A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Ici vous pourrez échanger au sujet du diagnostic et de l'accompagnement
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Douteur
Messages : 1299
Inscription : mer. 13 oct. 2021 14:25
Profil : Bilan non concluant
Test : WAIS
Âge : 1

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Douteur »

Bravo pour ta démarche :cheers:
Voici de quoi de détendre un peu:
https://www.youtube.com/watch?v=nxw2nq2Zh9k[/hr]
Bonne soirée. :rock:

Avatar de l’utilisateur
Pascalita
Messages : 3192
Inscription : dim. 14 août 2016 11:26
Présentation : viewtopic.php?f=78&t=7720&p=228775#p228775
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Pascalita »

ZiggyStardust a écrit : ven. 14 janv. 2022 20:04 Pardonnez ce post bien étriqué mais ce soir, je suis dans un état second, ayant beaucoup de difficultés à assimiler ce nombre… Moi qui pensais avoir, dans le meilleur des cas, 125…
Tu as donc eu un résultat tout de suite, et même chiffré ! Génial ! Ça ne change rien au coup de bambou mais au moins, il n'y a pas la seconde période de doute et d'attente.

Remets-toi bien, et à bientôt alors ! :)

Laetib0638
Messages : 4
Inscription : dim. 16 janv. 2022 15:42
Profil : En questionnement
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Laetib0638 »

Bonsoir, j'ai enfin eu le retour du test. A l'oral lundi, et par écrit, aujourd'hui. Je ne suis toujours pas tout à fait éclairée. Je n'ai pas de chiffre, comme j'ai pu le voir sur certains posts. J'ai un profil hétérogène dans chaque indice. De très bons résultats notamment en icv, raisonnement logico mathématique et spatial. D'autres se situant dans la moyenne (median ou moyen fort) ou supérieur. Ces résultats me donnent certaines réponses et à la fois, sans certitude. D'autres personnes ont elles eu le même genre de résultat/entretien post test? Bonne soirée !

Avatar de l’utilisateur
Fu
Messages : 2339
Inscription : dim. 4 févr. 2018 21:54
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=9137
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Fu »

Salut Laetib0638,
Ça prend un peu de temps pour digérer les informations. Le QI final n’est pas très important, ou du moins pas aussi intéressant que les scores individuels, qui mettent en évidence les endroits où tu es forte, et ceux où tu l’es moins. Apparemment, tes trois points forts sont nettement au-dessus de la majeure partie de la population, ce qui n’est pas rien ! Ça peut te donner des pistes sur des choix de carrière ou d’activités dans lesquels tu vas exceller, de ce côté-là tu peux avoir des certitudes. L’effet peut varier d’une personne à une autre, moi par exemple, ça m’a beaucoup aidé à prendre confiance en moi — il y a encore du boulot :lol: —, une fois que j’ai accepté que ces chiffres étaient vrais. C’est important de se rendre compte des statistiques qu’il y a derrière ces valeurs, pas pour prendre la grosse tête mais pour se rendre compte que l’on a de très bonnes chances de notre côté, et le droit de s’affirmer dans certains domaines.

Laetib0638
Messages : 4
Inscription : dim. 16 janv. 2022 15:42
Profil : En questionnement
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Laetib0638 »

Merci pour ta réponse Fu. 🙂 j'oscille entre un état un peu déçu, d'incompréhension, car je n'ai pas tout réussi et je ne suis pas vraiment ou du tout hpi (la psy me l'aurait dit ou cela serait écrit..)Malgré de très bons résultats sur certains indices et où lorsque je le lis ou écoute des témoignages de personnes hpi, je me retrouve. De l'autre côté, sur les indices où j'ai obtenue de bons résultats, j'ai du mal à me dire que cela est vrai et que je peux réussir dans une nouvelle voie professionnelle. Je met en doute tant les bons résultats que les mauvais. Ceux-ci sont ils vraiment ce qu'ils sont ? 😕

Nyguen Rubernic

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Nyguen Rubernic »

Déjà la quarante-neuvième page, et je ne crois pas qu'elle demeurera la dernière bien longtemps.

Je n'ai bien sûr pas lu tous vos messages qui sont autant d'expériences enrichissantes que de raisonnements et d'interrogations prolifiques qui peuvent nous emmener bien plus loin encore. Je m'en excuse, mais le travail de lecture me semble incommensurable. Et je ne vais pas aider chacun d'entre nous à s'y retrouver puisque je vais de ce pas apporter ma propre pierre à l'édifice.

J'en parlerai peut-être à l'occasion sur mon sujet de présentation si cela s'impose, mais disons que j'ai eu une vie assez décousue. Du haut de mes quarante-huit ans, j'ai un visuel sur un passé qui m'a amené par monts et par vaux à vivre dans de nombreuses régions de France et de Navarre : la région parisienne où je suis né, mais également la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, l'Alsace, la Bourgogne, l'Auvergne et l'Aquitaine (excusez-moi, je suis encore resté à l'époque des anciennes régions). J'ai également voyagé en Angleterre, en Irlande, en Belgique, en Allemagne et en Espagne. Et j'ai vécu à Tôkyô au Japon où j'ai été professeur de français. Toutes ces latitudes que j'ai traversées et que j'ai prises pour domiciles l'ont été pour diverses raisons : vie professionnelle, vie privée, appels de l'horizon qui supplantent toutes mes autres priorités. C'est en cela que ma vie a été décousue : je n'ai jamais voulu m'enraciner. J'étais un peu comme un marin : non pas une fille dans chaque port, mais un peu de moi dans chaque endroit. Et puis il y a bientôt trois ans, suite à une séparation, j'ai eu envie de prendre un nouveau départ et de planter mes pieds dans la terre une fois pour toutes. D'acheter un logement. Ce que j'ai fait l'an dernier. Je vous écris de chez moi. De ce home, sweet home où je réside avec mes deux chats...

Fort de ce nouveau départ, j'eus envie de retravailler sur moi comme pendant mon enfance et mon adolescence lorsque je dus m'accepter en tant que garçon. D'autres moments de ma vie, clairement tragiques, m'avaient forcé à faire ce travail d'acceptation de ces meurtrissures qui avaient creusé de profonds sillons dans mes chairs les plus intimes. Mais le pire était passé et j'allais enfin pouvoir me focaliser, non pas sur la guérison de ces blessures, mais sur qui j'étais vraiment en mon for intérieur. Et j'avais des doutes sur un éventuel haut potentiel.

Ni une, ni deux, à l'automne, j'en parlai à mon médecin-traitant sur Bordeaux. Je me sens différent, comme si je n'étais pas compatible avec les autres du fait d'un fonctionnement particulier. On me dit original ou quelque chose comme ça, dis-je, et je pense effectivement que mes proches qui me connaissent bien ont une certaine objectivité quand ils me disent ça... J'ajoutai à ce discours deux-trois exemples. Elle m'expliqua alors qu'elle n'avait aucune idée de « ce » que je pouvais être ou de ce qui pouvait expliquer mon sentiment de différence, mais elle me donna le numéro d'un psychiatre qu'elle me présenta comme un psychologue. Vous devriez en parler avec lui. Je l'appelle pour lui parler de vous et vous n'aurez plus qu'à le rappeler pour obtenir une consultation, me dit-elle avant de joindre les gestes à la parole.

Quelques jours plus tard, je me rendis à ce rendez-vous. J'expliquai donc ma démarche au psychiatre qui me posa un nombre incalculable de questions, non sans qu'il ait développé un laïus sur son impression de ne pas être la personne qu'il me fallait. Il chercha à connaître mon passé, mon contexte familial, mes goûts, mes études, mes expériences professionnelles, mes réussites et mes échecs, ma situation maritale, etc. Et au terme d'une demi-heure, il m'expliqua : Écoutez... Je ne pense pas être le professionnel qu'il vous faut. Vous êtes a priori tout à fait sain d'esprit, raisonné, mature et responsable : rien de ce dont vous avez besoin ne relève de mes compétences... En revanche, je décèle néanmoins quelque chose, mais je ne vous en parlerai pas car je peux être dans l'erreur, et de plus, je risquerais de vous faire peur. Je vous encourage plutôt à vous rapprocher d'un neuropsychologue et à lui demander de passer ce qu'on appelle un profil psychologique.

