mobilise surtout la zone du cortex liée à l'auto-préservation (la région ventrale du cortex préfrontal médian) et non, comme on aurait pu le croire, les zones liées à des activité cognitives altruistes.
Quand on ment par politesse, on ment donc, semble-t-il, d'abord pour soi-même et non pour préserver autrui ou assurer un meilleur fonctionnement social.

Zut alors, moi qui use beaucoup de ce type de mensonge, vais-je devoir reconsidérer mon point de vue sur le sujet et me mettre à dire ce que je pense? 8o Je crois qu'il ne vaut mieux pas, sinon je ferai le désert autour de moi en peu de temps :honte: , mais tout de même... C'est intéressant.
Ce n'est pas directement lié au HPI, mais disons que ma tendance supposée "HPIenne" à cogiter s'en trouve renforcée. J'ai toujours cru que le mensonge de politesse était une activité plutôt éthique, mais maintenant, je sens pointer les scrupules. :D

J'ai posté le lien parce que je pense qu'il pourra intéresser les participants du fil et je leur pose donc une question : si vous mentez souvent par courtoisie, pourriez-vous y renoncer partiellement une fois convaincus que c'est un acte égoïste?
Mais dans ce cas, comment faire pour conserver du lien social?

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prince2phore
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Re: Douance et mensonge

Message par prince2phore »

Très intéressante cette étude, merci ! Je me permets de réagir vu le consensus sur le fait que le mensonge a peu de rapport avec la douance (n'étant pas testé).

Sur ton commentaire surtout Judith, si j'ai bien compris tu associes (ou associais ?) altruisme avec éthique, en opposition avec égoïsme ?
Si c'est le case je sais que pour ma part j'ai totalement changé mes intuitions sur le sujet après la lecture de Kropotkine que je te conseille donc (la morale anarchiste si je me souviens bien).
Grosso modo, la distinction entre égoïsme et altruisme est pour lui illusoire; car si être altruiste te rend heureuse, n'est-ce pas alors aussi égoïste ? (je résume à très gros traits...)

Je trouve donc dans l'étude un peu abusif de parler d'altruisme et d'égoïsme (même si c'est anglophone et peut-être que le sens est différent) mais bon ils définissent malgré tout bien leur protocole et il est plus question de distinguer les mensonges grace à leurs bénéficiaires (soi-même uniquement, un autre ou les deux).
Par contre maintenant j'aimerai bien voir cette expérience reproduite avec d'autres échantillons, pas sûr niveau altruisme/égoïsme qu'une quarantaine de coréens soient super représentatifs :)

En tout cas merci pour la référence et l'info intéressante.

Ah et pour répondre au fil, moi perso je ne mens jamais (comme superman), c'est juste beaucoup plus simple comme ça, assez de problèmes à gérer dans la vie sans s'en rajouter ;)
Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder.

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Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

prince2phore a écrit : mar. 3 août 2021 08:44 la lecture de Kropotkine que je te conseille donc
Je connais bien Kropotkine, et je comprends ce que tu veux dire.
L'étude est limitée et elle nécessitera reproduction pour que ses résultats soient éventuellement confirmés, ou non, mais elle est surtout, sans le cadre de ce fil, un prétexte à questionnement. Si l'on refuse le mensonge, comment s'arrange-t-on de situations sociales et/ou affectives où celui-ci paraît nécessaire? Que dira-t-on au collègue qui vous demande votre avis sur sa coupe de cheveux, si on la trouve affreuse, ou à l'ami qui vous offre d'un plat qu'il a cuisiné avec amour mais qu'on déteste?
Que dira-t-on à un enfant qui vous offre un horrible dessin qu'il estime magnifique?
C'est une question délicate. :)

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Re: Douance et mensonge

Message par Miss souris »

