[HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

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Choupinne
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[HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Choupinne »

Parce qu'on est un peu différents, et pas compatible avec tout le monde, et même que des fois, c'est tellement galère qu'on peut avoir l'impression d'être compatible avec personne :-/

Parce qu'on trouve ici beaucoup de gens en quête d'identité d'eux-même, et si on ne sait même pas qui on est vraiment, comment savoir qui il nous faudrait dans un couple pour s'y sentir bien ?

Parce qu'on est même pas sur d'être compatible au lit avec la bonne personne, quid de la compatibilité sexuelle ? Je ne suis pas persuadé qu'il y ait vraiment un lien avec la douance par ici, n'en déplaise à certaines psy vachement calées sur le sujet, mais serez-vous d'accord avec moi ?

Parce qu'une avec une grosse différence de QI, ça peut rendre la chose impossible ? Je ne propose pas la vision binaire surdoué et neurotypique, parce que ça n'a pas vraiment de sens selon moi, on ne m'enlèvera pas qu'entre 125 et 135, ya pas grande différence.

Parce qu'on ne sait même pas toujours comment faire pour faire vivre un couple ? Avec une hypersensibilité, ça peut vite et facilement tourner à la catastrophe si on s'y prend mal...

Tant et tant de raisons et de questions qui sont de parfaites énigmes pour certains et derrière eux pour d'autres qui ont trouvés leur moitié (chanceu.x.ses !). Quoi qu'il en soit, tout les témoignages et les réflexions sont les bienvenues, donc je vous invite à vous exprimer sur le sujet, qu'elle que soit votre situation !

A vos claviers !

:blonde3:
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Grabote
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Grabote »

AH mince je croyais que t'allais lancer un site de rencontre :makeup:
J'avoue que je suis un peu déçue.
Du coup je ne comprends pas très bien la direction que tu souhaites donner à ce topic ?
Tu veux qu'on raconte nos déboires ? ou nos espoirs ? ou nos modes d'emploi ?
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dani
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par dani »

Ben moi je suis une chanceuse car j'ai rencontré il y a 5 ans un homme qui me comprend instantanément quand, en 5 minutes de discussion, je disgresse plusieurs fois et fais des liens étonnants entre des sujets qui n'ont rien à voir entre eux, qui est capable de ne pas parler pendant toute une promenade en forêt, et qui me trouve des comédies hilarantes à regarder ensemble quand j'ai eu une grosse journée de stress.

Avec mon ex mari, avec le recul, je réalise que c'était de l'amitié surtout, et que ce qui nous liait c'était les enfants. Mais je n'ai jamais vécu une connivence aussi profonde, une compréhension aussi instantanée de ce que l'autre veut dire avec trois monosyllabes parfois.... Pourtant, les sujets de discussion ne sont pas si différents (actuellement, nous parlons très peu de nos intérêts intellectuels en fait, on n'a pas du tout ou presque pas les mêmes. Alors que je pensais que c'était ça qui me manquait avec mon ex, ce n'est pas le cas du tout. C'est surtout cette complicité construite sur des banalités, une manière de fonctionner assez identique, qui m'a rendue, me rend et me garde "amoureuse" (si tant est qu'il y a des raisons, je n'en suis pas sûre, j'essaie juste de comprendre).

Comme nous sommes deux hypersensibles, ce qui est parfois compliqué c'est lorsque nous sommes les deux en même temps dans notre phase "down" et qu'un conflit surgit, ou encore lorsque nous avons consommé trop d'alcool (nous sommes un peu des excessifs en tout) : une phrase maladroite peut avoir des conséquences quasi mélodramatiques. Mais après plusieurs psychodrames douloureux, nous avons mieux compris nos mécanismes destructeurs, compris que c'était le retour de nos vieux fantômes, et j'arrête le quitter à chaque fois :lol: et lui arrête de se murer trop longtemps dans sa fierté blessée quand il a eu tort (il lui fallait parfois une semaine pour admettre sa part alors que j'admettais la mienne très vite, c'était interminable et très pénible, ça laisse des traces d'ailleurs).

Sinon, sexuellement, c'est vrai que c'est pas parce que l'on s'aime que ça marche forcément sur ce plan. C'est tellement intime d'être en phase sur les odeurs, le grain de peau, les formes, les goûts, les envies, les non envies, les folies, les moments plus doux...donc là aussi tout va bien, on mesure notre chance. ça aide aussi à rafistoler dans les moments de crise. A propos des des rythmes, des approches, nous ne sommes pas toujours en phase, mais on en parle de mieux en mieux (parler, c'est une clé, mais savoir vraiment écouter sans se sentir attaqué, critiqué, évalué c'est un défi constant, jamais gagné d'avance). Mon angoisse, là, c'est de vieillir et de ne plus lui plaire.
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Choupinne
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Choupinne »

Oui l'idée c'est de parler d'un peu tout ça Grabote. Concrètement, ce que j'attends (moi personnellement, mais chacun peut avoir ses attentes) d'un topic comme celui la, c'est plus ou moins des pistes pour répondre à la question "Comment être épanoui sentimentalement et sexuellement quand on est surdoué" (ca fait bon titre de conférence à la JSF ça !).

Et pour ça, rien de mieux que de mettre des expériences en commun ? Comme dani l'a très bien fait ^^

Je donnerais mon point de vue un peu plus tard :)
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Louise
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Louise »

Pas plus inspirée que ça par le sujet, mais je veux encourager l'hebdo-topic mensuel ^^. Pas très inspirée, déjà parce que soit on fait des généralités, soit on parle de son intime. Et en plus, une partie de moi n'a pas plus envie que ça de disséquer un processus changeant, dynamique, et sur lequel j'aime personnellement laisser un peu de poésie et de magie.

J'entends dans le détail du topic que tu entends relation amoureuse et couple, globalement, donc je vais partager ma vision là dessus précisément. (Pcq il y a aussi toute une gamme de demi-teintes ou de relations particulières, qui sont plutôt des résultats d'interaction individu-individu, des sentiments autres que de l'amour, du sexe tout seul, ou pas, qui moi me fascinent et m'intéressent particulièrement, j'aime la demie-teinte et la nuance!)

Tout a été dit sur l'amour, sur le sexe, on invente rien, tout ça est là depuis la nuit des temps. On écrit, on lit, on s'emballe, on souffre, on se déçoit, on y retourne, mais il n'y a rien de plus banal ou de plus général, même si, je suis OK, quand on le vit, depuis l'intérieur, c'est unique, c'est magique, c'est évident, et c'est central. Ma vie personnelle et amoureuse est ma ressource principale, je m'en nourris pour avancer dans la vie, c'est ce qui donne un sens à mes actions. C'est donc banal, ET probablement le truc le plus important de ma vie. Chaque histoire est unique et chaque histoire est la même.

