Tout d'abord, je vous trouve tous très courageux d'avoir pu affronter un psychologue pour passer le test en admettant avec aplomb votre douance. J'en fut incapable, et j'ai du recourir à un subterfuge envers moi-même pour m'y contraindre ...
- Contexte
Pour cette tentative d'usurpation d’identité, je fus déféré devant le parquet pour prétention aggravée. Le procureur se constitua un solide dossier, et la partie civile se retrouva juste avec les yeux pour pleurer. Comme le jugement final ne fit aucun doute, je signa des aveux à ma décharge. Cependant, peu de temps après, l'affaire pris une nouvelle tournure et le dossier fut rouvert au moment ou un nouvel élément fut versée au dossier. Ce fut, en effet, la naissance de mon fils qui présenta des caractéristiques non avérées de douance.
S'ensuit une longue procédure ou les parties se déchaînèrent pour obtenir gain de cause. Finalement, pour départager les deux parties, le juge demanda la venue d'un expert :
- Premier expertise
L’incapacité de l’inculpé à exprimer clairement son point de vue lors des séances préliminaires conduit la psychologue à demander un suivi psychologique au sujet de problèmes existentielles. Il est à noter que ce suivi amènera la psychologue à se positionner sur la possibilité d'un douance.
- Deuxième contact
Apres avoir collecter des adresses de psychologue auprès du référent régionale, que je remercie au passage, j'envoie un mail expliquant ma démarche. S'ensuit un entretien téléphonique ou j’espère que cette psychologue conforteras mon désir de normalité. Malheureusement, elle n'abondera pas dans mon sens.
Néanmoins, rendez-vous est pris pour me donner encore une chance de la convaincre.
- Anamnèse
En rentrant dans son office, il n'y a pas de place évidente ou s’asseoir. Il y a deux fauteuils, un canapé, et un bureau avec deux chaises. Je choisis le canapé.
Je parle de mon enfance et de mon envol de chez mes parents vers l’indépendance. En parlant, j'ai le sourire, j’apprécie cet exercice. Elle me questionne, demande des précisions. Petit à petit, ses questions se focalisent sur certains événements de mon enfance, je commence à me rendre compte, au fil de mes réponses, de la problématique qu'elle cherche à cerner, me laissant entrevoir l’énormité de mon problème. Elle me demandera, au moment de partir, si tout va bien, si je ne suis pas sujet à la dépression ... Petit commentaire qui me convainc du sérieux du problème qui m’amène à consulter.
Elle finira par parler du test psychométrique. Je lui réplique que ce test n'est pas essentiel pour moi, que seul le test de personnalité m'importe, que je souhaite un score proche de 100, de la normalité ... Je suis au bord des larmes.
- Test psychométrique
Dans le cabinet, le bureau est compartimenté. Pas d'ordinateur, juste des feuilles et un cahier cache derrière un paravent fait de boite de rangement. Devant moi, rien ...
Je suis calme, je n’accorde pas une grande importance au résultat de ce test. C'est juste pour en apprendre plus sur moi, pour m'aider à m'engager dans une voie qui me permet de vivre une vie ordinaire ... du moins, le pensais-je ...
Je lui demande de me dire quand chaque test est chronométré, et puis, le test commence.
Elle sort des cubes, 6 - puis 9 - et un classeur avec des figures à reproduire. Le dernier, par sa présentation, me troublera légèrement. Ce test est bonifié par sa vitesse d’exécution. Au cours du test, mes bras tremblent. Mon implication me surprends.
Puis, le jeu des similitudes, elle m’énonce deux mots, et il faut trouver le rapports entre les deux. Les mots ne sont pas compliqués, et l'ensemble est amusant mais trop court
Ensuite, l’épreuve consiste à se souvenir de nombres, et les énumérer. Je donne des suites de nombres, je sais que je me trompe, mais la psychologue ne laisse rien paraître, ce qui me trouble.
Première épreuve écrite, Symbole, en écrivant j'ai l'impression que l'air se densifie, que mes gestes ralentissent. Malgré tout, les deux minutes passent trop vite, m’empêchant de terminer la dernière réponse.
Après l’épreuve écrite, un nouveau classeur avec des matrices, pas de chronomètre, je prends mon temps, j'analyse les matrices à voix haute. Puis, sur la dernière, je ne trouve pas une solution logique. La psychologue s'impatiente, et me demande une réponse. Je lui montre ma réponse, en expliquant que je ne sais pas l'expliquer. Elle m’affirme que c'est la bonne réponse, et que parfois, il faut laisser l'intuition choisir. Néanmoins, j'ai l'impression d'avoir triché.
De nouveau, une épreuve verbale, le vocabulaire, elle me demande des synonymes pour chaque mot énoncé. Parfois, c'est impossible de donner un synonyme qui correspond exactement au mot donnée, je complète mes réponses en expliquant pourquoi ce n'est pas un bon synonyme, je donne ensuite, une définition du mot ... Cet épreuve m'amuse également. nous parlons de Camus, aussi, pour souligner une définition, en débordant sur le sujet ... Parfois, elle me recentre sur l'exercice, demandant plus de concision dans la réponse.
