Et si on changeait le monde ...

l'Humanité, L'Existence, la Métaphysique, la Guerre, la Religion, le Bien, le Mal, la Morale, le Monde, l'Etre, le Non-Etre... Pourquoi, Comment, Qui, Que, Quoi, Dont, Où...?
Avatar de l’utilisateur
O'Rêve
Messages : 1401
Inscription : mar. 1 avr. 2014 18:56
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: Et si on changeait le monde ...

Message par O'Rêve »

Belgha a écrit

Je ne dirais pas qu'elle a été présomptueuse, seulement inconsciente des différences de climats. Elle pourrait le devenir si elle niait ces différences et prétendait que les échecs ne sont dus qu'à l'incompétence des autres cultivateurs en herbes de courges. Dans ton exemple, cette dame pourrait aussi très bien apprendre de ses expériences, voyager pour découvrir d'autres climats et d'autres super moyens de cultiver d'énormes courges.
Je veux ici simplement dire que ce n'est peut-être pas l'intention de départ dont on devrait se méfier, mais plutôt justement de la manière dont sont gérés les inévitables échecs.
L'échec est banal. Plus il est courant, plus on a de chances, peut-être, d'avancer. Mais cela dépend de comment c'est vécu.
Si à la première plantade on se fait traiter de présomptueux, peut-être alors qu'on ne tentera plus grand chose.
Or il y a toujours quelqu'un à l'affut pour balancer ce genre de commentaire très affuté… Quelqu'un qui, probablement, n'aura aucune idée de comment on cultive de belles courges, même juste devant sa propre porte (alors n'oublions pas : "les chiens aboient, la caravane passe").

Arghh, je n’ai pas réussi à transmettre mon idée avec cet exemple.
Je ne suis pas arrivée à faire passer le message que je souhaitais. Dans ton exemple, si cette dame voyage, apprend de ses expériences, c’est justement qu’elle essaie de connaitre par l’association des connaissances et expériences juxtaposées. Elle comprend que pour essaimer son idée, elle va devoir se confronter à l’altérité. A travers ses voyages, elle fait alors l’expérience des différents environnements, qu’elle allie à son idée de départ. Elle va vivre des échecs et de ces échecs, elle va enrichir aussi ses expériences. Et puis, elle va réaliser qu’à elle seule, elle ne pourra pas se confronter à tous les environnements du monde. Elle va accepter de déléguer, de transmettre son idée en acceptant qu’elle soit réappropriée, qu’elle lui échappera aussi et qu’elle donnera lieu à de nouvelles propositions (elle aura inspiré, mais n’aura pas tout concrétisé). Elle va semer son idée et laisser aussi d’autres se la réapproprier, la transformer. Cette démarche des petits pas, j’y crois, elle me parle.
Mais je voulais plutôt prendre l’exemple de ceux qui moralisent à partir d’un cas particulier, sans expérimenter la diversité pour pouvoir théoriser en tenant compte des altérités. Ceux qui croient être arrivés avant d’avoir expérimenté. Ceux qui pensent détenir une vérité qui à tous pourrait être appliquée.
Je ne sais pas si c’est plus clair ?

Belgha
Messages : 117
Inscription : dim. 19 août 2018 23:43
Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&t=9525#p277657]Aventures et péripéties de Bekgha Senkhafer (à suivre…)[/url]
Profil : En questionnement
Test : MENSA
Localisation : https://www.google.fr/maps/@44.4449671, ... a=!3m1!1e3
Âge : 65
Contact :

Re: Et si on changeait le monde ...

Message par Belgha »

@O'Rêve - Oui c'est clair. Et ça l'était je pense dès le départ. Je crois que j'avais bien compris le message que tu souhaitais transmettre.
C'est juste que je l'ai imaginée devoir voyager et diversifier son expérience au lieu de devenir une ayatollah tyrannique parce que demeurée dans l'abstrait, dans la théorie.
Je crois que nous ne parvenons toujours pas à tomber en désaccord… :huhu:

Invité

Re: Et si on changeait le monde ...

