High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

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Taem
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High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Taem »

Un article de 2018 portant sur plus de 3000 membres de la société Mensa aux Etats-Unis.

Lien de l'étude : https://www.sciencedirect.com/science/a ... 9616303324 (téléchargeable gratuitement)

Traduction du résumé par mes soins (donc pas taper) :

L'intelligence élevée est vanté comme étant prédictive de résultats positifs incluant la réussite académique et le niveau de revenu. Cependant, peu d'informations sont connues concernant les difficultés expérimentées parmi cette population. Spécifiquement, les individus possédant une grande capacité intellectuelle (hyper brain) possèdent des hyperexcitabilités dans des domaines variés qui pourraient les prédisposer à certains troubles psychologiques ainsi qu'à des conditions physiologiques incluant une sensibilité élevée, une immunité altérée ainsi que des réactions inflammatoires (hyper body). L'étude en question a interrogé des membres de American Mensa, Ltd. (n=3715) dans le but d'explorer les procédés psychoneuroimmunologiques (PNI) au travers de ceux ayant une intelligence située au 98ème percentile et au-dessus. Les participants ont été sollicités afin d'auto-évaluer la prévalence des trouble de l'humeur et de l'anxiété (diagnostiqués et/ou suspectés), le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), les troubles du spectre autistiques (TSA), et les maladies physiologiques incluant les allergies environnementales et alimentaires, l'asthme, et les maladies auto-immunes. Une haute significativité statistique et un risque ratio relatif remarquablement élevé des diagnostics pour toutes les conditions examinées ont été confirmé au travers du groupe Mensa 2015 en comparaison des données issues des statistiques nationales moyennes. Ces résultats impliquent qu'un haut QI pourrait être un potentiel facteur de risque pour les troubles de l'humeur, le TDAH, les TSA, et une incidence augmentée des maladies reliées aux dérégulations immunitaires. Les résultats préliminaires soutiennent fortement une association hyper brain/hyper body qui pourrait avoir des implications substantielles tant au niveau individuel que sociétal et garantit le besoin de recherches futures afin de mieux identifier et servir cette population à risque.

Version originale :

Abstract

High intelligence is touted as being predictive of positive outcomes including educational success and income level. However, little is known about the difficulties experienced among this population. Specifically, those with a high intellectual capacity (hyper brain) possess overexcitabilities in various domains that may predispose them to certain psychological disorders as well as physiological conditions involving elevated sensory, and altered immune and inflammatory responses (hyper body). The present study surveyed members of American Mensa, Ltd. (n = 3715) in order to explore psychoneuroimmunological (PNI) processes among those at or above the 98th percentile of intelligence. Participants were asked to self-report prevalence of both diagnosed and/or suspected mood and anxiety disorders, attention deficit hyperactivity disorder (ADHD), autism spectrum disorder (ASD), and physiological diseases that include environmental and food allergies, asthma, and autoimmune disease. High statistical significance and a remarkably high relative risk ratio of diagnoses for all examined conditions were confirmed among the Mensa group 2015 data when compared to the national average statistics. This implicates high IQ as being a potential risk factor for affective disorders, ADHD, ASD, and for increased incidence of disease related to immune dysregulation. Preliminary findings strongly support a hyper brain/hyper body association which may have substantial individual and societal implications and warrants further investigation to best identify and serve this at-risk population.

____________________________________________________________________________________



BONUS : une vidéo d'un psychiatre animant une chaîne dédiée aux thématiques relatives à la psychiatrie au sens large sur l'étude en question. https://www.youtube.com/watch?v=ZQn1HkT ... r&index=40
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Fanetys
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Fanetys »

Merci, c'est intéressant. Cela va plutôt à l'encontre des études de Ramus ou Gauvrit (sur l'anxiété, par exemple), j'aimerais beaucoup avoir leur avis sur ces résultats...
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Fish
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Fish »

