Valeur de l'adaptation

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Swinn
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Re: Valeur de l'adaptation

Message par Swinn »

Je ne suis pas sûr du grand débat en question mais je resterai volontairement très lapalicien, on vit tant qu'on est pas mort, donc s'adapter c'est mettre en oeuvre les moyens de ne pas mourir...
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Balalaïka
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Re: Valeur de l'adaptation

Message par Balalaïka »

Swinn a écrit : lun. 15 avr. 2019 23:37 Je ne suis pas sûr du grand débat en question mais je resterai volontairement très lapalicien, on vit tant qu'on est pas mort, donc s'adapter c'est mettre en oeuvre les moyens de ne pas mourir...
Très lapalicienne moi aussi, je suis complètement d'accord avec cette phrase...qui m'a faite rire... :lol: Ceci dit, pour ne pas "mourir" (je met des parenthèses car on peut mourir de mille manières) encore faut-il, avoir conscience d'être entrain de "mourir"...voire, d'être "mort"(je remet les parenthèses car les états de morts ont de nombreux visages). Il m'arrive parfois d'observer des gens et d'avoir l'impression qu'ils ne sont pas vivants...

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Animal
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Re: Valeur de l'adaptation

Message par Animal »

Balalaïka a écrit : ven. 24 mai 2019 19:14 Il m'arrive parfois d'observer des gens et d'avoir l'impression qu'ils ne sont pas vivants...
Normal, la plupart des êtres humains vivent machinalement. La vie en eux n'est plus que l'énergie qui anime des mécanismes.
C'est ce qu'ils appellent généralement "être adulte". Dans les faits, il s'agit de s'identifier à ce qu'on pense de soi, à ce qu'on pense tout court, même. Et à tout ce que "moi" possède, et qui fait du "moi"... un possédé.
Et penser, ce n'est jamais qu'enchaîner des étiquettes acquises, selon un mode lui-même transmis.
Aucune pensée n'est personnelle, car rien de ce qui la constitue n'est personnel.
Il existe sans doute une pensée juste, mais elle est sûrement aussi rare qu'un être humain vraiment libre.
Belgha a écrit : lun. 15 avr. 2019 16:00 …et dans ce cas (celui d'une société malade, un cas purement imaginaire je l'espère),
Hélas, il n'est rien de moins imaginaire. Notre société est bâtie sur des illusions, des fariboles, des croyances qui tiennent lieu de réalité.
Comme les individus qui la composent s'identifient à ce qu'ils ne sont pas en essence, mais à des "objets" périssables (auxquels on peut inclure tout ce qu'on croit être ; des qualités, des défauts, un statut etc), ils vivent dans la peur constante de la mort, de l'inéluctable anéantissement. Et ils luttent donc inconsciemment et mécaniquement toute leur (sur)vie. Cette peur est la source de toutes les violences, d'innombrables souffrances, et aussi le ciment défectueux de la vie sociale.
S'adapter à cette société, c'est lutter pour y construire, et y maintenir, une image de soi qui nous permette d'éviter d'être rejeté, et de dominer, de contrôler tout ce qui pourrait nuire à notre survie, tout ce qui nous entoure, à commencer par autrui. Que ne ferions-nous pas pour obtenir l'approbation, la reconnaissance des autres ?

En ce sens, s'adapter, c'est bien commencer à mourir.
"Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade."
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Miss souris
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Re: Valeur de l'adaptation

Message par Miss souris »

Alors moi je dirais que oui, mais non... Parce que tu l'as dit, [mention]Animal[/mention] , nous avons besoin de participer à cette société, malgré ses n mille défauts, pour être des humains à part entière. Donc s'adapter pour être inclus, c'est nécessaire à la vie. A la condition expresse de ne pas perdre le contact avec soi même, au détour d'une adaptation... (dit celle qui a mis 40 ans au moins à découvrir son faux self...). Disons que je milite pour une adaptation sporadique, et en surface ...?
J'édite pour résumer : Du compromis, pas de compromission. Ou le moins possible. (comme dirait l'autre; I'm only human after all, don't put the blame on me ...)

Belgha
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Re: Valeur de l'adaptation

Message par Belgha »

Miss souris a écrit : dim. 9 juin 2019 09:36 nous avons besoin de participer à cette société, malgré ses n mille défauts, pour être des humains à part entière.
Pour être des humains, peut-être. Mais "à part entière", je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire.
Humain à part entière, c'est avec ces fariboles mercantiles, ces illusions grossières et ces croyances absurdes et handicapantes ?
À jouer des rôles bien convenus, à sombrer dans la "mauvaise foi existentialiste" et feindre de croire que la liberté n'existe pas ?
D'ailleurs, dans l'antiquité, les types qui se juchaient pour le restant de leurs jours au sommet d'une colonne plantée dans le désert étaient tout aussi humains que n’importe qui d'autre, bien que ne prenant aucune part à la société humaine.
Ils affirmaient leur propre "folie" mais n'exigeaient pas que les autres en fassent autant. Je veux dire : ils ne s'adaptaient nullement à la société ni ne cherchaient à adapter la société à eux-mêmes. De purs asociaux. Mais de vrais humains, contrairement à ce qui a pu être affirmé, car les stylites font bel et bien partie de l'histoire de l'humanité.

