Questions à la con : ici on peut tout demander

[dédale]

Comment apprendre à philosopher ?

Je précise que je n'ai jamais eu de cours durant ma scolarité.

[Coralie352]

J'ai une question à la c.. à mon tour :
La "scène" :
Ma fille a passé son WISC IV le 16 juillet dernier. Nous avons reçu le compte-rendu oral 15 jours plus tard.
La psy est partie en vacances.
Le 7 septembre elle a finalement - en-fin ! - pu faire son B.A.C. et j'ai pu donner le rapport écrit à la psy scolaire le 10 septembre.
Elle m'a dit qu'elle écrirait le rapport, prendrait rendez-vous avec l'instituteur de ma fille pour lui "expliquer" et prendrait contact avec l'institutrice spécialisée pour voir si si ma fille à besoin de session avec elle ou si cela doit se faire avec une association prenant en charge les dys- (bien que ma fille ne soit pas dys-) pour faire de la rééducation du système auditif central.

Et depuis j'attends.


Ma question à la c.. :
Après combien de temps pensez-vous que je peux reprendre contact avec la psy sans paraître "pushy" ?

Je commence à m'impatienter, j'aimerais pouvoir mettre en route des trucs pour ma fille (l'inscrire aux activités Mensa Kids du coin par exemple) mais pour cela j'ai besoin d'un rapport écrit, et puis je vais commencer à mettre en place des méthodes d'apprentissage alternatives pour ma fille (mind-mapping etc.) mais je ne souhaite pas que cela entre en conflit éventuel avec ce qu'elle fera (si elle le fait), etc.
Je n'ai jamais su déterminer quel était le "juste" délai d'attente, quand je suis concernée...

Votre avis quant à un délai "raisonnable" ?

[Zeus]

Comment apprendre à philosopher ?

Ce bouquin est une excellente introduction, claire et couvrant bien les différents mouvements, tout en contextualisant avec des fils directeurs thématiques intelligents.

[Napirisha]

Coralie, je ne suis pas douée pour ça, j'ai aussi souvent du mal à juger des délais "raisonnables" ou non.
Mais là, si tu es en France, tu pourrais saisir le prétexte des vacances de Toussaint : les rentrées sont de bonnes occasions pour mettre en place de nouveaux dispositifs, donc ça me semblerait tout à fait justifié de relancer par mail un peu avant les vacances, histoire de demander comment les choses vont se passer ensuite...

[Mei Run]

...

Le Compte-rendu écrit étant une obligation professionnelle à la suite d'un bilan, le bilan ayant eu lieu le 16 juillet, tu l'as reréclamé le 10 septembre.
Nous sommes le 7 octobre.
Tu peux lui renvoyer un message cordial pour te rappeler à sa bonne volonté en lui précisant que la réunion mchin truc avec l'enseignant aura lieu d'ici quelques jours et que tu auras besoin du CR à ce moment-là.
Comme ça, elle se pose une dead-line pour le rédiger avec un poil de temps devant elle.

C'est mieux que d'attendre et lui réclamer la veille du jour où t'en as besoin.

[Grabote]

Est ce qu'il y a vraiment des gens qui ne pensent vraiment à rien quand ils répondent "à rien" quand on leur demande "à quoi tu penses" ?
Sans rire, est ce qu'il y a vraiment des gens qui des fois ne pensent à rien ?

[Nourth]

Un dormeur en sommeil profond ? *zbaf*

(en général à cette question très intrusive je réponds plutôt "à rien de spécial")

[Vlid_l_empileur]

(en général à cette question très intrusive je réponds plutôt "à rien de spécial")

Cette réponse n'est pas mieux car l'interlocuteur est fortement tenté de te reposer la question car si ce n'est rien de spécial, il n'y a aucun inconvénient à ce que tu le dises. Mais si tu ne dis rien, tu seras suspecté de cacher quelque chose !

[Armie]

J'ai fait le test récemment, avec une amie. Nous étions en train d'écouter un petit groupe de blues devant lequel dansaient quelques couples. Dans ma tête, c'était le bordel (comme d'habitude), et je me suis soudainement demandée si elle vivait la même chose que moi. Voici le dialogue, en exclusivité pour toi Grabote:
"Dis, à quoi penses-tu, là tout de suite ?
- Comment ça à quoi je pense? Mais à rien, pourquoi?
- Et bien, je suis en train de penser à un milliard de choses, donc je me demandais si c'était pareil pour toi.
- Ah ben non, pas du tout!... C'est étrange, ta question... Il y a tant à regarder, à écouter, là! Pas à penser... Je regarde la danse, j'écoute la musique... C'est tout."