Message par Invité »

Salut la compagnie. Aujourd'hui n'est pas hier. Le monde a-t-il changé depuis que les Européens ont voté ? Depuis que ce fil est ouvert ?
Moi-même, ai-je changé ? Mes idées, vos idées, les idées, sont-elles les restées les mêmes ? À part le temps, la mémoire et l'oubli, qu'est-ce qui change ?
Oh, dites-moi les amis…

Belgha
Messages : 117
Inscription : dim. 19 août 2018 23:43
Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&t=9525#p277657]Aventures et péripéties de Bekgha Senkhafer (à suivre…)[/url]
Profil : En questionnement
Test : MENSA
Localisation : https://www.google.fr/maps/@44.4449671, ... a=!3m1!1e3
Âge : 65
Contact :

Re: Et si on changeait le monde ...

Message par Belgha »

Invité a écrit : lun. 27 mai 2019 18:06 Salut la compagnie. Aujourd'hui n'est pas hier. Le monde a-t-il changé depuis que les Européens ont voté ? Depuis que ce fil est ouvert ?
Moi-même, ai-je changé ? Mes idées, vos idées, les idées, sont-elles les restées les mêmes ? À part le temps, la mémoire et l'oubli, qu'est-ce qui change ?
Oh, dites-moi les amis…
Bin forcément, que veux-tu, on n'a même pas levé le petit doigt depuis la dernière fois. Et le bulletin blanc n'est toujours pas considéré comme un vote exprimé…
C'est le bal des crédules, ces élections. C'est ça qui ne changera pas, hein : la crédulité passive. Je le crains.


ÉDIT
Petit extrait du livre "Les Philo-cognitifs" de Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier, page 57 :
Probablement du fait de leur prédominance hémisphérique gauche, les [philo-]complexes montrent une forte sensibilité aux mots ou à la parole donnée. À leurs yeux, les mots sont porteurs de sens et d'engagement. Ils revêtent ainsi une fonction prioritaire par rapport à d'autres comportements humains.
Leur quête, sémantique et symbolique, leur confère également un besoin esthétique important dans les domaines qui les intéressent. Un
[philo-]complexe informaticien accordera ainsi un grand crédit à la beauté d'un code, un [philo-]complexe sportif à la beauté du geste et presque tous à la beauté d'un mot, au fait qu'il sonne juste et bien. L'idée profonde de « changer le monde », qui les anime en permanence, se voit directement reliée à leur besoin d'esthétisme.
…Désolé, ce fil ne semblerait donc s'adresser qu'aux philo-complexes, j'ignorais que les philo-laminaires ne songeaient nullement à changer le monde. :huhu:
Hors-sujet
Je ne veux pas faire de hors-sujet, mais quelques explications sont peut-être nécessaires :
Les auteurs proposent un modèle assez paradigmatique des philo-cognitifs (= surdoués). Leurs profils s'éparpilleraient le long d'un axe bipolaire avec d'un côté, les philo-complexes, de l'autre, les philo-laminaires (mais personne ne serait 100% l'un ou 100% l'autre).
Voici un petit tableau synthétique extrait du livre :
Image

Avatar de l’utilisateur
Napirisha
Messages : 4113
Inscription : lun. 22 juin 2015 12:15
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Ancien Membre de l'équipe

Re: Et si on changeait le monde ...

Message par Napirisha »

"Plus ça continue, plus c'est la même chose", c'est ça ?
@hosen, je ne vois pas ce que tu cherches à remonter le sujet sous cette forme, il est déjà assez laborieux comme ça... Tu pourrais développer ou argumenter un point de vue, quel qu'il soit, au lieu de balancer ça comme ça pour voir si ça réagit ? Ça va vraiment finir par tourner au café du commerce sinon.
Merci :)
wonderbra de la recherche Google (c) Miss Souris

Roland
Messages : 184
Inscription : mer. 8 mai 2019 21:43
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 46

Re: Et si on changeait le monde ...