J'ai pas grand chose à dire sur la partie rencontre, séduction et le fait de plaire, n'ayant jamais eu trop de souci ni d'efforts à faire pour en trouver un qui veuille bien, ni même un qui veuille bien longtemps. J'ai roulé ma première pelle à 14 ans, et depuis c'est bien le diable si je suis restée un mois ou deux seule. Le couple c'est le bon format pour moi. Moins c'est trop peu, plus c'est trop. (en plus j'ai pas tous mes enfants tout le temps... et je dois dire que je suis aussi contente le jour où ils partent que le jour où ils arrivent.) Bon, ça tombe plutôt bien hein. Parce que à ma connaissance, une énorme majorité des gens suivent le même modèle social : un couple, qui s'aime, vit ensemble, est monogame (ou est censé l'être sur papier), fait des enfants (ou essaie), s'engueule (un peu, beaucoup), diverge, converge, délimite, se sépare (ou pas). Je connais quelques rarissimes exceptions à la règle, des couples qui ne souhaitent pas avoir d'enfants, des gens qui vivent en couple libre ou en polyamour, mais ce n'est vraiment pas la norme.

L'amour c'est la partie qu'on maîtrise pas trop, ça vient, ça vient pas, ça part, ça revient. A part quelques personnes croisées qui ont le bonheur difficile, et même parmi ceux-là, je ne connais personne qui n'est jamais tombé amoureux. Donc on doit être programmé pour que ça vienne assez facilement, quand même ^^.
Et le couple, bah le couple c'est la mise en pratique du bousin, une des formes possibles, la forme majoritaire. C'est un gros job, de disponibilité, d'écoute, d'adaptation, de communication, de compromis, de travail sur sa propre autonomie affective et sexuelle, si t'es pas prêt à bosser là dessus, bah y'a des risques que ça aille dans le mur, voire que ça démarre même pas. Et si t'as envie de t'essayer à des contrats qui sortent du modèle habituel et que le.s autre.s co-contractants sont ok, ma foi, c'est plutôt se donner les chances d'accorder le contrat à ta vie et à toi même (être fidèle à soi même, ça reste quand même la priorité...)

Est-ce que c'est plus difficile d'accorder une vie et un quotidien quand on fonctionne très différemment? Bah déjà ça vaudrait le coup de définir "différemment". Si c'est ne pas avoir le même résultats aux matrices de Raven (oui, ok je raccourcis, mais le QI, ça mesure avec une marge d'erreur quelques processus cognitifs à un instant t en contexte, point barre...), j'avoue que je ne vois pas le rapport. Je n'ai pas de stats sur la longévité des couples en fonction de leurs résultats à la WAIS. Et puis, j'ai envie de répondre comme souvent : bin ça dépend. Et pas tellement de ton QI, non. Je dirais plutôt de si tu préfères les gens qui ont une vie différentes de la tienne, ou les gens qui te "ressemblent" (la science dit qu'en général on préfère les gens qui nous ressemblent, mais on ne peut pas faire abstraction des représentations sociales dans les choix de partenaires... il n'y a pas que le physique et les phéromones). De ta capacité à accueillir des gens autres dans ta vie, de ta capacité au compromis et à la négo. De ce que tu attends de ton partenaire. De ton degré d'indépendance et/ou d'autonomie affective. De ton degré de perfectionnisme conjugal attendu. De tes constructions sociales et de ta capacité à les déconstruire. Bref c'est une interaction complexe de plein de facteurs.

L'hypersensibilité pour moi, c'est plutôt un non-concept (le fameux umbrella term fourre tout). Ça ne me parle pas du tout comme terme, trop large pour définir quoi que ce soit. Éventuellement des sensorialités différentes, là d'accord, en pratique dans la maison, sur 5, 3 ont besoin de bruit de fond permanent, et 2, dont moi, sont à la limite de l'hyperacousie, ne discriminent pas deux sources de sons différents, et ont besoin de silence, beaucoup. Bah là, oui faut trouver un accord (ou un refuge!). Mais enfin bon, une fois que c'est posé, c'est juste des rituels à mettre en place. Si on parle du côté émotionnel de la fameuse hypersensibilité... Les émotions dans mon paradigme ne s'appréhendent pas non plus sous un angle statique. Du coup apposer une notion quantitative hypo/hyper à un processus variable selon le contexte, l'âge, le lieu, les circonstances fait assez peu sens. On pourrait éventuellement dire que dans une situation, un individu donné aura tendance à souvent réagir de la même manière, une sortie de profil émotionnel. Mais je ne connais pas d'être humain sans émotion, je ne connais que des êtres humains qui les ressentent et les expriment différemment (j'ai quand même probablement épousé et enfanté des individus asperger ou presque sans m'en rendre particulièrement compte, je me suppose relativement ouverte sur ce sujet). Et là c'est pareil le fameux hypersensible, on a jamais défini si c'est le capteur qui marche mieux, les inhibitions qui marchent moins bien, le contrôle et le tri, ou la capacité à réagir/ne pas réagir. Y'a tellement de processus complexes en jeu!! Bref de toute façon partager son espace de vie et son quotidien avec un.des gens.se.s, c'est accorder les différentes sensibilités de chacun.

Le cul. Bah le cul, passé les 2-3 premières années (merci les hormones), bin on est pas raccord tout le temps, c'est la règle de base (re-merci les hormones, mais pas les mêmes). Donc faut apprendre à gérer ça aussi. Surtout quand comme moi, on ressent le sexe et l'amour comme indissociables (question de confiance). Gérer seul ou à deux. Dans le cadre contractuel ou pas (mais faut assumer, ma seule sortie de route a profondément changé ma vie et m'a beaucoup marquée). Si on est pas raccord dès le début et que c'est un point important, vaut mieux le mettre sur la table rapidement. (mais comme tous les points critiques, finalement...). Après, la "compatibilité sexuelle", pareil, ça ne me parle pas beaucoup. Parce que là aussi c'est changeant et dynamique. Et qu'on peut apprendre, se découvrir et explorer. Toute sa vie. Encore heureux! (sans nier le fait que des fois, quand ça veut pas, bin ça veut pas, mais enfin les gens avec qui c'est épidermiquement repoussoir ou épidermiquement magique, ça se sent assez tôt, non?)

Oui, c'est un point qui me parait important ça, on nous colle dans la tête l'histoire des deux moitiés qui s'emboîtent parfaitement et hop conjonction parfaite et immédiate, pour toute la vie, "you're THE ONE", un espèce de truc gravé dans le marbre. Mais cela aussi me parait une construction sociale, bien source de souffrance d'ailleurs.... une histoire d'amour, c'est dynamique, pas statique! ça se construit...et oui ça demande de l'engagement si on veut bâtir un peu (mais des fois on veut pas, et je n'y vois perso pas de problème... si c'est contractuel). On peut en avoir une, on peut en avoir plusieurs. Je vous cache pas que vue l'énergie que ça me demande, et l'importance que mon compagnon et mon couple ont dans mes choix de vie, j'aimerais autant ne pas changer trop souvent (mon premier vrai couple a duré 10 ans, le second, j'en suis à 13... avec petite superposition, ahem, et sinon, j'ai épousé les deux, j'aime me marier ^^). Mais on évolue, nos vies évoluent, le monde évolue. On ne peut considérer un couple qu'à un instant t dans un lieu l. Si tant est qu'on veuille le considérer. (voir §1)

Bon, et le dernier élément, qui n'est pas là mais qui est tellement présent. Les autres. Les autres qu'on a pas choisis. La pression sociétale, les normes sociales, l'injonction à faire des enfants, les enfants, les beaux-enfants, les exs-, les potes, la belle-famille, le travail, la passion, le lieu de vie, le passif. Pourvoyeurs d'abimage, ou d'abymage assurés.