/je me permets de détacher la question de celle de la douane vu que je ne suis pas testée/
Tiens ! Je fais du Kropotkine sans le savoir...😊
Ça fait des années que ( de temps en temps, ça ne me taraude pas non plus mais enfin...c'est là) je me demande si je suis vraiment gentille, puisqu'être gentille est dans mon intérêt ( me valorise à mes propres yeux). Et si donc ma gentillesse n'est pas disqualifiée de fait. ( et il me semble bien que cette question chez les catholiques, ou une de ses versions, a fini en grosse baston avec Luther. Ou commencé d'ailleurs plutôt...)
Ce qui fait que dans mon cas, la découverte scientifique ne change pas grand chose il me semble.
Et la réponse ( la mienne, et jusqu'à présent) c'est que c'est une fausse question. Que je le fasse parce que je souhaite créer de la joie ( entre autre) chez l'autre, ou parce qu'il est dans mon intérêt de mettre l'autre dans un certain état, je le fais. Il faut croire que chez moi c'est l'action qui prime l'intention..
.Et le plus souvent spontanément ou peu s'en faut.
Généralement je remarque un truc changé chez quelqu'un ( coupe de cheveux lunettes vêtement etc) je fais une remarque positive dessus. Mes White lies sont essentiellement de cet ordre. L'autre a besoin ( ou j'estime que...) d'une certaine validation, je fournis. Mais je m'arrange plus ou moins avec ma conscience en modulant le compliment selon un code personnel. Par exemple, et sauf exception, "ça te va bien" est pour moi beaucoup moins enthousiaste que " c'est super joli"...
Bref. Je fais comme je peux.😉

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Re: Douance et mensonge

Message par PointBlanc »

Judith a écrit : mar. 3 août 2021 07:25J'ai posté le lien parce que je pense qu'il pourra intéresser les participants du fil et je leur pose donc une question : si vous mentez souvent par courtoisie, pourriez-vous y renoncer partiellement une fois convaincus que c'est un acte égoïste?
Mais dans ce cas, comment faire pour conserver du lien social?
J'avais abordé le sujet dans ce fil : http://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php? ... ir#p272860
Je n'ai pas beaucoup varié depuis : je considère que le mensonge, y compris de politesse, est globalement dommageable. Autant que faire se peut je l'évite soit en ne disant rien, soit en formulant un constat plutôt qu'une opinion. Les gens qui me pratiquent un peu sont habitués.
Mais très peu de gens me pratiquent, même un peu :)
Dans le même ordre d'idée, je supporte très bien, je crois, qu'on me réponde honnêtement quand je prends le risque de demander une opinion ; en revanche, je déteste avoir le sentiment qu'on me ménage, ce que j'assimile à une forme de condescendance. Comme si celui qui mentait pour me ménager présumait de ma vulnérabilité, et se donnait du même coup le beau rôle à peu de frais en m'épargnant une vérité censément trop pénible - comme un adulte le ferait avec un enfant, pour son bien, pour ce qu'il imagine être son bien, plutôt, et qui me paraît beaucoup plus souvent être celui de l'adulte en question.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

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Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

Je ne sais pas si c'est une fausse question. C'est plutôt une question de fond sur les codes sociaux, du moins à mon point de vue.

Personnellement, je ne sais pas être "gentille", et le mot lui-même n'a aucune signification à mes yeux. J'ai un jugement très dur en général, mais je sais que dans notre société où la bienveillance, fût-elle hypocrite, est de mise, l'exprimer n'est pas acceptable, du moins dans certains contextes. Donc confrontée à la question du mensonge de politesse, si je ne peux pas me taire, je choisis le mensonge en pensant sincèrement bien faire. D'où ma perplexité à la lecture de l'étude citée.

@PointBlanc je n'avais pas vu le fil, parce que j'ai tapé "mensonge" et non "mentir" dans le moteur de recherche, zut. Il est assez long, mais je le lirai dès que possible, et je rebondirai éventuellement. Mon message y serait peut-être mieux placé qu'ici, je laisse les modérateurs en juger.

