J'ai tout lu, d'une traite !! Du coup, j'aurai pu copier-coller plein de morceaux de vos témoignages et ça aurait fait le mien !
C'est le titre du livre qui m'a interpellée "trop intelligent pour être heureux ?". non pas que je me sente trop intelligente, mais bel et bien parce que je ne me sens pas heureuse, et je cherche à savoir pourquoi. Parfois je me dis que ce serait formidable de pouvoir se contenter des choses normales de la vie (passer son bac, tomber amoureuse, faire des enfants, se marier, un prêt pour la voiture, la maison, travailler, partir en vacances, à la retraite..) sans se poser trouzmille questions.
Bref,donc lecture du livre, introspection, forum, coup de fil à ma mère, forum, abrutissement par le travail, forum, introspection, forum... Ça commence à murmurer sévère parce que:
-je savais lire avant de rentrer au CP,
-je suis hypertropméga sensible (je pleure en jetant des haricots verts à la poubelle)(ils étaient ratés)(oui on peut louper des haricots verts
) mais bon, c'est les hormones ça non ?
-je pars trés loin dans mes pensées (et j'aime bien remonter le fil quand j'y arrive...)
-j'ai l'impression que tout est vain (je ne développe pas car ce n'est pas l'objet de ce topic et pour ne pas saouler, mais je pourrai en faire des tartines)
-j'ai toujours été bonne à l'école (dans les premières de ma classe) sans en faire des caisses...sans me poser de questions...du coup, t'as 18 ans, t'as ton bac, et tu ne sais pas ce que tu vas faire de ta vie, nan mais allô quoi !
-du coup j'ai toujours été seule à l'école...à part une meilleure amie, mais pas de bande de potes...les autres y m'aimaient pô...c'est con, moi je les aimait bien j'aurais bien aimé faire partie de leurs délires...
-maintenant c'est moi qui n'aime pas les gens...enfin, noooon, mais si un peu quand même...j'ai longtemps cru (et je le pense encore d'ailleurs) que c'est mon métier qui a fait de moi cette misanthrope...Mais je dois avouer (et j'ai honte) que les conversations des uns et les préoccupations des autres me barbent rapidos.
-pis on m'a toujours dit que j'étais intelligente, alors que moi j'ai l'impression que je n'apprends rien, que je ne retiens rien, que je ne sais rien, que j'étale ma pauvre petite cuillère à café de confiture sur la tartine d'un pain de 2 livres (et la culture c'est comme la confiture ma brave dame hein, moins on en a...bref..) et ça les épate. Mais non, je suis une imposture vous voyez pas !!!
-et cette histoire de synesthésie spatiale, voir les nombres, les mois dans l'espace toussa..Je pensais que tout le monde faisait comme ça, comment veux-tu te "représenter" une date dans 2 mois si tu la "vois" pas ?? ou si je dis "2éme guerre mondiale" c'est sur une frise non ??? ça ça m'épate, je ne vois pas comment on peut faire autrement...mais je pense que ça fait partie des représentations de l'enfance, ça doit s'expliquer très rationnellement.
Bref, ça murmure, ça murmure, tout ça à cause de la tranche d'un livre ! Jamais en tout cas avant ça je n'avait pensé au mot "surdoué". Malheureuse oui, bipolaire, trop émotive, trop curieuse, trop consciente oui, mais surdouée, non...
Je ne sais pas si je passerai le test, c'est sûr j'aimerais savoir, mais c'est surtout le "à quoi bon ?" A quoi me servira ce résultat ? Oui, je comprendrais qui je suis, mais so what?
J'arrive tout juste à mener une vie "normale", j'ai un chéri que j'aime,on a une maison "normale", un chien "normal", on essaie de faire un baby...normal, oui voilà
! Je souffle, je n'ai plus d'envies à la Antigone, alors savoir que je suis "surdouée"...
Bref, c'est pas la question du topic, donc voilà mes premiers murmures, et merci pour vos témoignages, et de m'avoir lue !