L'échantillon étant pris au sein de Mensa US, on a le sempiternel biais de recrutement commun à de nombreuses études sur les HPI. C'est compréhensible parce que c'est une façon simple de recruter de nombreux surdoués, mais ça empêche d'extrapoler les résultats à l’ensemble des surdoués. On retrouvera le même biais si on recrute parmi les surdoués qui ont passé la WAIS: ceux qui poussent la porte d'un cabinet de psychologue sont rarement des winneurs avec une confiance en béton armé, une vie familiale épanouie, une réussite professionnelle au top. Si on recrute l'échantillon au sein d'une population de surdoués qui va mal, c'est assez logique de conclure que les surdoués vont mal. C'est précisément ce que Gauvrit, Ramus et d'autres critiquaient sur les études de ce type.

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Fanetys
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Fanetys »

OK pour le biais de recrutement, mais, connaissant très mal Mensa, je l'imaginais regroupant plutôt des winneurs que des surdoués allant mal, et du coup, les résultats de l'étude étaient plutôt étonnants. Mais je le répète, je ne connais pas les membres de Mensa, a fortiori de Mensa Us.
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Fish »

J'ai pratiqué un peu Mensa France, on y trouve de tout. Pas mal de gens pédants, d'autres bien plus humbles. Mais globalement, ça reste "des gens qui ont des soucis". Enfin, c'est un peu comme AS: y'a plein de gens super sympas, mais on va pas se mentir, les gens qui débarquent ici sont en quête d'eux-même.

Taem
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Taem »

Pour moi l'aspect théorique que je trouve intéressant est ce lien hyper brain hyper body.

Le biais de recrutement existe c'est sûr. Mais après tout nombre de HPI présentant des troubles associés ne peuvent pas prétendre au 98eme percentile et sont donc aussi exclus de cette étude, ce qui pour le coup serait un biais qui pourrait diminuer l'impact du constat précédant.

Une étude de plus comportant de nombreuses limites mais aussi certains points intéressants, notamment celui de s'intéresser aux adultes.

Et puis, il n'a jamais été démontré qu'intégrer Mensa soit la conséquence de quelque facteur où difficulté particulière. Ça reste un raisonnement qui a du sens mais qui n'est pas pour autant établi.

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Fish
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Fish »

Quand on mène une étude statistique, il faut s'assurer de la représentativité de l'échantillon. S'il y a des doutes sur ce point, il faut les lever. Ca fait partie intégrante du job. On ne peut pas dire simplement "ça n'est pas prouvé".

Dans le cas présent le risque est double: non seulement l'échantillon est prélevé au sein de Mensa, mais en plus, il est constitué de ceux qui ont bien voulu participer. C'est un échantillon qui n'est pas forcément représentatif de la population Mensa, qui elle-même n'est pas forcément représentative des surdoués en général. C'est un biais potentiel fréquent, qu'on retrouvera dans les quelques études d'étudiants en Master qui ont été proposées ici même.

Par ailleurs, je ne me souviens plus bien et j'ai un peu la flemme de chercher, mais il me semble que N. Gauvrit évoque justement des études qui évitent le biais de recrutement. Donc en gros:
- les études recrutant leur échantillon au sein de Mensa, ou parmi des enfants dont les parents sont dans des associations de surdoués, tendant à montrer des anxiétés significatives,
- les études basées sur des échantillons dénués de cette limitation suggèrent qu'au contraire les surdoués vont au moins aussi bien, voir mieux, que la population générale.
Il me semble que ça suffit pour démontrer que Mensa ou l'Anpeip ne sont pas représentatives des surdoués.

Ca ne signifie pas qu'il faut abandonner les recrutements au sein de Mensa. Mais il faut avoir conscience que ça dit "comment les surdoués-qui-vont-mal vont-ils mal ?", et n'a pas de valeur statistique comparé à des études sans biais de recrutement.