L'étape suivante fut rébarbative à souhait : trouver un professionnel habilité à faire passer un test de Q.I. pour obtenir son profil psychologique n'est manifestement pas une sinécure sur la Gironde. Mais je finis par en trouver une que j'appelai et avec laquelle je parlai pendant une petite dizaine de minutes. Il fut visiblement important pour elle de savoir si cette démarche était de moi ou si l'instigateur de ce rendez-vous était une tierce personne. Non non, c'est moi qui suis le seul décisionnaire. Je veux vraiment tirer au clair certaines impressions sur moi-même. Elle me parla du prix : 290,00 € pour trois séances (90 mn, 60 mn et 90 mn), ajoutant que ce n'était pas remboursé par la Sécurité Sociale. Le premier RDV fut pris pour le 13 décembre, le second pour le 7 janvier et le troisième et dernier pour le 17. Nous étions, à ce moment-là, au mois d'octobre. Le temps allait me paraître cruellement long...

Le jour de la première consultation, le rendez-vous se passa merveilleusement bien. Curieusement, il y avait une réelle harmonie entre la neuropsychologue et moi. Je me présentai pourtant très intimidé au départ, un peu comme un petit garçon qui arrive en cours d'année scolaire dans sa nouvelle classe. Elle me rassura très rapidement en m'invitant à m'asseoir de l'autre côté de la vitre placée sur son bureau en face d'elle. Elle me demanda si cela me dérangeait si elle retirait son masque et je lui répondis très sincèrement que non. J'ôtai le mien par là même pour être plus à l'aise (je n'en menais pas large à cet instant : à quelle sauce allais-je être mangé ?). Puis elle se présenta brièvement et revint sur l'objet de ma visite en enchaînant sur le déroulement des trois séances :

1/ Première entrevue pour faire connaissance, valider l'objet de la démarche, répondre à des questions, se mettre tous deux en confiance, etc. ;
2/ Deuxième entrevue pour effectuer le test de Q.I. ;
3/ Troisième et dernière entrevue pour les résultats, le debriefing et les questions éventuelles relatives à l'objectif que je m'étais fixé (pas en termes de résultats du test, mais en termes de démarche ; ce profil psychologique m'aura-t-il apporté quelque chose ?).

C'est alors que nous nous mîmes tous deux à bavarder. Très habilement, par un jeu de rapport conversationnel classique, elle en vint à me poser ici-et-là les questions dont les réponses l'intéressaient : bien sûr, les informations identitaires civiles (âge, situation professionnelle, etc.), mais également, à l'instar du psychiatre qui m'avait précédemment reçu, les renseignements sur le contexte familial dans lequel j'avais grandi, mes études, mon parcours professionnel, ma vie privée. Le mal-être de mon enfance, le divorce de mes parents à 11 ans, le décès de ma meilleure amie à 20 ans, le service national à 24 ans, la grossesse de ma compagne qu'elle a délibérément avortée à 41 ans, le décès de mon père à 42 ans, de nombreuses ruptures difficiles et bien d'autres douleurs ne furent que quelques mots évoqués en dilettante pour lui faire comprendre que j'avais surmonté autant d'échecs que j'avais connu de drames. Ma neuropsychologue eut l'air de sentir la force qui sommeillait en moi et qui m'avait permis de voir que, quoi qu'il m'en coûte, même si le verre n'est qu'à moitié plein d'eau, il est également à moitié plein d'air qui nous sert à nous oxygéner. Elle me confirma mon profil original et atypique et me demanda quelles étaient les passions qui pouvaient faire battre ce cœur : les arts et les sciences, principalement, répondis-je, un peu laconique. Je pris cependant le temps de développer, à sa demande. Je lui parlai aussi un peu de mes TOCs... Je reviens ici sur l'importance, une fois de plus, de mettre en avant le fait que je me sentais bien avec elle, un peu comme si nous étions sur la même longueur d'onde. Je me figure encore aujourd'hui que cela fait partie de son travail. Mais ses rires occasionnels étaient tout à fait naturels, spontanés. Elle se dévoila un peu, ce qui eut le mérite de me surprendre quelque peu. Et de me mettre encore plus à l'aise. Elle ajouta que nous aurions dû nous rencontrer à l'extérieur. Au terme de cette première entrevue, ma décision était entérinée jusqu'à son paroxysme : je devais faire ce test et elle était celle grâce à laquelle j'allais accéder à une meilleure connaissance de moi-même...

Le jour du test, ce vendredi 7 janvier dernier, j'avais très mal dormi et me sentais à la fois impatient et excité. Je m'étais réveillé à 4 h 15, avais roulé pendant quarante-et-une minutes pour aller au boulot où j'avais embauché à 6 heures, avais repris la voiture à la débauche de 13 heures pour aller me garer à proximité du cabinet de la neuropsychologue (j'avais refusé de manger quoi que ce soit pour déjeuner) et avais attendu. Moi qui ne suis pas de nature anxieuse, j'étais stressé à cet instant-là. Bien plus tard, enfin en vis-à-vis avec la neuropsychologue, je me sentis un peu mieux. Elle sembla surprise de savoir que j'étais nerveux, moi qui avais montré un calme olympien lors de la première séance. Pour poursuivre, elle m'expliqua comment se déroulerait le test, ajoutant qu'elle allait taper sur son ordinateur ou écrire sur une feuille en même temps et qu'il ne fallait pas que cela me gêne ou m'offusque. J'acquiesçai. Le test se passerait sous trois formes de suites de questions : à l'oral, à l'écrit et sur son écran qu'elle ferait pivoter pour me montrer les énoncés. Le temps imparti pour répondre serait pris en compte. Ok, allons-y...

Les premières questions me parurent faciles. Au risque de paraître prétentieux, je lui posai la question entre deux types d'exercices si le niveau allait évoluer en s'accroissant. Elle rit et me rassura. Nous poursuivîmes donc. Et finalement, j'eus quelques difficultés sur certains exercices, souvent aux dernières questions qui, stress et fatigue aidant, me parurent trop complexes. Étrangement, dès les questions posées, je savais déjà si faire l'effort de chercher les réponses était dans mes cordes ou pas. Je ne m'estimai pas très bon en mémoire immédiate, et je donnai une mauvaise réponse en culture générale alors que je suis plutôt bon dans ces questions-là... d'autant plus que je connaissais la réponse qui n'avait pas daigné, à cet instant, montrer le bout de son nez. Je précise ici que j'avais largement été déconcerté par le déroulement du test de Q.I. puisque, en effet, je m'étais renseigné au préalable sur ce sujet et étais très souvent tombé sur des informations stipulant que le test me serait présenté sous la forme d'un Q.C.M. de 140 questions avec en moyenne 40 secondes pour répondre à chacune d'entre elles. Sachant que mon point fort est ma mémoire eidétique, ne pas avoir de support visuel sous les yeux fut déroutant pour moi.

L'épreuve dura près de trente-cinq minutes. Il s'agissait du test de WAIS IV. À son terme, je me sentis complètement vidé. Et très peu confiant. Je n'étais pas fier de moi. Pas satisfait. La neuropsychologue me demanda quel était mon niveau de fatigue entre 0 et 10. Le temps que je réfléchisse, elle me demanda si j'avais travaillé avant et je répondis par l'affirmative, ce qui sembla ne pas la surprendre... et le fait qu'elle ne sembla pas surprise me prêta à penser que mes résultats n'étaient pas bons à cause de ma fatigue. Contrarié, je rentrai chez moi. Peut-être hypersensible, je me mis à pleurer sur le trajet du retour, mais comme cela m'arrive de temps à autres lorsque j'écoute des chansons qui me transportent (et c'était le cas), j'ignore encore aujourd'hui comment je devais interpréter ces larmes.

Dix jours plus tard, le 17 janvier (c'était il n'y a même pas un mois, et ça me paraît déjà si loin dans le temps), elle m'expliqua quels étaient mes résultats. Pour vous en donner connaissance, je vais reprendre le texte conclusif qu'elle rédigea à la fin du document COMPTE-RENDU D'ÉVALUATION DU QUOTIENT INTELLECTUEL. Je cite : Bien qu'au niveau clinique, les éléments soient évocateurs d'un H.P.I., les résultats ne permettent pas de l'identifier (QIT=123). Néanmoins, il possède de très bonnes capacités intellectuelles (supérieures), marquées par d'excellentes capacités de raisonnement perceptif, notamment en lien avec une force au niveau des habiletés visuoconstructives, expliquant l'hétérogénéité de son profil. La sphère langagière est opérante, les capacités en mémoire de travail sont mobilisables et sa vitesse de traitement est rapide. Elle m'expliqua à l'oral que cette hétérogénéité dont elle parlait découlait de mes résultats en IRP (Indice de Raisonnement Perceptif) qui me situent à 128 alors que les autres sont à 112 (ICV : Indice de Compréhension Verbale), 114 (IMT : Indice de Mémoire de Travail) et 114 également pour l'IVT (Indice de Vitesse de Traitement). Ce qui me positionne au rang percentile de 94, ce qui me convient plutôt bien. La neuropsychologue ajouta qu'avec de tels résultats, je ferais un excellent architecte.

