Burn out et HPI

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Néoplume
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Burn out et HPI

Message par Néoplume »

Bonjour,

Début 2016, j'ai changé de travail et de métier. Je suis devenue responsable d'un établissement médico-social, enfin officiellement je n'avais qu'à gérer la coordination des soins. Auparavant j'étais ce que l'on appelle un rééducateur dans un service de pédopsychiatrie.

Je suis arrivée ds un établissement où depuis 2011, j'étais la 8 ème a tenté d'exercer le poste. Comme beaucoup d'entre vous, je suis perfectionniste et j'apprécie de relever des challenges... Sauf qu'ici je me suis retrouvée dans un établissement totalement sclérosé depuis des années et dont les responsables des services support ne font pas ce qui leur ai demandé et donc au lieu de résoudre un problème simple, il le laisse se dégrader ce qui épuise les équipes qui sont sur le terrain, irrite les usagers et est hyper chronophage pour le manager.

J'ai tenu... à un rythme soutenu, le midi je n'avais qu'exceptionnellement le temps de penser à manger, j'arrivais à 9h et quittais rarement la structure avant 21h et devais bien sur traiter certains dossiers sur mon temps libre. Mais comme je voyais la situation interne s'améliorer, je notais une baisse des plaintes des familles, une baisse importante de l'absentéisme des soignants... des agents qui reprenaient confiance et commençaient à se remotiver... Ça valait le coût...

Sauf que quand une institution va mal, il y a toujours un contexte et une histoire, des freins... En l'occurrence pour moi ce fut les services support, un syndicat et un membre de la direction affilié à ce syndicat et dont 4 agents sur 80 étaient de sa famille proche... et une des usagers qui n'a d'ailleurs pas sa place dans ce type d'établissement.

J'ai une formation en qualité et gestion des risques et je suis donc très sensibilisée à ces problématiques et respectueuses des textes et des procédures qui sont pour moi une aide pédagogique pour les agents...
Lors d'un de mes WE de garde, je me suis aperçue que les procédures n'étaient pas à jour (des procédures en lien avec une loi majeure sur la protection des patients datant de 2011). J'ai bien sur signalé ces éléments et le réflexe QGR m'a appris à tracer et informer mon N+1 en cas de problématiques graves. Lors d'un WE de garde j'ai du reprendre les textes de loi pour gérer un grave problème et il m'a été reprochée que je faisais mon travail et que j'étais trop formelle... Alors que par ailleurs j'ai eu les félicitations de l'administrateur de garde, de la Préfecture et de l'ARS pour la gestion du problème.

J'ai donc appris à me méfier encore plus et ai continué à tracer afin également de me protéger.
J'ai donc subi une importante pression de l'adepte du népotisme... qui a subi de fait plusieurs effets boomerang de ces attaques injustifiées.

Ma priorité étant le bien être des usagers et celui-ci passe évidemment par le bien être des soignants. Je me suis battue à coup de chiffres pour obtenir les minima légaux en personnel etc...
En décembre 2016, un collègue dans mon genre s'est suicidé le soir de son évaluation annuelle... bien sur tout le monde a mis cela sur sa vie privée ... toutefois pendant quelques mois on nous a octroyé moins difficilement nos besoins impératif en personnel.

Depuis plusieurs mois, mon médecin voulait me mettre en arrêt mais je l'ai refusé jusque début juin où j'ai totalement craqué après avoir pris 4 jours de RTT et depuis je suis en arrêt maladie pour burn out.

Y a-t-il parmi vous des personnes qui se sont retrouvées ds ce type de situation parce qu'ils voulaient et pouvaient bien faire leur travail en respectant leurs valeurs et surtout leur éthique ?

Sur Linkedin, j'ai pu discuter avec des personnes dans mon cas...

En fait mon moral fait les montagnes russes... dès qu'approche le moment du renouvellement de l'arrêt maladie, je suis en panique... bouffées de stress, bradycardie, de nouveau cauchemars au sujet du travail Dans les plus de 20 années précédentes, je n'ai pas le souvenir d'avoir fait un seul cauchemar par rapport au travail, là c'était toutes les nuits.

Pensez vous que le fait d'être HPI est un facteur de risque supplémentaire / au burn out ?
Un facteur de risque supplémentaire pour subir la malveillance de petits chefs ?

Merci d'avoir eu la patience de me lire, je sais que c'est un peu confus mais je suis en période où je suis particulièrement épuisée.

:'( :sweat:
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Riffifi
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Re: Burn out et HPI

Message par Riffifi »

Bonjour Néoplume,
Au-delà de ta situation personnelle, qu'est-ce qui te fait penser qu'il peut y avoir un lien entre les deux ? Peux-tu développer ton analyse, est-ce que tu te bases sur des choses que tu as lues, entendues ?
Et sinon, plus globalement sur le burn-out, je signale ce fil très intéressant et riche.
Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".

(merci Friedrich)

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Néoplume
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Re: Burn out et HPI

Message par Néoplume »

Merci beaucoup Rififi pour le lien.

Sinon je me base sur mes lectures, mes expériences et celles d'amis dans la même situation que moi et également l'avis d'une psycho du travail et d'un psychiatre.
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