Lorsque le test se passe mal...

Ici vous pourrez échanger au sujet du diagnostic et de l'accompagnement
Répondre
Guigui102
Messages : 6
Inscription : ven. 9 août 2019 15:17
Profil : Bilan non concluant
Test : WAIS

Lorsque le test se passe mal...

Message par Guigui102 »

Salut à tous. Maintenant que je suis inscris et présenté, je voulais vous faire part de l'expérience compliquée que fut mon bilan. Par contre ça risque d'être long :P

Celà fait maintenant une année que j'ai passé un test de Q.I (WAIS) ainsi qu'un test de personnalité.
Si j'écris sur ce forum, c'est pour le côté libérateur que peuvent avoir les mots. En effet, le bilan final m'a laissé plus que perplexe, en plus d'avoir engendré beaucoup d'angoisse (j'y reviendrai en détail).
Pour contextualiser, je me suis rendu chez une psychologue pour l'angoisse et ma tendance à l'exterioriser de manière inadéquate (colère, addiction au cannabis). De fil en aiguille, la question de la douance a été posée, et à ce moment là je n'y connaissais rien. Elle m'a donc orienté vers une autre psychologue, dans le but de me faire passer un test de Q.I ainsi qu'un test de personnalité. Ayant passer ma vie à me sentir singulièrement débile, vous penserez bien que le terme de surdoué résonnait en moi comme quelque chose d'improbable.

J'ai donc passé ces test. Mais avant celà, j'ai eu pas mal de rendez-vous où j'ai du expliquer mon parcours de vie qui, même si je n'aime pas le reconnaître, est quelque peu atypique... J'ai en effet passé mon adolescence en foyer, en quelque sorte "abandonné" par mes parents. Avant celà, durant mes plus jeunes années, et jusqu'à mes 12 ans,  j'ai subi la loi d'un frère - de 5 ans mon ainé - maladivement jaloux : coups (jusqu'au point où il m'a cassé le bras), dénigrement, menace (parfois avec des couteaux) et j'en passe. Bref, résumé comme ça, ma vie semble avoir été un enfer, mais je déteste que l'on me plaigne car il y a bien plus malheureux que moi.

Donc une fois ces séances de "blabla" passées (je sais qu'il est important que la psy prenne en compte un maximum de paramètres mais j'avais sincèrement l'impression de tourner en rond, ce qui trahissait aussi une certaine impatience) j'ai finalement passé le test en une seule séance d'environ 2 heures. Et celui-ci s'était plutôt bien passé malgré un stress intense. J'ai également passé le test de personnalité, la séance d'après, que j'ai peut être un peu faussé à cause de ma volonté de bien faire, alors même que les images que je devais décrire ne me parlaient absolument pas.

2 semaines plus tards, j'ai rendez-vous pour les résultats et le bilan. Et là c'est la douche froide... La psy m'explique que mes résultats sont hétérogènes et que mon Q.I n'est pas calculable. Elle ne me donne pas non plus les résultats aux différents items. Elle me dit simplement que j'ai une mémoire comme elle en avait rarement vu (j'ai eu tout les points aux suites de chiffres) et tous les indices sont au-dessus, voir très largement au-dessus, de la moyenne, à l'exception du test de vitesse de traitement, où je suis tout juste dans la moyenne. Conclusion : je ne suis pas haut potentiel à cause de cet item. Pas de soucis de ce côté là, c'est conforme à mes attentes malgré que je me sois surpris à espérer peu avant ce bilan. Bon, je vous ai spoilé mais la douche froide c'est juste après. En effet, là les choses se corsent. Elle me dit qu'on aborde l'aspect personnalité. Et là tombe une question qui me prend totalement au dépourvu : elle me demande si je me suis déjà posé la question de si les choses qui m'entourent sont réels... et puis de si il m'arrive de remettre en question la nature des objets qui m'entourent. :^) Bon là, je dois avouer, je ne sais pas où elle veut en venir. Puis elle me dit que ma tendance à douter de moi même et à me questionner est quelque chose de très rare chez un adulte mais très fréquent chez les ados. Moi, pendant ce temps, je garde le silence. Je ne sais pas quoi dire. Elle m'explique aussi qu'il arrêter les joints, parce que, selon elle, je suis stable mais pas forcément éternellement. À ces mots je pleure intérieurement. Mais aussi, je ressens comme un énorme manque d'empathie chez cette dame, tant la façon dont elle a formulé ça est blessante. Je crois qu'à ce moment précis, les mots qui sortent de sa bouche me font l'effet de lames de rasoir qui traversent mes oreilles. Puis le coup de grâce : selon elle, un neuroleptique me ferait beaucoup de bien et elle compte en parler à sa collègue psy, celle qui m'a envoyé vers elle. Bon là, je commence à vraiment flipper. Je sais dans quels cas sont utilisés les neuroleptiques, et celà me rend horriblement angoissé. Inutile de dire que après ce bilan, j'ai totalement arrêté de voir la psy qui m'avait redirigé vers cette dame. Pour autant, celà n'a pas fait taire les angoisses : et si je perdais l'esprit? Et si je devenais schizophrène sans m'en rendre compte ? Après tout, avec mon vécu, j'ai toujours eu peur de le devenir.