Invité

Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Invité »

Fish a écrit : mer. 5 mai 2021 07:39 Par ailleurs, je ne me souviens plus bien et j'ai un peu la flemme de chercher, mais il me semble que N. Gauvrit évoque justement des études qui évitent le biais de recrutement. Donc en gros:
- les études recrutant leur échantillon au sein de Mensa, ou parmi des enfants dont les parents sont dans des associations de surdoués, tendant à montrer des anxiétés significatives,
- les études basées sur des échantillons dénués de cette limitation suggèrent qu'au contraire les surdoués vont au moins aussi bien, voir mieux, que la population générale.
C'est intéressant et ça m'amène à me poser une question, un peu extérieure au sujet mais quand même liée : comment repère-t-on les surdoués, en dehors des cabinets de psychologues, du milieu scolaire (où on ne fait à ma connaissance passer de tests qu'aux enfants présentant des problèmes) et des associations de type Mensa et compagnie qui font passer leurs propres tests ou demandent un bilan psychométrique? Je suppose que Gauvrit l'explique dans Les surdoués ordinaires, mais je n'ai pas lu le livre.

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Fish
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Fish »

Je ne me souviens plus exactement. A ma connaissance il n'y a pas vraiment d'autre moyen que de faire des études à très grande échelle pour récupérer au passage suffisamment de surdoués pour que ça soit valide. Du coup, pas mal d'études se basent sur les tests israéliens ou américains, qui sont appliqués systématiquement à l'ensemble de la population (ou au moins à l'ensemble de la population masculine si c'est pour les conscrits).

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Le Styx
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Le Styx »

Judith a écrit : mer. 5 mai 2021 08:23 C'est intéressant et ça m'amène à me poser une question, un peu extérieure au sujet mais quand même liée : comment repère-t-on les surdoués, en dehors des cabinets de psychologues, du milieu scolaire (où on ne fait à ma connaissance passer de tests qu'aux enfants présentant des problèmes) et des associations de type Mensa et compagnie qui font passer leurs propres tests ou demandent un bilan psychométrique? Je suppose que Gauvrit l'explique dans Les surdoués ordinaires, mais je n'ai pas lu le livre.
Tu veux dire comme est-ce que l'on prend une population HPI testée qui ne soit pas issue d'un gros biais sélectif, comme une adhésion MENSA ou un repérage par l'école? Ça n'existe pas en France. Et Gauvrit n'a de cesse de le rappeler dans son bouquin. Il existe des études en Israël (qui fait passer des bilans cognitifs à toutes les générations en fin de lycée) et aux états-unis (crois-je me rappeler), mais c'est tout. Grosso-modo, de mémoire, Gauvrit procède un peu comme ceci dans son livre :
- 1) Il prends un poncif sur les HPI, ex : Ils sont tout malheureux.
- 2) Il rappelle des éléments de définitions et de contextualisations (plus que bienvenus) : C'est quoi être malheureux, comment on "mesure" le malheur.
- 3 ) Il regarde les études qui existe, points les biais sélectifs déjà développés si il y'a lieu, et les compare à des études moins biaisés quand il peut.
- 4 ) Il pose une conclusion : "c'est compliqué", "on sait pas", ou alors, "non ils sont pas malheureux".
Fanetys a écrit : mar. 4 mai 2021 20:31 OK pour le biais de recrutement, mais, connaissant très mal Mensa, je l'imaginais regroupant plutôt des winneurs que des surdoués allant mal, et du coup, les résultats de l'étude étaient plutôt étonnants. Mais je le répète, je ne connais pas les membres de Mensa, a fortiori de Mensa Us.

Ok pour rappeler tous les biais de recrutement mais tombons pas non plus dans le stéréotype : Je doute que tous les MENSA soient des winners en porche carrera, que Zebra-crossing ne soit qu'un ramassis de cassos autocentrés, et qu'il y'ait ici que des gens foncièrement malheureux...
Edit : Plus factuellement, partir du principe que tous les gens qui se font tester ont nécessairement des problèmes, et vice-versa, me semble exagéré.
Désolé pour les fautes d'orthographes.