Ahahaha, je me relis et je me dis que ma clôture est peu plombante. Je finirais donc par Brel, et cette chanson qui me fait systématiquement penser à mes grands-parents, deux couples de petits vieux, si beaux à 80 piges, ils ont toute mon admiration d'avoir traversé les tempêtes et la vie à deux. Oui, je sais, c'est en léger paradoxe avec le reste, vous vous en démerderez.
Oh mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
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enufsed
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par enufsed »

De mon côté, je ne vais pas m'étendre sur les motifs de séparation qui ne relèvent pas forcément du poids du QI sur le couple mais sont liés à tellement de choses qui n'ont parfois d'ailleurs rien à voir avec moi. En revanche je peux essayer a posteriori de comprendre comment certains aspects de mon caractère souvent associés au HQI peuvent avoir influencé négativement mon rapport à l'autre (je précise, souvent associés, ne veut pas dire que ce soit à raison, je me fais l'écho de certains bouquins) :
- Extrême susceptibilité liée à la peur de l'abandon : dans ma dernière relation, la jeune femme était plutôt du genre qui a peur de s'attacher alors que je suis disons-le facilement dépendant affectivement (je ne comprends toujours pas le concept de "plus on s'aime moins on se voit"). Quand les choses ont commencé à se gripper un peu, j'ai prêté un sens démesuré à des détails (ma photo qui n'apparaissait plus sur son smartphone, un sms qui ne se ponctuait plus par le même smiley). Chaque petite chose s'est accumulée et en général le résultat est dévastateur : je lance un missile nucléaire qui reprend comme une thèse l'ensemble de chaque détail/vexation depuis six mois en un système cohérent qui démontre à la fin que "tu ne m'aimes plus / tu ne m'as jamais aimé / tu me manipules / tu es une dangereuse psychopathe qui trouve des hommes juste pour les briser psychologiquement parce que petite ton père ne t'a pas assez dit je t'aime, tu es monstrueuse" :D
- Susceptibilité exacerbée par une intolérance absolue au mensonge, dissimulation, etc et le moindre détail qui cloche je le vois et ma rage est d'autant plus augmentée qu'en face on me prend pour un abruti en imaginant cacher un mensonge par un autre encore plus gros (quand on insulte ouvertement mon intelligence là c'est pire que tout). Le mensonge c'est un point de non retour, je n'arrive pas à passer au-dessus.
- Sens aigu de la culpabilité : ce point contrebalance le précédent, j'ai des remords et je compense chaque chose qui me blesse par des excuses et circonstances atténuantes ("il faut la comprendre", "si j'étais à sa place", "oui mais dans le contexte", "elle est plus jeune que moi"). Donc pour compenser mon besoin perpétuel d'être non pas rassuré mais juste aimé, j'étouffe mes frustrations et je me rends coupable de mes sentiments.

Du coup le cycle infernal est en place : frustration -> explosion -> culpabilité -> frustration -> et ainsi de suite.

J'ai conscience d'être facilement pris dans un cycle culpabilité/reproche mais qui est in fine lié au fait que j'ai un besoin d'absolu qui n'est pas satisfait et que ma frustration amoureuse est exacerbée par une extrême sensibilité psychologique et une extrême attention aux signes, ceci conduisant à une double relation, la première réelle que je finis par ne plus voir parce qu'elle me déçoit et qu'elle ne m'envoie pas assez de signaux, et une autre imaginaire qui devient un cauchemar organisé pour m'abattre mais qui répond à mon besoin de vivre intensément la chose : c'est là peut-être que joue le côté HQI, j'invente une relation imaginaire riche mais douloureuse pour compenser la fadeur de la relation réelle.
Cette intervention de l'imaginaire joue à plein dans la sexualité, si ma construction est satisfaisante je suis très épanoui, si les choses se grippent ça devient tout merdique. Le reproche que m'a fait la dernière fille avec qui j'étais c'est qu'en gros je vivais une relation avec quelqu'un d'autre qu'elle, une autre elle-même imaginaire. Cette fille est brillantissime et je sais que sur ce point elle n'a pas tort, mais je ne peux absolument rien contre le flux de mon imagination. Ce qu'elle ne comprenait pas en revanche c'est que mon imaginaire vient compenser un réel qui n'est plus à la hauteur, dès lors elle ne remettait en cause que mon attitude et non la relation elle-même.

@Dani : ce que tu dis sur la bonne personne est au coeur de mon petit problème personnel. Vu mes relations réelles, je suis un peu condamné aujourd'hui à errer sur les sites de rencontre, et je surinvestis totalement l'aspect intellectuel. Or je sais que la personne avec qui ont sera le mieux n'est pas forcément celle qu'on cherche initialement. Mais rien à faire, je me retrouve toujours a discuter avec des profs de philo (enfin LA prof de philo que je déterre après 3 jours d'excavation). C'est tellement sordide ces visages snapchatés à coups de fleurs papillons pandas, ces annonces qui n'ont rien d'autre à dire que "cool, pas prise de tête, épicurienne, croque la vie", le pire étant je crois pour moi les nullités du genre "aimer est un verbe qui se conjugue à deux" (mais ta gueule ! :saigne: ). Du coup je m'accroche au peu que je trouve : une annonce, un mot qui sort de l'ordinaire (une annonce sur 500 en moyenne) et je reconnais que la première case que je coche c'est bac+5, c'est débile, c'est réducteur et caricatural mais je ne sais pas par quoi commencer de mieux...