Message par Roland »

Et vous, c'est quoi votre petite pierre qui pourrait changer le monde ? ^^
Bonjour,

Je reviens à la question posée au début de ce fil et j'y répond de la façon suivante.

Je pense que le changement peut être brusque et s'accompagner de bien des malheurs.
Je pense que le changement ne peu se faire que prudemment et pierre après pierre.
Je pense aussi que cette pierre doit être significative pour provoquer un réajustement de l'ensemble du système sans le bloquer.
Je pense qu'un tel changement doit être compatible avec le système en place afin de l'augmenter ou le simplifier.

J’opterai donc l'approche suivante :

L'économie représente l'ensemble des échanges de biens et de services ainsi que les transactions qui sont leurs contreparties.
Les transactions se font par le biais de papiers monnaies dont la valeur repose sur la confiance des individus à l'utiliser et la capacité des états à en garantir la valeur et la quantité.
On peut évidemment revenir sur cette définition simpliste mais mon propos ne s'appuie pas sur les caractéristiques que je viens de citer. Il porte plutôt sur le cycle de l'économie.

On utilise le terme de fluidité de l'argent, suggérant tout ce qui pourrait entraver sa circulation. Plus l'argent circule vite plus il "tourne".
Cela m'évoque un courant d'air ascensionnel, ou une convection de courants sous marin.
De nos jours, l'argent circule vite. c'est un confort c'est certain mais il circule surtout très vite vers le haut, comme aspiré. Entre le versement de la paye et le revenu net disponible, il ne se passe que quelques jours. 80 pourcent du salaire par imédiatement vers de tres grosses sociétés. Je me souviens du billet de 100 francs usé jusqu'à la corne à force de faire la navette entre le boucher, le charcutier, le maçon, le docteur, le boucher, etc...
Cela pose la question de l'utilisation finale de l'argent.
Il y a une différence entre un argent utilisé localement ou non. La vitesse à laquelle monte l'argent a travers les strates de l'économie est devenue un enjeux important au point que l'on créé un peu partout des monnaies locales car cet argent local représente quasi directement les services que nous nous rendons dans la vie quotidienne.
De plus, je ne connais personne qui a la fin du mois ou de l'année ne redonne pas tout son argent à l'économie. Même si l'on a passé toute une vie à économiser et épargner, à la fin tout est reversé.
Tout individus est labellisé personne morale et transmet actif et passif par héritage et peut devenir propriétaire.
Pourtant il existe une personne morale, qui, dénué de volonté propre, se voit régulièrement vider des ses actifs par une distribution de dividendes. les SA.

Je changerais donc cette règle.
Toute personne morale est seule propriétaire de ses actifs et ne peut en être dépossédé par quelque autre personne morale.
Voila ma petite pierre.

Ainsi les sociétés solides se retrouveraient avec toutes les liquidités nécessaires à leurs investissements et à leur recherches, obligés de dépenser comme tout le monde dans l’économie.
Le système d'actionnariat fonctionnerait différemment, il ne donnerait plus lieu a un pouvoir mais simplement a une rémunération.
Les sociétés multi millionnaires n'auraient plus d’intérêt à licencier pour quelques gains marginaux.
Et enfin il y aurait un peu de place pour repenser les prises de décisions au sein des entreprises.
Evidemment j'ai deux pierres supplémentaires à poser mais c'est un autre pavé... les normes ( vers l'interdiction de tout ce qui ne représente pas un progrès quantifiable : prise en compte de l'impact écologique) ; le salaire maximum ( tout argent gagné n'est gagné que dans le cadre de notre organisation collective et donc permis par celle ci. La question est donc légitime. quand on a gagné X grâce à l'organisation de nos sociétés, ne serait t il pas judicieux de penser que l'on a eu sa part ?)

Cordialement

Edit : correction orthographique

Répondre