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Re: Douance et mensonge

Message par Miss souris »

Hors-sujet
Ah oui. Je n'avais pas pensé à ça. Je définirais "être gentille" par "faire ou dire ce qui fera plaisir à l'autre ". Évidemment ça implique que je sache cela. Cela peut faire éventuellement soupçonner un sentiment de supériorité, voire de manipulation comme disait Point Blanc, même si je n'ai pas cette impression quand j'y recours. Et cela pose la question de savoir si je vais "être gentille" même quand ça va à l'encontre de mon intérêt. Et ça arrive, encore que de moins en moins.
Pour ce qui est des codes sociaux, je n'ai pas l'impression de chercher tant que ça à les respecter. J'ai beaucoup de mal par exemple avec les sujets de conversations bateau du type "et pour les vacances vous faites quoi ?" ( sauf si je veux vraiment savoir ce que fait la personne...)
Pour moi ça relève plus de l'écosystème ( une symbiose peut-être ?) : je fournis à la personne ce dont je suppose qu'elle a besoin, et en échange elle a l'attitude la plus profitable ou la moins nocive pour moi. C'est l'esprit du code social plus que sa lettre, il me semble.

Invité

Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

Hors-sujet
@Miss souris merci de l'explication. Si j'y réfléchis bien, pour moi "gentil" s'emploie dans deux sens (qui ne sont pas les seuls possibles, c'est un vieux mots très polysémique et très intéressant) : je le dirai d'un enfant, pour dire qu'il est bien élevé, et d'une personne adulte, pour signifier qu'elle est un peu niaise. Heureusement que je ne me l'attribue jamais, ça voudrait dire que mon estime de moi-même est un peu altérée. :D
Pour le reste, je comprends ton point de vue, mais le mensonge de politesse me paraît malgré tout relever du code social ou de l'éthique. C'est sans doute discutable.

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Miss souris
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Re: Douance et mensonge

Message par Miss souris »

Vu sous cet angle le mot gentil paraît bien peu flatteur...😁 ça me fait penser au provençal "brave".
Pour la question des codes sociaux tu as probablement raison. J'ai peu réfléchi à ce qui relève exactement du code social, mais il est très possible que mon appréciation de ce qu'est "être gentille " corresponde inconsciemment à des codes que j'aurais intégrés peut-être à mon insu...

Invité

Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

Miss souris a écrit : mar. 3 août 2021 12:59 ça me fait penser au provençal "brave".
Oui, j'emploie le mot dans ce sens, sauf pour un enfant. C'est peut-être un souvenir de Marseille?
Miss souris a écrit : mar. 3 août 2021 12:59 il est très possible que mon appréciation de ce qu'est "être gentille " corresponde inconsciemment à des codes que j'aurais intégré peut-être à mon insu...
De mon côté, je pense après réflexion que mon attachement au mensonge de politesse vient de mon éducation, et plus spécialement de mon éducation religieuse : dans le judaïsme, il est interdit de mettre son prochain dans l'embarras, et surtout de le faire en contexte social. "Mieux vaut se jeter dans une fournaise que de faire pâlir son prochain en public" disent les Pères. Le Talmud va jusqu'à raconter que la prise de Jérusalem par les Romains fut la conséquence d'une humiliation infligée à un homme au cours d'un repas commun (c'est symbolique, évidemment). La possibilité que ce type de mensonge soit au fond égoïste ne m'y fera donc probablement pas renoncer.
@PointBlanc j'ai jeté un coup d’œil au fil que tu signales, il ouvre un débat beaucoup plus ambitieux que ne le faisait ma question, je ne crois pas qu'il y ait de redondance.

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Re: Douance et mensonge

Message par Bulle d'o »

Je n’ai pas lu l’article, juste vos échanges dessus. Mais ce que vous dites du mensonge allant avec de l'égoïsme ne me surprend pas.

J’ai une toute autre définition de « gentil » qui moins du coté du code social serait pour moi du coté de la bienveillance, un élan vers l’autre. Et la bienveillance n’irait pas toujours avec la validation (confirmation) d’autrui dans sa demande directe ou détournée. Pour exemple, j’imagine que parfois un enfant qui interviendrait dans le décor pour montrer son dessin, pourrait me sembler une demande d’attention et d'amour et pas une analyse de son dessin. Je me vois bien lui dire « je t’aime trés fort mais pour l’instant je crois que ton dessin a besoin d'être amélioré ». Et je vous parle même pas des miens!