Pour l’arithmétique, les calculs sont simples, et je pense que je réponds rapidement.
Dernier épreuve verbale pour la partie obligatoire, Information, je trouve les questions faciles mais l'ensemble de l’épreuve est trop court également
Pour le puzzle, je réponds après un soliloque sur mes réflexions.
Enfin le code, même impression de lenteur, incapable de mémoriser correctement le code, je n’arrive pas à finir la dernière ligne.
J'ai eu droit à deux subsets facultatifs, Compréhension et Balance. Pour Compréhension, dont les questions sont sur le comportement sociale, j'ai eu du mal à répondre franchement au question, ayant un réflexe pour donner la réponse entendue.
Le tout a pris 2 heures, je ne suis pas vraiment fatigué à l'issue du test, juste un relâchement du au stress, malgré tout. J'ai trouvé le test facile, un peu trop, avec l'impression qu'il ne va pas assez loin dans la difficulté. Remettant en question sa pertinence.
En sortant, la psychologue me dis de ne pas m’inquiéter, que j'ai 'surperformé' ... Jusqu'au jour de la restitution, je doute quand même de ma performance
- Test de personnalité
J'avoue avoir été impressionné par la pertinence de l’interprétation des réponses fournies
- Test psychométrique Junior
Néanmoins, sa douance ne fait plus de doute et devra être réévalue après résolution de ses problèmes de compréhension. Cela nous permet d’appréhender la suite de ses études et d'orienter nos efforts pour l'aider à trouver sa voie. Je suis heureux de pouvoir l'aider.
- Restitution
Concernant le test WAIS IV, je dois dire que mes 'notes' m'ont déçu. Ce qui est paradoxal vu que je ne me sens pas spécialement intelligent et que mon résultat final, me semble être une grande imposture. En me faisant penser que, finalement, les différences de notes entre écart types doivent être minimes, et, par conséquent, dépendante du niveau de préparation lors de la passation.
Elle me détaillé les notes des différentes épreuves :
ICV : 149
Informations : 19
Similitudes : 19
Vocabulaires : 17
Compréhension : 16 - Ne compte pas dans le calcul
IRP : 136
Cube : 17
Matrices : 15
Puzzles visuels : 16
Balances : 17 - Ne compte pas dans le calcul
IMT : 117
Mémoire des chiffres : 12
Arithmétiques : 14
IVT : 137
Code : 16
Symboles : 17
QIT : 146
IAG : 150
Pour l’épreuve de mémorisation, elle me dit qu'entre chaque épreuve, je ne vide pas complètement ma mémoire, et que certains nombre de l'exercice précédent s'invitent dans l'exercice suivant.
Même si ma douance ne semble pas faire de doute pour ma psychologue, mon QI est hétérogène. D'apres ce que j'ai pu lire, cela signifie que le QIT n'est pas significatif. Mon IMT 'faible' étant compensé par un IVT plus élevé. Ces notes me semblent, encore maintenant, abstraites, et ne semble ne refléter aucune réalité me concernant. Le percentile m'a permis d'appréhender le résultat.
Mon sentiment sur le test est le caractère volatile du résultat sur les extrémités. La perte de points est extrêmement rapide (Matrices - 1 fautes, Arithmétique : 2 réponses données hors temps), et la question de la pertinence du résultat s'en ressent. Néanmoins, ne connaissant pas la méthodologie permettant le calcul du score final, peut-être que cette perte de point est minorée dans le calcul final.
- Digestion
Le travail de la psychologue a été extraordinaire, me donnant des pistes - l'EMDR - pour résoudre mes problèmes d'affect pour m'assurer une certaine normalité dans mes relations avec le monde et avec moi-même. Par contre, le fait d’être THQI semble me contraindre à une certaine exclusion - source ici et ici, en espérant, que mon résultat soit surévaluer, et, par conséquent, pouvoir tendre vers une 'QI idéal' ...
Après relecture, je tiens à signaler que mon attitude ne se veut pas pédante, au contraire. Je comprends aussi que je dénigre le test parce que je n'accepte pas encore ses conséquences. Comme déjà insinué dans ce texte, je ne me réjouis pas de ce résultat que je considère comme un fardeau. Finalement, je souhaite vivre simplement, normalement, pour pouvoir me considérer l’égal d'autrui, même si cette dissolution dans cette masse m'effraie.
Bonne journée / soirée à vous
PS : Merci de m'avoir lu malgré la longueur du texte
PSS : J’apprécie les interventions faites par chacun sur ce forum, et, j'admire et j'envie la facilité et l’aisance que certains déploient dans la pertinence de leur réponse. Merci pour ces petits moments de plaisir.