Trouver quelqu'un qui ne soit pas navrante dans la conversation, qui ne soit pas distante dans la relation, et qui en plus me plaise physiquement c'est raide. Surtout le deuxième point qui reste le plus problématique pour moi : j'ai besoin de vivre un truc super intense et ma conception de l'intensité n'est pas la chose la mieux partagée du monde. Après je ne pense pas que le désir fusionnel soit propre aux HQI mais plus à l'enfance et aussi au modèle parental (mes parents ont tout fait ensemble) et mes amoureuses ont souvent eu un modèle parental exactement opposé. ;)
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dani
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par dani »

Je pourrais rebondir sur l'ensemble de ton message qui me parle assez enfused ;-) , mais je m'arrête que sur ce passage
enufsed a écrit : mer. 14 févr. 2018 11:41 Quand les choses ont commencé à se gripper un peu, j'ai prêté un sens démesuré à des détails (ma photo qui n'apparaissait plus sur son smartphone, un sms qui ne se ponctuait plus par le même smiley). Chaque petite chose s'est accumulée et en général le résultat est dévastateur : je lance un missile nucléaire qui reprend comme une thèse l'ensemble de chaque détail/vexation depuis six mois en un système cohérent qui démontre à la fin que "tu ne m'aimes plus / tu ne m'as jamais aimé / tu me manipules / tu es une dangereuse psychopathe qui trouve des hommes juste pour les briser psychologiquement parce que petite ton père ne t'a pas assez dit je t'aime, tu es monstrueuse" :D
c'est exactement ça, et il suffit d'une phrase pour déclencher le mécanisme, récapituler l'ensemble des détails des six derniers mois pour se construire un film tout à fait crédible sur le fait que l'autre ne nous aime plus, n'ose pas le dire, etc... et comme on le fait parfois les deux ça fait beaucoup à se lancer à la figure..... et il faut ensuite une semaine pour reprendre chaque détail un par un, de manière d'abord rageuse, puis un peu plus douce, pour comprendre où ça a commencé à se gripper, lever les malentendus, écouter ce qui s'était passé quand l'autre avait dit telle ou telle chose ainsi, pourquoi ce smiley etc... Ma fille de 24 ans me semble plus adulte que moi sur ce plan : je ne lui raconte pas ma vie, mais une fois je lui ai dit à quel point un des posts de mon compagnon sur FB m'avait saoulée.... elle était ahurie que j'accorde de l'importance à ça. Mais elle a un style d'attachement assez sécure je pense, alors que mon amoureux et moi avons très certainement les deux un style (très) anxieux. Mais lui réagit par la fusion et moi par la fuite, donc beaucoup beaucoup beaucoup de discussions sur nos manières de vivre les difficultés, les peurs, sur les interprétations faites du comportement de l'autre etc... et là on commence à trouver cela fatiguant, on se comprend mieux aussi, et on se fait plus confiance et on commence à discuter AVANT de faire le film complet. Bref, on a décidé de grandir un peu (mais bon, spa gagné hein :huhu: ).

Alors que dans nos vies pros on est plutôt des intellos, très sérieux, appréciés pour notre sagesse et lucidité, on nous demande des conseils etc.. :huhu:

Bon, je sais, j'ai un ton très perso, dites moi si je dois enlever le texte ci-dessus (et l'autre, pendant qu'on y est). Mais je pense que ça peut parler à certains parce que la gestion émotionnelle, dans un couple HP ou pas, c'est la clé, et que pour avancer ensemble il faut parfois bien mouiller sa chemise pour décortiquer ce qui se passe, ça fait mal aussi, souvent, et il faut prendre sa part de manière authentique. ça fait beaucoup, mais on grandit.

Bref, c'est la vie quoi, ça casse pas des braises non plus, rien de nouveau sous le soleil, quand on est amoureux on est un peu con (en tout cas nous deux).....

EDIT
Un article intéressant qui décortique la spirale émotionnelle dans un couple https://www.cairn.info/les-therapies-de ... -p-211.htm

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Louise
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Message par Louise »

Vous voulez pas faire un best-of des perles/profils snap??? allez....

dani
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par dani »

Hors-sujet
Louise a écrit : mer. 14 févr. 2018 12:28 Vous voulez pas faire un best-of des perles/profils snap??? allez....
Ah ça se raconte pas, ça se vit :D
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Choupinne
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Message par Choupinne »

Ça me parle tellement ton expérience enufsed :P Bon, j'avoue je coche pas forcément le bac+5, mais en général je passe sur les photos super rapidement pour faire un premier tri. En général les culs de poules, ça ne ment pas.

Après pour le reste, je dois avouer que quelque part je me dis que j'aurais pas du faire ce topic T_T. Ya pas mel de chose qui me foutent la blase. Parce que je suis plus ou moins célibataire depuis une bonne 25aine d'années, et parce que (coucou Louise !) je n'ai jamais été amoureux non plus (et alors amoureux de ma partenaire en couple, ahem. La seule fois ou j'ai cru que c'était le cas, je l'ai largué un moins plus tard :-|. Et la j'ai presque envie de demander "comment on sait qu'on est amoureux ?" Mais j'ai un peu peur que la réponse soit ultra-bateau :P).

En bref, des histoires bancales, frustrantes, nazes, désagréables, culpabilisantes et pas épanouissante, beh... Je demande que ça ! Après tout le proverbe dit bien "Mieux vaut vivre mal accompagné que seul : on peut toujours se séparer".

Mais j'ai des complexes, des blocages, un genre social qui voudrait que je fasse le premier pas, un manque affectif qui se voit un peu trop, si bien que ça marche pas. Si bien que je tombe amoureux au premier regard de toute les filles jolies et intelligentes que je croise, pour les oublier bien vite une fois que j'ai compris que ça le ferait pas. En gros, la première venue, ça m'irait bien. Et la psy de me dire ce matin même qu'elle ne voit pas trop la place que l'autre pourrait trouver la dedans. Ben ouais, c'est vrai que j'y ai pas trop pensé en fait à l'autre. Je me suis pas mis à sa place ! Pourtant, d'habitude, je suis le premier a vouloir aider et rendre heureux, mais là, je crois que la frustration m'a rendu un peu trop égoïste et malsain :pale: :1cache:

C'est encore un peu trop frais pour que je sois objectif, mais je lis vos commentaires avec attention :)

PS : les "Ça arriveras quand tu t'y attendra le moins" et autres "t'es encore jeune t'as le temps", sont à bannir sous peine de sortage de pelle-tronçonneuse :tronco:
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SelAli
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par SelAli »

C’est à moi de me lancer ! Je trouve ce sujet très intéressant, même si je ne suis pas sûr d’y être légitime ahah.

Je crois que je n’ai jamais été amoureux. Durant mes périodes de relation, je sais pertinemment que je ne ressens pas d’ « Amour » pour la personne avec qui je suis, mais un attachement fort, une amitié sans faille… C’est cette absence de sentiment profond qui conduit inexorablement mes relations à un échec critique.

En discutant avec un ami, également HP, j’ai découvert que sa vision de la relation était très proche, voire similaire, à la mienne : je considère l’amour comme un moyen d’aider l’autre, une bouée de sauvetage. Aimer, c’est être présent, savoir offrir une épaule et une oreille dans les moments difficiles. Aussi, quelle différence entre l’amour et l’amitié ? J’estime fournir cela à mes amis proches, avec la même intensité, la même présence. Je ne saurais croire que ce qui distingue les liens amoureux et amicaux repose uniquement sur les rapports sexuels. Ceux-ci sont indispensable, à mes yeux, à la relation amoureuse, mais ils ne constituent pas la seule différence. Cette différence, cette petite chose en plus, je ne l’ai pas encore trouvé, mais il s’agit bien entendu du sentiment amoureux.