Bien que cela fasse un peu plus d'une année, l'angoisse par rapport à ce bilan est toujours présente. Ça ne m'empêche pas de vivre, bien entendu. De plus, je sais que je ne délire pas, que je n'ai aucun symptome d'une maladie impliquant une perte de contact avec la réalité. Mais pour autant, je suis conscient que je ne peux pas réellement controler une telle chose. Du coup, je n'arrive pas à me débarasser de cette peur de perdre l'esprit. Qu'un beau jour, ma compagne me dise que mes propos sont incohérents sans que je m'en rende compte. Mais je sais aussi que cette angoisse ne traduit pas tant une maladie mentale naissante qu'une volonté profonde de controle du à ma nature anxieuse.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'ai le sentiment d'être soit très mal tombé soit d'avoir été mal compris. Dans les deux cas l'expérience fut douloureuse. Pour autant, je n'ai pas de question particulière. Je suis simplement ravi d'avoir trouvé un endroit où je puisse en parler librement. J'espère aussi que cela pourra servir de mise en garde contre les mauvais diagnostique, car je suis certain que si j'avais accepté un traitement tel qu'elle le préconisait, j'aurai inutilement inhibé un tas de capacité et mis ma santé à la mercie de plein d'effets secondaires.

Je pense qu'un jour, je referai un bilan, car comme vous vous en doutez, celui-ci a fait beaucoup de choses, mais répondre à mes questions (pas forcément toutes, bien sûr...) n'en fait malheureusement pas parties.

Merci à tous ceux qui auront pris le temps de me lire. :D  

Invité

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Invité »

Bonjour Guigui102,

Il y a un fil ici sur les diagnostics hétérogènes si tu désire lire des témoignages : viewtopic.php?f=42&t=389&hilit=Hétérogène

Pour moi, ce n’est pas le test qui s’est mal passé, mais sa restitution, ce qui est différent. Je ne peux bien sûr porter un jugement sur ce qui a concrètement crée cette idée de prescription, et je comprends parfaitement que cela t’ai choqué, surtout si tu ne t’y attendais pas du tout. J’en ai déduit que la personne qui t’a demandé de passer le test était psychiatre? Mais je vois que tu écris plus haut que c'était une psychologue. Donc ma foi, suggérer un neuroleptique lorsqu’on est psychologue... à un psychologue... qui n’est pas habilité à prescrire des médicaments... c’est pour le moins étrange.

Après il y a la question de la drogue au milieu de tout cela. Je n’y connais pas grand-chose, mais peut-être qu’il y a un rapport avec le cannabis.

Ce que je trouve dommage, c’est que tu ne sois pas revenu voir ta première psychologue pour échanger avec elle concernant la restitution. Exprimer alors la peur, les émotions soulevées auraient peut-être évité une angoisse grande, grandissante d’autant plus qu’il y a un énorme blanc qui peut laisser place à l’imaginaire... ce qui nourrit d’autant mieux l’angoisse... n’avais-tu pas confiance en elle à ce point que tu n’as pas pensé qu’elle pouvait être en désaccord avec cette façon de procéder ? Et puis, de toute façon, elle ne pouvait pas te prescrire le neuroleptique, n'étant pas médecin. Et quand bien même une ordonnance aurait été faite, on est pas obligé de prendre les médicaments.