Du coup, je nommerais cette question de la «gentillesse » comme de l'éducation/politesse et donc un jeu social tel que l’indique Judith et je l’opposerais à un langage plus rustre/brut de décoffrage. Mais les deux pourraient tour à tour à voir avec une intention de bienveillance (gentillesse) ou de désobligeance (absence d’intention bienveillante). L’une serait plus du coté du mensonge / économie de soi, éduqué
à ne pas froisser, l’autre s’en abstiendrait.

Dans mon cas, je crois être rarement dans le mensonge car « je ne vois pas le
problème de dire » ou de re situer là où je « sens la demande ». Peut être que ce qu’observe cet auteur était cette partie mensonge de convention sociale?

edit : @Judith ton message est arrivé en même temps que le mien.
Tu réponds donc en partie à ma question de fin. 😊
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Re: Douance et mensonge

Message par PointBlanc »

Judith a écrit : mar. 3 août 2021 13:29De mon côté, je pense après réflexion que mon attachement au mensonge de politesse vient de mon éducation, et plus spécialement de mon éducation religieuse : dans le judaïsme, il est interdit de mettre son prochain dans l'embarras, et surtout de le faire en contexte social. "Mieux vaut se jeter dans une fournaise que de faire pâlir son prochain en public" disent les Pères. Le Talmud va jusqu'à raconter que la prise de Jérusalem par les Romains fut la conséquence d'une humiliation infligée à un homme au cours d'un repas commun (c'est symbolique, évidemment).
Mais le fait de s'attacher à ne pas "faire pâlir son prochain en public" (ce qui me semble à moi aussi un impératif) implique-t-il forcément le recours au mensonge ?
Comme le fait remarquer [mention]Bulle d'o[/mention] au début de sa réponse, l'attention bienveillante à autrui peut prendre d'autres formes que celle de la validation mécanique. C'est ce à quoi je voulais faire allusion un peu plus haut, quand je parlais de "formuler un constat plutôt qu'une opinion".

Récemment, une connaissance a voulu partager avec moi un petit livre qui était, dans son opinion, "une merveille".
Je ne rentre pas dans le détail, mais j'ai profondément détesté ce petit bouquin.
Pour autant il était hors de question d'humilier celui qui me l'avait prêté (et qui n'est pas un lecteur très exigeant), que ce soit en lui expliquant par le menu pourquoi il avait tort d'apprécier ce livre, ou en ne lui en disant rien du tout, ce qui aurait été à peine moins éloquent. Je me suis donc débrouillé pour confirmer ce que je pouvais de son opinion sur l'ouvrage - autrement dit que le sujet, en période de grosse chaleur (c'était il y a quelques semaines), était rafraîchissant, ce qui revenait plus ou moins à répéter ce qu'il m'en avait dit en me le tendant, et ce qui n'était pas un mensonge, puisqu'il était question du sujet du livre et non de ce que je pouvais en penser. Il était manifestement satisfait.
S'il m'avait questionné plus avant, j'aurais dû trouver un autre moyen de noyer le poisson, mais il faut croire qu'il attendait seulement une confirmation de cette espèce. Mon opinion sur la littérature n'était pas le sujet ; la lui livrer sous le prétexte qu'il en allait de mon intégrité morale aurait été, pour le coup, très égoïste, et complètement stérile.

J'ai le sentiment que dans l'écrasante majorité des cas, des constats formulés à la troisième personne, ou encore des questions qui témoignent d'un intérêt tout en évitant le jugement, peuvent suffire à s'épargner de mentir pour de bon, en disant l'inverse de ce que l'on pense.
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Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