En conclusion, elle me demanda si j'étais satisfait de ces résultats, si cela corroborait mes impressions, si cela m'apportait quelque chose de positif. Nous devisâmes pendant encore vingt minutes suite à ces explications et à l'impression du document et m'expliqua qu'elle restait à ma disposition pour tout autre renseignement.

Avec le recul, je pense que je ne suis pas encore au bout de ma démarche : j'aimerais me mettre à l'épreuve en termes d'émotions, tester ma sensibilité et mon émotivité pour voir si quelque chose ne se trame pas de ce côté-là aussi. Mais avant d'aborder ce nouveau chapitre, je vais laisser mûrir les résultats de ce profil psychologique et prendre le temps d'en profiter. Et d'y réfléchir. Car je crois qu'il faut évoquer la pression certaine que des résultats positifs peuvent exercer sur nous. Nous sommes bien sûr toutes et tous libres de nos choix, mais mon instinct semble me dire qu'il faut que je fasse fructifier mes capacités cognitives supérieures et que j'en profite donc pour faire quelque chose à l'échelle de ce que je peux faire, et non simplement me conforter dans un certain métro-boulot-dodo peut-être confortable, mais si réducteur. En même temps, je vous confesse ici que le train-train quotidien fait du bien, enfin ! Cela ne fait qu'une petite année que je suis enfin stable, et je crois donc que je vais me laisser porter par la vie avant d'envisager retravailler sur qui je suis.

À coup sûr, c'est une épreuve de s'imposer de passer ce test : ce qui en découle peut effrayer, angoisser et bouleverser nos vies.

Mais n'est-ce pas là le principe même de l'aventure humaine ?

Post-Scriptum : j'ose espérer que ce témoignage apportera ses lumières à quelques-uns d'entre vous. De mon point de vue, si vous vous posez la question de savoir si vous devez passer ce test de Q.I. ou pas, c'est que vous êtes prêts à cela. Mais attention : c'est peut-être aussi une boîte de Pandore.

NémoFence
Messages : 12
Inscription : jeu. 16 juin 2022 06:46
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par NémoFence »

Lors du premier entretien avec ma psychologue spécialisée en HPI, nous avons directement convenu de programmer un test lors du rendez-vous suivant car j'étais mûre pour cela. J'avais auparavant pas mal débroussaillé le travail sur moi-même à l'aide de diverses lectures et consultations de site internet sur le sujet.

Globalement, j'ai eu le sentiment d'un "C'est tout? Rien que ça ?" pour de nombreux exercices. Pour d'autres, je me suis laissée gagner par le stress, cela ce sent sur les notations qui pêchent un peu par rapport au reste, en restant globalement homogènes cependant.
J'ai trouvé intéressant de me retrouver confrontée à moi-même. Mes points forts n'ont pas été forcément ceux auxquels j'aurais pu m'attendre, et j'ai été contente de le savoir, pour améliorer ma confiance en moi sur ces points en particulier.
Quoi qu'il en soit, l'entretien préliminaire et un vrai entretien de restitution me semblent primordiaux. Le test de QI en lui-même ne fait pas tout : les versant émotionnel, sensitif, social, créatif et j'en passe ne sont pas évalués directement, d'où l'importance de trouver un psychologue avec qui le courant passe bien pour se faire bilanter de manière globale.

En tout cas, je ne peux que conseiller d'aller jusqu'au test lorsqu'on se pose la question d'une douance. Si c'est bien réalisé, cela permet dans tous les cas de mieux se connaître.

Avatar de l’utilisateur
Pascalita
Messages : 3192
Inscription : dim. 14 août 2016 11:26
Présentation : viewtopic.php?f=78&t=7720&p=228775#p228775
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Pascalita »

Merci pour ton expérience, NémoFence.

J'ai toujours un peu de mal, à titre personnel, à comprendre ce que veut dire "mûr" dans ce contexte... comme s'il fallait mûrir comme un fruit, et à ce moment-là le diagnostic tomberait - comme un fruit encore. Comme s'il eût pu ne pas être à un autre moment - parce qu'on aurait été... vert ? Je ne vois pas la logique : tout fruit vert mûrit et tout fruit mûr a été vert, mais on est dans ce domaine un processus d'un autre ordre.

NémoFence a écrit : mer. 22 juin 2022 16:52 Quoi qu'il en soit, l'entretien préliminaire et un vrai entretien de restitution me semblent primordiaux. Le test de QI en lui-même ne fait pas tout : les versant émotionnel, sensitif, social, créatif et j'en passe ne sont pas évalués directement, d'où l'importance de trouver un psychologue avec qui le courant passe bien pour se faire bilanter de manière globale.
Non, ces versants-là ne sont pas évalués directement, parce qu'à l'heure actuelle et jusqu'à redéfinition de ce qu'est le haut potentiel intellectuel, ils peuvent y être associés mais n'en sont pas des traits révélateurs. Donc je nuancerais sur un point : il est important de trouver un psychologue qualifié sur la question pour entendre l'émotionnel, le sensitif, le social, le créatif mais ne pas perdre de vue que le haut potentiel intellectuel est défini par des capacités intellectuelles. C'est à ce jour le seul point quantifiable, et donc le seul qui puisse permettre de poser quelque chose qu'on puisse nommer "diagnostic" et que le patient/client puisse prendre comme base de définition de la douance. Ce point-là ne doit jamais être perdu de vue, et un bilan "global" ne peut passer outre l'aspect cognitif, intellectuel. Ce n'est pas comme si on pouvait dire "ah oui, votre test ne vous place pas dans la tranche adéquate de la courbe de Gauss mais il y a l'émotionnel, le sensitif, le social, le créatif... vous n'êtes pas mûr pour le diag+ mais vous êtes surdoué" - sous-entendu "si vous l'aviez passé à un autre moment (où vous auriez été mûr), il aurait été positif".

Je ne comprends pas très bien en lisant ton post ce que tu entends par "débroussailler", et je suis tout à fait d'accord que le test n'est pas à passer à la légère (ce qui peut avoir des significations variables en fonction de la personne), mais si le test permet normalement effectivement de mieux se connaître dans tous les cas, il ne fournit souvent pas la réponse qui était attendue, recherchée. Et cela seul me semble devoir faire l'objet d'un sacré débroussaillage. C'est le conseil que je donnerais si on m'en demandait un, parce qu'à débroussailler, on peut aussi se retrouver à scier la branche sur laquelle on devrait rester assis.

NémoFence
Messages : 12
Inscription : jeu. 16 juin 2022 06:46
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par NémoFence »

Pascalita a écrit : mer. 22 juin 2022 20:41 Merci pour ton expérience, NémoFence.

J'ai toujours un peu de mal, à titre personnel, à comprendre ce que veut dire "mûr" dans ce contexte... comme s'il fallait mûrir comme un fruit, et à ce moment-là le diagnostic tomberait - comme un fruit encore. Comme s'il eût pu ne pas être à un autre moment - parce qu'on aurait été... vert ? Je ne vois pas la logique : tout fruit vert mûrit et tout fruit mûr a été vert, mais on est dans ce domaine un processus d'un autre ordre.

NémoFence a écrit : mer. 22 juin 2022 16:52 Quoi qu'il en soit, l'entretien préliminaire et un vrai entretien de restitution me semblent primordiaux. Le test de QI en lui-même ne fait pas tout : les versant émotionnel, sensitif, social, créatif et j'en passe ne sont pas évalués directement, d'où l'importance de trouver un psychologue avec qui le courant passe bien pour se faire bilanter de manière globale.
Non, ces versants-là ne sont pas évalués directement, parce qu'à l'heure actuelle et jusqu'à redéfinition de ce qu'est le haut potentiel intellectuel, ils peuvent y être associés mais n'en sont pas des traits révélateurs. Donc je nuancerais sur un point : il est important de trouver un psychologue qualifié sur la question pour entendre l'émotionnel, le sensitif, le social, le créatif mais ne pas perdre de vue que le haut potentiel intellectuel est défini par des capacités intellectuelles. C'est à ce jour le seul point quantifiable, et donc le seul qui puisse permettre de poser quelque chose qu'on puisse nommer "diagnostic" et que le patient/client puisse prendre comme base de définition de la douance. Ce point-là ne doit jamais être perdu de vue, et un bilan "global" ne peut passer outre l'aspect cognitif, intellectuel. Ce n'est pas comme si on pouvait dire "ah oui, votre test ne vous place pas dans la tranche adéquate de la courbe de Gauss mais il y a l'émotionnel, le sensitif, le social, le créatif... vous n'êtes pas mûr pour le diag+ mais vous êtes surdoué" - sous-entendu "si vous l'aviez passé à un autre moment (où vous auriez été mûr), il aurait été positif".

