empreinte ecologique

[ptit-lou]

salut a tous,

je me suis inscrit il y a quelques heures et j'ai recherché un topique traitant ce sujet mais aucuns (prévenez moi si je me trompe).
J'ai une question qui me trotte énormément en tête et j'aimerais votre avis.
comme le monde nous l'apprends au quotidien le pétrole régit tout, on ne peux rien faire sans.
Cependant l'or noir pousse au vice, problèmes de santé, écologiques, sociologiques à plusieurs niveaux.
Je trouve que nous (occidentaux) sommes du bon coté de la pompe, nous ne faisons pas partie d'une tribu qui se retrouveras détruite par l'industrie ou d'un salarié dans un pays sous développé qui feras l'entretiens dans une raffinerie qui en respecte aucune norme de santé.

Alors comment ne pas culpabiliser a chacune de nos actions ? a chaque emballage au plastique que l'on utilise ? a chaque fois que l'on fais démarrer sa voiture ?

[classedeneige]

Alors comment ne pas culpabiliser à chacune de nos actions?
Ben difficile à vrai dire, difficile aussi de fermer les yeux devant les sdf et les mendiants
Pour ma part je circule à velo (pas de permis)....donc ça me donne bonne conscience pour cela...mais j'achète des vetements venus de chine donc eventuellement produits par des enfants..
Tôt ou tard il y aura un changement, il y a trop de desequilibres et pas seulement en matiere d'écologie

[Mlle Rose]

Je suis assez embêtée à vrai dire à la lecture de ce sujet. Parce qu'il n'y a rien de particulier à dire. Tu ne nous poses pas une question là, tu induis une réponse qui est la tienne ce qui est bien différent.

On peut culpabiliser si l'on a le choix, or dans de nombreuses situations on ne l'a pas vraiment....
On peut éventuellement culpabiliser lorsque l'on abuse sciemment et encore...

Il eût été intéressant d'aller rechercher de la documentation afin de faire un topic sur les dégâts écologiques et humains occasionnés par "le pétrole" (en général) et d'exposer ce qui pourrait constituer l'alternative, ou les actions que chacun peut entreprendre. Le débat aurait pu prendre tournure. Là c'est un peu un coup d'épée dans l'eau il me semble...

Désolée hein...

[Raphaël]

Effectivement, le sujet commence mal, mais en un sens Mlle Rose l'ouvre pour nous!

Le problème avec l'économie basée sur le pétrole, c'est qu'actuellement c'est encore l'énergie la plus pratique pour tout un ensemble d'activités. Au fur et à mesure que les prix vont monter, l'on va passer à d'autres sources d'énergie et d'autres méthodes.
Le problème c'est d'avoir les technologies pour remplacer le pétrole, et qu'actuellement, pour un certain nombre d'usages, ce n'est pas encore prêt. Bien entendu, les financements à la recherche se démultiplieront à chaque montée importante du prix du pétrole, mais les cul de sac technologiques sont plus nombreux qu'on veut nous le faire croire.
En effet, pour sécuriser les gens sur les fondements de notre économie, on nous présente des voitures électriques et des voitures à hydrogène. En oubliant de parler du fait que les voitures électriques nécessitent une quantité de batteries assez alarmante, que les quantités d'acide nécessaires présenteraient un problème écologique majeur, et que les batteries du monde entier contiennent des terres rares, qui, comme leur appellation l'indique bien, sont rares (tout comme les piles à combustibles de voitures à hydrogène)!
De plus, la voiture à hydrogène est, pour l'instant, de l'intox, en ce sens qu'une voiture à hydrogène actuelle emploie plus d'énergie électrique, tous comptes faits, qu'une voiture électrique (il faut de l'électricité pour extraire l'hydrogène)...

Donc, bon, on en reparle tous les 5 ans? Et en attendant on regarde la Terre, hum, mourir?

P.S: Lueur d'espoir, cependant, la recherche s'escrime de plus en plus efficacement à atténuer le problème des terres rares, en utilisant des alliages avec des terres moins rares, par exemple, et tout un tas de subterfuges de cet acabit.