Depuis quelque temps, j’ai décidé de mettre en pause mes relations amoureuses. Je ne me considère pas prêt pour en avoir une, étant émotionnellement instable. La plupart de mes amis me trouvent fou, ne comprennent pas que je ne veux pas faire souffrir l’autre sous le poids de mes tourments. C’est d’ailleurs une source de difficulté dans mes relations amicales : beaucoup ne mesurent pas l’investissement, l’engagement que la relation crée chez moi. C’est probablement de ma faute : je n’exprime pas mes sentiments envers les autres par des mots, mais plutôt pas de petites actions, qui ne sont souvent pas perçues ahah.

J’aime penser que je suis romantique, au sens littéraire du terme : je me laisse souvent embarquer dans des rêveries, l’imagination l’emporte souvent sur les réalités. Mais je n’ai jamais fait preuve de romantisme exalté dans mes relations, j’ai tendance à intérioriser mes sentiments et à rester taciturne.

Je suis content d’avoir vu ce sujet, car vos témoignages me permettent de réfléchir à ma vie sentimentale. Peut-on faire un lien entre relations sentimentales et douance ? Je pense que oui, mais ce lien est totalement personnel et varie d'une personne à l'autre.

PS : cf le PS de Choupinne :huhu:

enufsed
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par enufsed »

Louise a écrit : mer. 14 févr. 2018 12:28 Vous voulez pas faire un best-of des perles/profils snap??? allez....
Je peux te citer un extrait d'annonce qui m'a fait hurler de rire : "je n'aime pas les types sans gènes" :lol:

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Grabote
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Grabote »

Juste pour dire, je n'ai pas le bac, ni même le brevet des collèges d'ailleurs, ça n'existait pas à cette époque lointaine.
Je comprends maintenant pourquoi je me suis fait des crises d'angoisse les rares fois où j'ai essayé de participer à un site de rencontre :D
Plus sérieusement,
j'ai pris conscience, au cours de ma thérapie, que j'étais attirée par des hommes avec lesquels le mode relationnel (toxique) qui s'est mis en place entre ma mère et moi quand j'étais enfant, pouvait se remettre en place. J'avoue, ça ne m'a pas fait plaisir ...
Je sens que le travail thérapeutique change des choses à ce niveau là, mais comme c'est en cours, je ne peux pas en dire grand chose.
Pour l'instant, je serai plutôt en mode évitement ++, au point que personne ne me fait de l'effet. :-(
Certains jours ça me fait un peu paniquer, d'autant que ... le temps passe. D'autres, je suis plutôt confiante dans le processus et je me dis que je ne suis pas (encore) prête à vivre le genre de relation auquel j'aspire et que la vie ne me laissera pas tomber.
C'est quoi le genre de relation auquel j'aspire ? Ben ... le genre dans lequel il y a de l'écoute et de l'attention, le genre qui permet à chacun-e d'être soi même, dans lequel tout le monde fait un travail sur lui même pour assumer ses problématiques (ce qui permet d'en parler), le genre dans lequel on reste attentif à la bonne distance, on reste dans le mouvement, on danse le tango quoi :devilish:
Ça me fait penser au texte magnifique de Khalil Gibran sur le mariage, et au non moins magnifique tango animé dessiné par Joan Sfar pour l'illustrer dans "le prophète" (malheureusement pas trouvé l'extrait en ligne)
(j'ai censuré Dieu mais il ne m'en voudra pas :huhu: )
"...Mais sur votre chemin commun, créez des espaces et laissez-y danser les vents du firmament.
Aimez-vous l'un l'autre mais ne faites pas de l'amour une alliance qui vous enchaîne l'un l'autre :
Que l'amour soit plutôt une mer qui se laisse bercer entre vos âmes, de rivages en rivages.
Emplissez chacun la coupe de l'autre, mais ne buvez pas à une seule et même coupe.
Partagez votre pain, mais du même morceau ne mangez point.
Chantez et dansez ensemble dans la joie, mais que chacun de vous soit seul,
Comme chacune des cordes du luth est seule alors qu'elles frémissent toutes sur la même mélodie.
Offrez l'un l'autre votre coeur, mais sans en devenir le possesseur.
Car seule la main de la Vie peut contenir vos coeurs.
Et dressez-vous côte à côte, mais pas trop près :
Car les piliers qui soutiennent le temple se dressent séparés,
Et le chêne ne s'élève pas dans l'ombre du cyprès. "
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char

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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Louise »

C'était un texte lu à mon mariage. Si j'avais fait une fête de naissance de mes enfants, j'aurais aussi lu un extrait du prophète.
Choupinne a écrit : mer. 14 févr. 2018 13:57 PS : les "Ça arriveras quand tu t'y attendra le moins" et autres "t'es encore jeune t'as le temps", sont à bannir sous peine de sortage de pelle-tronçonneuse :tronco:
Mon avis perso c'est que c'est pas tant une question d'âge qu'une question d'être prêt et dispo pour ça. (le "ça" n'étant pas rien, faut se mettre à poil...)
Et donc voici les deux premières personnes sur ma liste des "n'ont jamais été amoureux", je vais être obligée d'éditer. (zut je floode, je voulais groupier les deux interventions mais... on peut plus supprimer un message?)

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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Tartempion »

Moi aussi je veux encourager ce MensuTopic. Je vais surtout parler de ma période avant 25 ans.
Pendant l'enfance et l'adolescence, j'ai souvent été attiré par des personnes mais ma timidité me faisait hésiter à franchir le pas. Surtout que je cherchais à plaire suivant mes valeurs sans suffisamment tenir compte de celles de l'autre.
Parfois, il y a eu des moments où la timidité (qui finalement était plus de l'hésitation ou la peur de se tromper) disparaissait complétement et je me lançais d'un seul coup dans une relation amoureuse sans avoir à le regretter ensuite (même si ça s'est souvent mal terminé). Ce n'est qu'après avoir rencontré ma femme que j'ai rétrospectivement remarqué que les personnes avec qui je me suis lancé sans réfléchir étaient particulièrement intelligentes (elle l'est aussi et je ne dis pas ça parce qu'elle finira par lire ce message :huhu: ) contrairement à celles que j'avais poliment (enfin pas toujours :angel4: ) éconduites.

Petit ajout : concernant mes relations amicales, j'ai parfois été le meilleur ami de quelqu'un sans que ça soit réciproque.
Bilans psychométrique et neuropsychologique prévus après le premier rdv avec la neuropsy en avril 2024

L'erreur est humaine, mais un véritable désastre nécessite un ordinateur.

Les systèmes de croyances créent des filtres à travers lesquels le chaos se résout en ordre. Frank Herbert

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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Z74 »

...laisser le vent pousser notre bateau vers des directions inconnues et faire, alors, un bout de chemin côte à côte...

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Lyra
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Lyra »

J'ai été très touchée par vos témoignages, et me reconnais dans plein de petits détails.