Je ne comprends pas très bien en lisant ton post ce que tu entends par "débroussailler", et je suis tout à fait d'accord que le test n'est pas à passer à la légère (ce qui peut avoir des significations variables en fonction de la personne), mais si le test permet normalement effectivement de mieux se connaître dans tous les cas, il ne fournit souvent pas la réponse qui était attendue, recherchée. Et cela seul me semble devoir faire l'objet d'un sacré débroussaillage. C'est le conseil que je donnerais si on m'en demandait un, parce qu'à débroussailler, on peut aussi se retrouver à scier la branche sur laquelle on devrait rester assis.
J'aime m'occuper de mon potager, ça se sent :clin: ?

Blague à part, je ne peux parler que de mon vécu personnel, mais je me suis reconnue dans le profil HPI plusieurs semaines avant de consulter, un temps que j'ai mis à profit pour me former sur la question et trier ce qui dans mon expérience se rapportait au profil et ce qui ne s'y rapportait pas, pour éviter les fausses reconnaissances. Je pense que ce travail préliminaire personnel m'a permis de réaliser le test de manière plus serreine que si je m'étais inscrite sur le premier créneau disponible dès les premiers jours (mes notes auraient été probablement inférieures du fait du stress, mais encore une fois, cela ne concerne que moi).

Et en effet, je suis d'accord avec toi sur les points que j'ai soulevé et qui ne sont pas directement liés au diagnostic (sensibilité, ect...), mais nous avons l'air d'être un certain nombre concernés par la question quand meme. Des recheches sur le sujet ne seraient pas inintéressantes à mener je pense, mais je ne suis pas neuropsychologue.

Avatar de l’utilisateur
Brunehilde
Messages : 1982
Inscription : mer. 15 juil. 2020 15:29
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10783
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 42

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Brunehilde »

NémoFence a écrit : mer. 22 juin 2022 22:51 Et en effet, je suis d'accord avec toi sur les points que j'ai soulevé et qui ne sont pas directement liés au diagnostic (sensibilité, ect...), mais nous avons l'air d'être un certain nombre concernés par la question quand même. Des recherches sur le sujet ne seraient pas inintéressantes à mener je pense, mais je ne suis pas neuropsychologue.
Pour répondre sur cette partie, la grosse difficulté de l'hypersensibilité c'est le fait de la tester. C'est très complexe de l'évaluer car la seule chose qu'on peut faire est récolter le ressenti du sujet, or il y a des tas de manière d'être hypersensible (introverti, extraverti, sensibilité complètement niée à tel point que la personne peut avoir l'air complètement "froide"...). il n'existe à ce jour pas de test vraiment fiable il me semble.

Et si on rajoute à ça le fait que certains parlent d'hypersensibilité comme de l'hypersensitivité ou de l'hyperesthésie (si je ne m'abuse c'était le point de départ de JSF, en tout cas c'est ce qu'elle dit puisqu'elle testait au départ des personnes avec des sens qui semblaient accrus et qui se révélaient être surdoués etc...), ça nous fait un joli amalgame et peu de possibilités de trier objectivement.

Quand au fait qu'on voit beaucoup de profils d'hypersensibles HPI à droite à gauche, et même ici, et bien ça peut être dû à pas mal d'autres choses, comme le fait que la combinaison HPI + hypersensible pourrait tout simplement être plus susceptible de pousser la porte d'un psychologue, ou d'exprimer leur différence.
Il s'agit bien sûr de spéculation de ma part, c'est juste un exemple pour démontrer que la grosse concentration d'hypersensibles ne prouve en rien que la majorité des surdoués le soit ;)
Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !
:guitare

Avatar de l’utilisateur
northmen
Messages : 44
Inscription : ven. 19 août 2022 23:48
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : iveragh
Âge : 57

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par northmen »

je n'ai clairement pas votre vécu, j'ai été étiqueté précoce dès la prime enfance, j'avais appris à lire seule, et ma curiosité était sans limite. mes parents furent conseillés pour que je ne sois pas orienté vers le collège local mais vers un établissement plus qualitatif. La suite fut une longue, longue et douloureuse agonie scolaire dans laquelle je ne nie pas ma responsabilité. Si j'ai bien passé un test psychotechnique lors du service nationale qui m'avait valu un rdv avec le psychologue militaire et une proposition d'engagement, je n'ai jamais eu le moindre intérêt pour la douance dans ce qu'elle pouvait m'apporter de positif où de négatif. En 2016, j'ai malheureusement été victime de graves lésions cérébrales, avec une multitude de séquelles, dont une sorte d'apathie ressentie intellectuellement, quelques mois plus tard, je fus hospitalisé pour un mois dans un centre de rééducation spécialisé, la neuropsychologue qui me reçu me fit passer une multitude de test sur plusieurs matinées, tests que j'appréciais particulièrement car ludiques, tant le reste du temps était destiné à des activités douloureuses où pénibles. Lors du bilan psy, elle m'annonça que malgré des troubles mnésiques légers, l'ensemble des tests me diagnostiquait HPI et donc que je n'avais quasiment rien perdu de mes capacités. Aujourd'hui en écrivant ces lignes je me rends compte combien était forte mon angoisse de la démence. Par contre la suite fut douloureuse, car le physique ne suivant pas, je fus mis en retraite définitive. j'ai donc passé ce test sur le mode loisir, sans essayer de bien faire, sans pression et sans même imaginer qu'il pouvait diagnostiquer un HPI.

EcureuilPirate
Messages : 11
Inscription : ven. 26 août 2022 08:39
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par EcureuilPirate »

Bon, un passage obligé encore tout frais.

J'étais stressée comme une dingue, je bossais le matin et j'avais pris mon après-midi pour passer le test. L'anamnèse s'était déroulée la semaine précédente sans trop de problèmes.

Je suis arrivée après avoir à peine pu manger, avec tout ce stress contenu à l'intérieur, je suis assez douée pour le cacher.

Les mains qui tremble sur le premier subtest, celui où il faut justement utiliser les mains...

Ensuite entrée dans le jeu, c'est plus simple, mais je le démonte totalement à l'intérieur dès que je me rends compte que je fais une erreur ou que je ne sais pas répondre.

Enfin, le dernier subtest, le complément d'image, même si facultatif, m'a complètement détruite, j'ai eu totalement l'impression d'être à la ramasse et c'est la sensation qui m'a suivie pendant toute l'attente du bilan, qui a mis un mois à arriver.

Pendant l'attente en fait, je m'étais fait une raison. Ma dernière phrase en sortant des tests était une réponse à la question de ma psy qui me demandait comme je sentais que cela s'était passé : "je me sens totalement débile". Elle m'avait simplement répondu que je me devalorisais. Et moi, persuadée que ce n'était pas la réponse à ma question, j'ai arrêté de me prendre la tête.

Dans tous les cas, ma question était plutôt de savoir si je me sentais à part parce que j'étais câblée autrement ou simplement parce que j'étais comme ça, donc j'ai été au bilan sans pression, en pensant avoir au moins une piste avec cette psy que je découvrais et que je trouve absolument géniale, donc quoiqu'il en soit, elle pourrait m'aider.

Et pourtant, verdict HPI avec un subtest facultatif qui remplace les matrices où j'ai eu 9, interverti avec les balances où j'ai eu 17. Sinon je ne serai pas passée, enfin selon les critères à proprement parler du HPI (QIT à 130, j'étais à 128). Mais selon ma psy, même sans la permutation, aucun doute pour elle.

Elle m'a dit qu'il était normal de me sentir à part, parce que mon cerveau travaille 2 à 2 fois et demi plus vite et donc les pensées s'enchaînent, parfois trop en avant et parfois trop à côté. D'où mon sentiment d'être à la fois "maligne" et stupide.

Reste à gérer comment avancer.