Miss souris a écrit : dim. 9 juin 2019 09:36 Disons que je milite pour une adaptation sporadique, et en surface ...?
J'édite pour résumer : Du compromis, pas de compromission. Ou le moins possible.
Oui. Mais je me demande plutôt s'il ne vaudrait pas mieux s'offrir le luxe de commencer par se désadapter totalement, puis, à partir de là, décider librement et tranquillement de ce à quoi on va s'adapter, et pourquoi.
Sûrement qu'une fois "désadapté", on se rend compte que la quasi-totalité des choses auxquelles on s'était adapté étaient inutiles, ou superflues, ou nuisibles (pour soi, ou pour l'environnement, gens, êtres, choses), ou handicapantes, ou un peu tout à la fois. Peut-être qu'une fois "désadapté", on se donne la possibilité de se prendre en main au lieu de laisser les us, coutumes, dictats, modes, must have, etc. décider à notre place de ce que nous pourrions faire aujourd’hui, ou demain, ou dans notre vie.
Au fond, il me semble plutôt qu'être « humain à part entière », ce serait justement de pouvoir exprimer entièrement ce qui est humain en soi, même si ça ne cadre pas avec ce qui est "attendu" par la société. Ce pourrait être de cette manière que l'on participerait à la société, en lui apportant du vivant, du changeant, du nouveau, de l'inattendu, même si elle croit dur comme fer n'en pas vouloir.
L'exemple de Galilée, condamné par la société, manquant de justesse d'y passer…
Risquer sa vie pour avoir attaqué le géocentrisme, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? N'est-il pas fou ce type ? Pour le coup, c'est bien en s’adaptant qu'il pouvait sauver sa peau, le bonhomme.
Eh bien heureusement qu'il ne s'est pas adapté à ce qu'on le forçait à admettre !
Je reconnais que l'exemple est encore euh… extrême :honte: , mais je n'avais rien de plus soft sous la main, et il illustre quand-même bien ce que je voudrais dire.
Après, si c'est pour résister et lutter contre des broutilles et vouloir les remplacer par d'autres, là, je ne dis pas que quelques compromis sont comme un peu d'huile dans les engrenages… Si c'est juste cela s'adapter, on n'en meurt pas.


Édition :
Animal a écrit : dim. 9 juin 2019 08:58
Belgha a écrit : lun. 15 avr. 2019 16:00 …et dans ce cas (celui d'une société malade, un cas purement imaginaire je l'espère),
Hélas, il n'est rien de moins imaginaire. Notre société est bâtie sur des illusions, des fariboles, des croyances qui tiennent lieu de réalité.
Ma parenthèse était ironique, Animal.
Mais il faut bien admettre qu'il existe encore beaucoup de gens qui ne s'en sont pas encore rendus compte, aurais-je pu être de ceux-là ?

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Re: Valeur de l'adaptation

Message par madeleine »

Mais quel florilège de moisissures argumentatives !
Il va falloir quitter le comptoir du café-philo pour les nuls et revenir à autre chose que des arguments circulaires autour de jugements pompeux et definitifs, Messieurs.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

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Re: Connaître son sol : le test de la bouteille

Message par Ivanovic »

Belgha a écrit : S'adapter, c'est commencer déjà à crever (et pas du tout signe d'intelligence, soit dit au passage).
Seuls les siths sont aussi absolus :) Tu pourrais avoir raison. Dans le processus d'adaptation, certaines de nos facettes meurent alors que d'autres naissent. La subtilité pourrait venir de ce qui te définit. Afin de continuer à côtoyer nos semblables, il faut faire des compromis sans jamais renier ce qui nous définit. Je vois cela comme une équation, il faut faire varier les paramètres pour que notre équation homéostatique (cf Antonio Damasio) continue de produire des résultats justes dans un contexte social.
Certains de ces paramètres influeront peu sur notre homéostasie tandis que la modification d'autres aura un effet important. Il faut alors agir de façon empirique pour trouver un contexte propice dans lequel nous continuons à trouver un équilibre et nous épanouissons.

A qui on veut et peut s'adapter, dans quel contexte et sous quelle forme. Seule une démarche empirique par essais-erreurs peu résoudre cela. Personnellement, je fais cela en m'imposant des situations inhabituelles puis j'essaie de mesurer en quoi c'était bien et ce que je dois oser faire. Ainsi, je m'adapte progressivement et dans une mesure qui me sied.

Belgha
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Re: Connaître son sol : le test de la bouteille

Message par Belgha »

Ivanovic a écrit : lun. 10 juin 2019 12:20 Personnellement, je fais cela en m'imposant des situations inhabituelles puis j'essaie de mesurer en quoi c'était bien et ce que je dois oser faire. Ainsi, je m'adapte progressivement et dans une mesure qui me sied.
Ah oui, je trouve ça intéressant !
Comment mesures-tu "en quoi c'était bien" ? Parviens-tu à mettre de côté l'éventuel inconfort dû à la situation imposée ? Pour faire simple : essayes-tu de t'assurer une certaine objectivité dans ton expérience, ou procèdes-tu au feeling ?

Autre question, un peu comme un corolaire d'ailleurs : comment incluerais-tu la situation où ton homéostasie est mise à rude épreuve alors que ce que tu fais/dis/apporte est grandement bénéfique à ton entourage ?

La question qui me démange, c'est à quoi ressemblerait cette équation dont tu parles ?

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