Je vais essayer d'apporter une petite contribution personnelle à ce topic, même si techniquement je n'ai pas l'étiquette "+" et que le sujet semble concerner la douance et les relations amoureuses. Ceci dit, je partage l'avis comme quoi, de ce que j'ai vu, vécu et entendu, je ne pense pas que l'amour soit une question de QI ; ça peut être un "critère" tout comme ça peut ne pas l'être. A mes yeux, c'est surtout une question d'individus et de comment chacun est construit à un moment donné. :)
enufsed a écrit : mer. 14 févr. 2018 11:41 [...] lié au fait que j'ai un besoin d'absolu qui n'est pas satisfait
Je te rejoins ici, et ça reste une de mes plus grandes problématiques aujourd'hui. Je le vois un peu comme un vide en moi, un gros trou que je cherche à combler via quelqu'un ou quelque chose d'autre. Ca bouffe, ça ronge, mais qu'est-ce que ça rend vivant... Il m'arrive parfois de fantasmer une vie, même si torturée et jamais satisfaite, où je serai toujours en quête de ce "tout", juste pour ressentir pleinement. Et puis souvent je fatigue, et me dis que me suffir à moi-même serait plus reposant et agréable.
L'analogie est souvent faite avec le lien mère-enfant : la recherche de la fusion, c'est retourner dans le ventre de sa mère. C'est rassurant, on est pas seul, on est dépendant, bien au chaud.
Grabote a écrit : mer. 14 févr. 2018 14:35 [...] j'ai pris conscience, au cours de ma thérapie, que j'étais attirée par des hommes avec lesquels le mode relationnel (toxique) qui s'est mis en place entre ma mère et moi quand j'étais enfant, pouvait se remettre en place.
Je pense également que les styles d'attachement sont de précieux outils pour mieux cerner comment on fonctionne en couple. Enfant, notre figure d'attachement principale est le parent. Adulte, elle devient généralement le conjoint. A partir de là, on peut se douter qu'instinctivement on cherchera à reproduire les schémas relationnels de l'enfance : c'est ce qu'on connait, et même si c'est toxique, c'est ce qui rassure. Et ce qui a tendance à se répéter tant qu'on n'en a pas pris conscience et décidé de "briser le cercle" (ce qui en soi est assez mysthique à mes yeux : je n'ai jamais compris concrètement ce qu'il faut faire/ce qu'il se passe dans le cerveau pour arrêter les répétitions, mais ça finit par se faire quand même !!)
Bon, loin de moi l'envie de vouloir généraliser, je ne suis pas experte dans le domaine mais c'est ce que je pense constater. Disons que je pense qu'à partir du moment où une situation se répète, il est bon de la (se) questionner.

Quant à moi, comme déjà évoqué j'ai une grosse tendance à la recherche d'absolu, de fusion, de tout. J'aime me noyer dans l'autre et m'oublier. Couplé à une énorme peur de l'abandon, ça donne un joli cocktail de dépendance insupportable. :lol:

De ce que j'ai testé, grossièrement : Avec quelqu'un de plutôt évitant : j'ai joué l'infirmière, la psychologue et la justicière, fouillé tout son passé, trouvé des raisons et excuses à tous ses comportements afin de le rendre moins distant. Ca c'est terminé en cris et insultes, il me prenait pour folle et j'ai fini par le croire aussi. Avec quelqu'un (sensiblement) au même attachement que moi : explosions, conflits, incompréhensions, larmes, le tout saupoudré d'irrationnel à souhait et recouvert d'un gros manque de communication. Une relation bien toxique qui laisse des traces.

Le choc pour moi a été de rencontrer quelqu'un qu'on pourrait qualifier de plus ou moins "secure". Bien sûr avec ses failles, ses bagages, ses frustrations et son vécu, personne n'est parfait. Mais qui, d'un point de vue relationnel, n'a pas mes "névroses", et qui semble avoir un attachement que j'aime qualifier de sain. Ca m'a beaucoup fait relativiser, et aidé à vouloir construire une relation à l'autre avec moins de peurs, d'angoisses et surtout sans ce besoin incessant d'être rassurée constamment par l'autre, dans l'autre. Aujourd'hui, j'en suis encore loin, mais je progresse à mon rythme, et j'espère un jour trouver un équilibre et construire quelque chose qui me plaît.

Bref, je n'ai pas de recette ou réponse miracle aux relations humaines et je ne pense pas qu'il y en ait. Tout comme Louise, je pense qu'il est compliqué de définir tout ça (et pourtant, je viens d'en écrire un pavé...) car tout est toujours en mouvement ; le couple, les individus qui le composent, l'environnement. En vrac : communiquer, identifier ses besoins, parler avec l'autre, l'écouter, partager, réécrire le contrat si besoin... C'est une adaptation constante, mais c'est aussi ça la vie. :)
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Pimprenelle »

Aaaaaaaaaah... quel sujet ! Ça passionne, bien au delà du forum et fait du bien aussi de vous lire, pouvoir échanger et partager là dessus.
Je me retrouve aussi beaucoup dans vos témoignages.

Je voudrais rien dire de très précis sur mes expériences passées, c'est derrière et je n'ai plus trop envie d'y regarder mais cela m'a conduit en ce moment à me créer un rêve impossible..."I have a dream" ! :zeus:

Je ne crois plus au couple, ou n'ai plus envie d'y croire ou n'ai plus envie de le vivre... ? :nesaitpas:
Ce fut une déception, parmi d'autres, en dehors du choix des personnes avec qui j'ai pu partagé cette expérience, j'ai l'impression juste que ça me correspond pas finalement, mais peut être je me trompe, que c'est juste en réactivité, ou alors qu'effectivement ce besoin ou envie d'être en couple correspond à une petite pression sociale, et/ou une illusion affective, desquelles j'ai envie de m'affranchir...? :nesaitpas:
D'une façon générale seules mes relations amicales sont très satisfaisantes, totalement d'ailleurs, et je les vénère.
Alors du coup j'imagine qu'il serait possible de vivre cette beauté amicale avec le physique en plus (sensualité, tendresse, sexualité et vouai :honte: ) mais surtout sans la dépendance qui va avec...
Et de redonner la bonne définition au terme de "fidélité" qui est souvent confondu dans la relation amoureuse avec "exclusivité" et vivre tout ça ultra sereinement, réciproquement, avec affinités intellectuelles, psycho, émotionnelles et physiques...
De belles histoires, on se voit, se voit pas, et on ne s'engage que sur le respect, et l'attention à l'autre, on sait qu'on peut s'appeler à 3h du mat pour déplacer un cadavre (activité passionnante mais pour laquelle il est préférable d'être 2 :blond: ).
Mais bon cette question de dépendance est assez centrale j'ai l'impression.
Je me sens aussi dépendante de mes amis, j'ai vraiment besoin d'eux mais je suis beaucoup plus tolérante sur leurs absences ou leurs silences que je peux l'être dans le cadre d'une relation amoureuse. Cela vient aussi d'une très grande confiance que j'ai en eux (surtout après des déplacement de cadavres ensemble... :huhu: ).