Avatar de l’utilisateur
Caracolle
Messages : 75
Inscription : dim. 12 déc. 2021 18:26
Présentation : viewtopic.php?p=349357&hilit=caracolle#p349357
Profil : Bilan -
Test : WAIS
Âge : 34

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Caracolle »

Contenu caché
Vous devez être inscrit et connecté sur ce forum pour voir le contenu caché.
Anamnèse :
J’en suis ressortie assez stressée car j’étais mal à l’aise d’avoir entrepris cette démarche et je ne savais pas trop quoi dire (même si j’avais tenté de préparer un peu) et elle m’a donc posé plein de questions. J’avais l’impression de ne pas répondre assez précisément et donc que cet entretien ne servait pas trop. Surement à tort mais c’est mon ressenti du moment.

Passage du test :
Le test se déroule en une seule séance de 2h.
J’y suis arrivée en n’ayant pas très bien dormie à cause d’une canicule couplée à de fortes odeurs de fumée à cause de feux de forêts en cours dans mon coin. Globalement avec un état d’esprit le plus détendu possible vu les circonstances : j’avais essayé de me dire « ça va être des petits jeux marrants » « Ce n’est pas un examen » et essayé de dégager les pensées parasites que tout le monde connait !

Tout s’enchaine assez vite, la psy me met à l’aise et me demande dès les 2 premiers tests lequel j’ai préféré etc. Comme beaucoup, je n’ai pas trop aimé les cubes (tout en trouvant ça assez ludique et amusant, c’est surtout l’aspect chronométré et mes pensées parasites sur le temps qui passe qui m’ont gênées), je suis allée au bout mais sur les derniers j’avais l’impression de buter sur des choses idiotes et d’y passer un temps fou « pour rien ».
La psy a été très gentille et me rassurait en me disant dès le début que j’allais vite (sur les premières épreuves donc les plus simples) et que je pouvais avoir des « points bonus » en continuant comme ça. Je pense qu’elle essayait de me mettre à l’aise et de manière générale elle a été à la fois professionnelle (sans laisser rien paraitre sur ce que je faisais) et rassurante.
D’ailleurs, pour information, elle m’a indiqué les épreuves chronométrées, quand elle avait le droit de répéter l’énoncé ou non et quand il s’agissait de la dernière question de la série.

J’ai bien aimé tout ce qui est verbal même si j’ai fait des réponses assez « lapidaires » en un mot voir des phrases courtes. Parfois je demandais si ça suffisait et c’était OK et parfois la psy rigolait en me disant qu’il lui en fallait un peu plus. Le coté discussion et sans chronomètre m’a plu. Par contre à part sur la culture générale ou je sais où je me suis loupée et une fameuse réponse « oubliées sur le moment mais revenue 1h après » (c’est un passage obligé ça, non ? :D). Pour le reste, c’est assez difficile de savoir si c’était « bien ». J’ai trouvé les questions assez simples donc je pense que tout le monde sait y répondre et que ça se départage sur les nuances / notions abordées. Si ça peut rassurer ceux qui n’ont pas encore passé le test :clin:
Les matrices se sont passées sans anecdotes notables, quand je ne voyais pas la logique j’ai répondu au feeling et donc je ne sais pas ce qui est bon ou non mais on est allées au bout.

J’ai commencé à lutter sur les exercices avec des chiffres, et j’ai d’ailleurs abandonné sur les 2 au milieu en disant que je ne savais plus répondre. On a abandonné au milieu des séries et c’est après ça que j’ai ressenti le besoin d’une pause. J’ai trouvé que cette partie demandait beaucoup de concentration !
La suite après la pause a été plus rapide. Il restait surtout les subtests de l’IVT ou elle a sortie 4 ou 5 feuilles, tout ça pour que j’en complète assez peu alors que j’ai eu l’impression d’aller « au plus vite » donc, ici aussi, je ne peux pas m’empêcher de me demander si certains remplissent vraiment tout ou si c’est pour éviter aux meilleurs d’être « limités ».
On a aussi passé des subtests optionnels : balance, séquences lettre / chiffres et compréhension.

Puis on a eu une discussion sur l’anxiété et sur mon suivi psy que j’ai un peu abandonné ces derniers temps. Elle m’a encouragé à reprendre pour parler d’anxiété et de confiance en soi. Moi qui pensais avoir été en forme ce jour-là et avoir plutôt un bon mojo ^^.
J’en ressort un peu fatiguée mais pas épuisée et avec la sensation d’avoir fait de mon mieux dans ce contexte. :whew:

Etat d’esprit après le test :
J’ai surtout beaucoup de questions et de doutes sur ce que pouvaient bien signifier ces questions de la psy et ce qu’elle a pu voir d’intéressant. Ce qui me décevrait ce n’est pas forcément de ne pas performer mais surtout qu’on me dise que tout est standard et qu’il n’y a rien d’intéressant à commenter (à part des chiffres).
Ce qui me perturbe le plus c’est que je ne sais pas dire du tout si j’ai bien réussi ou non. Ça dépend beaucoup trop du temps pour les épreuves chronométrées (et comme j’étais concentrée je ne saurais pas dire combien de temps j’ai mis) ou des nuances pour l’ICV. J’essayais de me dire que ça va et qu’on verra bien mais la psy m’a posée plein de questions comme :
« Vous avez des problèmes de graphie ? Vous pouvez m’écrire une phrase sur cette feuille blanche pour que je vois comment vous écrivez ? »
« Vous avez des problèmes d’orientation ? Est-ce que vous vous cognez souvent dans les portes ? »
« Est-ce que vous avez mémorisé le code pendant l’exercice ? Vous êtes sure, essayez de me noter de dont vous vous souvenez du code ici ? »
« Comment avez-vous procédé pour tel exercice ? Est-ce que vous pouvez me donner votre raisonnement pour telle question ? »
Forcément, avec ma grande confiance je n’ai pas pu m’empêcher de me dire « C’était nul à ce point-là ??? », quand je lui ai demandé elle m’a répondu « non non, c’est pour savoir », « comme vous êtes gauchère, je voulais voir comment vous écrivez » puis « Il n’y a aucun retard, ne vous en faites pas ».
Reste à attendre 2 mois la restitution : difficile les 2 premières semaines puis ça m’est resté en tête mais de façon moins obsessionnel.

Des questionnaires complémentaires :
Elle m’a envoyé des questionnaires d’auto-évaluation sur :
  • La dépression (échelle Beck)
  • Auto évaluation de l’anxiété (STAI Forme Y-A extrait de Spielberger CD)
  • Questionnaire sur les expériences amoureuses (ECR) avec des références à 3 ouvrages sur « l’attachement amoureux et l’abandon »
  • Auto-évaluation TDAH (ASRS V1.1)
  • Questionnaire des échelles de relation (RSQ de Bartholomew )
Je les partage car ça ne me semble pas confidentiel et peut être utile pour certains mais n’hésitez pas à me signaler ou supprimer si ça pose soucis.

Restitution :
J’ai bien aimé lire les compte-rendu « complets » sur ce fil donc j’ai fait pareil, pour tout poster d’un coup. Restitution aujourd’hui en 45 minutes.
La psy m’a présenté les résultats de la WAIS de façon assez rapide en me disant que c’était très hétérogène entre indice mais aussi dans les indices (sur l’IRP). Elle a calculé le QI Total (de 121) en me disant qu’il est invalide car hétérogène et n’a pas calculé l’IAG (elle indique qu’il « ne peut pas être calculé »)
ICV : 141
IRP : 106
IMT : 94
IVT : 114
En analyse, elle indique qu’on ne peut pas parler de haut potentiel et que mes points faibles sont le visuo-spatial (à cause de cubes et puzzle qui sont bien en dessous de Matrice et Balance dans l’IRP, ce qui rend cet indice hétérogène) et la flexibilité mentale (qui joue sur l’IMT à priori). Et mon point fort le verbal.

On a ensuite parlé des questionnaires, plus longuement que du résultat de la WAIS car elle pense que cela m’aidera plus que creuser l’aspect « psychométrique ».
Il s’agit de caractériser un type de comportement social (relation amicales et amoureuses) dans l’un des ces 4 types :
  • l’attachement sécure
  • l’attachement évitant/craintif
  • l’attachement anxieux/fusionnel
  • l’attachement désorganisé/chaotique
Elle m'a parlé du "type" qui me correspond, de ses caractéristiques et de ce que cela peut impliquer.
Pour le moment, je ne sais trop que penser de tout ça mais l’expérience était intéressante. Je ne suis ni déçue ni contente ou quoi que ce soit. Mon état d'esprit du moment est "hum bon OK". Un peu surprise pour cube et puzzle que je pensais avoir un peu mieux réussis que ça. En fait, ils sont "dans la moyenne" et au même niveau que la partie arithmétique que j'ai pourtant arrêté en plein milieu !