Par ailleurs, un diagnostic n’a pas été émis, me semble-t-il, ou alors il manque des éléments dans ton récit. Mais certainement tu as eu très peur, et cela se comprend.

Guigui102
Messages : 6
Inscription : ven. 9 août 2019 15:17
Profil : Bilan non concluant
Test : WAIS

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Guigui102 »

Bonjour,

Merci pour ta réponse.

En effet, j'ai moi même pensé que j'aurais peut-être du m'adresser à la première psychologue pour prendre connaissance de son point de vue et lui faire part de mes angoisses. C'est effectivement deux psychologues, et j'avoue avoir été un peu paralysé par ce compte rendu. D'autant que comme vous avez dit, proposer un médicament alors que l'on y est pas habilité... c'est assez mal placé. Mais sûrement qu'elle voulait bien faire. D'autant plus que la personne en question était visiblement assez jeune, j'ai donc mis ça sur le compte d'un possible manque d'expérience.

Une autre chose qui m'avait frappé dans le discours de cette dame, c'est qu'elle m'avait dit que j'avais de la chance de ne pas faire parti de la population haut potentiel car c'est selon elle quelque chose d'extrèmement dur à adapter à la réalité (ce sont ses mots). Mais un tel discours suppose que les gens qui font partis de cette "population" présente un ensemble de caractèristiques rigides et facilement identifiables, ce qui à ma connaissance n'est pas vraiment le cas... Mais je ne suis pas psychologue et je ressentais comme illégitime la possibilité de remettre en question ces propos.

Pour ce qui est du cannabis, c'est clair que ça ne me fait pas du bien. Je précise quand même que ce n'est pas une addiction "pur et dur",
dans le sens où je ne fume pas si régulièrement que cela, et que si je le fais sur une période, j'ai une certaine lucidité qui me permet de ne pas en abuser, si l'on peut dire. Cela ne m'a jamais fais perdre pieds. Au plus, je m'endors haha. Mais bon, c'est clair que c'est un peu mon vice. :P

Je tiens quand même à ajouter que je vois désormais une thérapeute adorable, qui a très bien saisis mes difficultés, et qui m'a permis d'avancer, sans avoir recours à un quelconque traitement chimique. Un mal pour un bien, comme on dit.

Et comme vous l'avez très bien dit, l'imagination est une porte ouverte pour les angoisses. Depuis petit, mon imagination débordante nourrit mes angoisses. En avoir conscience m'aide quand même, mais je n'échangerai mon imagination pour rien au monde. Et tant pis pour les désagréments.

Mais du coup, au milieu de tout ça, le compte rendu de mon test de Q.I ne me satisfait pas, tant il a été survolé au profit des résultats du test de personnalité. Pensez-vous qu'il vaille la peine de retenter le coup dans le futur ? J'aimerai mieux comprendre mon fonctionnement intellectuel.

A bientôt. Et pardon pour les éventuels fautes, je suis sur mon natel. :p

Proxima
Messages : 564
Inscription : mar. 2 oct. 2018 19:23
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 46

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Proxima »

J'imagine que l'évocation des neuroleptiques à dû entrer en résonance avec un vieux sentiment d'abandon et aller totalement à l'opposé d'une quête de sens, vu qu'en fin de compte, cela suggère d'effacer une réalité qui serait délirante, et renvoie à ton unique responsabilité tout ce qui ne va pas. Ca me choque un peu, mais après tout, le seul vrai "fou" serait celui qui refuse d'envisager cette hypothèse, aussi désagréable soit-elle, et tu ne le fais pas. Ca me parait être une réaction plutôt saine.