Invité

Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Invité »

Fish a écrit : mer. 5 mai 2021 09:19 Du coup, pas mal d'études se basent sur les tests israéliens ou américains, qui sont appliqués systématiquement à l'ensemble de la population
Oui, bien sûr, j'aurais dû y penser. Je vais regarder un peu du côté des travaux israéliens sur la douance, il y a beaucoup de choses. Merci de ta réponse.

@Le Styx merci de ces précisions.

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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par TourneLune »

Je ne suis pas sûre non plus qu'il faille extrapoler mensa US à partir de mensa France. Sauf à se dire que les differenfes sociétales s'y retrouvent forcément qu'autant en France il est de bon ton de se plaindre, autant la réussite sociale est bien plus valorisée là-bas.
Malgré les biais mentionnés, cela semble intéressant comme étude. Il y a une différence entre avoir des problèmes en général et rencontrer davantage de profils précis comme tda, tsa ou problèmes d'immunité.

Invité

Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Invité »

TourneLune a écrit : mer. 5 mai 2021 09:34 Malgré les biais mentionnés, cela semble intéressant comme étude. Il y a une différence entre avoir des problèmes en général et rencontrer davantage de profils précis comme tda, tsa ou problèmes d'immunité.
Je suis d'accord. J'ai un vague souvenir qu'il existe des travaux qui questionnent un éventuel rapport entre (T)HQI et maladies auto-immunes et c'est là-dessus que je pensais essayer de regarder ce que font les Israéliens : je crois que c'était dans une revue israélienne que j'avais vu passer un article à ce sujet. Si je le trouve, je l'indiquerai (mais sans garantie, je manque de temps pour bien chercher).

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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par lady space »

Un des soucis des travaux de Gauvrit et Ramus réside dans le fait que, à défaut de disposer d'études rigoureuses sur des adultes en France, ils sont régulièrement réduits à examiner des études réalisées sur des enfants pour invalider des poncifs sur tous les surdoués. Et je ne suis pas persuadée de la pertinence de transposer les conclusions tirées des études sur les enfants à l'identique sur les adultes.

Parce que, quand on fait tester un enfant de nos jours, il y a de bonnes chances qu'il évolue dans un environnement plutôt favorable, désireux de le comprendre et de créer les conditions nécessaires à l'épanouissement de l'enfant en question et il me semble logique qu'un tel environnement permet d'éviter de développer des angoisses par exemple. Il y a donc comme un effet de Heisenberg sur la population des enfants surdoués testés et encadrés ensuite de manière appropriée : en les testant, on change déjà la donne. Dans un sens, le biais n'a fait que se déplacer, tout en restant entier : en toute logique, on ne sait toujours encore rien sur le niveau d'angoisse des enfants surdoués non testés par exemple et seules les données issues des pays qui testent toute leur population pourront éclaircir ces questions.

C'est un peu différent dans le cas des personnes qui se découvrent surdouées à l'âge adulte ou qui, testées durant leur enfance sans plus d'explications, découvrent à l'âge adulte ce que cette particularité peut impliquer. Ces personnes avaient probablement moins de chances d'évoluer dans un environnement approprié, favorable, et donc plus de chances de se retrouver en consultation psy un jour.

Je suis d'accord avec TourneLune que tout ceci relève surtout d'une problématique franco-française et qu'il faut probablement être prudent en s'appuyant sur les travaux de Gauvrit et Ramus pour questionner des résultats américains obtenus dans un contexte culturel différent. Et les soucis psychologiques ne sont effectivement pas comparables aux problèmes fonctionnels tels les TSA, TDA/H ou les maladies auto-immunes avec un volet physiologique plus marqué.