Je l'ai regardée avec admiration, estime, et une pointe d'envie. La sagesse était clairement de son côté.

[madeleine]

Vu d'un côté plus technique, il s’agit de savoir si la personne est consciente de ses pensées, et cela dépend des ressources cognitives qu'elle leur accorde, et dont elle dispose à la base ; la conscience n'est qu'une petite partie, une sorte d'à-côté de l'activité cérébrale qui est non-consciente. Il semble que le fait d'avoir à la fois plus de neurones et une conduction de l'influx de meilleure qualité permet d'allouer, volens nolens, davantage de ressources à l'observation de ses propres processus de traitement, et donc de "penser tout le temps". Ceci dit, cela se travaille, on n'est pas obligé d'en être victime
Une personne non surdouée peut être totalement immergée dans un ressenti ou une observation, mais une personne surdouée aussi, chacun a son degré de tolérance aux émotions fortes (par exemple). Si la musique est assez belle, il m'arrive de ne plus penser ...

[Armie]

Merci pour cet éclairage Madeleine. A la limite, le problème n'est pas tant la pensée ininterrompue que lorsque le flux se fait tyrannique!... Quand les pensées sont douces ou créatives, ce n'est pas désagréable.

Si la musique est assez belle, il m'arrive de ne plus penser ...

De mon côté quand la musique me transporte, je ne "raisonne" plus certes, mais il y a quand un film intérieur intense qui se déroule sur l'écran de mes paupières closes. Je n'ai jamais l'impression d'un blanc... (que j'imagine du coup reposant, alors qu'il serait peut-être angoissant?)
Même pendant les expériences de méditation, une fois la technique acquise j'ai expérimenté une sorte de dédoublement: une partie de la conscience est concentrée sur l'objet de la méditation, et l'autre fait sa vie et pense en fond d'écran. La seule différence c'est que ces pensées parallèles n'emportent pas la conscience dans leur sillage.

[Grabote]

Merci Armie pour l'exclusivité
et merci Madeleine pour les détails techniques
C'est vrai qu'après avoir posté la question je me suis demandée s'il n'y avait vraiment aucun moment où je ne pense pas.
Peut être quand je danse, médite ou dessine, je concentre toute ma pensée sur mon action, ou sur mes sensations,( avec tout de même des petites excursions régulière vers l'extérieur pour vérifier qu'il n'y a pas de danger qui se rapprochent )
Je n'ai pas vraiment la sensation de ne plus penser , mais j'arrive à penser exclusivement à ce que je ressens dans la danse ou dans la médit et à ce que je vois dans le dessin. Le récit intérieur , l'analyse, la divagation sont en pause et ça fait du biiiieeeennnn !

Dans mes premiers murmures, j'essayais timidement de questionner ma thérapeute pour savoir si elle ne me trouvait pas un peu "différente" de ses autres patientes , jamais elle ne m'a dit qu'elle me trouvait plus intelligente (faut pas rêver non plus) mais un jour elle a dit "un niveau de conscience différent ". J'ai pris ça pour du baratin, (j'avais compris entre temps qu'elle avait une légère dérive mystique ...) mais, en te lisant Madeleine, je me dis que ce n'est pas si faux finalement .

[Coralie352]

Ma question à la con du jour

Ecrit-on : "Marie va à la poste acheter un timbre pour envoyer sa lettre."
ou bien : "Marie va à la Poste acheter un timbre pour envoyer sa lettre."

Bref, met-on une majuscule ou non au nom "poste" dans le cas présent ?
Pour moi, ici on devrait mettre une majuscule (car le lieu de l'Institution qui offre le service), une personne externe me dit qui non. Donc je me questionne et cherche et ne trouve pas...
Je peux totalement me tromper et suis prête à l'accepter sans le moindre problème

J'ai regardé sur le site de l'Académie Française dans la section concernée mais cela ne m'éclaire pas vraiment dans le cas présent (ou alors mon cerveau n'est pas encore réveillé). Idem pour le Bled...

J'ai écrit au service de l'AF, et j'attends leur réponse, mais là... j'ai besoin de savoir et je ne sais pas combien de temps il va leur falloir...