Je me dis qu'il aurait été bon de creuser la question avec la psy qui a fait cette suggestion pour bien comprendre ce qui à pu orienter son jugement dans cette direction, et ce que l'usage d'un neuroleptique pourrait t'apporter selon elle.
"Pensez-vous qu'il vaille la peine de retenter le coup dans le futur ?" Si tu parles des tests de personnalité, l'interprétation de ces tests est extrêmement subjective, je ne sais pas dans quelle mesure d'autres psy seraient arrivés aux mêmes conclusions. Mais je me dis aussi que des neuroleptiques ne sont pas prescrits sans raison (j'ai bien compris qu'il n'y a pas eu de prescription mais une évocation de leur usage).
Si tu allais au bout de la démarche, il faudrait probablement consulter un psychiatre, et il n'est pas dit que celui-ci aurait le même ressenti.

Si ce sont les tests de personnalités qui ont mené la psy à évoquer des neuroleptiques, je pense qu'il doit être possible de consulter un psychiatre pour valider ou infirmer cette proposition. Cela dit, il y a toujours l'angoisse de tomber sur un psychiatre qui a la main lourde sur les ordonnances :?

Guigui102
Messages : 6
Inscription : ven. 9 août 2019 15:17
Profil : Bilan non concluant
Test : WAIS

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Guigui102 »

Bonjour,

J'ai effectivement consulté un psychiatre que je voyais il y a de ça quelques années. J'aurais du le préciser. Il me connait depuis assez jeune. Je lui ai fais part de ces résultats et lui qui a la prescription facile m'a dit qu'un neuroleptique serait la dernière chose à me donner. Il pense en effet que cela ne fait pas sens par rapport à ma problématique. Il a insisté sur le fait que les neuroleptiques peuvent brouiller la pensée alors que la stimulation intellectuelle est la meilleure des thérapies pour mes angoisses, de son propre avis. D'ailleurs après lui avoir raconté en détails cette aventure (je crois que c'est le mot :P), il était très remonté car selon lui, la psychologue est totalement passée à côté, en plus d'avoir fait quelque chose de parfaitement interdit (conseiller un médicament). Il m' a quand même bien rassuré mais l'angoisse n'a pas disparue par magie.

Le problème qui se pose avec moi, c'est ma difficulté à être pleinement certain de quelque chose, lorsque beaucoup de paramètres rentrent en compte. Je suis sûr à 99% que je n'ai pas de risque de me mettre à délirer du jour au lendemain, mais j'ai aussi conscience qu'en réalité je n'ai que peu de controle là-dessus. Je peux essayer d'assénire ma vie, arrêter totalement la fumette, faire très régulièrement du sport mais malgré ça, quelle certitude ai-je de ne pas avoir un terrain propice à une psychose ? Bah je n'en ai pas vraiment. Mais encore une fois, je suis de plus en plus certain que cette peur traduit avant tout le besoin d'accepter que je ne peux pas tout controler et qu'il me faut apprendre à lâcher prise... facile haha :P

Pour ce qui est du test à refaire je parlais du test de Q.I. car comme dit précédemment, les conclusions furent un peu trop expéditives pour m'apporter une quelconque satisfaction. De plus, j'ai aucune idée de mes scores aux différents items. La seule chose que la psychologue avait quantifié durant ce compte rendu était le test avec les suites de chiffre (mémoire de travail je crois, pas sûr de l'appelation exacte). Test auquel je n'ai fait aucune faute. Les autres items, elle me les a communiqué en me disant où j'étais par rapport à la moyenne. Et comme dit dans mon premier poste, il en est sorti que j'ai des résultats supérieur et très supérieur à la moyenne dans tous les items saufs celui de la vitesse de traitement, juste dans la moyenne. Et donc le décalage entre cet item et les autres était trop important pour que je fasse parti des personnes à haut potentiel. J'ai pas eu de soucis à l'accepter mais quand je me renseigne sur les profils hétérogènes, je suis quand même surpris de sa conclusion... Je vis en Suisse, peut-être que le consensus par rapport aux profils hétérogènes est différent ici mais j'en doute. Mais bon, si je peux me permettre, passer plus de deux heures de test pour avoir 5 minutes de compte rendu... pour finalement repartir avec plus de doute qu'à l'arrivée... bah c'est plutôt frustrant xD.