Avatar de l’utilisateur
GraineDeNana
Messages : 1888
Inscription : sam. 4 déc. 2021 07:52
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php? ... 66#p349066
Profil : En questionnement
Test : NON
Localisation : 51 allée Georges Perec
Âge : 51

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par GraineDeNana »

Merci @Caracolle pour cette "anamnèse" détaillée qui intéresse beaucoup la non-testée que je suis !
Je trouve ça assez étonnant au vu de ton métier que tu aies des faiblesses visuo-spatiales et de mémoire de travail, il me semble que cela aurait dû te gêner ou alors tes sub-tests sont très hétérogènes et tu compenses à gauche ce que tu rates à droite ?
Hors-sujet
Par ailleurs, cette notion de 4 types d'attachement m'intéresse beaucoup, j'en ai une idée assez vague, je me demande si quelqu'un ici pourrait la résumer ?
Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
Natacha de Pontcharra

Avatar de l’utilisateur
Pascalita
Messages : 3192
Inscription : dim. 14 août 2016 11:26
Présentation : viewtopic.php?f=78&t=7720&p=228775#p228775
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Pascalita »

Hors-sujet
Salut @GraineDeNana, tu peux aller voir par ici, il y a déjà pas mal d'infos, et en plus ça te mènera ailleurs !

Avatar de l’utilisateur
GraineDeNana
Messages : 1888
Inscription : sam. 4 déc. 2021 07:52
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php? ... 66#p349066
Profil : En questionnement
Test : NON
Localisation : 51 allée Georges Perec
Âge : 51

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par GraineDeNana »

Hors-sujet
Merci @Pascalita c'est tout à fait ce que je cherche !
Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
Natacha de Pontcharra

Avatar de l’utilisateur
Caracolle
Messages : 75
Inscription : dim. 12 déc. 2021 18:26
Présentation : viewtopic.php?p=349357&hilit=caracolle#p349357
Profil : Bilan -
Test : WAIS
Âge : 34

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Caracolle »

Hors-sujet
Merci @Pascalita ! J'avais dit en privé que je chercherai un sujet ou que j'en créerais un. Plus besoin de chercher :clin:
@GraineDeNana, contente que ça t'intéresse. J'ai adoré lire les autres messages aussi !

J'ai besoin de logique dans mon travail mais pas vraiment de l'aspect visuo-spatial.
Je ne suis pas très surprise, dans le sens ou, je m'en rend compte dans les jeux vidéos. Par exemple, dans un jeu, je devais faire voler un personnage à travers des "cerceaux" volants sans perdre de temps pour cumuler des points. Je passais toujours au dessus ou en dessous, j'étais lente et n'y arrivais pas, même avec de l'entrainement, c'était laborieux. :clin:
Mon sens de l'orientation n'est pas terrible non plus. Ce n'est rien de très handicapant mais je note mes trajets dans les villes que je ne connais pas alors que d'autres se repèrent du premier coup. Et puis, j'ai parlé de point faible mais je suis "dans la moyenne".

Je pense que tu as raison pour la compensation (ou alors j'ai juste une autre "logique" moins visuelle) car j'ai 14 et 13 aux matrices et balance (non pris en compte car optionnel) contre 10 et 9 en puzzles et cubes. C'est ce qui rend l'IRP hétérogène même à l'intérieur de l'indice.

Pour la mémoire de travail, elle m'a parlé plutôt de flexibilité mentale dans le sens ou je retiens les énoncés mais que dés qu'il y a du traitement à rajouter ça se complique.
Exemple : je retiens parfaitement les énoncés des petits exercices arithmétiques mais je n'arrive pas bien à enchainer les calculs (à mon avis c'est surtout un défaut "scolaire mais bon...). Je lui disais "euh oui alors là il faut faire 5 + 5 puis prendre le résultat et faire -3 puis multiplier ça par deux" (exemple totalement inventé je précise) mais je ne donnais pas le résultat :think: )
Ou alors sur les séries de chiffre je suis bien dans l'ordre mais pas terrible à l'envers.

Avatar de l’utilisateur
Brunehilde
Messages : 1982
Inscription : mer. 15 juil. 2020 15:29
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10783
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 42

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Brunehilde »

@Caracolle : félicitations pour ton témoignage qui est très bien structuré et très clair je trouve (et j'ai lu une bonne partie de ce fil !) :)
Contenu caché
Vous devez être inscrit et connecté sur ce forum pour voir le contenu caché.
C'est très intéressant de voir que la psy a bien su t'aiguiller pendant le test et t'a fait un compte-rendu très complet (avec le recul je suis souvent jalouse de ceux qui ont eu ce genre de compte-rendu, le mien étant plus "lapidaire").
Je trouve aussi cool qu'elle t'ait fait faire ces questionnaires complémentaires, et la théorie des différents type d'attachements est je crois assez admise en psychologie moderne (la thérapie des schémas se base en partie dessus, nos expériences d'attachement à nos parents ou aux autres en général étant souvent liés à l'apparition des schémas).

Bref je suis contente pour toi et je te souhaite que ça t'apporte ce dont tu as besoin :favorite:
Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !
:guitare

Avatar de l’utilisateur
Douteur
Messages : 1299
Inscription : mer. 13 oct. 2021 14:25
Profil : Bilan non concluant
Test : WAIS
Âge : 1

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Douteur »

@Caracolle avec, deux ailes :huhu:
Un petit mot tardif afin de te féliciter pour ta démarche et te remercier pour ton témoignage :coucou:

Shinren
Messages : 4
Inscription : sam. 3 sept. 2022 08:59
Profil : En questionnement
Test : NON

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Shinren »

Après avoir beaucoup lu les retours des uns et des autres, je me dis autant rajouter un peu de contenu pour ceux qui y trouveraient un intérêt.
A la suite de quelques lectures je me suis mis à la recherche d'un psychologue qui pourrait me faire passer le WAIS IV. Un peu au pif j'en choisis une dans ma région, je la trouve avenante au téléphone, et puis je décide de prendre RDV.

Jour du test

J'arrive tranquillement, pas stressé, je sais que je fonctionne assez mal quand je stresse et arrive assez bien à m'en prémunir. La neuropsychologue m'accueille et m'explique le déroulement de la session: classique anamnèse, mes motivations et puis le passage du test. Si c'est bon pour moi, elle me dit qu'on peut commencer. Maintenant que j'y suis autant y aller. Evidemment foule de choses à raconter, et comme bien d'autres une demi heure me paraît insatisfaisant pour raconter tout ce que je veux raconter. Bien que je n'étais pas stressé, j'étais pour des raisons personnelles assez bouleversé émotionnellement, lorsque elle me demande mes hobbies, je ne pense même pas à lui dire la lecture alors que ma bibliothèque compte plus de 1000 ouvrages... On enchaîne avec les tests.

Cubes: Je n'avais aucune attirance pour cet exercice et ça s'est confirmé. Dès qu'on passe à 9 cubes, je vois l'image plus grande sur l'écran et passe mon temps à chercher des cubes supplémentaires, comme s'il m'en manquait. Pas idéal pour commencer. Loin d'imaginer avoir des bonus de temps, je ne complète pas les figures puisque j'en suis encore à chercher mes cubes... XD

Suite de chiffres : L'exercice ne m'intéresse absolument pas, j'essaie quand même de me concentrer mais rapidement j'échoue, d'après elle je donnais même plusieurs chiffres qui n'avaient rien à voir avec ceux qu'elle m'avait dits. Ca se passe mieux pour les chiffres à remettre dans l'ordre, et les suites continuent en s'allongeant chaque fois que je réussis, mais je n'ai qu'une envie que ça s'arrête, je n'arrive absolument pas à me mettre dedans.

Similitudes : On passe à un domaine qui me plaît davantage. Les premières propositions sont assez simples et puis on progresse vers des termes dont la ressemblance se fait moins évidente. Je ne me sens pas en difficulté mais biaisé par ma formation littéraire, j'ai l'impression de complexifier sans pour autant être déstabilisé, lorsqu'elle me dit que pour une de mes réponses elle ne peut pas me donner de point alors j'essaie de reformuler. A partir de ce moment, j'ai l'impression de devoir donner des réponses "attendues" que la plupart des gens pourraient plutôt que les miennes et l'exercice finit par me lasser.