PointBlanc a écrit : mar. 3 août 2021 14:52 Mais le fait de s'attacher à ne pas "faire pâlir son prochain en public" (ce qui me semble à moi aussi un impératif) implique-t-il forcément le recours au mensonge ?
Non, pas du tout : le mensonge est d'ailleurs également interdit, notamment celui qui vise à manipuler et à tirer profit d'autrui (catégorie dans laquelle peut entrer le mensonge de politesse, en fonction du contexte). En fait, tout mésusage de la parole est considéré comme une transgression très grave, à cause de l'importance accordée au langage dans la religion juive.
Mais je m'en tiens à ma propre expérience : je suis à la fois portée à l'exigence, voire à la sévérité, et d'une grande maladresse sociale : je suis incapable d'improvisation un tant soit peu intelligente en société. Mentir pour ne pas blesser me semble donc un moindre mal acceptable, quand le silence est impossible. Si ma voisine me demande mon avis sur sa nouvelle teinture vert fluo, je vais donc lui répondre bêtement que c'est charmant et original, faute de mieux.
Que dirais-tu, toi, dans ce cas? Avec un bouquin, encore, je saurais en gros émettre comme toi un constat relativement neutre, mais pour une coiffure qui me donne la migraine rien qu'à la regarder, eh bien, je ne sais que mentir. Et si j'agis par une forme de lâcheté plus que par bienveillance réelle, tant pis pour moi. :(

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Re: Douance et mensonge

Message par PointBlanc »

Judith a écrit : mar. 3 août 2021 15:35 Si ma voisine me demande mon avis sur sa nouvelle teinture vert fluo, je vais donc lui répondre bêtement que c'est charmant et original, faute de mieux.
Que dirais-tu, toi, dans ce cas?
Houlà, tu places la barre très haut :)
Bon, si le but reste de ne pas lui faire perdre la face en public, je pourrais :
- lui dire que c'est printanier (sans spécifier davantage)
- lui dire que ça me fait penser à un vert que j'ai vu à telle occasion, chez tel peintre que je suis susceptible d'apprécier - et je tenterais de dévier à partir de là
- lui citer "le vert paradis des amours enfantines" avant de rechercher interminablement le reste du poème, que je n'ai jamais su par coeur
- lui demander comment l'idée lui est venue, sur un ton qui ne laisserait pas soupçonner (dans l'idéal en tout cas) autre chose qu'une curiosité sincère(ce qui peut tout-à-fait être le cas, d'ailleurs !)
Je ne dis pas que c'est prodigieux, ni même bien malin, mais quoi que ça vaille, je me soupçonne d'aller de ce côté le cas échéant.
Judith a écrit : mar. 3 août 2021 15:35Non, pas du tout : le mensonge est d'ailleurs également interdit, notamment celui qui vise à manipuler et à tirer profit d'autrui (catégorie dans laquelle peut entrer le mensonge de politesse, en fonction du contexte). En fait, tout mésusage de la parole est considéré comme une transgression très grave, à cause de l'importance accordée au langage dans la religion juive.
Si tu as jeté un œil au fil que je mentionnais plus haut, tu peux imaginer à quel point je me retrouve dans cette relation au langage.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

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Re: Douance et mensonge

Message par Invité »

Quelle inventivité! C'est bien trouvé ; mais je n'oserais sans doute pas, pour ma part, tenter ta première suggestion : j'aurais peur de paraître me moquer. Je n'aurais jamais autant d'idées, mais je vais pouvoir m'inspirer de ta réponse : en réalité, ma voisine a des tresses rose fluo depuis deux jours, et je sais pertinemment qu'elle va me demander mon avis dans l'ascenseur parce qu'elle m'aime bien (et c'est réciproque), d'où mon embarras.
PointBlanc a écrit : mar. 3 août 2021 16:04 Si tu as jeté un œil au fil que je mentionnais plus haut, tu peux imaginer à quel point je me retrouve dans cette relation au langage.
Oui, j'ai fait le rapprochement. Ta réponse à propos des figurines, dans le fil sur l'écriture, pourrait aussi faire écho à des aspects du judaïsme, pour la même raison.

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Re: Douance et mensonge

Message par PointBlanc »

Autre possibilité : "Tu te doutes bien que je trouve ça un peu étrange !"
C'est flatteur, en tout cas potentiellement, pour ton interlocutrice qui peut entendre, à défaut d'un compliment sur sa couleur, qu'elle est un bon juge de caractères.
Bon, c'est un peu risqué peut-être, ça dépend de votre degré de complicité.
Pour les poupées, oui, c'est la même notion de responsabilité à l'égard du sens qui est en jeu.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

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