Quelqu'un pour m'aider ?

[pixelvois]

Moi j'dirais comme tu veux, les deux sont justes : selon effectivement si tu préfères faire référence à l'institution ( la marque ) ou à la fonction / le lieu... Mais j'ne suis pas expert en la matière, loin de là ^^

[Galadriel]

Personnellement, je mettrai une majuscule dans ce cas. Avec en plus une majuscule au L de La...
Mes exemples:" Je vais à La Poste" (institution comme tu le dis), en oppostion à "je vais à l'agence postale".
On pourrait le comparer à " je vais à la banque" en opposition à "je vais à la Banque Populaire" (ou tout autre organisme bancaire de votre choix).

[Nourth]

Pour moi aussi les deux sont potentiellement valides, tout dépend de l'intention du locuteur : dans le premier cas on désigne l'institution "marque déposée", dans le second le terme générique du lieu. Si naturellement la majuscule est sortie du clavier c'est que c'est cette interprétation qui prédomine et il faut la respecter.

(sauf évidemment si tu te trouves dans un pays où l'institution porte un autre nom ou que le type de publication auquel l'écrit est destiné interdit les références aux marques, mais je ne crois pas que ce soit le cas. En langue tant qu'il n'y a pas de non-sens tout est possible -ou presque- ^^)

[Vlid_l_empileur]

Personnellement, je mettrai une majuscule dans ce cas. Avec en plus une majuscule au L de La...
Mes exemples:" Je vais à La Poste" (institution comme tu le dis), en oppostion à "je vais à l'agence postale".
On pourrait le comparer à " je vais à la banque" en opposition à "je vais à la Banque Populaire" (ou tout autre organisme bancaire de votre choix).

Je ne mettrais pas de majuscule. Mais bon, peut-être la perception est-elle différente entre la Belgique et la France. Personnellement, je n'ai jamais utilisé utilisé l'expression "agence postale" même quand l'entreprise publique chargée (entre autres) du courrier s'appelait encore "La Poste" (aujourd'hui "Be Post").

[Bradeck]

Ors donc: Il faut écrire "La Poste".
Car : Il s'agit d'une entreprise, et dans ce cas là, la manière d'écrire est celle dont ils ont déposé la marque, leur nom. Ce n'est pas forcément visible pour La Poste car dans leur logo ils utilisent des majuscules, mais dans leur communication etc, ils écrivent toujours "La Poste" (Tiens, faite une recherche google).

Et sinon, pour les règles typographique, http://grammaire.reverso.net/5_2_03_la_ ... ions.shtml

[Za]

C'est pas parce qu'ils ont la coquetterie de s'affubler de deux majuscules que j'irai faire de même.
Le principe de la poste en France est bien antérieur à l'existence de l'entreprise La Poste.
Personnellement, je vais à la poste, et c'est déjà pas mal.

[Bradeck]

Touché ^^
Et je suis d'accord, en écrivant "je vais à la poste poster ma lettre", je ne mets de majuscule que si je me rends dans l'entreprise, sinon non.
Et dans le contexte précis de l'exemple puisqu'elle va acheter un timbre, pour le coup, elle va bien à "La Poste", l'entreprise, la personne morale qui vends des timbres, et non au buraliste par exemple.

Nb: demain, je défends le contraire, en disant qu'en fait Marie elle va n'importe quel endroit qui rends le service de vendre des timbres sans préjuger du type d'endroit, et donc elle va à la poste, mais ça, c'est demain.

[Nourth]

C'est pour ça que je maintiens que selon l'intention du locuteur, les deux sont parfaitement valides, en fonction de la catégorie choisie (institution précise/terme générique) on respecte alors les règles typographiques qui y sont liées.

Si la majuscule était systématiquement obligatoire, ça voudrait dire qu'en Espagne je devrais systématiquement dire, "Je vais à Correos acheter des timbres". Personnellement ça n'est pas mon cas mais je n'ai pas la prétention de représenter toute la francophonie ^^
Si elle était systématiquement interdite, on n'aurait plus la possibilité de parler de l'institution spécifique indépendamment de la définition de "poste, n.f." (or bah... c'est aussi une entreprise avec ses objectifs, son management,...).

Il y a bien sûr des cas qui tendent clairement soit vers l'un, soit vers l'autre, mais quand c'est moins clair autant laisser la liberté d'exprimer précisément ce qu'on a en tête.