Matrices : L'exercice me semble plus aisé, pas de temps, je suis seul à jouer avec mes exercices, même si elle me répète à plusieurs reprises qu'on ne finira pas avant la fin de la session, en gros que je ne devrais pas me laisser aller. Cela me laisse une désagréable impression, je finis par forcer quelques réponses quand elles ne viennent pas tout de suite, au hasard, et puis tant pis.

Puzzles : L'exercice me plaît assez, plus que les cubes, je m'amuse à tout emboîter dans ma tête, en voyant des images se reproduire dans les formes abstraites, une église et son clocher, etc. toujours à me demander ce que les concepteurs ont bien pu imaginer en les élaborant.

Arithmétique : Plus le temps passe et plus j'arrive à "rentrer dans le test", j'y mets toute mon attention et laisse de côté mes troubles que j'avais en arrivant. Les exercices ne me posent pas de problème, même si j'avais mal compris la consigne. Elle m'a dit que c'était chronométré et je pensais que c'était pour tout le test, et non un temps imparti à la fin de chaque énoncé. Je la coupais presque dans ses énoncés pour donner la réponse et gagner du temps. Je sais que je fais une erreur pour un énoncé par simple flemme de faire un calcul de pourcentage alors qu'il était du même niveau que les autres. Côté amusant, je piquais une crise à la lecture des énoncés qui me semblait aberrants, et je ne la laissais pas terminer en affichant des réactions outrées aux situations proposées.

Vocabulaire : Pas de difficulté particulière si ce n'est la désagréable impression de nager dans le flou, jamais elle ne me donne d'informations, est-ce que je dois en dire plus ou pas assez, parfois je réponds par un mot ou m'étends plus longuement dans une explication, impossible de savoir ce que je dois faire exactement et finalement, alors que j'aime jouer avec les mots, l'exercice m'ennuie. J'aurais aimé plus de réactions, toujours cet état "d'entre deux" puisqu'elle m'avait dit qu'un mot normalement suffisait...

Symboles : Contrairement à la plupart des retours que j'ai vus, cet exercice m'amuse énormément, je vais vite, j'ai l'impression que mon cerveau est enfin actif, malheureusement, la neuropsychologue s'affaire à autre chose en même temps et me déconcentre, évidemment une parole prononcée et c'est là que je vois que je fais une erreur, que je dois corriger et perds du temps...

Informations : Là on est sur du factuel, des réponses à des questions, l'appétence pour le langage me revient, je sais si j'ai juste ou non donc je me sens à l'aise. Là encore j'aurais aimé plus de réactions dans sa part quand des réponses peuvent être complétées, je la regarde sans rien dire, l'air de lui signifier que je peux étendre si besoin, elle ne réagit pas. Evidemment, une bête erreur de précipitation sur une question, je me suis fais stresser bêtement et au lieu de répondre calmement, un "A" sors de ma bouche lorsque je veux dire "B". Dernière question qui a fait couler beaucoup d'encre, effectivement, diablement mal formulée, mais je trouve la réponse attendue mais en ne lui donnant pas le "bon terme" et elle me dit qu'elle ne peut pas me le compter juste, mais que ça ne changera pas grand chose au test. Soit... je reste satisfait d'avoir trouvé là où la question voulait en venir, et je ne suis pas un spécialiste dans le domaine, donc bon.

Codes: Fastidieux, on arrive à la fin et je commence à être passablement fatigué, je m'applique tant que je peux, et je dois terminer à l'avant dernière ligne de la page.

Ressenti général


Je n'avais pas parlé d'HPI pendant notre conversation mais que j'étais plus intéressé de savoir mon fonctionnement cognitif et me comprendre un peu mieux, bien sûr n'occultant pas certains traits typiques qui se retrouvent chez les HPI, notamment ce sentiment de décalage et d'incompréhension avec la quasi totalité des personnes. 3 semaines avant la restitution, j'ai le temps de cogiter. Je repasse le bon et le mauvais, pour certains exercices je sais s'ils ont été réussi ou non (arithmétique, ne me laisse pas de doute, et je sais que je m'en tire avec mon erreur par flemmingite aigu, tout en ayant répondu dans le temps imparti sans que jamais elle ne répète un mot). Pour d'autres, similitudes par exemple, flou total, impossible pour moi d'extrapoler. Alors je passe mon temps en lecture sur le sujet. Pour être honnête le résultat quantitatif ne m'intéresse pas tant que ça, je sais que c'est un instant T et qu'il ne va rien changer à ma conception des choses et de qui je suis, je suis plus dans la compréhension. A ce titre, je trouve le test assez bien fait dans le spectre des fonctionnements qu'il permet d'explorer même si de manière peut être superficiel à certains égards. Je trouve que le déroulé a assez bien montré mon fonctionnement : sous le stress, je fonctionne mal, si je n'ai pas d'intérêt pour un exercice, je le fais mal ou à la vite, peu importe mes compétences pour le résoudre, j'ai besoin de faire sens des choses sinon je ne fonctionne pas. Typiquement pour un exercice d'arithmétique la réponse me semblait aberrante, et plutôt que de la dire immédiatement j'étais en pleine réflexion et à la considérer. J'arrive assez bien à m'évaluer et faire mon auto-critique et j'attends beaucoup plus du "qualitatif" que la neuropsychologue pourra faire. Puis le temps passe et je pense avoir fait le tour de la question, j'ai lu assez, emmagasiné assez de connaissance pour comprendre différents tenants et aboutissants, ce que le test permet d'évaluer ou au contraire ce qu'il ne dit pas. Finalement c'est sans impatience que je vais à mon RDV de restitution.

Compte rendu


J'arrive tranquillement, sans attentes particulières. Je pensais que la neuropsychologue me demanderait mon ressenti par rapport au test, ou qu'on en discuterait. Hé bien non, elle me colle direct le graphique sous le nez avec le résultat pour chacun de mes subtests. Je pense être assez clairvoyant, aucune surprise à part un test, tout colle plus ou moins avec mon ressenti de chaque épreuve. Elle passe plus de temps à m'expliquer ce que chaque note veut dire par rapport à la moyenne à la population, et puis... c'est tout.

ICV: 140
Similitudes : 17
Vocabulaire : 16
Informations : 17

IRP: 102
Cubes : 7
Matrices : 10
Puzzles : 14

IMT : 117
Chiffres : 11
Arithmétique : 15

IVT : 117
Symboles : 15
Code : 11

Evidemment avec une telle hétérogénéité, un QI "non pertinent" comme elle l'a marqué dans son compte rendu, qui finalement ne m'apprend pas grand chose, tellement il est descriptif, mais estimé à 127. Pour reprendre ses termes, elle me qualifie de "HPI verbal" qui explique mon décalage et mon rapport aux autres. Pour chaque catégorie, elle se contente de me dire là où je me situe, bon super, ça je le vois moi-même avec une échelle et une courbe. Elle est où l'analyse ? Elle me demande si j'ai des questions, après bien peu de commentaires. Je lui signale quand même mes résultats aux cubes, et je lui explique que je cherchais des cubes supplémentaires. Tout juste elle me dit que c'est mon "point faible", merci ça aussi j'avais vu. Je lui demande si c'est signe, d'un problème, ou d'un trouble, elle me dit non, juste que mon cerveau ne s'est pas développé de cette manière. Conclusion : je suis juste une quiche en cube, et je ne devrais pas faire de dessin industriel. Merci madame, ce n'était pas mon intention. Elle continue son élucubration à imaginer ce que seraient mes résultats avec un résultat "normal" dans ce test, tout juste si elle ne me dit pas que ça fausse mes résultats. Bien, bien, on est bien avancé là.