Après, je n'ai pas encore fini de lire l'étude en question mais l'abstract n'en donne forcément qu'un aperçu simplifié. Je vais essayer d'y revenir après avoir lu l'article en entier.
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Laisse-moi kiffer l'Europe avec mes potes... :heureux4:

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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Taem »

Vivement que je sois millionaire pour tester des milliers de personnes au hasard en vrai :)

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Fish
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Fish »

Je ne me rappelle plus si Gauvrit démine le mythe du "surdoué anxieux" ou celui de "l'enfant HPI anxieux". Ou dit autrement: c'est peut-être moi qui extrapole aux adultes. Je n'ai plus le bouquin.
Hors-sujet
Je resterais prudent sur les différences USA/France, qui me semblent parfois fantasmées. Notamment l'idée que la réussite serait mal vue en France et bien vue aux US. Ces dernières années, on a quand même eu deux présidents de la république dans le style "ouineur", séparés par un flegmatique. Quand je lis certains qui croient que le QI s'inscrit sur le CV aux US (ce qui est faux, ce qui s'inscrit éventuellement, c'est qu'on fait partie de MENSA), je me dis que certains ici projettent beaucoup de choses. Bon, tout cela n'est absolument pas scientifique.

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Le Styx
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Re: High intelligence: A risk factor for psychological and physiological overexcitabilities

Message par Le Styx »

L’article est vraiment super intéressant. Quelques réflexions persos en vrac :
- Je fais un lien rapidos avec le fil sur le QI hétérogène, mais l’article dit à plusieurs reprises que les touchages de fils étudiés dans l’article (anxiété, allergies etc.) sont notamment corrélés avec une intelligence verbale élevée. Je m’étonnais dans le fil sur l’hétérogénéité du QI de la très grande fréquence des HPI présentant un écart de dingue entre un ICV (intelligence verbale) très fort et le reste, apparemment ce profil en particulier est très associés aux ruminations mentales qui entraineraient les troubles psy et par voie de conséquence les maladies auto-immunes etc.
- L’article analyse le bouzin à l’aune de la théorie de hyperexcitabilités de Dabrowski, d’un côté c’est cool, ça permet de faire du lien entre observation clinique et modèle théorique, d’un autre côté certains trucs me semblent tirés par les cheveux :
- Par exemple : Les auteurs considèrent que la forte prévalence des allergies, asthme, etc. confirmerait l’idée des hypersensibilités sensorielles de Dabrowski (qui tourne surtout sur l’hyperesthésie : Les pulls qui grattent, la lumière ou les sons qui agressent, etc.). Alors que ça n’a pas grand-chose à voir selon moi…. Ok ils ont « prouvé » que les HPI avaient des pets au système immunitaire, mais ça n’a rien à voir avec de ce que décrivait Dabrowski, non ?
- Dans le même sens : Ils théorisent qu’intelligence des HPI ->ruminations -> anxiétés et dépressions -> affaiblissement du système immunitaire -> allergies et Cie. Ça me parait un aller vite en besogne, alors qu’ils ont juste repéré une corrélation HQI/maladies auto-immunes, allergies et asthme… Mais leur thèse « hyperbrain = hyperbody » me semble vachement simpliste.
- En revanche je confirme (et ça m’emmerde un peu), mais les conclusions vont largement à l’encontre du propose de Gauvrit dans les surdoués ordinaires : Selon le Français, les HPI ne sont pas plus stressés, dépressifs ou anxieux que le reste de la population (plutôt moins pour l’anxiété). Apparemment à Mensa c’est carrément l’inverse… +425% de chance de faire une dépression, +800% de développer un trouble anxieux…. La différences est énormissime.
Fish a écrit : mer. 5 mai 2021 20:14 Je ne me rappelle plus si Gauvrit démine le mythe du "surdoué anxieux" ou celui de "l'enfant HPI anxieux". Ou dit autrement: c'est peut-être moi qui extrapole aux adultes. Je n'ai plus le bouquin.
J'ai pas le bouquin sous les yeux, mais de mémoire il ne s'intéressait qu'aux mômes, et lui démontait cette idée.
Désolé pour les fautes d'orthographes.

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