La seule satisfaction que cela m'a apporté, c'est celle de voir que je n'étais pas aussi débile que ce que j'avais pu imaginer durant ces années, mais ce soulagement a été quelque peu noyé par les autres aspects de ce bilan...

Invité

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Invité »

Je ne connais pas les différences possibles du test en Suisse, par contre il n’est pas conseillé de repasser le test immédiatement, il faut attendre 3 ans au moins je crois. Si tu désires en savoir plus et obtenir tes chiffres exact, adresse toi à la psychologue qui te l’a fait passer. En préparant bien sûr ce retour de contact avec ta psychologue actuelle. Ce peut être également l’occasion de lui « rendre » le mauvais qu’elle t’a donné en verbalisant le stress qui a été généré.

Ici sont évoqués les questionnements sur une nouvelle passation de test : viewtopic.php?f=42&t=6775&hilit=Repasser+le+test

Avatar de l’utilisateur
Pascalita
Messages : 3199
Inscription : dim. 14 août 2016 11:26
Présentation : viewtopic.php?f=78&t=7720&p=228775#p228775
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Pascalita »

Bonjour Guigui102, et bienvenue sur le forum,

D'abord, ça fait très plaisir de lire ces deux passages-là, qui sont très positifs, je trouve. Hp ou non, le plus important est de trouver un chemin pour dépasser ou contourner ses difficultés, et de l'aide s'il le faut. Et toutes les médailles ont deux faces...
Guigui102 a écrit : dim. 11 août 2019 10:44 Je tiens quand même à ajouter que je vois désormais une thérapeute adorable, qui a très bien saisis mes difficultés, et qui m'a permis d'avancer, sans avoir recours à un quelconque traitement chimique. Un mal pour un bien, comme on dit.
Guigui102 a écrit : dim. 11 août 2019 10:44 Et comme vous l'avez très bien dit, l'imagination est une porte ouverte pour les angoisses. Depuis petit, mon imagination débordante nourrit mes angoisses. En avoir conscience m'aide quand même, mais je n'échangerai mon imagination pour rien au monde. Et tant pis pour les désagréments.

En ce qui concerne les diagnostics qui ont été envisagés (par toi ou cette/ces psy(s)), nous n'avons pas le droit, ni légal ni moral, de nous prononcer sur les conclusions ou les hypothèses des médecins ou des psychologues que tu as vus, et qui t'ont vu surtout. Je ne pense d'ailleurs pas que c'est ce que tu attends, tu le précises dans ton premier message. En revanche un patient a toujours le droit de discuter les hypothèses de son médecin, de poser des questions, de chercher à s'informer ou de demander un autre avis. Et de se fier à son bon sens et à ce qu'il sait et sent intimement de lui-même.

C'est sûr, ce n'est pas chose facile quand on doute de soi, se fier à soi-même...
Et bien sûr, nous n'avons pas le contrôle sur tout - ce serait si facile si c'était le cas ! Mais il est si difficile de vivre avec cette absence de contrôle (qui est notre condition humaine), je crois que tous ceux qui effleurent un jour ou l'autre la question tombent sur l'angoisse et une espèce de vertige... intellectuel ? existentiel ?

Par contre, il me semble qu'en Suisse comme ailleurs, un bilan psychologique donne lieu à un compte-rendu écrit ; manifestement tu n'en as pas eu et je pense que ça vaudrait la peine de recontacter la psychologue qui t'a fait passer le test pour lui demander ce compte-rendu. Et si elle ne peut/veut pas te donner des précisions sur l'interprétation des résultats (même pas forcément en termes de réponse binaire "je suis / je ne suis pas hp, mais sur ce que signifient les items et ce qu'ils disent de tes forces et de tes faiblesses) ou que tu ne veux vraiment plus t'adresser à elle pour cela, certains neuropsys acceptent parfois de donner un avis sur un bilan, ou du moins des explications, même quand il n'a pas été fait par eux.
Ce serait peut-être une première piste, avant de songer à refaire le test - et ça, de toute façon, c'est trop tôt.