P.P.S: Parler de voir la Terre mourir est une façon de parler, hein. Je pense à la biosphère quand je dis ça, parce que la Terre, elle, avec son noyau, son manteau et sa tectonique des plaques, on aurait bien du mal à la tuer. Ce serait comme dire "Je vais te raser la tête, et tu vas mourir!" Non, raser la tête de quelqu'un ne le tue pas, mais les poux, eux, ils sont mal sans environnement!

[sammbd]

Débat passionnant s'il en est!

L'empreinte écologique n'est pas issue QUE de l'utilisation du pétrole.

Je propose une définition générale (Oui, j'aaaaaime couper les cheveux en 10^524596):
L'empreinte écologique correspond à l'impact des activités humaines de manière générale (souvent déclinée en termes d'utilisation d'eau, ou de certaines ressources précises, par exemple le pétrole mais pas que, ou de surfaces, ou de déchets, etc.) sur les lieux et temps de vie terrestres ("la nature") : à savoir tout ce qui constitue la Terre, hier, aujourd'hui ou demain. (Je dis "les" et pas "ses" parce qu'il n'y a pas que des humains sur Terre )

Plus techniquement:
On fait la soustraction entre la "surface" (caractérisée d'une certaine manière) utilisée actuellement pour ces activités (empreinte écologique) et la surface dont la capacité productive lui permet de continuer d'exister d'un instant t à un instant t+n (biocapacité). Avec sans doute tout un tas de variables et caractéristiques que je ne connais pas.

Bon si quelqu'un a une meilleure définition ...

Discutons donc de tout: activités industrielles et agricoles, transports, l'habitat, les phénomènes naturels...

Bon sinon mon opinion est que les problèmes environnementaux existent, qu'ils sont graves, globaux et qu'il faut faire quelque chose. Tout le monde n'est pas d'accord avec ça.

En tout cas, même pour ceux qui l'admettent, j'observe très souvent que la question est souvent retournée, triturée, voire tronquée comme si le but sous-jacent était effectivement de culpabiliser le moins possible. Je reviens donc sur la tournure du début de ce topic car peut-être faut-il préciser.

J'estime qu'être réaliste, sur l’entièreté de la question, et le faire savoir ne doit pas forcément être taxé de processus de culpabilisation. Mais l'humain ne serait-il pas un peu trop optimiste ou volontairement aveugle?
J'ai souvent l'impression qu'il y a, par derrière de nombreux discours, la pensée "je culpabilise déjà assez. Pour ma tranquillité, n'en rajoute pas". J'ai vraiment le sentiment que la plupart des gens admettent l'idée des problèmes environnementaux mais que peu sont vraiment prêts à agir dans le concret, et avec ampleur, se satisfaisant de leur petite pensée ou de leur petit geste environnemental du matin et refusant qu'on en rajoute.
Mais "trop c'est trop" peut-être?

J'ai par exemple rencontré des gens qui se foutaient carrément de moi parce que je mettais en place plus que les simples économies d'eau, de lumière et de papier (mais c'est un début) habituellement pratiquées. Acheter des vêtements en chanvre plutôt qu'en coton ou en résidus de pétrole, acheter local, ne pas manger d'animaux, etc... et ils voyaient d'un oeil rigolard mes opinions politiques.
Quelques gestes passent encore mais modifier trop sa vie serait inenvisageable.

J'ai vraiment du mal à m'y faire.

[Raphaël]

Nous sommes dans une société de consommation, pas de sacrifices. Du coup quelqu'un qui décide, volontairement, de sortir du modèle "consomme, tais-toi, distrais-toi, et ne pense pas à autre chose" passe pour un original, quelles que puissent être les logiques à l'origine de ses actions. Un modèle social n'a que faire de la logique pure et dure, seule la logique intrinsèque qui mène à sa reproduction paraît importante.

[lambda]

Pour ce topic, j'ai trouvé ça:

http://www.courrierinternational.com/ar ... esponsable

C'est un bon début, je pense.