Les laminaires et les complexes

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Mlle-Qui
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Re: Je suis surdoué : J'ai un QI de 100

Message par Mlle-Qui »

La psy de ma collègue n'a pas écrit de livre et pourtant elle est sûr de cette théorie.
Ma théorie (je dis bien MA) serait que certains psy prennent en paramètre l'émotionnel et la souffrance du patient, d’où un profil complexe si cette personne vit dans une sorte de mal-être, non ?
Le laminaire serait celui qui (avec ses propres caractéristiques, je ne mets pas tous les HP dans le même panier) s'en sort plutôt bien ! Qui a ses problèmes perso mais qui les surmontent, qui ne se trouvent pas rejeter par/pour sa différence, qui vit très bien avec ses pensées en arborescence...

Enfin désolée je dérape, cette hypothèse a déjà été abordé j'imagine !
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Invité

Re: Je suis surdoué : J'ai un QI de 100

Message par Invité »

Mlle-Qui a écrit : mer. 29 mai 2019 06:12 Enfin désolée je dérape, cette hypothèse a déjà été abordé j'imagine !
Et bien un peu plus haut, Louise a mis 3 liens, dont deux avec des débats sur ce sujet. :clin: Si tu souhaite faire part de ton opinion sur ce sujet et en débattre, c’est plutôt là-bas me semble-t-il.

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Louise
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Re: Je suis surdoué : J'ai un QI de 100

Message par Louise »

Je ne sais pas si des psys ne prennent pas en compte la souffrance du patient. Honnêtement, je ne vois pas tellement comment c'est possible?

Que chacun ait son approche, pas de problème. Que certaines conviennent mieux à certains et moins à d'autres, là aussi, rien que du normal. Après, le second paragraphe du code de déontologie des psychologues concerne les compétences, la réactualisation des connaissances et les articles 23 et 24 de la rigueur du fondement théoriques des connaissances, et des pratiques qui doivent être scientifiquement validées. Et une théorie perso qui a généré un article, à aucun moment repris dans le consensus scientifique international, bah c'est pas scientifiquement validé, quoi.

La pensée en arborescence n'est pas un concept scientifique, c'est même pas tellement un concept du tout (il doit aussi y avoir un fil où on essaie désespérément d'en cerner les contours :D) Il n' y a pas de caractéristiques stables qu'on pourrait imputer à tous les HP, pas de "critères" de diagnostic, c'est juste un fonctionnement effectif très performant, point, alors pourquoi mettre en avant le HP comme critère pertinent (d'ailleurs, on ne parle pas de diagnostic, et dans les bonnes pratiques on est invité à cesser de parler de "diagnostic" de haut potentiel, ce n'est en aucun cas un trouble)

Si un "laminaire" est une personne en souffrance, eh bien pourquoi ne pas juste dire que c'est une personne en souffrance? L'être humain, son fonctionnement, ses émotions sont bien bien plus complexes qu'un calcul de QIT > 130. C'est tellement oublier tout l'aspect environnemental, l'histoire de la personne... bien sûr que si on lui a fait passer une WAIS on va s'appuyer sur cette évaluation pour aider à identifier ses difficultés, et lui proposer des leviers pour avancer, mais enfin... 99% des personnes qui se retrouvent dans le bureau d'un psy sont en souffrance (ou en tous cas dans une problématique suffisamment pénible pour être prêt à payer, explorer et passer du temps) et probablement autant ont un sentiment de différence sur lequel elles souhaitent poser un mot (que du légitime, hein.. mais comme critère distinctif, on repassera :D). Et souvent, elles s’aperçoivent que poser le mot HP ne les aide pas beaucoup, finalement...

Petite expérience d'une personne qui a souffert de ce diag, je trouve son témoignage intéressant (et malheureusement j'en ai peur, typique d'un certain nombre d'aspies, mal orientés au départ). Bon il est bien remonté, mais ça montre aussi l'effet boomerang du business, fort rentable et bien alimenté il faut bien l'avouer du "diag" d'HP...

Pourquoi certains psys en parlent?
Parce que la formation des psys à l'intelligence et à la mesure de l'intelligence, même si on se spécialise en neuropsychologie, c'est entre 12 et 25 heures de cours sur les 5 ans de formation (j'en sais quelquechose, je la suis actuellement ^^), et souvent par des gens non spécialisés sur les personnes à haut potentiel en particulier (puisque ce n'est pas un trouble, les spécialités des enseignants sont plutôt du côté de l'autisme, des troubles d'apprentissage, etc avec ou pas de bonnes capacités intellectuelles AUSSI), ce qui fait que tu te formes a posteriori, parfois via les soit disants spécialistes vendeurs de bouquins, qui occupent tout l'espace médiatique au lieu de le laisser aux scientifiques qui eux étudient et affinent le sujet depuis des années (qui sont peu nombreux, en France, mais il en existe partout dans le monde).
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Laurène BancaleFishHanuman

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