Bon courage, bonne route dans les choses que tu essaies de surmonter, et bonne lecture et participation ici !
:)


Edit : Unesoprano a posté avant moi :clin:

Guigui102
Messages : 6
Inscription : ven. 9 août 2019 15:17
Profil : Bilan non concluant
Test : WAIS

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Guigui102 »

Merci pour vos réponses!

Ca me fait plaisir d'avoir trouvé un endroit (autre que le cabinet du psy haha) où je peux parler de choses pas faciles et obtenir des réponses aussi constructives.

En effet je ne demandais aucunement que l'on confirme ou infirme les propos de la thérapeute, surtout parce que ce type d'analyse reste très subjective, alors sur un forum, dur dur! Et puis rien de plus utile que de se faire son propre avis lorsque ça nous concerne directement :P

En tout cas merci de relever ces passages Pascalita, tu as mis le pouce (je sais on dit le doigt mais le pouce aussi en est un :p) sur un des travails que j'ai entrepris, celui de voir du positif même dans ce qui m'apparait totalement négatif. Une bonne manière également d'agir sur mes angoisses, car si l'on voit tout en noir, difficile de s'en débarasser...

Pour repasser le test j'avais effectivement lu qu'il me fallait attendre 3 ans. Toutefois c'est loin d'être un soucis, je vois ça plutôt comme une occasion de régler certains des problèmes qui auraient pu me faire sous-performer, comme le stress pour l'IVT.

D'ailleurs, encore un détail assez important que j'ai oublié de préciser, et qui m'a poussé à penser que le test aurait éventuellement pu être (légèrement du moins) faussé : je suis porteur de lunettes. Je suis myope et astigmate. Au moment de la passation, les lunettes que je portais corrigeaient ma myopie pour un défaut d'environ -2.5. Mais cela faisait un moment que j'avais le sentiment de ne pas voir comme il faut et quelques mois après, j'ai vu mon ophtalmo. Il s'est avéré que j'étais désormais à -5 sur mon oeil gauche et que j'avais un peu perdu sur l'oeil droit mais pas autant. J'étais vraiment loin d'imaginer une telle différence!! Du coup j'ai du prendre des nouveaux verres et ça m'a changé la vie, j'ai vraiment pris conscience à quel point m'a vue a baissé. Pensez-vous que cela ait pu influencer un test comme l'IVT ? Je ne veux pas passer pour le mec loufoque qui cherche a tous prix à améliorer son résultat, mais clairement, intuitivement je me dis que ça a pu joué.

Je sais que le meilleur moyen de savoir, ce serait prendre contact avec la thérapeute... je sens qu'après les vacances, il va falloir que je prenne sérieusement sur moi haha.

Encore merci pour vos réponses et à bientôt. :D

Avatar de l’utilisateur
madeleine
Ninja Traductor
Messages : 4310
Inscription : jeu. 9 janv. 2014 10:16
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t4411.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : clermont-ferrand
Âge : 57

Ancien Membre de l'équipe

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par madeleine »

Il me paraît indispensable que la personne qui t'a fait passer le test te fournisse un compte rendu écrit avec les résultats chiffrés. C'est le minimum syndical et ça te permettra, si un jour ça te paraît utile, de demander un avis à une autre personne.
Cette demande est totalement légitime et tu ne devrais pas avoir à insister. Courage !
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

Avatar de l’utilisateur
Tartempion
Messages : 857
Inscription : mer. 25 janv. 2017 13:33
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=8172
Profil : En questionnement
Test : NON
Localisation : Tarn
Âge : 47

Re: Lorsque le test se passe mal...

Message par Tartempion »

Je suis complètement d'accord avec madeleine : il faut demander ce compte-rendu écrit.
Certaines personnes se plaignent (à juste titre) de ne recevoir qu'un compte-rendu écrit avec deux (très courtes) minutes d'explications.
Bilans psychométrique et TSA prévus avec une neuropsy en juillet 2024.

L'erreur est humaine, mais un véritable désastre nécessite un ordinateur.

"Les systèmes de croyances créent des filtres à travers lesquels le chaos se résout en ordre." Frank Herbert

Répondre