Je suis tellement sidéré que je ne pose même pas de questions, mon sentiment était un peu "oui, bah l'analyse qualitative c'est votre boulot, j'aurais aimé que vous élaboriez". Le bilan n'est qu'un résumé de mon anamnèse à la troisième personne, pas d'analyse ou d'élément à en retirer. Le reste une description chiffrée. J'ai vraiment l'impression qu'elle ne s'engage pas, une belle formulation fumeuse en me disant que je suis HPI verbal. Voilà, voilà... évidemment, toujours le sentiment d'avoir pu "faire mieux" ne serait ce que lors de ces moments où ma langue fourche ou que je n'ai pas envie de répondre, mais j'accepte la règle du jeu et les résultats tels qu'ils sont, et évidemment je me fais une image de moi-même de manière un peu plus objective, qui vient quand même conforter ce que je savais déjà. Pas de bouleversement ou de remise en question de ma personne, et je ne cherche pas spécialement à faire partie d'un club, d'ailleurs je n'ai aucun intérêt pour les tests MENSA. ^^ Encore heureux que je sache être critique, et que je puisse interpréter mes résultats en observant mon comportement pendant le test, reste que je vais voir une neuropsychologue pour aussi avoir une analyse et une vision, pour le coup, c'est raté. Je pourrais lui envoyer des questions, mais mon ressenti est tellement général que je n'ai pas de question particulière, limite je suis plus à considérer à envoyer mes résultats à quelqu'un d'autre pour avoir un autre éclairage. Je suis hétérogène inter-indice, classique, mais mis à part le verbal superbement homogène, intra-indice c'est le grand yoyo, je double le score de cube à puzzle quand même, ça me semblait valoir le coup de se pencher un peu plus dessus. Je ne suis pas bien sûr de la pertinence des tests facultatifs, mais compléter ceux de cette catégorie aurait pu être intéressant.

Bref voilà, réflexion, maintenant si je veux essayer de tirer plus de ces résultats ou pas pour le moment.

Avatar de l’utilisateur
Caracolle
Messages : 75
Inscription : dim. 12 déc. 2021 18:26
Présentation : viewtopic.php?p=349357&hilit=caracolle#p349357
Profil : Bilan -
Test : WAIS
Âge : 34

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Caracolle »

@Shinren Bravo pour la démarche et merci pour le compte-rendu
Je retrouve certains points de mes propres questionnements. Si tu as trainé un peu sur le forum, tu as du les trouver mais au cas ou, ces fils de discussion pourraient t'intéresser :
Haut Potentiel et QI hétérogène
Haut potentiel verbal

Ma psy n'a pas eu beaucoup de commentaires intéressants sur mes notes basses intra-indice, elle m'a aussi dit que c'était des "points faibles" car, pour elle, tant qu'il n'y a pas de gros déficit et que ça reste dans la norme, alors c'est comme ça. J'ai eu la même réaction, je trouve cela un peu étrange d'avoir (9, 10, 13 et 14 dans le même indice) mais bon "soit". En tout cas, pour ce que ça apporte je comprend ton agacement et tes questionnements :nesaitpas:
Sur les cubes, il y a aussi que je lui ai dit que je ne me cogne pas dans les portes et n'ai pas un sens de l'orientation catastrophique (il est pas terrible mais plutôt "OK"). Peut être que si c'est ton cas, cela peut t'apporter des pistes pour creuser.

PS : J'en profite pour vous remercier pour vos messages @Douteur et @Brunehilde !

Shinren
Messages : 4
Inscription : sam. 3 sept. 2022 08:59
Profil : En questionnement
Test : NON

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Shinren »

Merci pour ta réponse @Caracolle, j'ai rejeté un œil aux topics que tu mentionnais. Après, avec la réflexion j'arrive à tirer mes propres conclusions. Typiquement, ma motricité ne suit pas la vitesse de mon cerveau, ça m'arrive en permanence lorsque j'écris de sauter un mot ou de faire des fautes car j'ai commencé à écrire le mot suivant avant d'avoir terminé le précédent, je pense que ça explique assez bien le décalage entre symbole et code.
Ca couplé à mes problèmes visuospatiaux, le résultat des cubes ne m'étonnent guère. Pas besoin d'étiquette, je suis satisfait, et ça colle aux idées que j'avais, à part matrices qui me semble étonnamment bas, je n'avais bloqué que sur deux exercices, j'aurais peut-être dû regarder en détail ce que j'ai fait, mais grosse flemme lors de l'entretien de restitution tellement j'étais dépité. Bon et puis bon mes meilleures notes sont dans les exercices les plus corrélés au facteur g :huhu:

Avatar de l’utilisateur
Sean
Messages : 40
Inscription : sam. 30 avr. 2022 18:48
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=11451
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 35

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Sean »

Bonjour à tous,

Test passé la semaine dernière et résultat hier, validation du HPI et validation/ouverture de pistes très intéressantes concernant le travail que je fais depuis maintenant un an avec une psychologue clinicienne :cheers: j'ai du mal à réaliser mais je sens que ça fait bouger pas mal de choses en moi, ça remue dans le bon sens en tout cas.

Je me permet de citer ce que j'ai mis dans mon fil de présentation à propos de l'anamnèse histoire de regrouper les infos:
J'ai effectué le premier rendez-vous il y a deux semaines (anamnèse) et le test se déroulera demain après midi! J'avais le choix entre plusieurs neuropsy dans ma région, et mon choix s'est porté sur elle car elle spécifiait sur son site internet que pour ce premier rendez-vous il était possible d'être accompagné par un proche. J'ai l'impression que ça n'est pas une pratique courante car je n'ai pas vu de témoignage relatant de ça, mais je peux vous dire que c'est génial. Ma conjointe m'a accompagné, c'est un peu ma mémoire externe donc aucune question n'est resté sans réponse! La neuropsy lui a demandé son point de vue et ses perceptions sur certaines choses me concernant, cela a rendu l'entretien très riche en informations et nuances.

J'en suis sorti très content mais avec le sentiment de ne pas avoir pu donner toutes les informations importantes. En y réfléchissant un peu, elle a certainement tout ce qu'il faut pour faire son travail vu que j'ai répondu à toutes ses questions.
Concernant le test, ça a duré 1h40 et j'ai bien aimé les exercices hormis la partie mémoire de travail. Je suis un traumatisé du par coeur alors dès qu'il faut retenir une information de tête je panique. Je me suis senti bien tout le long, un peu stressé mais très naturel et spontané comme j'aime l'être. En rentrant chez moi (dans mon vélomobile B) ) je me suis senti un peu étrange, une sensation de serenité et d'apaisement très agréable. J'avais fait quelques erreurs sur les différents exercices mais je ne ressentait pas de frustration car j'avais eu la possibilité de faire de mon mieux, c'était tout ce que je voulais.

La restitution fut un échange très agréable et constructif, j'ai des recommandations de trucs à lire et elle m'encourage à continuer mon travail avec ma psy. Le test a mis en lumière une "angoisse de performance" qui a plombé ma partie mémoire de travail et vitesse de traitement. Je savais que j'étais quelqu'un d'un peu stressé mais pas à ce point!

Compréhension Verbale: 125-138
  • Similitudes: 18
  • Vocabulaire: 14
  • Information: 15
Raisonnement Perceptif: 116-129
  • Cubes: 13
  • Matrices: 15
  • Puzzles Visuels: 14
Mémoire de Travail: 106-120
  • Mémoire des Chiffres: 11
  • Arithmétique: 14
Vitesse de Traitement: 88-106
  • Codes: 9
  • Symboles: 10
Résultat hétérogène donc calcul final via l'IAG qui me place sur la plage 128-138.

Avatar de l’utilisateur
GraineDeNana
Messages : 1888
Inscription : sam. 4 déc. 2021 07:52
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php? ... 66#p349066
Profil : En questionnement
Test : NON
Localisation : 51 allée Georges Perec
Âge : 51

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par GraineDeNana »

@Sean , je suis bien étonnée, car ceux de mes patients qui ont 47 d'ICV, 42 IRP et 19 d'IVT n'ont en général pas un IAG à 128-138 (et ils ont du mal à utiliser un ordinateur) :grin:

Blague à part, tu ne mentionnes pas ton IMT ?
Je suis très impressionnée par le côté déterminé de tout ça, prise de rendez-vous, paf, anamnèse, paf paf, apaisement post-test et en plus restitution de bonne qualité. :cheers:
Qu'est-ce que la psychologue t'a conseillé comme lectures (si ça concerne le HPI et pas d'autres problèmes plus intimes bien sûr) ?
Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
Natacha de Pontcharra

Avatar de l’utilisateur
Jahroo
Messages : 1401
Inscription : lun. 24 déc. 2018 09:45
Présentation : https://www.adulte-surdoue.fr/viewtopic ... 39#p289139
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Ici et ailleurs
Âge : 45

Super contributeur

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Jahroo »

:huhu: @GraineDeNana

Le score de chaque indice ne correspond pas à la somme des scores des subtests qui le compose. Ces résultats sont donc étonnants. S'agit-il bien de ceux que la psychologue t'a rapportés?

En tout cas, merci pour le partage @Sean. :)
"J'aime la règle qui corrige l'émotion. J'aime l'émotion qui corrige la règle."
George Braque

Répondre