(notez, je n'appellerais pas une librairie une "poste" même s'ils vendent des timbres la définition est plus large)

[Bradeck]

Voui, je te rejoins Nourth, tout comme je rejoignais Za.
Ce qui veut dire que pour écrire une chose, il faut contextualiser.

En brayf: comment pinailler alors qu'on dit la même chose ^^

[pixelvois]

Viii... mais c'est tellement bon de pinailler ( parce qu'on touche à la précision, à l'essentiel alors )

[Coralie352]

Ben... Je suis extrêmement surprise par la rapidité de l'Académie Française ! J'ai eu ma réponse !!!! Aujourd'hui !

Donc, voici leur réponse :

Madame,

Dans ce cas, on ne parle pas de l'administration, mais du bureau. On écrira donc, sans majuscule, la poste.

POSTE n. f. XIIIe siècle, dans l'expression poste de chevaus. Emprunté de l'italien posta, « place réservée à chaque cheval dans l'écurie », puis « relais de chevaux », forme féminine substantivée du participe passé de porre, « placer, poser », lui-même issu du latin ponere, de même sens.
1. Anciennt. Système de transport qui utilisait des chevaux placés de distance en distance pour le service des voyageurs et l'acheminement du courrier. La poste fut d'abord organisée par une ordonnance de Louis XI. Un relais de poste. Cheval de poste. Voiture de poste ou, ellipt., poste. Prendre la poste. Aller, voyager en poste. Loc. Chaise de poste, voiture légère de voyage. Malle-poste, voir ce mot. Expr. fig. et fam. Courir la poste, se dépêcher, aller trop vite. Lisez posément, sans courir la poste. Vieilli. Aller un train de poste, très vite. Par méton. Chacun des relais prévus pour assurer ce transport. S'arrêter à la première poste. D'Artagnan se procura des chevaux frais à la poste et repartit aussitôt. Loc. Maître de poste, celui qui tenait un relais. Désignait aussi la distance entre deux relais, ordinairement fixée à deux lieues environ. Il y a une poste, une poste et demie, il y a double poste de telle ville à telle autre. Il a couru quatre postes sur le même cheval. Le montant de la course était généralement calculé par cheval et par poste. Loc. fig. et class. À la poste de quelqu'un, à sa disposition, ou à son gré, à sa fantaisie. Avoir des gens à sa poste. La fortune conduit les hommes à sa poste. 2. Service assurant le transport et la distribution du courrier et, en particulier, administration publique chargée principalement de cet acheminement (souvent au pluriel en ce sens). La poste aux lettres (vieilli).L'administration des postes. Les Postes, Télégraphes et Téléphones (par abréviation P.T.T.), créées en 1921, se sont appelées Postes et Télécommunications de 1961 à 1991 (appellation remplacée depuis par La Poste). La poste aux armées, le service postal de l'armée. Poste aérienne, maritime. Un bureau de poste. Un employé, un receveur des postes. Le cachet de la poste faisant foi, attestant la date de l'envoi. Mettre, jeter une lettre à la poste, la déposer dans une boîte aux lettres. Expédier un colis, envoyer un mandat par la poste. Expr. fig. et fam. Passer comme une lettre à la poste, ne soulever aucune difficulté. En apposition.Timbre-poste. Une collection de timbres-poste. Wagon-poste, qui servait naguère à l'acheminement du courrier et dans lequel on effectuait, au cours du trajet, des opérations de tri. Train-poste, qui était composé majoritairement ou exclusivement de wagons-poste. Par méton. Bâtiment, bureau où se font les diverses opérations postales. Dans cette ville, la poste est près de la gare. La poste centrale ou, fam., la grande poste. Loc. Poste restante, guichet d'un bureau de poste où sont gardées les lettres que leur destinataire vient personnellement retirer. Écrire à quelqu'un en poste restante ou, simplement, poste restante.

Valà ! Me coucherai le cerveau un peu plus rempli ce soir !

Merci à tous !

[pixelvois]

Pour le plaisir de pinailler, donc :

Dans ce cas, on ne parle pas de l'administration, mais du bureau. On écrira donc, sans majuscule, la poste.

Dans la première phrase, est reconnu implicitement que « ça dépend du contexte » objectivement, dans l'absolu. La phrase qui suit est une prise de position subjective qui cherche à interpréter l'intention de l'auteur ...

Pour pinailler donc... et par pur plaisir d'exercer ma mauvaise foi