J'aimerai lutter contre cette dépendance affective qui s'installe si vite dès la rencontre avec cet Autre. Mais même en admettant que cela soit possible, encore faut-il rencontrer quelqu'un avec toutes les affinités citées et aussi dans la même dynamique relationnelle... pfffffffffffff, c'est pas gagné...
en attendant, y rêvasser ça mange pas de pain, puis je vais m'acheter un aller pour passer un séjour en Théorie, parait qu'on y vit super bien ! :lunettes9:

Bon il me semble que ce que je viens d'écrire est bien décousu, je pourrais reformuler à l'infini mais dans ce cas je posterai jamais et puis je continue d'y cogiter ou d'en rêver...! :think:
ça dépend, ça dépasse... et c'est tant mieux :P !

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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par soazic »

je n'ai pas encore lues toutes vos confessions intime mais vais suivre ce topic assidument, le sujet m'interesse grandement.
Les histoires anciennes sont lointaines, pas très reluisantes, sauf une assez platonique, quelqu'un avec qui je suis toujours en contact (un peu mon double en assumé), je suis actuellement mariée depuis un paquet d'années, nous avons deux enfants mais vivons comme un couple séparé, séparation qui a déjà été actée puis il est revenu, bref, c'est inconfortable pas toujours serein.
J'aspire à autre chose avec désir et appréhension. L'aspect caractère a joué dans le foirage sentimental de ce couple, pas mal de changements de mon côté, thérapie, etc, et maladie du sien et, au fil du temps je pense l'avoir pas mal insupporté.
La douance n'est pas étrangère à certains paramètres notamment l'hypersensorialité qui chez moi peut carrément marquer un coup d'arrêt à toute approche, et beaucoup de reproches sur mon côté "trop". Et pas de centres d'intérêt en commun, des modes de vie différents également.
Et bon, fondamentalement, je pense être solitaire, ce qui fait qu'une relation où on a besoin de l'autre cela ne me convient pas du tout, je n'ai pas besoin de l'autre (mais ressens le manque quand même au vu des années qui passent sans vie amoureuse) ne souhaite pas qu'on ait besoin de moi, mais envie d'être avec l'autre.

Détrash

Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Détrash »

Grabote a écrit : mer. 14 févr. 2018 14:35 j'ai pris conscience, au cours de ma thérapie, que j'étais attirée par des hommes avec lesquels le mode relationnel (toxique) qui s'est mis en place entre ma mère et moi quand j'étais enfant, pouvait se remettre en place. J'avoue, ça ne m'a pas fait plaisir ...
En parlant de mère toxique...
La mienne l'était et très violente physiquement aussi. Mon père était absent et ma mère que j'appelais (et appellerais) froidement « elle » passait le plus claire de son temps à me dire à quel point mon géniteur était une personne horrible, qu'il m'avait abandonnée etc ou à me demander pourquoi je ressemblait à ce dernier et pas à elle (elle est si jolie alors que lui pas). Tout ce lavage de cerveau a fait qu'inconsciemment, j'ai toujours tenu les hommes a bonne distance y compris mon père quand il décida de réapparaître (un peu tard). Les petits amis de ma mère ne m'approchaient pas et disaient que je faisais peur. Au collège et au lycée les garçons ne m'approchaient pas, je ne sais pas si ça me faisait de la peine vu que j'étais convaincu de ne pas être au goûts du moment. Trop mince, pas assez souriante ou je ne sais quoi d'autre.
Plus tard certains anciens camarades avec lesquels des liens d'amitié s'étaient tissés, m'ont avoué qu'ils craquaient pour moi mais n'avaient jamais trouver comment m'aborder. Il y en avait pas mal en fin de compte. Premier petit ami à 21 ans, deux ans après mon arrivée en France.
Elle avait construit une véritable forteresse entre les hommes, les en général, et moi.


J'ai commencé à collectionner une quantité impressionnante de « mauvais garçons », pas toujours des relations toxiques (je crois que je n'en ai eu qu'une mais elle a durer 2 ans alors ça a rajouter de nouvelles blessures). Je me dirigeais systématiquement vers les relations bien douloureuses et destructrices. Des relations où je ne comptais pas, je n'étais pas respectée mais pour lesquelles je me décarcassais en usant et abusant d'adaptation. Je me rachetais des vêtements, changeais de coiffure soit disant pour ressembler exactement à celle qui pouvait plaire audit petit ami. Il suffisait qu'il dise je préfère les blondes pour que le lendemain je me fasse tisser des faux cheveux blonds … Bref. J'ai si souvent pleurer, alternant les phases de victimes et celles de bourreau.
Il y a 5 ans j'ai tout bonnement décider de casser ce schéma. Sans réfléchir je me suis inscrite sur meetic et me suis retrouver un mois plus tard en couple avec un homme gentil comme tout et pas du tout le genre qui m'aurait fait pleurer. J'étais contente de moi. Au début.J'avais même réussi à faire taire la voix dans ma tête qui me disait « tu vas vite te faire chier ».
Le problème c'est qu'à cette époque j'étais comme une cocote minute prête à exploser, une bombe à retardement. Les trauma de mon enfance demandaient à être traitées sans que je sache trop comment faire ni vers qui me tourner. Le jules n'était pas du genre à faire des recherches pour m'aider et plus l'ennui dans le couple s'installait plus je devenais toxique pour lui. Je lui trouvai alors tous les défauts du monde, espérant qu'il finisse par me détester. Rien ne fit, il m'aimait toujours et je ne comprenais pas pourquoi ni comment il faisait alors que j'étais franchement méchante à certains moments.
J'ai fini par rompre après 3 ans. La culpabilité a durer presque deux ans.

J'ai compris il y a très peu de temps que je fais du sabotage. Les hommes qui me veulent du bien je me démerdent pour les faire fuir en me rendant bien détestable, et comme je suis guérie des « bad boys », bah ça fait un vide, en plus j'ai passé ma période « sans attache ».
Je me suis pour la première fois entendue dire que jamais aucun homme ne pourra m'aimer telle que je suis. Le problème est en cours de traitement. En plus je n'ai jamais rien dit d'aussi intime à personne, mais en lisant vos témoignages je me suis dit que je pouvais le faire. Mon cas n'est peut être plus aussi désespéré.

On peut dire que je suis une sorte de handicapée pour les relations sentimentales. Il me faudrait un mode d'emploi avec en prime un dictionnaire puisque je ne sais même pas interpréter les « signaux ». Une fois un type avec qui me plaisait m'a appellé en me disant, «  tu viens, je suis tout seul », sur le coup me suis dit mais tiens, pourquoi il me précise qu'il est tout seul, bizarre... J'y suis allée et on a discuté et tout, il est devenu de mauvaise humeur d'un coup et j'ai rien compris. Quelques semaines de réflexion plus tard je me suis dit que peut-être que c'était une « invitation », sans en être sure alors qu'on se tournait autour depuis des mois déjà...Le pauvre, il a laisser tomber et à la fin il m'a dit que j'étais « une coriace » (dans ma tête : mais enfin pourquoi il me dit ça?).

Voilà pour ma part, j'espère qu'un jour j'y arriverais.

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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par enufsed »

detrash, ton témoignage est d'une sincérité telle qu'il est difficile de parler après sans dire du vide insignifiant. C'est fort.

J'ai beaucoup réagi sur le passage "sabotage" : j'ai rencontré l'an passé une fille géniale (presque parfaite) sur le site que tu as cité, dès le premier soir elle m'a annoncé qu'elle allait se tirer une balle dans le pied et que je finirais par me barrer. Le début fut absolument idyllique puis du jour au lendemain elle est devenue froide et distante, je ne doute pas de son honnêteté par ailleurs.
j'ai essayé de tenir le coup pendant des mois, j'ai fini par dire stop. Je pense qu'elle a fonctionné sur ce même mode du sabotage, elle m'a plusieurs fois dit que j'avais rien à faire avec elle...
C'est juste super triste mais quoi qu'il arrive je n'accepte pas d'être dépossédé de mon droit de choisir qui je veux aimer, même si j'en bave.

Je sais combien derrière tout ça il y a des mécanismes de défense qui comme tu l'as bien montré remontent très au-delà de la relation concernée.

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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Le Renard »

Tiens ce fil me fait l'occasion de poser une question au vent.
Depuis quelques années que je traîne ici, je lis régulièrement des gens qui disent qu'ils cherchent un "absolu" dans le couple. Et quand ils disent ça c'est pour confesser que l'absolu qui glisse entre les doigts cause des frustrations, et qu'à force ça les rend aussi déçus que chiants.

Ma question c'est : c'est quel absolu, cet absolu ?

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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par enufsed »

Je te répondrai par une pirouette platonicienne : à Hippias qui prétend que le beau c'est une belle jeune fille, Socrate répond - "Une belle jument n'est-elle pas quelque chose de beau ? ... une belle lyre n'est-elle pas quelque chose de beau ? ... une belle marmite n'est-elle pas quelque chose de beau ?"
Comme il en va de l'idée du beau, quand on dit "absolu", je pense que nous ne faisons rien d'autre que d'abstraire de l'exemple de relations dites heureuses l'idée d'une essence même de la relation heureuse et parfaitement sphérique (à la mode grecque), et c'est cet impossible réel qui nous rend malheureux (puisque nous aimons l'idée plus que ses manifestations)
Mais je suis parfaitement d'accord que l'idéalisme philosophique c'est pas la bonne idée quand on pourrait construire l'idée amoureuse sur une convention grammaticale portant sur l'usage.
Plus sérieusement, évidemment qu'on ne peut pas répondre intelligemment à ta question puisque ce mot "absolu" est vide de sens et juste l'expression d'un non-être que l'on voudrait à toute force voir advenir. Mais l'amour rend bête même les matérialistes ! :)

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Lyra
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Lyra »

Le Renard a écrit : mer. 14 févr. 2018 23:45 Ma question c'est : c'est quel absolu, cet absolu ?
Dans mon cas, je le lie beaucoup à la notion de "fusion" : comme évoqué, cet espèce de fantasme du tout qui rappelle le lien mère-enfant durant la grossesse. L'un et l'autre ne font qu'un, qu'une seule entité, le fameux "toi et moi contre le reste du monde". Ca donne une illusion de sécurité, à deux on est plus forts. Faire abstraction des lois physiques et des corps, deux âmes qui n'en forment qu'une seule, c'est passionnel, c'est toujours intense, à 2000%, mais les individus n'existent plus en tant qu'individus : il ne reste que l'entité couple, sorte d'interdépendance constante. Pas de demi-mesure, tout est comme englouti, consommé, on s'imprègne, on se rempli, se nourrit, c'est tatoué sur le corps.

Personnellement, j'identifie ça à une solution fantasmée à la peur de l'abandon : on est jamais seul avec soi-même, l'autre est toujours avec nous et on est toujours avec lui. Mais on s'y noie, et on s'oublie. :huhu:
detrash a écrit : mer. 14 févr. 2018 21:55 J'ai commencé à collectionner une quantité impressionnante de « mauvais garçons », pas toujours des relations toxiques (je crois que je n'en ai eu qu'une mais elle a durer 2 ans alors ça a rajouter de nouvelles blessures). Je me dirigeais systématiquement vers les relations bien douloureuses et destructrices. Des relations où je ne comptais pas, je n'étais pas respectée mais pour lesquelles je me décarcassais en usant et abusant d'adaptation. Je me rachetais des vêtements, changeais de coiffure soit disant pour ressembler exactement à celle qui pouvait plaire audit petit ami. Il suffisait qu'il dise je préfère les blondes pour que le lendemain je me fasse tisser des faux cheveux blonds … Bref. J'ai si souvent pleurer, alternant les phases de victimes et celles de bourreau.
[...]
J'ai compris il y a très peu de temps que je fais du sabotage. Les hommes qui me veulent du bien je me démerdent pour les faire fuir en me rendant bien détestable, et comme je suis guérie des « bad boys », bah ça fait un vide, en plus j'ai passé ma période « sans attache ».
Je me suis pour la première fois entendue dire que jamais aucun homme ne pourra m'aimer telle que je suis.
C'est très touchant... Et à la fois je me retrouve tellement dans ce que tu dis que je ne peux m'empêche de me dire "ouf, je ne suis pas seule/folle !". :lol:
Les vêtements, coupes de cheveux, les goûts, la façon de parler... C'est une sorte d'automatisme acquis dont j'ai du mal à me séparer aujourd'hui. Il suffit que l'homme qui me plait me dise "j'adore Beyoncé !" et je vais instantanément prendre rdv chez le coiffeur et chercher sur le net UV : Comment bronzer rapidement ? et Se muscler les fesses en une semaine. :D
Impossible de concevoir que juste "moi" est assez bien ; il faut s'adapter à ce que l'autre aime. Mais comme tu dis, dans ce schéma "moi" ne compte pas, il n'existe même pas.
Je te souhaite de traverser tout ça, en tout cas ton message me semble optimiste quant à la suite. :cheers:
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Tartempion
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Re: [HebdoTopic de février]Relations sentimentales, sexuelles, et autres

Message par Tartempion »

Lyra a écrit : jeu. 15 févr. 2018 10:01 Faire abstraction des lois physiques et des corps, deux âmes qui n'en forment qu'une seule, c'est passionnel, c'est toujours intense, à 2000%, mais les individus n'existent plus en tant qu'individus : il ne reste que l'entité couple, sorte d'interdépendance constante. Pas de demi-mesure, tout est comme englouti, consommé, on s'imprègne, on se rempli, se nourrit, c'est tatoué sur le corps.

Personnellement, j'identifie ça à une solution fantasmée à la peur de l'abandon : on est jamais seul avec soi-même, l'autre est toujours avec nous et on est toujours avec lui. Mais on s'y noie, et on s'oublie. :huhu:
Hors-sujet
ça me fait penser à la relation fusionnelle de certains vrais jumeaux :couleur:
Bilans psychométrique et neuropsychologique prévus après le premier rdv avec la neuropsy en avril 2024

L'erreur est humaine, mais un véritable désastre nécessite un ordinateur.

Les systèmes de croyances créent des filtres à travers lesquels le chaos se résout en ordre. Frank Herbert

Verrouillé